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prospective

L'irruption d'Internet alliée au matérialisme rationaliste, confrontée à l'objectivisme scientifique, posa le problème de la distinction nécessaire entre les soi-disant objectivités du langage et des métadonnées. Ces deux pôles étaient en effet aisément manipulables. 

Pôles qui souffraient en outre d'un défaut partagé : un anthropocentrisme en grand risque de nécrose par manque de symbiose avec son milieu source. 

Afin de s'en sortir, et aussi de faire accepter l'idée d'une société de contrôle juste et équitable, le besoin d'une logique indépendante de son langage fit gentiment son chemin chez les humains. 

L'idée que toute stratégie est sempiternellement orientée dans le même sens, vers les mêmes objectifs intéressés : du haut vers le bas, des riches vers les pauvres, de l'homme contre la nature, ou du fort contre le faible, y aida beaucoup. 

Tel fut le principal apport de la démocratie, éphémère concept politique qui domina la pensée occcidentale lors du chevauchement des deuxième et troisième millénaires après J.-C. 



 

Auteur: Mg

Info: A la recherche de Zoul. Extrait des “Conclusions synthétiques” de la Grande encyclopédie raisonnée des 4 premiers millénaires de l’ère post Romaine. (Partie 35 ter : la grande peur du changement climatique)

[ science-fiction ] [ tétravalence linguistique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

télécommunication

La simplification des mouvements utiles avait apporté du reste, dans le monde scientifique, beaucoup de calme et d’ordre. Aucun bruit au dehors, des villes silencieuses avec de très rares passants et sans canalisations apparentes, tout se faisant par impression à distance, sans nulle difficulté.

Il n’était pas jusqu’au plaisir ancien du théâtre que l’on ne pratiquât à domicile, sans se déranger, par simple suggestion collective. On avait même remplacé, dans la plupart des cas, les représentations par de simples impressions de représentation donnant l’illusion du plaisir et du succès.

Les informations, les nouvelles, les découvertes importantes, les recommandations collectives, en vue de tel ou tel besoin, tout cela se faisait également par suggestion, sans perte de temps, sans déplacement intermédiaire désormais inutile et sans objet.

Le seul défaut de ce groupement social excessif fut de détruire, petit à petit, toute initiative individuelle, toute volonté, toute activité indépendante, et, en supprimant les individualités, de développer progressivement, sans que personne y prît garde, la toute-puissance absolue du Grand Laboratoire Central.

Auteur: Pawlowski Gaston de

Info: Voyage au pays de la quatrième dimension, Flatland éditeur, 2023, page 247

[ dématérialisation ] [ réseau virtuel ] [ conséquences ] [ science-fiction ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

genèse

Il y a des milliers d’années, lorsque le pays n’était encore que sable et arbres morts, Ani posa les yeux sur son domaine. Puis elle créa les Sept Rivières et les fit se rejoindre pour former un lac profond. "Un jour, dit-elle, je créerai de la lumière. Pour l’instant je ne suis pas d’humeur". Elle se retourna et s’endormit. Dans son dos, les Okekes sortirent de ces douces rivières. Ils étaient tous aussi agressifs que ces rivières bouillonnantes. Au fil des siècles, ils se répandirent sur les terres d’Ani et créèrent et utilisèrent et changèrent et altérèrent et répandirent et consommèrent et se multiplièrent. Ils bâtirent des tours, construisirent des machines, se battirent entre eux, inventèrent. Il plièrent et déformèrent le sable d’Ani, son eau, son ciel, son air, prirent ses créatures et les transformèrent. Lorsqu’Ani se fut assez reposée, elle se retourna. Et ce qu’elle vit l’horrifia. Alors elle tendit la main parmi les étoiles et tira le soleil vers ses terres. Du soleil, Ani arracha les Nurus et maudit les Okeke.

Auteur: Okorafor Nnedi

Info: Qui a peur de la mort ?

[ science-fiction ]

 

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esprit créateur

Il y a un automate cellulaire appelé TVC. Après Turing, von Neumann et Chiang. La version de Chiang était N-dimensionnelle. Ce qui laisse beaucoup de place pour des données aisément accessibles. En deux dimensions, la machine originale de von Neumann devait aller de plus en plus loin - et prendre de plus en plus de temps - pour chaque bit de données successif. Dans un automate TVC à six dimensions, vous pouvez avoir une grille tridimensionnelle d'ordinateurs qui continue de croître indéfiniment - chacun avec sa propre mémoire tridimensionnelle, qui peut également croître sans limite.

Et lorsque l'univers TVC simulé qui tourne sur l'ordinateur physique s'arrête soudainement, la meilleure explication de ce dont j'ai été témoin serait une continuation de cet univers - une extension constituée d'un genre de poudre impalpable. Maria pouvait presque le voir : un vaste réseau d'ordinateurs, graine d'ordre dans une mer de bruit aléatoire, s'étendant d'instant en instant par la seule force de sa logique interne, "rassemblant" les éléments nécessaires du chaos du non-espace-temps par la définition même de l'espace et du temps. 

Auteur: Egan Greg

Info: Permutation City. Trad Mg

[ science-fiction ] [ personnalité quantique ] [ monade ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

manichéisme

Programmation et autres codages informatiques ont aidé à expandre et enrichir nos capacités de réflexion sémantique. Pensons entre autres à Ted Chiang ou Greg Egan, écrivains informaticiens, héritiers d'une structuration de la pensée qu'on dit initiée par Leibniz. 

Ce qui est intéressant ici c'est l'opposition entre les froides et complexes déductions cybernétiques - souvent statistiques - et l'éphémère et fondamentale instabilité des humain(s) qui en sont à la source. 

Quoi faire ? Comment aborder et traiter ce paradoxe rationalisme-émotion - comme émané d'une divine et duale matrice à la source de tout - et qu'on remarque particulièrement dans les guerres infomationnelles en ce début de troisième millénaire globalisé ? 

En esquisse de réponse on pourra aventurer que le langage humain, d'une grande pauvreté conceptuelle puisqu'encore et toujours enfermé dans notre logique du tiers exclus, ne peut, fondamentalement, qu'exprimer les constants paradoxes qu'il porte en lui. Comme si on répondait ainsi au paragraphe précédent.

"La réponse est simple Carl. C'est la différence entre sympathie et empathie." (T. Chiang - L'histoire de ta vie).


Auteur: Mg

Info: 18 mars 2022

[ hard science-fiction ] [ langage limitant ] [ littérature ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

société

D'une certaine façon, on pourrait décrire les dix premiers millénaires de l'histoire humaine comme une lente et progressive ascension vers la liberté. Non pas cette liberté condamnée et infortunée du primate de la savane, mais la démocratie éclairée de l'humanité éduquée qui a reconnu - et de fait catalogué avec une extrême minutie - la valeur de l'action individuelle. La société, pensait-on alors, devait oeuvrer à développer au maximum le pouvoir - et avec lui la responsabilité - de chacun de ses représentants, afin que la réussite et l'échec, le bonheur et le malheur soient accessibles en fonction directe des efforts fournis.
Il s'avéra que cette théorie était un tas de foutaises de A jusqu'à Z : Les gens détestaient le principe de la responsabilité autonome. Depuis toujours. C'est seulement quand elle devint inévitable parce que universelle, quand il n'y eut plus de "tiers mondes" non civilisés où fuir, que l'évidence se fit jour : ce que les gens désiraient vraiment, au plus profond d'eux-mêmes, c'était un souverain charismatique à admirer et sur qui raconter un tas d'horreurs et décharger tous leurs problèmes.

Auteur: McCarthy Wil

Info: Collapsium

[ hiérarchie ] [ pulsion ] [ science-fiction ]

 

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planète océan

Pendant un certain temps, l'opinion prévalut (répandue avec zèle par la presse quotidienne) que "l'océan pensant" de Solaris était un cerveau gigantesque, prodigieusement développé, et en avance de plusieurs millions d'années sur notre propre civilisation, une sorte de "yogi cosmique", un sage, une figuration de l'omniscience, qui depuis longtemps avait compris la vanité de toute activité et qui, pour cette raison, se retranchait désormais dans un silence inébranlable. L'opinion était inexacte, car l'océan vivant agissait ; il ne bâtissait pas des villes ou des ponts, il ne construisait pas des machines volantes ; il n'essayait pas d'abolir les distances et ne se souciait pas de la conquête de l'espace (critère décisif, selon certains, de la supériorité incontestable de l'homme). L'océan se livrait à des transformations innombrables, à une "autométamorphose ontologique" - les termes savants ne manquent pas dans le relevé des activités solaristes ! D'autre part, tout scientifique s'attachant à l'étude des multiples solariana éprouve l'impression irrésistible qu'il perçoit les fragments d'une construction intelligente, géniale peut-être, mêlés sans ordre à des productions absurdes, apparemment engendrées par le délire. Ainsi naquit, à l'opposé de la conception "océan-yogi", l'idée de "l'océan-débile".

Auteur: Lem Stanislaw

Info: Solaris

[ science-fiction ] [ gaia extraterrestre ] [ incompréhension ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

extraterrestre

(Rapport de Sielxthblootrd Lmasklz, envoyé spécial auprès des humains)
Les humains sont des animaux, ils n'ont aucune dignité. Ils vivent, parqués les uns sur les autres, dans des boîtes infectes qu'ils osent appeler "maisons". Ils se collent les uns aux autres, ils se déplacent en troupeaux, ils n'ont aucune minute à eux, comme si être seul leur faisait peur.
[....]
Les humains sont des parasites. Ils vivent aux crochets des autres espèces. Lorsqu'ils ont débarqué sur cette planète, les darztls les ont aidés du mieux qu'ils le pouvaient. Ils leur ont indiqué où ils seraient plus au frais. En effet, ils supportent si mal la chaleur qu'on dirait une espèce troglodyte, faite pour vivre dans les caves plutôt qu'à la lumière. Les habitants de ce pays leur ont indiqué où se trouvaient les points d'eau dans le désert du Nord. Ces créatures ont besoin de tellement d'eau, il n'est pas étonnant qu'ils suintent tant de ce liquide nauséabond lorsqu'ils ont chaud.
[...]
Les humains sont pareils à la vermine. Ils envahissent tout, ils s'étendent dans le Remldarztl, ils grignotent peu à peu ce monde.

Auteur: Bérard Sylvie

Info: Terre des Autres

[ science-fiction ] [ transpiration ]

 

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être humain

Sans répondre, Charley prit un des pamphlets, tourna les pages et commença à lire à haute voix :
- La mesure d'un homme n'est pas son intelligence. Ce n'est pas la manière dont il s'élève dans l'appareil dément du système. La mesure d'un homme est ceci: à quelle vitesse est-il capable de réagir aux besoins d'un autre être ? Combien peut-il donner de sa personne ? Dans le don véritable, il ne faut attendre aucun retour, ou du moins...
- Je connais, fit Nick. C'est en donnant qu'on reçoit quelque chose. On rend service à quelqu'un, à l'occasion il vous rend la politesse. Ça coule de source.
- Ce n'est pas un don ça. C'est un troc. Ecoutez ceci: Dieu nous enseigne...
- Dieu est mort. On a retrouvé sa carcasse dérivant dans l'espace du côté d'Alpha en 2019.
- On a retrouvé les restes d'un organisme mille fois plus évolués que le nôtre. Capable de toute évidence de créer des mondes habitables et de les peupler d'organismes vivants tirés de sa propre substance. Mais cela ne prouve pas qu'il s'agissait de Dieu.
- Et moi, je crois que c'était lui.

Auteur: Dick Philip K

Info: message de Frolix 8, J'ai Lu p. 59

[ générosité ] [ religion ] [ science-fiction ]

 

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question

On peut même se demander si l'évolution de la vie sur Terre, pendant plusieurs milliards d'années, n'a pas été de ce type. Pendant au moins deux milliards et demi d'années, la principale forme de vie présente dans les océans a été celle des cyanobactéries qui ont d'une part formé de grandes formations géologiques, les stromatolites, traces de vastes colonies, et qui ont d'autre part libéré l'oxygène qui constitue aujourd'hui environ 20 % du volume de notre atmosphère, oxygène qu'elles ont rejeté parce qu'il était pour elles toxique. La stabilité des cyanobactéries et d'autres bactéries et leur formation de colonies semblerait indiquer qu'elles n'étaient pas soumises à une intense compétition darwinienne. On peut même imaginer que si quelques milliards d'années supplémentaires leur avaient été données, ces colonies en multipliant leurs échanges auraient fini par former des entités proprement multicellulaires, éventuellement intelligentes. Malheureusement pour elles, il y a au moins six cent millions d'années, des êtres pluricellulaires, animaux marins et plantes aquatiques, ont commencé à les considérer comme un mets de choix. On se demandera pourquoi un peu plus loin. C'est à partir de là, sans doute, que notre évolution a pris un tour résolument darwinien

Auteur: Bear Greg

Info: Héritage

[ science-fiction ] [ abiogenèse ] [ géosphère ]

 

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