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interminable

Mais l’aventure ne s’achève pas au prétexte que nous parvenons à un point d’arrivée. Que nous restions tranquilles, que nous parcourions mille kilomètres, un million ou une dizaine seulement, le voyage ne se termine jamais : immanquablement il nous ramène à nous-même.

Auteur: Harris Eddy L.

Info: Le Mississippi dans la peau

[ existence ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

coeur de la nuit

- Deux heures du matin, c’est l’Heure du Taureau, remarqua Ghen Atal. C’est ainsi qu’on appelait, autrefois, le moment extrêmement pénible pour l’homme qui précède l’aurore, lorsque triomphent les dernières forces du mal et de la mort. Les mongols de l’Asie mineure l’ont ainsi définie : "L’Heure du Taureau s’achève, lorsque, avant le matin, les chevaux se couchent par terre."

Auteur: Efremov Ivan

Info: L'Heure du taureau, p 173

[ madrugada ]

 

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septénaire

Clément d’Alexandrie dit que de Dieu, "Cœur de l’Univers", partent les étendues indéfinies qui se dirigent, l’une en haut, l’autre en bas, celle-ci à droite, celle-là à gauche, l’une en avant et l’autre en arrière ; dirigeant son regard vers ces six étendues comme vers un nombre toujours égal, il achève le monde ; il est le commencement et la fin (l’alpha et l’ôméga) ; en lui s’achèvent les six phases du temps, et c’est de lui qu’elles reçoivent leur extension indéfinie ; c’est là le secret du nombre.

Auteur: Vulliaud Paul

Info: Dans "La Kabbale juive", t. Ier, pp. 215-216

[ symbolisme ] [ géométrie spatiale ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

rupture amoureuse

Dans le chagrin d’amour celui qui nous est arraché n’est pas celui ou celle qu’on aimait la nuit, qu’on regardait le matin, à qui on parlait chaque jour, c’est d’abord l’autre inconnu de cette voix intime, le réceptacle de nos pensées en nous qui se trouve brutalement orphelin ; et c’est cette séparation à vif, en nous-même, cette ligne de faille brusquement ouverte comme elle le fut pour chacun de nous à la naissance, qui nous précipite dans le sentiment que "tout est fini", que la vie même s’achève avec cet abandon.

Auteur: Dufourmantelle Anne

Info: Dans "En cas d'amour", pages 58-59

[ attachement ] [ idéalisation ] [ solitude originelle ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

temps

Noble, grandiose, impeccable, chaque instant se forme, s’achève, s’effondre, se refait en un nouvel instant qui se fait, qui se forme, qui s’accomplit, qui s’effondre et se refait en un nouvel instant qui se fait, qui se forme, qui s’achève et se ploie et se relie au suivant qui s’annonce, qui se fait, qui se forme, qui s’achève et s’exténue dans le suivant, qui naît, qui se dresse, qui succombe et au suivant se raccorde, qui vient, qui s’érige, mûrit et au suivant se joint… qui se forme et ainsi sans fin, sans ralentissement, sans épuisement, sans accident, d’une perfection éperdue, et monumentalement.

Auteur: Michaux Henri

Info: L’Infini turbulent, extrait qui parle d’une expérience sous mescaline

[ perception ] [ LSD ] [ durée ]

 

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générations

Les olives sont éternelles. Une olive ne dure pas. Elle mûrit et se gâte. Mais les olives se succèdent les unes aux autres, de façon infinie et répétitive. Elles sont toutes différentes, mais leur longue chaîne n’a pas de fin. Elles ont la même forme, la même couleur, elles ont été mûries par le même soleil et on le même goût. Alors oui, les olives sont éternelles. Comme les hommes. Même succession infinie de vie et de mort. La longue chaîne des hommes ne se brise pas. Ce sera bientôt mon tour de disparaître. La vie s’achève. Mais tout continue pour d’autres que nous.

Auteur: Gaudé Laurent

Info: Le Soleil des Scorta

[ espèces ] [ races ] [ morphiques ]

 

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répression douce

Ainsi s’achève l’édifice de cette civilisation qui n’est pas un univers concentrationnaire, car il n’y a pas d’atroce, il n’y a pas de démence, tout est nickel et verre, tout est ordre – et les bavures des passions des hommes y sont soigneusement briquées. Nous n’avons plus rien à perdre et plus rien à gagner, nos plus profondes impulsions, nos plus secrets battements de cœur, nos plus intimes passions sont connus, publiés, analysés, utilisés. L’on y répond, l’on met à ma disposition exactement ce que j’attendais, et le suprême luxe de cette civilisation de la nécessité est de m’accorder le superflu d’une révolte stérile et d’un sourire consentant.

Auteur: Ellul Jacques

Info: Dans "La technique ou l'enjeu du siècle"

[ société de contrôle ] [ endoctrinement ] [ émollience sociologique ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

vieillir

[...] par la vertu du grand mystère de la vie humaine, l’ancien chagrin se transforme progressivement en une douce joie attendrie ; à la place du jeune sang bouillant, vient une vieillesse douce et sereine ; je bénis le lever quotidien du soleil et mon cœur lui chante comme jadis, mais déjà je préfère son coucher, ses longs rayons obliques, et avec lui de doux souvenirs paisibles, attendris, les chères images de toute une vie longue et bénie, et au-dessus de tout la vérité divine qui attendrit, apaise, qui absout ! Ma vie s’achève, je le sais et je le perçois, mais pour chaque jour qui me reste, je sens ma vie terrestre rejoindre déjà une vie nouvelle, infinie, inconnue, mais toute proche et dont le pressentiment fait vibrer mon âme de ravissement, resplendir mon esprit et pleurer mon cœur d’allégresse...

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: Dans "Les Frères Karamazov", volume 1, traduction d'Elisabeth Guertik, le Cercle du bibliophile, page 375

[ mort ] [ perception du monde ] [ crépuscule ]

 
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habitude

Le mystère – remarquait Max Frisch – (et l’Autre en est bien un) est une énigme excitante, mais on a tendance à se lasser de cette excitation "Ainsi donc, on se crée pour soi-même une image. C’est là un acte dépourvu d’amour, la trahison" [Sketchbook 1946-49]. Créer une image de l’Autre conduit à lui substituer cette image ; l’Autre est maintenant précis – de façon apaisante et réconfortante. Il ne reste plus rien au sujet de quoi s’exciter. Je sais ce dont l’Autre a besoin, je sais où commence et où s’achève ma responsabilité. A présent, tout ce que l’Autre pourra faire sera noté et utilisé contre lui. Ce qui était perçu comme une surprise excitante ressemble maintenant plutôt à de la perversion ; ce que l’on adorait comme créativité exaltante, on le ressent à présent comme un pernicieux manque de sérieux. Thanatos a pris la relève d’Eros, et l’excitation de l’incompréhensible s’est changé en l’ennui du compris.

Auteur: Bauman Zygmunt

Info: Dans "La vie en miettes", page 341

[ introjection ] [ raccourci de pensée ] [ hainamoration ] [ prise de pouvoir ] [ proximité ] [ rapports humains ]

 

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nourriture

Quand la guerre s’achève, le fascisme enfin à terre, la viande est rationnée en France à 200 grammes par semaine. Encore ne s’agit-il souvent que de tendons et de mauvaise graisse autours d’os durs comme de la pierre. Le traumatisme - symbolisé par ces tickets de rationnement qui dureront jusqu’en 1949 - permet de mieux comprendre ce qui va suivre. Il n’est pas exagéré de penser qu’une revanche sociale, politique et alimentaire était en gestation dans la terrible décennie qui court entre 1940 et 1949.

[…] la viande, symbole universel de la bonne santé, la viande sort du conflit tout auréolée d’un prestige inouï. Elle a été, pendant l’Occupation, la marque de l’infamie, des mercantis, du marché noir. Mais aussi celle de la survie, sans doute même du bonheur. Et après 1944, quand les Français découvrent le beef, cette incroyable abondance de bœuf made in America que transportent avec eux les soldats alliés, elle devient aussi le symbole de la liberté.

Auteur: Nicolino Fabrice

Info: Bidoche

[ compensation ] [ sociologie ] [ carnivores ]

 

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