Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 41
Temps de recherche: 0.0391s

maintenant

Les langues créées par les hommes reflètent l'idée que la vie est une longue et unique marche. En sanskrit, une langue originaire de l'Inde parmi les plus anciennes du monde, le passé se dit gata, "ce que nous avons marché", et le futur anagata, "ce que nous n'avons pas encore marché". Le mot gat est, sur le plan linguistique, apparenté à gått, le participe passé de verbe "aller" en norvégien. En sanskrit, le présent est marqué par quelque chose d'aussi naturel que "ce qui existe directement devant nous", pratyutpanna.

Auteur: Kagge Erling

Info: Pas à pas

[ existence parcours ] [ diachronie ] [ étymologie ]

 
Commentaires: 1
Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

symbolisme

Ce symbole cosmogonique de l’"Œuf du Monde" n’est nullement spécial à l’Inde ; il se retrouve notamment dans le Mazdéisme, dans la tradition égyptienne (l’Œuf de Kneph), dans celle des Druides et dans celle des Orphiques. — La condition embryonnaire, qui correspond pour chaque être individuel à ce qu’est le Brahmânda dans l’ordre cosmique, est appelé en sanskrit pinda ; et l’analogie constitutive du "microcosme" et du "macrocosme" considérés sous cet aspect est exprimée par cette formule : Yathâ pinda tathâ Brahmânda, "tel l’embryon individuel, tel l’Œuf du Monde".

Auteur: Guénon René

Info: Dans "L'homme et son devenir selon le Védânta", page 143

[ hindouisme ] [ comparé ] [ signification ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

réflexivité

- En quoi Abhinavagupta et ses pairs  peuvent-ils nous intéresser ?

- Ils nous invitent à une aventure libératrice : aller vers l’essence du réel qu’ils nomment tour à tour cœur, conscience absolue, vibration suprême. Le jaillissement d’un sens nouveau (le sens, en sanskrit, se dit aussi shakti, énergie) au détour d’une phrase apporte à l’être un surcroît d’énergie, l’ouverture d’un espace plus vaste. L’éclosion du sens se dit aussi sphota qui signifie l’éclosion d’un bourgeon. Tout est déjà là en nous, mais il nous faut procéder à cette éclosion sinon le sens restera enfermé en lui-même : se souvenir de cette dimension oubliée au coeur de l’être permet de remédier à la "déconnexion" intérieure, source de souffrance et d’aveuglement. Connaître sa vraie nature c’est être et accéder à la libération du flux des existences, le samsâra.

Auteur: Poggi Colette

Info: Interviewée à propos de son ouvrage "Le miroir de la conscience" qui présente une traduction et un commentaire de quinze stances laudatives en hommage à Shiva, composées par Abhinavagupta en commentaire à la "Reconnaissance du Seigneur "(Isvara-pratyabhijñâ-Vimarsinî).

[ libération ] [ comprendre ] [ ouvrir ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

étymologie

Pour Friedrich Max Müller, la culture indienne védique représente une adoration de la nature et les dieux sont des forces actives de la nature qui ont été personnifiées, des phénomènes physiques convertis en personnages. Selon lui la mythologie est une "maladie du langage", c'est à dire que le mythe transforme des concepts en êtres et en récits. Ainsi les "dieux" ne furent à l'origine que des idées abstraites, désignées par des noms communs, abstractions transformées par la suite en personnalités imaginaires devenues noms propres. Ainsi du dieu central des Indo-européens, qui apparaît sous divers termes, Zeus, Jupiter, Dyaus Pitar. Tous venant du mot Dyaus que Mûller analyse comme "brillance" et qui précède les mots 'deva', 'deus', 'theos' comme vocables communs pour un dieu, ainsi que les noms de 'Zeus' et 'Jupiter'. En son hommage les brahmanes ont sanskritisé son nom, Max Müller devenant "Moksha Mula" (racine de délivrance)

Auteur: Müller Friedrich Max

Info: wiki et autres sources.

[ indicible théologie ] [ oecuménisme ] [ divinités ] [ idiomes ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

unicité

Le mot Advaita est un terme sanskrit (il y a un glossaire à la fin du livre, avec une brève définition de tous les termes sanskrits) ; "dvaita" signifie "dualité", et le préfixe "a" devant un mot sanskrit en est une négation ; "advaita" signifie donc "non dualité". Ce livre pourrait donc être très court. Il pourrait consister en une phrase unique : "En réalité, il n'y a pas deux choses". Le problème, c'est qu'une telle phrase ne répondrait pas à la question de manière satisfaisante. Une telle affirmation, en effet, est clairement contraire à toute notre expérience - nous savons qu'il y a une foule de choses ! Et bien que vous puissiez ne pas encore le réaliser, toute notre insatisfaction et notre malheur découlent de notre croyance erronée en la dualité. Nous savons que nous ne sommes pas heureux une bonne partie du temps ; nous savons que nous allons mourir. Et ainsi de suite.

Auteur: Waite Dennis

Info: L'advaita vedânta facile

[ étymologie ] [ hindouisme ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

écrivain célèbre

Il avait été l'auteur le plus lu dans le monde entier. Même s'il était convaincu d'avoir moins de talent que Thomas Mann ou que Schnitzler, que Rilke et bien sûr que Joseph Roth - et il ne croyait pas un mot des propos de Freud qui affirmait préférer son oeuvre à celle de Dostoïevski.
Il était conscient de ses faiblesses, s'agaçait du schéma répétitif de ses nouvelles - cette technique du récit enchâssé dont il ne parvenait pas à se départir - et de l'issue irrémédiablement tragique de ses textes, héros et héroïnes achevant leur destinée dans la folie ou la mort.
Il avait vendu soixante millions de livres.
Il avait été traduit en trente langues, du russe au chinois en passant par le sanskrit.
Ses biographies occupaient un coin de chaque bibliothèque de France, de Russie, des Etats-Unis et d'Argentine.
Il avait été le librettiste de Richard Strauss.
Il avait encouragé Hermann Hesse à ses débuts.
Sans lui, Joseph Roth, enfoncé dans son désespoir, n'aurait jamais achevé sa Marche de Radetzky.

Auteur: Seksik Laurent

Info: Les derniers jours de Stefan Zweig, roman

[ littérature ] [ commerce ] [ notoriété ]

 

Commentaires: 0

appartenance

Le Soi, atman, essence de l’être, est mis en lumière dans les Upanisad (VIIIe av. J.- C.). Cette dimension profonde, immanente, touche à l’universel: elle en cela supra- individuelle dans le sens où elle n’est ni limitée par un sentiment égocentré ni "encapsulée" dans la carapace individuelle. Elle est par nature non-distincte de Brahman, l’absolu. Qu’il s’agisse de l’atman ou du Brahman, la traduction couramment utilisée d’absolu ou de soi, ne restitue pas la nuance de vie, de dynamisme, impliqué dans ces termes sanskrits. Pour brahman, la racine BRH brmhayati, croître, faire accroître, suggérant une arborescence infinie en laquelle viennent s’inscrire l’univers et ses formes variées. De même, le nom masculin atman a pour racine le verbe AN, respirer, vivre, se mouvoir, ce qui met en relief l’énergie inhérente de cette réalité intime diversement appelée principe de vie, âme individuelle, essence. Dans le Shivaïsme du Cachemire, en continuité avec les antiques Upanisad ; il est conçu comme Conscience-énergie, de même nature que en sa plénitude, et de ce fait nommé "le danseur", en analogie avec Siva-Nataraja. Sa nature est vie, vibration, conscience universelle.

Auteur: Poggi Colette

Info: Sept joyaux du tantra shivaïte : Rencontre avec sept maîtres du Cachemire médiéval. atman

[ hindouisme ] [ volutes ] [ fluide vital ] [ unicité ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

signe

Le savoir linguistique n’a évidemment pas attendu Saussure pour se constituer. Ni en Occident, ni surtout en Orient, puisque la grammaire hindoue avait déjà atteint un très haut degré de perfection au moment où paraît l’Astàdhyàyî de Pànini (600 ans avant J. C.) qui résume certainement des travaux beaucoup plus anciens. Mais, outre que c’est la connaissance non seulement du sanskrit, à la fin du XVIIIe siècle, mais encore de la grammaire hindoue qui bouleverse l’étude du langage en Occident et donne naissance à la linguistique historique et comparative, il faut bien reconnaître que cette linguistique ne dispose pas encore d’un concept fermé de son objet qui lui permettrait d’accéder à la scientificité.

Le concept de langue est au contraire ouvert à l’inexhaustivité réelle d’un objet qui semble s’offrir sous les aspects les plus divers : révélation divine, création de la nature, œuvre de l’histoire, expression de la nature humaine, mécanisme psychologique, déterminisme biologique etc. Le génie de Saussure c’est précisément d’avoir trouvé le biais par où une linguistique est possible, c’est-à-dire dans laquelle les lois qui régissent la langue ne sont plus des propriétés découlant du fond mystérieux du langage mais des relations purement positionelles, dépourvues de substance.

Auteur: Borella Jean

Info: Histoire et théorie du symbole, éditions Maisonneuve & Larose, Paris 1989 - page 104

[ signifiant-signifié ] [ orient-occident ] [ discours ] [ grammaires comparées ] [ historique ] [ intersubjectivité idiomatique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

lectures

La vérité est que tout le monde aime regarder de haut certaines personnes. Si vos auteurs favoris sont des écrivains d'avant-garde qui donnent dans le sanskrit et l'allemand, vous pourrez regarder à peu près tout le monde de haut. Si vos préférés sont tous les livres du Club de lecture d'Oprah, vous pourrez au moins mépriser les lecteurs de romans policiers. Les lecteurs en quête de mystère sont des lecteurs de science-fiction. La science-fiction peut mépriser la fantaisie. Et les lecteurs de fantaisie ont leur propre snobisme. Mais je prends les paris que dans cent ans, les gens disserterons beaucoup plus sur Harry Potter que sur John Updike. Regardez, Charles Dickens a écrit de la fiction populaire. Shakespeare a écrit de la fiction populaire - jusqu'à ce qu'il écrive ses sonnets, désespéré de montrer aux littéraires de son époque qu'il était un véritable artiste. Edgar Allan Poe s'est empêtré dans sa vie parce que personne ne se rendait compte de son  génie. Le cœur du problème est de savoir comment nous voulons définir la "littérature". La racine latine signifie simplement "lettres". Ces lettres sont soit livrées - elles sont en contact avec un public - soit  pas. Pour certains, ce public est constitué de quelques milliers de professeurs d'université et de quelques critiques. Pour d'autres, il s'agira de vingt millions de femmes en manque de romantisme dans leur vie. Ces liens se créent parce que les livres réussissent à communiquer quelque chose de réel sur l'expérience humaine. Bien sûr, il y a des livres trash qui réussissent vraiment bien, mais c'est parce que l'humanité à des facettes trash. Ce que les gens apprécient dans leurs livres - et donc ce qu'ils considèrent comme de la littérature - vous en dit vraiment plus sur eux que sur le livre.

Auteur: Weeks Brent

Info:

[ miroirs ] [ révélatrices ] [ élitisme ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

hindouisme

Le non-dualisme de Shankara est traditionnellement appelé "non-dualité exclusive" (kevala-advaita) ou par abstraction, par exclusion de tout ce qui semble changer; de sorte que le monde n'existe pas, selon Shankara.

En effet, contrairement à ce que l'on entend souvent, il n'y a pas unité du monde et de la conscience dans cette vision. Quand Shankara affirme que "le monde est l'absolu", cela signifie pour lui que le monde n'existe pas, et que donc seul l'absolu est.

On parvient donc à la réalisation de l'unité par exclusion du monde, de la dualité, de la vie, de la nature, du corps. Pour Shankara, dire que "tout est l'absolu" est comme dire que "le serpent est la corde" : il n'y a pas de conscience de l'unité du serpent et de la corde ; le serpent "est" la corde simplement au sens où le serpent n'existe pas. Il n'y a que la corde.

De plus, la conscience de la corde exclut la conscience, ou l'apparence, du serpent. Ces deux expériences se contredisent. On ne peut percevoir les deux à la fois. Voir la corde, c'est détruire le serpent. Impossible, selon Shankara, de faire l'expérience du serpent comme la glorieuse manifestation de la corde. Dans sa tradition, on ne trouvera donc point de célébration du monde, de la nature, de la vie, du corps, de la femme...

La réalisation de l'absolu est la mort de tout le reste. Pas de place pour un Autre, pour une relation quelconque. Donc pas d'amour non plus, pas de désir. L'absolu seulement (c'est le sens du qualificatif sanskrit kevala). En un sens, ce non-dualisme reste profondément dualiste : l'unité absolue exclut la dualité.

[...] Au fond, pour Shankara, il n'y a pas vraiment de "délivrance en cette vie même" (jivan-mukti). Comme le Yoga de Patanjali et le Sâmkhya, il prône une destruction du corps et de l'âme, une table rase totale, au profit d'un absolu impersonnel qui ne se distingue guère, en pratique, du néant de la mort tel qu'imaginé par le citoyen lambda.

Auteur: Dubois David

Info: Dans "FIDHY Infos" n°83, pages 19-20

[ philosophie ] [ advaita vedanta ] [ critique ]

 
Mis dans la chaine
Commentaires: 6
Ajouté à la BD par Coli Masson