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savoirs

On peut même dire que les sciences s’abrègent en s’augmentant, [ce] qui est un paradoxe très véritable car plus on découvre des vérités et plus on est en état d’y remarquer une suite réglée et de se faire des propositions toujours plus universelles dont les autres ne sont que des exemples ou corollaires, de sorte qu’il se pourra faire qu’un grand volume de ceux qui nous ont précédés se réduira avec le temps à deux ou trois thèses générales. Aussi plus une science est perfectionnée, et moins a-t-elle besoin de gros volumes ; car selon que ses Éléments sont suffisamment établis, on y peut tout trouver par le secours de la science générale ou de l’art d’inventer.

Auteur: Leibniz Gottfried Wilhelm

Info: Discours touchant la méthode de la certitude et l’art d’inventer, A VI, 4-A, 959.

[ concision ] [ retour au principe ] [ multiplicité-unité ] [ méta-moteurs ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

savoirs

Ce qui change le monde, c'est la connaissance. Rien d'autre, rien ne peut transformer le monde. La connaissance seule peut le changer, tout en le laissant tel qu'il est, inchangé. Vu sous cet angle, le monde est éternellement immuable, mais aussi en perpétuel changement. Tu me diras que ça ne nous sert pas à grand-chose. N'empêche que pour rendre la vie supportable, on peut le dire, l'humanité dispose d'une arme, qui est la connaissance. les bêtes n'ont pas besoin de ça. Parce que pour elles ça ne signifie rien : rendre la vie supportable. Mais l'homme, lui, connaît et se fait une arme de la difficulté même de supporter l'existence, sans que pour autant cette difficulté s'en trouve pour le moins adoucie.

Auteur: Mishima Yukio

Info: Le Pavillon d'or

[ thérapie ] [ homme-animal ]

 
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savoirs

D.H. Lawrence [voyait] la science s'attaquer systématiquement au mystérieux, mais de manière bénigne, insignifiante et arrogante, la remplaçant par le moche, le prosaïque, le terre à terre du connu. ...L'arc-en-ciel du scientifique est le résultat des différents indices de réfraction d'une variété de fréquences de lumière qui composent le rayonnement solaire. Mais l'homme préfère évidemment le mystère aux mathématiques, et l'intrusion de la science dans les mouvements des planètes et des étoiles, dans la cellule vivante et dans ce sanctuaire final de l'esprit, le mental, a sans doute refroidi cette nature verdoyante et incertaine, l'univers théocentrique. Le scientifique, qui développe sans états d'âme une construction convenable, apparaît à beaucoup de gens comme en train de construire une usine automatisée au milieu du jardin.

Auteur: Silver Brian L.

Info: The Ascent of Science. Part IX, Chapter 36 (p. 485) Solomon Press Book. New York, New York, USA. Partie IX, chapitre 36 (p. 485) Livre de presse de Salomon. New York, New York, États-Unis. 1998

[ anti-poétiques ]

 
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savoirs

L'électricité est souvent considérée comme merveilleuse, voire belle, mais elle ne l'est que de par sa communion avec les autres forces de la nature. La beauté de l'électricité ou de toute autre force ne réside pas dans le fait qu'elle soit mystérieuse et surprenante, qu'elle touche tous les sens à leur insu, mais plutôt par le fait qu'elle est soumise à des lois avec lesquelles l'intellect éduqué peut la gouverner dans une large mesure. L'esprit humain se situe au-dessus et non au-dessous, et c'est dans cette optique que l'éducation intellectuelle dispensée par la science devient d'une dignité, d'une application pratique et d'une utilité remarquables ; car en permettant à l'esprit d'appliquer la puissance naturelle par le biais de la loi, elle transmet les dons de Dieu à l'homme.

Auteur: Faraday Michael

Info: Notes pour un discours du vendredi à la Royal Institution (1858).

[ pouvoirs ] [ humilité ]

 

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savoirs

Le mot "science" a trois acceptions principales, à savoir :

Premièrement, les hommes éduqués dans les collèges jésuites et similaires utilisent souvent le terme dans le sens du grec ἐπιστήμη (épistémé), le latin scientia ; c'est-à-dire pour désigner une connaissance certaine.

Deuxièmement, depuis le début du XIXe siècle, lorsque Coleridge l'a défini ainsi dans le mémoire d'ouverture de l'Encyclopaedia Metropolitana, les non-scientifiques comprennent  généralement le terme "science" comme signifiant une connaissance systématisée.

Troisièmement, dans la bouche même des savants et autres scientifiques, la "science" désigne l'ensemble concret de leurs activités propres, dans la recherche d'une vérité qui leur semble hautement digne d'y dévouer toute une vie, et dans la poursuite de cette vérité par les méthodes les plus appropriées, y compris toute aide, générale ou spéciale, qu'ils peuvent obtenir de l'information et de la réflexion des autres.

Le présent auteur appellera la science, dans cette troisième acception, science heurétique (heuretic*). 

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: The Basis of Pragmaticism | EP 2:372, 1906. Trad MG. *en rapport avec une découverte ou une invention (anglais)

[ définition ] [ triade ] [ étymologie ] [ quête ]

 

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savoirs

Les "sciences humaines" ne sont des sciences que par une flatteuse imposture. Elles se heurtent à une limite infranchissable, car les réalités qu'elles aspirent à connaître sont du même ordre de complexité que les moyens intellectuels qu'elles mettent en oeuvre. De ce fait, elles sont et seront toujours incapables de maîtriser leur objet.

Jusqu'au XIXe siècle au moins, la chance des sciences "dures" a été que leurs objets furent considérés comme moins complexes que les moyens dont l'esprit dispose pour les étudier. La physique quantique est en train de nous apprendre que cela n'est plus vrai et qu'à cet égard une convergence apparaît entre les différentes sciences (ou prétendues telles). Seulement, même si les réalités dernières du monde physique sont inconnaissables, le physicien parvient à découvrir entre elles des rapports exprimables en termes mathématiques, et dont des expériences lui permettent de démontrer l'exactitude.

Pour nous autres des sciences humaines, ces expériences sont hors de portée. Aussi, quand nous nous efforçons - et c'est le sens de l'entreprise structuraliste - de substituer, à la connaissance illusoire de réalités impénétrables, la connaissance - possible, celle-ci - des relations qui les unissent, nous en sommes réduits aux tentatives maladroites et aux balbutiements. 

Auteur: Lévi-Strauss Claude

Info: Le Monde, 8 octobre 1991.

[ rationalisme miroir ] [ limitation cognitive ] [ solipsisme anthropique ]

 

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Les sciences de la découverte sont :

I.  Mathématiques.  Etude scientifique d'hypothèses d'abord formulées et qu'on retrace ensuite jusqu'à leurs conséquences.

II. Cénoscopiques, ou philosophiques. Sur les phénomènes en général, tels qu'accessibles à toute personne à tout moment, et non sur des classes particulières de phénomènes. Sans recours à des expériences ou expérimentations spéciales pour régler des questions théoriques.

III. Idioscopiques, ou sciences spécialisées, qui ont recours à des expérimentations particulières ou autres expériences pour résoudre des questions théoriques. 

Ces trois grandes divisions, constituent ensemble l'agrégat de ces sciences que l'on appelle parfois Sciences Théoriques, mais que je préfère appeler Sciences heurétiques, ou Sciences de la Découverte, parce que d'une part, je ne puis donner un sens précis au mot "théorique" qui soit réellement applicable à ces formes d'activité et à aucune autre, alors que d'autre part, je trouve que plus mes connaissance à leur sujet deviennent intimes, plus elles se montrent clairement détachées de toutes les autres actions humaines du à une singularité presque absolue, proportionnelle à la réussite d'efforts, animés par la même envie  d'apprendre ce qui n'est pas déjà connu, apprentissage qui n'est que l'objet d'un désir pour son propre compte.

 

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: 1906 [c.] Manuscrit Id : MS [R] 601, Catalogue Robin. Trad et réarrangement Mg

[ classifiés ] [ quête personnelle ] [ ordonnés ] [ triade ]

 
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La science. Et voilà le labarum* des imbéciles. La science ! Avant le vingtième siècle, la médecine pour ne parler que de cette gueuse, n'avait aucun besoin de la science et daignait à peine s'en recommander. Depuis fort longtemps, elle croupissait dans les déjections de ses malades. Maintenant elle piaffe dans sa propre ordure. La putréfaction se plaignait de n'avoir pas son prophète. Alors Pasteur est venu, Pasteur au nom doux et mélibéen, et le Microbe, en retard de soixante siècles sur la création, est enfin sorti du néant. Quelle révolution ! À partir de lui, tout change. La recherche de la petite bête remplace l'ancien esprit des Croisades. On ne connaît plus que la science, et chaque matassin revendique son animalcule. Tous les sérums, toutes les pestes liquides, tous les écoulements des morts, tout ce qui se passait naguère au fond des sépulcres, est aujourd'hui restitué à la lumière, préconisé, mobilisé, injecté, avalé. La rage, la tuberculose et le choléra sont devenus des apéritifs ou des pousse-café. Le moujick** de la bande vient de découvrir même un jus contre la vieillesse. Il ne tient qu'aux parents d'avantager leurs enfants de quarante ferments d'infection, dès le berceau, et de faire de leurs corps des vases de purulence. Ils sont à l'Institut Pasteur tout un lot de citoyens utiles exclusivement voués à la recherche des moyens de pourrir.

Auteur: Bloy Léon

Info: Exégèse des lieux communs/Mercure de France 1968 <p.135> * labarum : Étendard romain, qui consistait en une longue lance, surmontée d'un bâton qui la traversait à angles droits, d'où pendait une riche pièce d'étoffe couleur de pourpre et quelquefois enrichie de pierres précieuses ; jusqu'au temps de Constantin le Grand, elle portait la figure d'une aigle ; mais ce prince fit mettre à la place une croix avec un chiffre qui exprimait le nom de Jésus, à la suite, dit-on, d'une apparition dans les nues qui lui montrait ce signe et lui annonçait la victoire s'il l'adoptait (Littré) ** Le moujick de la bande : allusion à Élie Metchnikov (1845-1916), biologiste russe, père de l'immunologie moderne. En 1888 Pasteur l'invite à poursuivre ses recherches à l'institut qu'il venait de créer ; il y passera le reste de sa carrière. Il participe à l'élaboration du sérum anticholérique et du vaccin antityphoïdique. En 1908 il reçoit le prix Nobel de médecine pour ses travaux sur l'immunologie

[ ironisés ]

 

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Ceux qui admirent que la nature se prête si bien aux vêtements du géomètre, méconnaissent deux choses. D'abord ils méconnaissent la souplesse et toutes les ressources de l'instrument mathématique, qui, par complication progressive, dessinera toujours mieux les rapports, orientera et mesurera mieux les forces, sans gauchir la ligne droite pour cela. C'est ce que n'ont pas bien saisi ceux qui remettent toujours les principes en questions, comme l'inertie ou mouvement uniforme, et autres hypothèses solides. Ce qui est aussi sot que si l'on voulait infléchir les trois axes pour inscrire un mouvement courbé, ou bien tordre l'équateur pour un bolide. Mais, comme disait bien Platon, c'est le droit qui est le juge du courbe, et le fini et achevé qui est juge de l'indéfini. Et ce sont les vieux nombres entiers qui portent le calcul différentiel. Par ces remarques, on voudra bien comprendre en quel sens toute loi est a priori quoique toute connaissance soit d'expérience. Mais, ici encore, n'oubliez pas de joindre fortement l'idée et la chose. La seconde méprise consiste à croire que la nature, hors des formes mathématiques, soit réellement quelque chose, et puisse dire oui ou non. Cette erreur vient de ce que nous appelons nature ce qui est une science à demi-faite déjà, déjà repoussée de nous à distance convenable. Car la perception du mouvement des étoiles, d'Orient en Occident, est une supposition déjà, et très raisonnable, mais qui ne s'accorde pas avec les retards du soleil et de la lune et les caprices des planètes. Et même les illusions sur le mouvement, comme on l'a vu, procèdent d'un jugement ferme, et d'une supposition que la nature n'a pas dictée ; nos erreurs sont toutes des pensées. La nature ne nous trompe pas ; elle ne dit rien ; elle n'est rien.

Auteur: Alain

Info: 81 chapitres sur l'esprit et les passions/Les Passions et la Sagesse, la Pléiade/Gallimard 1960, p.1136

[ théorique ]

 

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