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indignation

Ce matin, descendant au funiculaire, j'ai vu l'emplacement de la statue de ce petit salaud de chevalier de La Barre (*) dont le nom souille notre rue nommée autrefois, si gracieusement, rue de la Fontenelle. L'ignoble monument sera installé devant la Basilique, juste dans l'axe du portique, de façon que les pèlerins puissent lire quelques blasphèmes sur le socle, avant d'entrer. J'espère que la piété de certains arrosera l'effigie.

Auteur: Bloy Léon

Info: dans son "Journal", 31 avril 1905 - cité dans le "Dictionnaire de la bêtise", éd. Robert Laffont, p. 239 - (*) le chevalier de La Barre fut décapité en 1766, pour blasphème et sacrilège (il était accusé d'avoir profané un crucifix et une représentation du christ...)

[ érection déplacée ] [ voeu pisseux ] [ profanation ] [ religion ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

nourriture

En novembre 1793, un mois seulement après la décapitation de Marie-Antoinette, l’Assemblée nationale vota la création d’un "pain unique", comportant trois volumes de blé pour un de seigle. "Dans un régime fondé sur l’égalité, il ne doit plus exister ni opulence, ni misère, affirmèrent les députés. […] Voilà pourquoi nous exigeons que cesse la production d’un pain réservé aux riches, confectionné à partir d’une farine de qualité supérieure, au profit d’un pain unique, le Pain de l’Egalité".

Auteur: Stewart-Lee Allen

Info: Jardins et cuisines du diable : Le plaisir des nourritures sacrilèges

[ historique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

sacrilège

Une ancienne tradition kabyle veut que l’on ne compte jamais la générosité de Dieu. On ne compte pas les hommes présents à une assemblée. On ne compte pas les œufs de la couvée. On ne compte pas les grains que l’on abrite dans la grande jarre de terre. Dans certains replis de la montagne , on interdit tout à fait de prononcer des nombres. (…) Les roumis ne comprennent pas que compter, c’est limiter le futur, c’est cracher au visage de Dieu.

Auteur: Zeniter Alice

Info: L'Art de perdre

[ quantifier ] [ rationalisme ] [ dénombrer ]

 

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délivrance

En Irlande, un demi-hectare de pommes de terre permettait de nourrir pendant un an une famille de six personnes. Les paysans se trouvaient de ce fait libérés de la pression des propriétaires ; ils pouvaient enfin profiter de la vie et faire autant d’enfants qu’il leur plaisait, mais aussi prendre le temps de se demander comment diable ils avaient pu accepter d’être traités en esclaves dans leur propre pays. Cette évolution venait assombrir l’avenir des barons anglais qui, jusqu’ici, avaient exercé sur l’île un pouvoir sans faille.

Auteur: Stewart-Lee Allen

Info: Jardins et cuisines du diable : Le plaisir des nourritures sacrilèges

[ historique ] [ indépendance alimentaire ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

humour

Vargas : Au fait, toi c'est quoi ton Harry Potter préféré ?
Eff : HP et la Chambre des Secrets, sans hésiter !
Vargas : Ah ? Moi je le trouve bof franchement.
Eff : C'est parce que tu vois pas toute la beauté de l'intrigue !
Eff : Je veux dire... C'est quand même l'histoire de 2 mecs qui passent le film à vouloir entrer dans une "zone mystérieuse" des toilettes des filles.
Vargas : Lol, t'as vraiment l'esprit mal tourné. ^^
Eff : Ah ouais ? Niveau symbolique, trouver un serpent géant dans les toilettes des filles... ça se pose là !
Vargas : Mec... tu viens de souiller ma jeunesse.

Auteur: Internet

Info:

[ enfance ] [ relatif ] [ sacrilège ] [ dialogue-web ]

 

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blasphème

Combien j’exècre, Seigneur, la turpitude de ton œuvre et ces larves sirupeuses qui t’encensent et te ressemblent ! Te haïssant, j’ai échappé aux sucreries de ton royaume, aux balivernes de tes fantoches. Tu es l’étouffoir de nos flammes et de nos révoltes, le pompier de nos embrasements, le préposé à nos gâtismes. Avant même de t’avoir relégué dans une formule, j’ai piétiné tes arcanes, méprisé tes manèges et tous ces artifices qui te composent une toilette d’Inexplicable. Tu m’as dispensé avec largesse le fiel que ta miséricorde épargna à tes esclaves. Comme il n’y a de repos qu’à l’ombre de ta nullité, il suffit au salut de la brute de s’en remettre à toi ou à tes contrefaçons. De tes acolytes ou de moi, je ne sais qui plaindre le plus : nous venons tous en ligne droite de ton incompétence : brin, bripe, bricole, - vocables de la Création, de ton cafouillage…

Auteur: Cioran Emil Michel

Info: Dans "Précis de décomposition" in Œuvres, éditions Gallimard, 1995, page 704

[ créateur-par-créature ] [ insoumission ] [ reniement ] [ sacrilège ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

insultes

Dans les sources, le blasphème est souvent associé à des déviances telles que l'ivrognerie ou la débauche sexuelle et le champ lexical utilisé est celui de l'animalité. Il sert à déshumaniser ceux qui le profèrent. Prononcés le plus souvent dans les lieux douteux (la taverne, les étuves qui servent de bordel public), les paroles blasphématoires peuvent être suscitées par les vapeurs éthyliques ou une colère excessive. Elles attestent un désordre, une incapacité de l'individu à contrôler son corps, ce qui le rend extrêmement dangereux pour l'ensemble de la société. A Dijon, au début du XVe siècle, une certaine Jehotte la Noire est accusée de maquerellage et de faire régulièrement "noise et débat" au beau milieu de la rue. Un jour, que les voisins lui demandent de faire cesser ces scandales, "elle jure la mort de Dieu et plusieurs autres vilains serments en montrant et détournant son cul devant et contre lesdits voisins". Elle est lourdement condamnée pour cela.

Auteur: Billoré Maïté

Info: Crimes horribles au Moyen Age

[ sacrilège verbal ] [ historique ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

imagination

Le Necronomicon est un ouvrage fictif inventé par Lovecraft qui apparaît dans le Mythe de Cthulhu et qui a été repris par une multitude d’écrivains à travers le monde : August Derleth, Robert E. Howard, Robert Bloch, Koaru Kurimoto, Manta Misora. Parmi tous les livres occultes de l’univers de Lovecraft, le Necronomicon est le plus rare, il est même surnommé " le roi des grimoires ". Un grimoire maléfique…

Douce consonance à mes oreilles. Un manuscrit ancien qui contiendrait tous les secrets du monde et qui en octroieraient à son lecteur une sagesse sacrilèges tout en le condamnant à une existence maudite. Si j’éprouve une étrange fascination pour ce type d’ouvrages, c’est certainement à cause des romans de Lovecraft que j’ai lus à l’adolescence. […]

J’ai donc adapté le Necronomicon à ma façon pour en faire Le Grimoire des Clés. Très vite, il est devenu un élément central de mon intrigue. La perpétuelle opposition entre les armes et la littérature. En somme, je ne suis pas persuadé que la plume soit plus forte que l’épée, mais je ne pense pas non plus que les armes ont forcément un avantage écrasant sur la littérature.

Auteur: Kyoichi Nanatsuki

Info:

[ écriture ] [ inspiration ]

 

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être humain

Massacrer les bêtes de Dieu pour le plaisir était à mon avis la plus "foutue" besogne. Elles ont été créés pour nous, disent ces prédicateurs suffisants, pour nous nourrir, nous divertir, ainsi que pour d'autres usages qu'on n'a pas encore découverts. En se mettant à la place d'un ours qui conclut à son avantage un différend avec un chasseur malchanceux, on pourrait dire avec tout autant de justesse : "Les hommes et les autres bipèdes on été créés pour les ours, et grâce soit rendue à Dieu pour des griffes et des dents si longues".
(...) Si un chasseur chrétien va dans les forêts du Seigneur tuer les animaux dont IL prend soin ou des Indiens sauvages, tout est normal ; mais que parmi ces victimes ad hoc, prédestinées, un spécimen entreprenant aille dans les maisons ou par les champs et qu'il tue le plus méprisable de ces tueurs divins et verticaux, c'est un épouvantable sacrilège, et de la part d'Indiens un meurtre atroce ! Ma foi, je n'ai pas grande sympathie pour l'égoïsme distinctif de l'homme civilisé : si une guerre des races se déclarait entre les bêtes sauvages et Monseigneur l'Homme, j'aurais plutôt tendance à prendre parti pour les ours.

Auteur: Muir John

Info: Quinze cents kilomètres à pied à travers l'Amérique profonde : 1867-1869

[ anthropocentrisme ] [ égoisme ]

 

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règles

Le mythe de l'âge d'or : La race simple de l'âge d'or, dépourvue de toute science, vivait sans autre guide que l'instinct de Nature. Car quel besoin avait-on de la grammaire quand il n'y avait qu'une langue et qu'on ne demandait rien d'autre à la parole que de se faire comprendre ? Quelle aurait été l'utilité de la dialectique quand il n'y avait pas de lutte entre opinions rivales ? Quelle aurait été la place de la rhétorique quand nul ne cherchait chicane à autrui ? À quoi bon la jurisprudence en l'absence de mauvaises moeurs, d'où sont nées, sans nul doute, les bonnes lois ? Puis on était trop religieux pour scruter avec une curiosité impie les arcanes de la Nature, la dimension des astres, leurs mouvements, leurs influences, et les ressorts cachés du monde ; on estimait sacrilège qu'un mortel cherche à savoir au-dessus de sa condition. Quant à s'enquérir de ce qui est au-delà du ciel, cette démence ne venait même pas à l'esprit. Cependant, à mesure que disparaissait la pureté de l'âge d'or, les arts, comme je l'ai dit, furent d'abord inventés par de mauvais génies, mais en petit nombre et eurent peu d'adeptes. Ensuite, la superstition des Chaldéens et l'oisive frivolité des Grecs en ajoutèrent une multitude qui devinrent des tortures pour l'esprit, à telle enseigne que la grammaire à elle seule suffit bien à faire le supplice de toute une vie.

Auteur: Érasme

Info: Éloge de la Folie, <p.39>

[ normes ] [ prison ]

 

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