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rationalisme

Où est la théorie incompatible avec l'idée que la danse de la pluie fait pleuvoir? Bien entendu, cette idée va à l'encontre de quelques croyances de base de la plupart des scientifiques, mais, pour autant que je sache, ces croyances n'ont pas encore trouvé d'expression dans des théories spécifiques qui pourraient servir à les exclure. Tout ce que nous avons c'est le sentiment vague, bien que très solide, que, dans le monde, de la science, les danses de la pluie ne peuvent en aucun cas fonctionner. Pas plus qu'il n'existe aucun ensemble d'observations qui contredise l'idée. Et, remarquez le fait d'observer l'échec des danses de la pluie aujourd'hui n'est pas suffisant. Une danse de la pluie doit être menée après une préparation et dans des circonstances adéquates, et ces circonstances incluent les vieilles organisations tribales et les attitudes mentales qui y correspondent. La théorie hopi montre très clairement qu'avec la ruine de ces organisations, l'homme a perdu son pouvoir sur la nature. Donc rejeter l'idée de l'efficacité des danses de la pluie simplement parce qu'elles ne marchent pas dans les conditions présentes, c'est comme rejeter la loi de l'inertie parce qu'aucun objet ne peut vraiment se déplacer en ligne droite et avec une vitesse constante.

Auteur: Feyerabend Paul

Info: Dialogues sur la connaissance

[ fermeture ]

 

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ange gardien

Regardons maintenant le démon personnel. [...] La plupart des hommes - et certains dont on ne s’y attendrait pas - le cachent sous un pseudonyme qui varie selon leurs connaissances littéraires ou scientifiques. Le mien vint à moi très tôt; alors que j'hésitais, perplexe, entre plusieurs idées, il me dit: "Prends celle-ci, et pas une autre". J’obéis et j’en fus récompensé. [...]

Après cet incident, j'appris à compter sur lui et à reconnaître les signes de son approche. Si jamais je dissimulais la moindre chose de moi-même, à la façon d’Ananias dans la Bible, et même si je devais l’expulser plus tard, j’étais toujours puni, car il manquait alors quelque chose à mon conte, et je savais quoi. [...]

Mon démon était avec moi dans Les livres de la jungle, dans Kim et dans les deux Puck et je prenais grand soin de marcher tout doucement de peur qu’il ne se retire. Je sais qu’il ne le fit pas, car lorsque ces livres furent terminés, ils me le dirent eux-mêmes en émettant presque le "clic" du robinet qu’on ferme. [...] Prenez bien note de ceci: lorsque votre démon prend le commandement, n’essayez pas de penser consciemment, laissez-vous dériver, attendez et obéissez.

Auteur: Kipling Rudyard

Info: Something of Myself (New York: Double-day).

[ inspiration ] [ écriture ] [ création ]

 

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savoirs

Les sciences de la découverte sont :

I.  Mathématiques.  Etude scientifique d'hypothèses d'abord formulées et qu'on retrace ensuite jusqu'à leurs conséquences.

II. Cénoscopiques, ou philosophiques. Sur les phénomènes en général, tels qu'accessibles à toute personne à tout moment, et non sur des classes particulières de phénomènes. Sans recours à des expériences ou expérimentations spéciales pour régler des questions théoriques.

III. Idioscopiques, ou sciences spécialisées, qui ont recours à des expérimentations particulières ou autres expériences pour résoudre des questions théoriques. 

Ces trois grandes divisions, constituent ensemble l'agrégat de ces sciences que l'on appelle parfois Sciences Théoriques, mais que je préfère appeler Sciences heurétiques, ou Sciences de la Découverte, parce que d'une part, je ne puis donner un sens précis au mot "théorique" qui soit réellement applicable à ces formes d'activité et à aucune autre, alors que d'autre part, je trouve que plus mes connaissance à leur sujet deviennent intimes, plus elles se montrent clairement détachées de toutes les autres actions humaines du à une singularité presque absolue, proportionnelle à la réussite d'efforts, animés par la même envie  d'apprendre ce qui n'est pas déjà connu, apprentissage qui n'est que l'objet d'un désir pour son propre compte.

 

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: 1906 [c.] Manuscrit Id : MS [R] 601, Catalogue Robin. Trad et réarrangement Mg

[ classifiés ] [ quête personnelle ] [ ordonnés ] [ triade ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

recherche

L'image de la méthode scientifique élaborée par la philosophie moderne est très différente des conceptions traditionnelles. Disparu l'idéal d'un univers dont le parcours suit des règles strictes, d'un cosmos prédéterminé qui se déroule comme une horloge. Disparu l'idéal du scientifique qui connaît la vérité absolue. Les événements de la nature sont plus comme des dés qui roulent plus que comme des étoiles tournantes. Ils sont contrôlés par des lois de probabilité, non par causalité, et le scientifique ressemble plus à un joueur qu'à un prophète. Il ne peut vous expliquer ses meilleures positions - et ne sait jamais auparavant si elles vont se réaliser. Il est cependant un meilleur joueur que l'homme à la table verte, parce que ses méthodes statistiques sont supérieures. Et son but est fixé plus haut - le but de prédire les dés roulants du cosmos. S'il lui est demandé pourquoi il suit ces méthodes, avec quel titre il fait ses prédictions, il ne peut pas répondre avoir une connaissance irréfutable de l'avenir. Il ne peut que poser de meilleurs paris. Et il peut prouver qu'ils sont meilleurs, que les produire est le mieux qu'il puisse faire - et que si un homme fait de son mieux, que pouvez-vous lui demander de plus ?

Auteur: Reichenbach Hans

Info: L'élévation de la philosophie scientifique, 1951, 1973, 248-9. Collecté in James Louis Jarrett and Sterling M. McMurrin, Philosophie contemporaine: Un livre de lectures, 1954, 376

[ évolution ] [ historique ] [ objectivité élargie ]

 

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perdu

Il essaye une fois de plus de repenser toute cette invraisemblable affaire, se fie à sa logique, à cette faculté de raisonner qu'il a développée au fil de ses travaux scientifiques, et également, et ce n'est pas le moins, à son expérience de voyageur, puisqu'en effet depuis ses années d'études il a beaucoup roulé sa bosse à l'étranger. Mais rien à faire, il a beau tourner et retourner les événements des dernières vingts-quatre heures, il ne trouve pas où réside le "hic", ce qu'il aurait dû faire autrement, s'adresser où, à qui, qu'aurait-il dû faire d'autre ou de mieux. Et s'il n'a pas le moindre doute que le malentendu qui l'a conduit ici va tôt ou tard se dissiper, et qu'à ce moment-là il pourra immédiatement poursuivre son voyage vers son but, il se sent à cet instant passablement désemparé : sans amis, sans connaissances et même sans documents, et apparemment complètement abandonné dans une ville absolument inconnue dont il ignore jusqu'au nom, où il ne peut communiquer avec personne, lui, rompu à tant de langues ; tout au moins il n'a pas trouvé jusqu'à présent un seul être avec qui échanger deux mots dans cet inextricable fouillis envahissant de peuple en perpétuel mouvement et perpétuellement accéléré.

Auteur: Karinthy Ferenc

Info: Epépé

[ monde inconnu ]

 

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apprenti sorcier

Alors que des millions de personnes manifestent à travers le monde pour dénoncer l'inaction des gouvernements face au réchauffement climatique, des chercheurs et chercheuses en géo-ingénierie de l'université Harvard pensent tenir une solution pour endiguer le phénomène. Leur idée: charger des avions de répandre dans l'atmosphère des solutions chimiques capables de réduire la température globale, à l'image du dioxyde de soufre dont les particules réfléchissent les rayons du soleil et les renvoient vers l'espace. Après avoir travaillé sur ordinateur, par simulation, l'équipe d'Harvard pourrait être la première à tenter l'expérience en conditions réelles.

Au dioxyde de soufre, très efficace mais potentiellement néfaste pour notre santé, les scientifiques pourraient préférer le carbonate de calcium. Toujours en attente d'autorisation officielle, ils projettent de relâcher un ballon rempli de cet ingrédient –déjà présent dans nos dentifrices– dans la stratosphère pour en observer l'impact sur la température atmosphérique. D'après les scientifiques, la géo-ingénierie menée à une échelle internationale pourrait permettre de diviser par deux l'augmentation de la température mondiale. Ce qui aurait pour conséquence de réduire les inondations, les sécheresses, les ouragans, la fonte des glace ou encore la montée des eaux. Seule 0,5% de la surface du globe pourrait être exposée à une augmentation des phénomènes liés au réchauffement climatique.

Auteur: Slate.fr

Info: http://www.slate.fr/story/174759/plan-completement-fou-refroidir-planete

[ effets secondaires ] [ manipulation chimique ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

référencements

Nous devrions admettre sur le plan théorique ce qui est déjà largement le cas dans la pratique, à savoir que la principale source d'information scientifique est constituée par les sources secondaires sous forme de résumés, de rapports, de tableaux, etc. et que les sources primaires ne servent que pour une référence détaillée à un très petit nombre de personnes. Il est vrai que le destin de la plupart des articles scientifiques est de ne pas être lus par ceux qui les utilisent, mais avec un peu de chance, ils fourniront un élément, un nombre, quelques faits ou données à ces rapports qui peuvent, mais généralement ne le feront pas, conduire à la consultation de l'article original. C'est très triste, mais c'est la conséquence inévitable de la croissance de la science. Le nombre de documents qui peuvent être consultés est extrêmement limité ; on ne peut plus consacrer autant de temps à la recherche de documents que par le passé. Plus le nombre d'articles augmente, plus la probabilité qu'un article soit consulté diminue. Il ne s'agit bien entendu que d'une moyenne, certains articles peuvent être consultés par des milliers de personnes et devenir un élément régulier et fixe de la science, mais la plupart d'entre eux disparaîtront sans être consultés.

Auteur: Bernal John Desmond

Info: La fourniture d'informations au scientifique : Some Problems of the Present Day", The Journal of Documentation, 1957, 13, 195.

[ savoirs verticalisés ] [ élagage ] [ déperdition ] [ complexification ] [ rationalisme communautaire ]

 

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néologisme

Dans l’affaire du pronom iel, la pire arnaque du Robert est de faire croire au caractère “scientifique” de son travail. Mais le fait de choisir n’a rien de scientifique ! Ce dictionnaire se décerne le label scientifique sans s’imposer aucun des critères rigoureux que sont la fréquence d’utilisation d’un mot nouveau, sa fluctuation, sa géographie, sa sociologie, et surtout sa temporalité ! Jean Dutour rappelait en 1998 qu’une longue période d’observation est nécessaire pour qu’un mot s’intègre définitivement à une langue et pour l’admettre dans le dictionnaire ; mais en l’adoptant précipitamment, Le Robert le passe au micro-ondes, et, plus grave encore, il le valide selon la formule magique qui pose tout dictionnaire en instance de légitimation : “C’est dans le dictionnaire, donc on peut l’employer !” […]

L’écriture inclusive n’est pas une écriture mais un code, et pas inclusive mais exclusive, relevant du séparatisme anglaméricain, appropriée à des relations en chiens de faïence. Le code exclusif est ignorant de la langue française, laid, sourd, simpliste, moraliste et d’ailleurs illisible et imprononçable ; il constitue un signe manifeste d’une allégeance à la doxa américaine, séparatiste et communautariste. Valider ce “pronom” inconsistant qui en est le supplément logique n’est pas une démarche linguistique, mais un acte militant, il collabore à l’autocolonisation en cours.

Auteur: Borer Alain

Info: Interview Le Point, 2 décembre 2021

[ grammaire ] [ progressisme ] [ critique ] [ impatience ]

 

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intelligence artificielle

Notre article "Precision Machine Learning" montre que les réseaux neuronaux surpassent l'interpolation simplex uniquement dans plus de 2 dimensions, en exploitant la modularité. Nous développons des astuces de formation pour un ML de haute précision, utiles pour la science et l'interprétabilité.

Résumé : Nous explorons les considérations particulières impliquées dans l'ajustement des modèles ML aux données demandant une très grande précision, comme c'est souvent le cas pour les applications scientifiques. Nous comparons empiriquement diverses méthodes d'approximation de fonctions et étudions leur évolution en fonction de l'augmentation des paramètres et des données. Nous constatons que les réseaux neuronaux peuvent souvent surpasser les méthodes d'approximation classiques pour les exemples à dimensions élevées, en découvrant et en exploitant automatiquement les structures modulaires qu'ils contiennent. Cependant, les réseaux neuronaux dressés-formés avec des optimiseurs courants sont moins puissants pour les cas à basse dimension, ce qui nous motive à étudier les propriétés uniques des zones de déperdition des réseaux neuronaux et les défis d'optimisation qui se présentent et correspondent dans le régime de haute précision. Pour résoudre le problème de l'optimisation en basse dimension, nous développons des astuces d'entraînement-formation qui nous permettent de faire fonctionner les réseaux neuronaux avec une déperdition extrêmement faibles, proche des limites permises par la précision numérique.

Auteur: Tegmark Max

Info: Écrit avec Eric J. Michaud et Ziming Liu, oct 2022

[ mathématiques appliquées ] [ apprentissage automatique ] [ physique computationnelle ] [ machine-homme ] [ affinements mécaniques ] [ sémantique élargie ]

 

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métaphysique

Avec les philosophes, la conception de l’élément primitif s’éleva du premier coup, grâce à Pythagore, à l’unité suprême, à l’unité unique, à la Monade ; nom magnifique, lui aussi, mais plus redoutable encore à porter que celui de l’atome. Car lorsqu’il fallut bien, avec le probe et lumineux génie de Leibniz, que la seule monade rendît compte de tout l’Univers, nous eûmes la surprise vraiment hallucinante de voir cette monade, cette unique, "qui contenait dans ses replis le monde entier", se multiplier en nombre infini pour suivre la division infinie de la matière. Si la monade avait donc le singulier avantage sur l’atome d’être un atome formel inétendu, elle n’échappait pas au mirage scientifique du monde à trois dimensions qui nous conduit à voir au fond de chaque phénomène, non pas une unité unique toujours la même, ce qui serait la vérité, mais autant d’unités totales qu’il y a de phénomènes, c’est-à-dire une infinité, ce qui est absurde. […]

Lorsque nous considérons, en effet, dans le monde à trois dimensions, la même statue de cent façons différentes, l’idée ne nous vient pas de croire à l’existence de cent statues réelles. De même, dans le monde à quatre dimensions, l’idée ne nous vient plus d’attribuer une réalité substantielle distincte à chacun des aspects de la substance unique.

Auteur: Pawlowski Gaston de

Info: Voyage au pays de la quatrième dimension, Flatland éditeur, 2023, page 293

[ limites ] [ critique ] [ repli discursif ]

 
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