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caractères

Peut-être ma mère avait-elle raison, chacun en montagne a une altitude de prédilection, un paysage qui lui ressemble et dans lequel il se sent bien. La sienne était décidément la forêt des mille cinq cents mètres, celle des sapins et des mélèzes, à l'ombre desquels poussent les buissons de myrtilles, les genévriers et les rhododendrons, et se cachent les chevreuils. Moi, j'étais plus attiré par la montagne qui venait après : prairie alpine, torrents, tourbières, herbes de haute altitude, bêtes en pâture. Plus haut encore la végétation disparaît, la neige recouvre tout jusqu'à l'été et la couleur dominante reste le gris de la roche, veiné de quartz et tissé du jaune des lichens. C'est là que commençait le monde de mon père.

Auteur: Cognetti Paolo

Info: Les huit montagnes

[ analogie ] [ élévation ] [ femmes-hommes ] [ famille ] [ nature ]

 

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aurore

Je bus mon chocolat à l'eau ; il était chaud s'il n'était pas onctueux ; et je fis quelques pas à l'aventure pour explorer la clairière. Pendant que je m'attardais ainsi, le vent s'éleva, soufflant avec persistance. On eût dit un profond soupir continu, venant en droite ligne des hauteurs où le jour naissait. C'était un vent froid qui me fit éternuer.
Les arbres autour de moi inclinaient leurs panaches sombres à son passage et je pouvais voir au loin, sur l'arête de la montagne, les pointes fines des sapins se balancer sur la lumière dorée de l'Orient. Dix minutes après, les rayons du soleil envahissaient en un clin d'oeil le flanc des montagnes, les parsemant d'ombres et de points lumineux. Le jour était venu tout à fait.

Auteur: Stevenson Robert-Louis

Info: Voyage avec un âne dans les Cévennes

[ nature ]

 

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colonialisme

- Quand on pense qu'on fait étudier Camus au lycée [à Mayotte] ! a dit mon père. Comment voulez-vous que des gamins d'ici y comprennent quelque chose ? Mais c'est le programme national !
- Le pire, c'est à l'école primaire, a expliqué ma documentaliste. Les gosses parlent à peine le français et on leur fait faire des dictées d'après des textes métropolitains. Ils ne connaissent pas la signification de la moitié des mots ! Simplement parce que ça leur parle de marronniers, de sapins, de faisans, d'écureuils et qu'ils n'en ont pas ici !
- On retrouve le même problème au collège, a dit mon père. J'ai un collègue qui a dû donner à ses élèves, pour le brevet, un sujet sur le Réveillon de Noël ! A des musulmans !

Auteur: Ollivier Mikaël

Info: Tout doit disparaître, p. 55-56

[ bêtise ]

 

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crachin

Il tombe une pluie si fine qu'on ne la voit pas, à moins de lancer le regard vers les pins, au fond de l'horizon, ou sur le mur du hangar, et alors on aperçoit comme une neige de fines perles, oblique et continue, un voilage qui glisse, luisant, tout ajouré et que promène à son gré le vent qui ne nous quitte plus. Il décoche, sur l'eau du lac, tranquille et noire comme du thé, des rafales de flèches invisibles, qui font frissonner le miroir où les herbes réfléchies s'embrouillent, se mêlent aux nuages et aux sapins, et ce n'est plus qu'une simagrée remuante de vert, de paille et d'argent, semblable à ce grouillement chamarré, à cette bouillie de couleurs et de lumière qu'aperçoivent tout d'abord, parait-il, les aveugles qui recouvrent la vue.

Auteur: Lalonde Robert

Info: Le monde sur le flanc de la truite

[ nature ] [ giboulées ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

nature

C'était la fin septembre; là où des colonnes de lumière perçaient le lourd écran des séquoias et tombaient droit sur la surface des eaux, il apercevait l'éclair luisant des saumons, qui remontaient le courant vers des zones de frai. Il longea la rivière, son cheval enfoui jusqu'au ventre dans les fougères dorées. Il poussa aussi loin qu'il put, puis il prit la direction du Gualala. Son domaine était tout au bout d'une longue vallée étroite dont les deux pentes étaient couvertes d'une épaisse toison de sapins et de séquoias. Il y avait là, dans l'ombre épaisse d'un noyer gigantesque, une vaste cabane de trois pièces, dont deux chambres à coucher; dans le calme du soir, il percevait la rumeur de l'océan à quinze kilomètres de distance. Il s'installa et se sentit chez lui.

Auteur: Dodge Jim

Info: L'oiseau Canadèche, p 16

[ littérature ] [ forêt ] [ refuge ]

 

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sport

Ai été skier dans le Jura avec Lucie et Sacha. Lucie fonce, en position d'improbable chasse-neige, ce qui lui permet de s'orienter et de limiter les dégâts quand à sa vitesse de croisière. Elle nous devance systématiquement de 200 mètres. Sacha, plus réceptif à mes conseils, à fait de jolis progrès cet après-midi. Les conditions étaient parfaites et, pour un jeune vieux comme moi, ces douces pistes "non alpines" me permirent de prendre grand plaisir. Sans trop me fatiguer je pus déguster, surfant entre les sapins, cette utilisation bien confortable de la gravité terrestre qui consiste à se laisser glisser presque sans efforts sur le boulevard de la piste, aidé en cela par une épaisse couche de poudreuse bien damée, lisse et moelleuse, qui permet de tracer les courbes les plus rondes possibles et d'éviter les à-coups.

Auteur: Mg

Info: 19 fév. 2009

[ loisir ] [ hiver ] [ confort ]

 

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nuit

L'obscurité était une cape jetée négligemment sur les montagnes et les prairies, les aboiements des chiens d'Anselm réveillaient des échos lointains dans les collines sillonnées de crêtes. L'haleine du canyon était humide et froide.
La piste montait et la poussière molle absorbait le bruit des pas des chevaux.
Un ruisseau fougueux longeait la piste et affrontait musicalement les pierres de son lit.
Un quartier de lune montante peignait de ternes taches argentées sur les parois du canyon, scintillait à la surface de la rivière et se reflétait faiblement sur les troncs décolorés des sapins brûlés.
Alors qu'ils faisaient une halte, Stuart tendit l'oreille pour guetter ce que le vent pouvait apporter.
Il était aux aguets... Il lui semblait entendre une rumeur ininterrompue dans la nuit.
...Les chevaux étaient figés, tête dressées, à l'affût; ils respiraient plus fort, ils flairaient une chose intéressante.
Puis, le bruit s'arrêta.

Auteur: Haycox Ernest

Info: Le Passage du canyon

[ ténèbres ] [ silence ] [ alarme ]

 

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nature

Je respecte le sapin rouge comme l’habitant d’un pays sombre. Il vit sur les versants humides et dans les vallées de l’ombre. Avec l’humidité, il pousse comme une flèche : c’est un bois léger, spongieux, idéal pour protéger les maisons contre le froid. C’est un respect purement formel que le mien, envers un arbre que je ne comprendrai jamais vraiment. Son indifférence aux saisons me laisse perplexe, parce qu’une plante toujours verte est comme un visage impassible. Je me méfie de sa forme irréprochable, qui le rend pareil à tous les autres. Les grandes étendues de sapins rouges me rappellent les forêts nordiques, les lacs et les fjords, la neige. Mais un jour de juillet, j’ai escaladé un rocher et ai vu quelque chose que je ne suis pas près d’oublier : la cime d’un sapin – rien d’autre que les derniers rameaux au soleil – couverte de fleurs bleues, un spectacle que seuls les oiseaux pouvaient admirer.

Auteur: Cognetti Paolo

Info: Le garçon sauvage : Carnet de montagne

[ émerveillement ] [ résineux ] [ conifère ] [ arbre ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

nuit à la belle étoile

Nous fîmes halte, cette première nuit, dans un ravin profond, bordé de gros sapins. Quelques troncs abattus nous fournirent des bûches pour le feu et nous pûmes préparer le thé et le dîner.

Puis Ivan choisit avec soin deux troncs d’arbres, dont il équarrit un côté à l’aide de sa hache. Il les disposa parallèlement, les deux faces taillées se regardant, puis les fixa ensemble à l’aide de deux gros coins enfoncés à chaque extrémité, qui les maintenaient séparés l’un de l’autre par une dizaine de centimètres. Dans la large fente ainsi obtenue, il plaça des charbons ardents ; immédiatement le feu se mit à courir sur toute la largeur des troncs.

- Maintenant, le feu va durer jusqu’à demain matin, me dit-il. Les prospecteurs appellent cela une naïda ; été comme hiver, lorsque nous errons dans les bois, nous nous couchons toujours auprès d’une naïda. C’est extrêmement efficace ! Vous allez d’ailleurs pouvoir en juger par vous-même.

Auteur: Ossendowski Ferdynand

Info: Dans "Bêtes, hommes et dieux", traduit de l’anglais par Robert Renard, éditions Phébus, Paris, 1995, page 22

[ technique ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

admiration

Je respecte le sapin rouge comme l’habitant d’un pays sombre. Il vit sur les versants humides et dans les vallées de l’ombre. Avec l’humidité, il pousse comme une flèche : c’est un bois léger, spongieux, idéal pour protéger les maisons contre le froid. C’est un respect purement formel que le mien, envers un arbre que je ne comprendrai jamais vraiment. Son indifférence aux saisons me laisse perplexe, parce qu’une plante toujours verte est comme un visage impassible. Je me méfie de sa forme irréprochable, qui le rend pareil à tous les autres. Les grandes étendues de sapins rouges me rappellent les forêts nordiques, les lacs et les fjords, la neige. Mais un jour de juillet, j’ai escaladé un rocher et ai vu quelque chose que je ne suis pas près d’oublier : la cime d’un sapin – rien d’autre que les derniers rameaux au soleil – couverte de fleurs bleues, un spectacle que seuls les oiseaux pouvaient admirer.

Auteur: Cognetti Paolo

Info: Dans "Le garçon sauvage", pages 117-118

[ description ] [ surprise ] [ vivant ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson