Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 8
Temps de recherche: 0.029s

finance

Banquier. Homme secourable qui vous prête un parapluie quand il fait beau, et vous le réclame dès qu'il commence à pleuvoir.

Auteur: Bergeron René

Info: Dictionnaire humoristique

[ finalité ] [ emprunt ]

 

Commentaires: 0

lecture

Les livres sont plus secourables que la psychanalyse. Ils disent tout, mieux que la vie. Dans une cabane, mêlés à la solitude, ils forment un cocktail lyrique parfait.

Auteur: Tesson Sylvain

Info: Dans les forêts de Sibérie

[ nature ] [ solitude ] [ thérapie ]

 

Commentaires: 0

recul

Mais il avait aussi appris qu'un homme de pensée, qui cherche n'a pas le droit de perdre l'amour, qu'il doit affronter les désirs et les folies des autres, sans orgueil, mais sans le droit non plus de se laisser dominer par eux, qu'il n'y a rien entre le sage et le charlatan, le prêtre et le jongleur, entre le frère secourable et le profiteur parasite, et qu'au fond les gens préfèrent infiniment un escroc, se faire exploiter par un crieur de foire plutôt qu'accepter sans détours un secours généreusement offert.

Auteur: Hesse Hermann

Info: Le faiseur de pluie

 

Commentaires: 0

abdication

J'ai renoncé tous mes charmes
Et n'ai donc plus d'autres armes
Que ma pauvre humanité.
Vais-je ici rester confiné
Par vous, pourrai-je partir
Pour Naples ? Veuillez souffrir,
Mon duché m'étant restitué,
Le traître étant pardonné,
Que je quitte ce banc de sable
Et que vos mains secourables
Désenchevêtrent mes liens.
Faites à mes voiles le bien
De votre souffle, sinon
Mon projet ne fut rien de bon
Qui ne voulait que vous plaire.
Et il faut que je désespère,
N'ayant plus ni magie ni art
Si me manque aussi le rempart
De la prière qui prime
Sur la justice et rédime
Par le pardon toute offense.
Vous voulez, vous, cette indulgence
Pour vos propres fautes ? Soit !
Mais d'abord délivrez-moi.

Auteur: Shakespeare William

Info: In "La tempête", éd. Folio-Théâtre, p. 352 - trad. Yves Bonnefoy

[ dénouement ] [ adresse au public ] [ supplique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Benslama

pessimisme

Passant éphémère, tiré du néant sans borne qui règne en deçà et au-delà de soi, comme d'un sommeil de plomb auquel on retournera pour toujours, l'on est vite persuadé que, si le monde existe bel et bien, c'est sur un fond insondable d'inexistence, comme un rêve bon ou mauvais surnage et puise sa force suggestive de cette perte de conscience généralisée. Né sous un mauvais signe assurément, celui de l'absence de sens et de la fin absolue de tout, il y a, paraît-il, de la force et de la noblesse, bien vaines à coup sûr, à rester sur le pont coûte que coûte quand tout sombre irrémédiablement autour de soi et que l'on sait qu'il n'y aura pas de main secourable.

Auteur: Voignier Hubert

Info: Le débat solitaire, Cheyne, p. 67

[ vivre ] [ mourir ] [ onirisme ]

 

Commentaires: 0

orient-occident

Ce que le Judéo-Christianisme et le Bouddhisme Zen ont en commun, c’est la connaissance de la nécessité d’abandonner "ma volonté" (prise ici dans le sens d’un désir de forcer, de diriger le monde extérieur et intérieur à moi) afin d’être totalement ouvert, coopérant, éveillé, vivant. Souvent, dans la terminologie Zen, cet état est décrit comme "le vide en soi " ce qui ne signifie rien de négatif, mais simplement la disponibilité pour recevoir. Dans la terminologie chrétienne, il est appelé "mourir à soi-même et accepter la volonté de Dieu". Formulée ainsi, il semble y avoir peu de différence entre l’expérience chrétienne et l’expérience bouddhique. Mais pour autant qu’il s’agisse d’une interprétation et d’une expérience ordinaire, la formulation chrétienne signifie qu’au lieu de prendre lui-même ses décisions, l’homme en laisse le soin au Père omniscient et omnipotent qui veille sur lui et sait ce qui lui convient. Il est évident que dans une telle expérience l’homme ne se fait pas ouvert et coopérant, obéissant et soumis. Suivre la volonté de Dieu dans le sens d’un abandon de son égoïsme est accompli bien mieux quand il n’existe aucune notion de Dieu. Paradoxalement, c’est en abandonnant l’idée de Dieu que j’accomplis le mieux la volonté de Dieu. Le concept de la vanité, dans le Zen, contient en lui la vraie signification d’un abandon, d’un abandon de sa volonté sans le danger d’une régression vers le concept idolâtrique d’un père secourable.

Auteur: Fromm Erich

Info: Dans "Bouddhisme Zen et psychanalyse", page 106

[ spiritualité ] [ rapport au transcendant ] [ Asie-Europe ] [ oubli de soi ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

supplique

Je ne peux plus, je ne peux plus, vous voyez bien…

C’est tout ce que je puis.

Et vous me regardez et vous ne faites rien.

Vous dites que je peux, vous dites – aujourd’hui

Comme il y a des jours et des jours – que l’on doit

Lutter quand même et vous ne savez pas

Que j’ai donné toute ma pauvre force, moi,

Tout mon pauvre courage et que j’ai dans mes bras

Tous mes efforts cassés, tous mes efforts trompés

Qui pèsent tant, si vous saviez !

Pourquoi ne pas comprendre ? Au bois des oliviers

Jésus de Nazareth pleurait, enveloppé

D’une moins lourde nuit que celle où je descends.

Il fait noir. Tout est laid, misérable, écœurant Sinistre…

Vainement, vous tentez en passant

Un absurde sourire auquel nul ne se prend.

C’est d’un geste raté, d’une voix sonnant faux

Que vous me promettez un secours pour demain.

Demain ! C’est à présent, tout de suite, qu’il faut

Une main secourable dans ma main.

Je suis à bout…

C’est tout ce que je peux souffrir, c’est tout.

Je ne peux plus, je ne crois plus, n’espère plus.

Vous n’avez pas voulu

Pas su comprendre, sans pitié

Vous me laissez souffrir ma souffrance… Au moins

Faites-moi donc mourir comme on est foudroyé

D’un seul coup de couteau, d’un coup de poing

Ou d’un de ces poisons de fakir, vert et or,

Qui vous endorment pour toujours, comme on s’endort

Quand on a tant souffert, tant souffert jour et nuit

Que rien ne compte plus que l’oubli, rien que lui…

Auteur: Sicaud Sabine

Info: Poésies posthumes, 1958. "Aux médecins qui viennent me voir". Elle meurt à 15 ans d'une gangrène des os, après un an d'horribles souffrances.

[ mort volontaire ] [ euthanasie ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

judaïsme

Les Juifs, dit-on, fuyant de l'île de Crète, occupèrent les dernières terres de Libye. On tire un argument de leur nom; Ida est une célèbre montagne de Crète, habitée par les Idaei, mot dont l'addition barbare d'une lettre aura fait Judaei. Quelques-uns prétendent que, sous le règne d'Isis, l'Égypte regorgeant d'un excès de population s'en déchargea sur les terres voisines, et que la migration eut pour chefs Hierosolymus et Juda. Beaucoup font des Juifs une race d'Éthiopiens, que la crainte et la haine forcèrent, sous le roi Céphée, à changer de demeures; d'autres un assemblage d'Assyriens qui, faute de champs à cultiver, s'emparèrent d'une partie de l'Égypte, puis, se rapprochant de la Syrie, se bâtirent des villes et s'approprièrent les terres des Hébreux. Il en est enfin qui leur donnent une origine illustre; selon eux, les Solymes, nation célébrée dans les chants d'Homère, fondèrent une ville, et, de leur nom, l'appelèrent Hierosolyma.
La plupart des auteurs s'accordent à dire qu'une maladie contagieuse qui couvrait tout le corps de souillure s'étant répandue en Égypte, le roi Bocchoris en demanda le remède à l'oracle d'Amon, et reçut pour réponse de purger son royaume et de transporter sur d'autres terres, comme maudits des dieux, tous les hommes infectés. On en fit la recherche, et cette foule misérable, jetée dans un désert, pleurait et s'abandonnait elle-même, lorsque Moïse, un des exilés, leur conseilla de ne rien espérer ni des dieux ni des hommes, qui les avaient également renoncés, mais de se fier à lui comme à un guide céleste, le premier qui jusque-là eût apporté quelque secours à leurs misères. Ils y consentirent, et, sans savoir où ils allaient, ils marchèrent au hasard. Mais rien ne les fatiguait autant que le manque d'eau. Tout près d'expirer, ils s'étaient jetés par terre et gisaient dans ces vastes plaines, lorsqu'ils virent un troupeau d'ânes sauvages, revenant de la pâture, gagner une roche ombragée d'arbres. Moïse les suit, et, à l'herbe qui croît sur le sol, il devine et ouvre de larges veines d'eau. Ce fut un soulagement; et, après six jours d'une marche continuelle, le septième ils chassèrent les habitants de la première terre cultivée, s'y établirent et y fondèrent leur ville et leur temple.
Moïse, pour s'assurer à jamais l'empire de cette nation, lui donna des rites nouveaux et un culte opposé à celui des autres mortels. Là est profane tout ce qui chez nous est sacré, légitime tout ce que nous tenons pour abominable. L'effigie de l'animal qui leur montra la route et les sauva de la soif est consacrée dans le sanctuaire, et ils sacrifient le bélier comme pour insulter Amon. Ils immolent aussi le boeuf, que les Égyptiens adorent sous le nom d'Apis. Ils s'abstiennent de la chair du porc, en mémoire de la lèpre qui les avait jadis infectés, et à laquelle cet animal est sujet. Des jeûnes fréquents sont un aveu de la longue faim qu'ils souffrirent autrefois, et leur pain sans levain rappelle le blé qu'ils ravirent à la hâte. S'ils consacrent le septième jour au repos, c'est, dit-on, parce qu'il termina leurs misères; séduits par l'attrait de la paresse, ils finirent par y donner aussi la septième année. Suivant d'autres, cet usage fut établi pour honorer Saturne, soit qu'ils aient reçu les principes de la religion de ces Idéens qu'on nous montre chassés avec Saturne et fondant la nation des Juifs, soit parce que, des sept astres qui règlent la destinée des mortels, celui dont l'orbe est le plus élevé et la puissance la plus énergique est l'étoile de Saturne, et que la plupart des corps célestes exercent leur action et achèvent leur course par nombres septénaires.
Ces rites, quelle qu'en soit l'origine, se défendent par leur antiquité; ils en ont de sinistres, d'infâmes, que la dépravation seule a fait prévaloir. Car tout pervers qui reniait le culte de sa patrie apportait à leur temple offrandes et tributs. La puissance des Juifs s'en accrut, fortifiée d'un esprit particulier; avec leurs frères, fidélité à toute épreuve, pitié toujours secourable; contre le reste des hommes, haine et hostilité. Ne communiquant avec les autres ni à table, ni au lit, cette nation, d'une licence de moeurs effrénée, s'abstient pourtant des femmes étrangères; entre eux, tout est permis. Ils ont institué la circoncision pour se reconnaître à ce signe. Leurs prosélytes la pratiquent comme eux, et les premiers principes qu'on leur inculque sont le mépris des dieux, le renoncement à sa patrie, l'oubli de ses parents, de ses enfants, de ses frères. Toutefois on veille à l'accroissement de la population; il est défendu de tuer aucun nouveau-né, et l'on croit immortelles les âmes de ceux qui périssent dans les combats ou les supplices. Il s'ensuit qu'on aime à procréer et qu'on s'inquiète peu de mourir. Ils tiennent des Égyptiens l'usage d'enterrer les corps au lieu de les brûler; sur les enfers, même prévoyance, mêmes idées; quant au ciel, les croyances diffèrent. L'Égypte adore beaucoup d'animaux et se taille des images; les Juifs ne conçoivent Dieu que par la pensée et n'en reconnaissent qu'un seul. Ils traitent d'impies ceux qui, avec des matières périssables, se fabriquent des dieux à la ressemblance de l'homme. Le leur est le dieu suprême, éternel, qui n'est sujet ni au changement ni à la destruction. Aussi ne souffrent-ils aucune effigie dans leurs villes, encore moins dans leurs temples. Point de statues ni pour flatter leurs rois, ni pour honorer les Césars. Du reste, comme leurs prêtres chantaient au son de la flûte et des tambours, qu'ils se couronnaient de lierre, et qu'une vigne d'or fut trouvée dans le temple, quelques-uns ont cru qu'ils adoraient Bacchus, le vainqueur de l'Orient, opinion démentie par la différence des rites; Bacchus institua des fêtes riantes et joyeuses; le culte des Juifs est bizarre et lugubre.

Auteur: Tacite

Info: Histoires, Livre V [70 après J.-C.] A. Les affaires de Judée, 5,1-13

 

Commentaires: 0