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émanation

Il nous a suffi de séparer soigneusement le domaine de l’inconscient de celui de la conscience, et de reconnaître que la conscience n’est qu’une pure manifestation de l’Inconscient pour voir s’évanouir les contradictions dans lesquelles s’embarrassait inévitablement la conscience. Et ce n’est pas seulement la conscience mais aussi la matière qui s’est révélée à nous comme une pure manifestation phénoménale de l’Inconscient ; tout ce qui dans le monde ne se réduit ni à la matière, ni à la conscience, à savoir les œuvres de la force organique, l’instinct etc., s’était déjà montré à nous comme la manifestation immédiate et facilement saisissable de l’Inconscient.

Auteur: Hartmann Heinz

Info: Dans "Métaphysique de l’Inconscient"

[ illusion ] [ psychanalyse ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

chemin de fer

Tout à coup, il entend une rumeur. Un grondement soudain qui se multiplie à toute allure et qui produit une sensation de vertige semblable à celle qu’on a quand on croit être sur le point de s’évanouir. Une avalanche nous tombe dessus. Les vitres vibrent, le sol trépide, les pointes de peinture du mur égratignent son dos. Tout tremble, tout bouge dans la maison pendant que le train passe en hurlant sans s’arrêter devant la fenêtre, une explosion d’air et d’énergie, un ouragan métallique. Voummm, la bête s’éloigne en agitant tout, en emportant tout. Puis elle laisse un silence vide, le lourd silence des cimetières.

Auteur: Montero Rosa

Info: La bonne chance, pp 22-23

[ assourdissant ] [ bruyant ] [ contraste ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

lucidité

Craindre l’erreur et craindre la vérité est une seule et même chose. Celui qui craint de se tromper est impuissant à découvrir. C’est quand nous craignons de nous tromper que l’erreur qui est en nous se fait immuable comme un roc. Car dans notre peur, nous nous accrochons à ce que nous avons décrété "vrai" un jour, ou à ce qui depuis toujours nous a été présenté comme tel. Quand nous sommes mûs, non par la peur de voir s’évanouir une illusoire sécurité, mais par une soif de connaître, alors l’erreur, comme la souffrance ou la tristesse, nous traverse sans se figer jamais, et la trace de son passage est une connaissance renouvelée.

Auteur: Grothendieck Alexandre

Info: Récoltes et semailles

[ ouverture ] [ humilité ] [ incertitude ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

humaine transition

Parce que du haut de leur mental,

ils ne peuvent pas voir suffisamment loin dans l’avenir,

pour comprendre le bien que ce mal prépare

et la Force dynamique sous le jeu des contraires;

pour séparer cet obscur mariage, il faut un autre pouvoir

et, surtout, une autre vision :

Il faut connaître le tout avant de connaître la partie, et ce qui est tout en haut

avant de comprendre vraiment ce qui est tout en bas.



Tel est le domaine de la psychologie future.

Quand son heure sera venue,

tous ces pauvres tâtonnements s’évanouiront, réduits à rien.




Auteur: Satprem Bernard Enginger

Info: Sri Aurobindo ou l'Aventure de la conscience

[ espérance ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femmes-par-femmes

On oublie souvent l’existence de toutes ces femmes qui ont porté le Vietnam sur leur dos pendant que leur mari et leurs fils portaient les armes sur les le leur. On les oublie parce que sous leur chapeau conique, elles ne regardaient pas le ciel. Elles attendaient seulement que le soleil tombe sur elles pour pouvoir s’évanouir plutôt que s’endormir. Si elles avaient pris le temps de laisser le sommeil venir à elles, elles se seraient imaginé leurs fils réduits en mille morceaux ou le corps de leur mari flottant sur une rivière telle une épave. Les esclaves d’Amérique savaient chanter leur peine dans les champs de coton. Ces femmes, elles, laissaient leur tristesse grandir dans les chambres de leur cœur. Elles s’alourdissaient tellement de toutes ces douleurs qu’elles ne pouvaient plus redresser leur échine arquée, ployée sous le poids de leur tristesse.

Auteur: Kim Thuy

Info: Ru

[ guerre ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

mâyâ

Nous pouvons affirmer ainsi que chacun de nous, dans la vie où il trouvera la libération, recouvrera tous ces souvenirs. C’est alors seulement que vous découvrirez que ce monde-ci n’est qu’un rêve ; que vous vous rendrez compte, au plus profond de votre âme, que le monde est un théâtre et que vous n’êtes que des acteurs ; alors seulement l’idée du non-attachement s’abattra sur vous avec la puissance de la foudre ; alors toute cette soif de jouissance, tout cet attachement passionné à la vie et au monde s’évanouiront à jamais, alors l’esprit verra, clair comme le jour, combien de fois toutes ces choses ont existé pour vous, combien de millions de fois vous avez eu des pères et des mères, des fils et des filles, des maris et des femmes, des parents et des amis, des richesses et du pouvoir. Tout cela est venu et puis est reparti. Combien de fois avez-vous été au sommet de la vague et combien de fois avez-vous été dans l’abîme du désespoir ! Lorsque la mémoire vous apportera toutes ces choses, alors seulement vous vous dresserez en héros et vous sourirez lorsque le monde vous boudera.

Auteur: Vivekânanda Swâmi

Info: Dans "Jnâna-Yoga", pages 197-198

[ oubli ] [ identification ] [ maya ] [ détachement ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

autocritique

Demain je reprendrai à nouveau cet important poème

A propos de Ferguson [Mara], homme jaloux et trompé

Qui braille la vérité, la vérité, et ne peut en supporter la plus petite lueur. Ce poème m’ennuie, et j’espère qu’il ennuiera

Toute bonne âme qui le lira, étant en quelque sorte

Au plus proche de moi-même mais surtout à mes antipodes ;

Mais ayant ordonné à l’artillerie lourde de faire feu

Je dois pilonner jusqu’au bout.

          Ce soir, ma chère,

Oublions tout ça, ceci et la guerre,

Isolons-nous juste au-delà du temps,

Toi avec ton whisky irlandais, moi avec mon vin rouge,

Tandis que les étoiles passent au-dessus de l’océan qui ne dort jamais,

Et peu après minuit j’en cueillerai certaines pour t’en faire une couronne ; nous parlerons de l’amour et de la mort,

Thèmes solides comme le roc, vieux et profonds comme la mer,

N’admettant rien de plus opportun, rien de moins réel

Tandis que les étoiles passent au-dessus de l’océan qui ne connaît pas le temps,

Et quand elles s’évanouiront nous aurons agréablement passé la nuit.

Auteur: Jeffers Robinson

Info: Dans "Mara ou Tu peux en vouloir au soleil", Préface, trad. de l’anglais (États-Unis) par Cédric Barnaud, éditions Unes, 2022

[ littérature-réalité ] [ préoccupations essentielles ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

persécution

[Au restaurant de l’Essighauss à Brême] Comme Freud avait commandé du vin, il eut la surprise et la "satisfaction" de voir que Jung buvait copieusement. C’était la première fois qu’il consommait de l’alcool depuis qu’il s’était engagé à faire abstinence en entrant au Burghölzli en 1901, comme Bleuler (et avant lui, Forel) l’exigeait de tous ses médecins assistants.

Tout à coup – le vin peut-être, ou l’énervement du voyage – Freud se mit à transpirer abondamment. Sur le point de s’évanouir, il s’arrêta de manger et dit à Jung qu’il lui faudrait boire tout seul. Freud mit son malaise sur le compte du saumon et du manque de sommeil de la nuit précédente, mais pour Jung cet état était directement lié à la conversation qu’il venait d’avoir sur les Moorleichen, les "cadavres des marais", des corps momifiés qu’on avait retrouvés dans la tourbe des marais du Nord de l’Allemagne et de la Suède. […]

Jung était persuadé que cet épisode de la matinée faisait un bon sujet de conversation pour le déjeuner, quand Freud l’interrompit soudain : "Que vous importent ces cadavres ? avait-il lancé. Ne vaudrait-il pas mieux que vous admettiez souhaiter ma mort ?" Là-dessus, il tomba en syncope. La même chose devait se produire à quelques années de là, et cette fois encore, il accuserait Jung d’avoir commis "un acte de résistance envers le père", de nourrir envers lui un "désir de mort". 

Auteur: Bair Deirdre

Info: Dans "Jung", trad. de l’anglais par Martine Devillers-Argouarc’h, éd. Flammarion, Paris, 2007, pages 248-249

[ insoutenable ] [ hors-circuit ] [ anecdote ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

oraison funèbre

Le cœur ne peut errer. La chair est un songe, elle se dissipe ; cet évanouissement, s’il était la fin de l’homme, ôterait à notre existence toute sanction. Nous ne nous contentons pas de cette fumée qui est la matière ; il nous faut une certitude. Quiconque aime sait et sent qu’aucun des points d’appui de l’homme n’est sur la terre ; aimer, c’est vivre au delà de la vie ; sans cette foi, aucun don profond du cœur ne serait possible. Aimer, qui est le but de l’homme, serait son supplice ; ce paradis serait l’enfer. Non ! disons-le bien haut, la créature aimante exige la créature immortelle ; le cœur a besoin de l’âme...

Le prodige de ce grand départ céleste qu’on appelle la mort, c’est que ceux qui partent ne s’éloignent point. Ils sont dans un monde de clarté, mais ils assistent, témoins attendris, à notre monde de ténèbres. Ils sont en haut et tout près. Oh ! qui que vous soyez, qui avez vu s’évanouir dans la tombe un être cher, ne vous croyez pas quittés par lui. Il est toujours là. Il est à côté de vous plus que jamais. La beauté de la mort, c’est la présence. Présence inexprimable des âmes aimées, souriant à nos yeux en larmes. L’être pleuré est disparu, non parti. Nous n’apercevons plus son doux visage ; nous nous sentons sous ses ailes. Les morts sont les invisibles, mais ils ne sont pas les absents.

Auteur: Hugo Victor

Info: Prononcé sur la tombe d’Émilie de Putron à Guernesey, le 19 janvier 1865. Elle était la fiancée de son fils cadet François-Victor, qui décèdera comme elle de la tuberculose en 1873.

[ au-delà ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

crédit

Une génération a vu s’évanouir le concept de patrimoine et de capital fixe. Jusqu’à la génération passée, les objets acquis l’étaient en toute propriété, matérialisant un travail accompli. Le temps n’est pas loin encore où l’achat de la salle à manger, de la voiture, était le terme d’un long effort d’économie. On travaille en rêvant d’acquérir : la vie est vécue sous le mode puritain de l’effort et de la récompense, mais quand les objets sont là, c’est qu’ils sont gagnés, ils sont quittance du passé et sécurité pour l’avenir. Un capital. Aujourd’hui, les objets sont là avant d’être gagnés, ils anticipent sur la somme d’efforts et de travail qu’ils représentent, leur consommation précède pour ainsi dire leur production. […] Le statut d’une civilisation entière change ainsi avec le mode de présence et de jouissance des objets quotidiens. Dans l’économie domestique patriarcale fondée sur l’héritage et la stabilité de la rente, jamais la consommation ne précède la production. En bonne logique cartésienne et morale, le travail y précède toujours le fruit du travail comme la cause précède l’effet. Ce mode d’accumulation ascétique fait de prévision, de sacrifice, de résorption des besoins dans une tension de la personne, toute cette civilisation de l’épargne a eu sa période héroïque, pour s’achever sur la silhouette anachronique du rentier, et du rentier ruiné qui fait au XXe siècle l’expérience historique de la vanité de la morale et du calcul économique traditionnels. A force de vivre à la mesure de leurs moyens, des générations entières ont fini par vivre bien en dessous de leurs moyens.

Auteur: Baudrillard Jean

Info: " Le système des objets ", éditions Gallimard, 1968, pages 221-223

[ créancier ] [ conséquences ] [ évolution ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson