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humour

Un jour, ma femme m'appelle, furieuse, sur mon portable :
- "Et bien, vieux soûlard, où est-ce que tu es ?"
Je réponds doucement :
- "Et bien, te souviens-tu de cette bijouterie où, il y a très longtemps, tu avais repéré une superbe bague sertie de diamants et tu en étais tombée dingue amoureuse.
Je t'avais dit à ce moment : "Un jour elle sera à toi". Mais à cette époque je n'avais pas encore assez d'argent pour te l'offrir.
Ma femme, calmée et soudainement toute émue, la voix presque sanglotante :
- "Oh oui, mon amour, je me souviens"
- "Eh bien, je suis dans le bistrot, juste à côté"

Auteur: Internet

Info:

[ couple ]

 

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musique

Il y avait des orgues de Barbarie, vrais miracles de la technique, pleins de flûtes, de gosiers et de pipeaux cachés à l'intérieur, de tuyaux qui chantaient de doux trilles, nids de rossignols sanglotants, trésor inestimable pour les invalides, source de revenus pour les infirmes, indispensables en général dans toute maison où l'on aimait la musique. On voyait ces orgues de Barbarie, joliment décorés de peintures, voyageant sur le dos de petits vieux ternes aux visages rongés par la vie, flous, tissés de toiles d'araignée, aux yeux larmoyants, immobiles, qui s'écoulaient lentement, visages dont la vie s'était épuisée, aussi décolorés et innocents que l'écorce des arbres craquelée par les intempéries, et comme elle insensibles à tout sauf à la pluie et au ciel.

Auteur: Schulz Bruno

Info: Le sanatorium au croque-mort, p 16, Edition Gallimard, l'Imaginaire

[ mécanique ] [ limonaires ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

porno

La langue du comte toucha prudemment le bout du gland et se mit à écarter le méat. "Mais…non… Ne jouis pas ! Ne jouis pas pour moi !" disait Staline, les yeux révulsés. Khrouchtchev serra très fort les couilles du Guide, qui s’étaient rassemblées. "Que ça ne jaillisse pas… oh-oh-oh… Donne-moi un ordre ! Un ordre, comme autrefois ! Mais avec tendresse ! Avec tendresse quand même !

- Offre-moi ton petit derrière, mon délicieux garçon !" lui ordonna amoureusement Khrouchtchev qui continuait de tenir avec ténacité Staline par les couilles.

Staline se tourna sur le ventre en sanglotant : "Le petit garçon a peur… Fais-lui un bisou sur son petit dos… - Nous allons faire un bisou sur le petit dos du petit garçon…"

Auteur: Sorokine Vladimir Georgievic

Info: Le lard bleu

[ URSS ] [ transgression ]

 

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crépuscule

Sur le lac s'est tissé la pourpre du couchant.

Les tétras dans les bois sanglotent en tintant.



Quelque part dans un tronc c'est un loriot qui pleure.

Moi seul ne pleure pas : il fait clair dans mon coeur.



Je sais que tu viendras par le sentier ce soir,

Dans les meules fraîches nous irons nous asseoir.



Je t'embrasserai et te froisserai comme une fleur.

Méprisant les ragots car grisé de bonheur.



Et ton voile de soie tombé sous mes caresses,

Tu vas dans les buissons partager mon ivresse.



Les tétras peuvent bien tinter en sanglotant,

Joyeuse est la tristesse pourpre du couchant.

Auteur: Essenine Sergei

Info: L'Homme noir 1910-1925

[ poème ] [ attente ] [ amour ] [ espérance ]

 

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perdu

Il se déshabilla, s'allongea, éteignit la lumière. Il murmura deux noms dans son oreiller, les quelques chastes syllabes nordiques qui signifiaient pour lui sa façon véritable et native d'aimer, de désirer et d'être heureux ; qui signifiaient pour lui la vie et le foyer, qui impliquaient des sentiments simples et sincères. Il se remémora les années écoulées. Il pensa aux aventures merveilleuses des sens, des nerfs et de l'esprit dans lesquelles il avait été impliqué ; il se vit rongé par l'intellect et l'introspection, ravagé et paralysé par la perspicacité, à moitié épuisé par les fièvres et les frimas de la création, impuissant et dans l'angoisse d'un conscience entre deux extrêmes, ballotté entre rigueur et volupté ; raffiné, appauvri, épuisé par des extases glaciales et artificiellement renforcée ; égaré, abandonné, martyrisé, malade -- sanglotant de nostalgie et de remords.

Auteur: Mann Thomas

Info: Tonio Kröger

[ solitude ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

déclaration d'amour

J'allais seulement dire que le ciel ne m'avait jamais paru être un asile fait pour moi ; j'avais le coeur brisé, je pleurais pour redescendre sur  terre, et les anges étaient si en colère qu'ils m'ont jeté en pleine bruyère sur les Hauts de Hurle-Vent où je me suis réveillée en sanglotant de joie. Voilà qui suffit à expliquer mon secret, ainsi que l'autre. Je ne suis pas plus destinée à épouser Edgar Linton qu'à aller au ciel, et si l'affreux homme qui vit avec nous n'avait pas rejeté Heathcliff à un rang si bas, je n'y aurais jamais songé. Maintenant ce serait me dégrader qu'épouser Heathcliff, aussi ne saura-t-il jamais combien je l'aime. Je l'aime non parce qu'il est beau, Nelly, mais parce qu'il est plus moi-même que je ne le suis. Je ne sais de quoi l'âme est faite, mais la sienne et la mienne sont pareilles, tandis que celle de Linton est aussi différente qu'un rayon de lune l'est d'un éclair ou que la neige du feu.

Auteur: Bronte Emily

Info: Les Hauts de Hurle-Vent- Probablement le passage central du livre : Heaven did not seem to be my home; and I broke my heart with weeping to come back to earth; and the angels were so angry that they flung me out into the middle of the heath on the top of Wuthering Heights; where I woke sobbing for joy.

[ confession ] [ métaphysique ] [ passion romantique ] [ pré-incarnation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

dernières paroles

"Jeff", dit-elle en sanglotant, "J'ai peur ! Je ne veux pas mourir ! Pas ... mourir pour toujours, et ..."

Il la serra fort, la berça dans ses bras et sentit ses propres larmes couler sur son visage. "Pense juste à la façon dont nous avons vécu. Pense à tout ce que nous avons fait, et essayons d'être reconnaissants pour cela."

"Mais nous aurions pu faire tellement plus. On aurait pu..."

"Chut," chuchota-t-il. "Nous avons fait tout ce que nous pouvions. Plus qu'aucun de nous n'a jamais rêvé quand nous avons commencé."

Elle se pencha en arrière, scruta ses yeux comme si elle les voyait pour la première fois, ou la dernière. "Je sais", soupira-t-elle. "C'est juste que... je m'étais tellement habituée aux possibilités infinies, au temps... à ne jamais être enchaînée par nos erreurs, à toujours savoir que nous pouvions revenir en arrière et changer les choses, les rendre meilleures. Mais on ne l'a pas fait, n'est-ce pas ? Nous avons seulement rendu les choses différentes."

Auteur: Grimwood Ken

Info: Replay

[ réconfort ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

patriotisme

Depuis l'enfance ils s'étaient bercés des illusions d'une nouvelle civilisation barbare. Ils avaient brûlé des livres en chantant, dansé d'innocentes rondes enfantines autour de bambins sanglotants, coupables d'embrasser une religion différente de la leur, dénoncé le père, le frère, le camarade de classe, le voisin féru de politique ou le professeur idéaliste, à une police d'hommes en noir qui venaient chercher leurs proies au beau milieu de la nuit. Ils avaient crié leur haine dans de curieuses retraites aux flambeaux qui n'étaient pas sans nous rappeler les ridicules pantomimes de la "place du serpent". Comme les Mayas, ils avaient voué leurs âmes à des chamans grotesques et grimaçants qui annonçaient la fin de l'ancien monde, l'avènement d'un "ordre nouveau" et la disparition des prétendus responsables de tous les maux de la société dans de gigantesques holocaustes.
Nous ne sommes pas des êtres miséricordieux.
Quand nous avons vu ces deux-là s'aventurer dans nos souterrains, quand ils ont brisé les portes et profané notre sanctuaire, riant des sépultures de nos frères, nous avons compris qu'ils étaient venus ici pour effacer jusqu'au souvenir des civilisations des siècles passés.
Alors nous sommes devenus impitoyables.

Auteur: Przybylski Stéphane

Info: Origines, tome 1 : Le Château des Millions d'Années

[ défense ]

 

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musique

Martha Argerich parle mieux que personne de Chopin. Martha Argerich nous restitue Chopin dans sa vérité : viril, dur, net, et d'autant plus profond : on abandonne les mièvreries, les effleurements maniérés du clavier, les effusions au miel, les tempi languides, les déhanchements outrés et autres chichis de chochottes aux pianistes pour coiffeurs sensibles, décorateurs de vitrines ou visagistes, on laisse les effets de rubato à la pédale aux pianistes pour pédales ! [...] Les qui veulent de la sucrerie et du larmoyant, du Chopin sanglotant et dégoulinant de mélasse, faites pas chier ! Vous nous laissez entre mélomanes avertis, et vous, vous courez vous scotcher devant votre télé : chance ! c'est Jacques Chancel ! Vous avez remarqué qu'au Grand Echiquier, il y a toujours, toujours, toujours un pianiste virtuose ou prétendu tel, en smoking blanc, larges revers de satin blanc pailleté, pattes d'ef et noeud pap géant qui massacre allègrement un nocturne ou un prélude de Chopin, le noie sous le sirop d'orgeat, le sucre candi, la guimauve, la chantilly, l'interprète, ce nocturne ou ce prélude, comme s'il s'agissait de l'arrangement d'un tube balnéaire de l'été ? Tout ce que vous aimez !

Auteur: Léger Jack-Alain

Info: Zanzaro circus : Windows du passé surgies de l'oubli

[ classique ] [ romantisme ]

 

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révélation mystique

Au-dessus de lui, vaste, s’étendait à l’infini le dôme céleste, plein d’étoiles calmes et scintillantes. Du zénith à l’horizon apparaissait la voie lactée, encore indistincte. Une nuit fraîche et calme jusqu’à l’immobilité enveloppait la terre. Les tours blanches et les coupoles dorées de la cathédrale brillaient sur le saphir du ciel. Les somptueuses fleurs d’automne des parterres autour de la maison s’étaient endormies jusqu’au matin. Le silence de la terre semblait se fondre dans celui du ciel, le mystère de la terre rejoindre celui des étoiles... Aliocha, debout, regardait et brusquement, comme fauché, il tomba à terre.

Il ne savait pas pourquoi il étreignait la terre, il ignorait pourquoi il avait irrésistiblement envie de la baiser, de la baiser, tout entière, mais il la baisait en pleurant, en sanglotant, en l’arrosant de ses larmes, et il jurait éperdument de l’aimer, de l’aimer à tout jamais. "Arrose la terre des larmes de ta joie et aime ces larmes..." ces paroles retentirent dans son âme. Pourquoi pleurait-il ? Oh, il pleurait, dans son extase, même sur ces étoiles qui scintillaient vers lui de l’infini, et il "n’avait pas honte de ce paroxysme". Comme si les fils de tous ces innombrables mondes de Dieu convergeaient d’un coup dans son âme, et elle vibrait "au contact des autres mondes". Il aurait voulu pardonner à tous et pour tout, demander pardon, oh ! pas pour lui, mais pour tous, pour tous et tout, "pour moi d’autres le font", entendit-il de nouveau retentir dans son âme. Mais d’instant en instant, il sentait plus nettement et d’une façon en quelque sorte tangible descendre dans son âme quelque chose d’aussi ferme et immuable que cette voûte céleste. Une idée prenait possession de son esprit, cette fois pour la vie et à tout jamais. Il était tombé à terre faible adolescent et il se releva ferme combattant pour toute sa vie, il en eut conscience et le sentit soudain, au moment même de son extase. Et jamais, plus jamais Aliocha ne put oublier cet instant. "Quelqu’un a visité mon âme à cette heure !" disait-il plus tard en croyant fermement à ses paroles...

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: Dans "Les Frères Karamazov", volume 2, traduction d'Elisabeth Guertik, le Cercle du bibliophile, pages 48-49

[ métanoïa ] [ renouveau ] [ rédemption ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson