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femmes-hommes

En ce monde obscur et traversé d'éclairs, comparable à un crépuscule orageux, ces figures ambiguës d'hommes-femmes et de femmes-hommes qui s'entrecroisaient, doublant et mêlant leur ambiguïté, semblaient signifier pour lui quelque chose d'également ambigu, lié- lui semblait-il- à son propre destin et à l'impossibilité d'en changer.

Auteur: Moravia Alberto

Info: Le Conformiste

[ ambivalents ] [ bivalents ] [ équivoques ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

continents

Sur la terre elle-même, des lettres indiquaient AMERICA. Puisque l’Europe, l’Afrique et l’Asie portaient des noms féminins, les auteurs des livres avaient décidé d’appeler le monde neuf d’après Albericus, mais en féminisant son prénom ; ce qui aurait dû donner Alberica. America devait venir de la langue italienne, puisque Albericus, semblait-il, était né dans ce pays.

Auteur: Laneyrie-Dagen Nadeije

Info: L'étoile brisée, p 278

[ historique ] [ étymologie ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

obsession

Elle venait de me livrer, dans ma chambre, son corps et son ombre. Son âme fragile et passagère, sans lien avec le monde terrestre, s'était glissée hors de ses vêtements noirs et fripés, hors de cette chair qui l'avait fait souffrir; elle s'était réfugiée dans l'univers des ombres errantes, entraînant, me semblait-il, ma propre ombre à sa suite.

Auteur: Hedayat Sadegh

Info: La Chouette aveugle, p.49

[ mort ]

 

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concentration

Ce regard fixé droit sur lui à travers, semblait-il, une fine pellicule de mucosité, pouvait certes apparaître à son adversaire comme étant d’une placidité incompréhensible. Mais ce qui se passait au-dedans de lui était tout à fait comparable à l’apparente immobilité qui résulte d’une vitesse de rotation poussée à son maximum : dans une sorte d’état second, il mobilisait à un point extraordinaire toutes ses forces d’attention.

Auteur: Oé Kenzaburo

Info: Dites-nous comment survivre à notre folie

[ extrême vigilance ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

avidité

Mais je ne savais rien des approches patientes, de l'admiration qui grandit, de la longue descente dans les profondeurs de l'amour. Je croyais que, si le courant passait entre deux êtres, ils s'illuminaient instantanément. Je ne savais rien de la patience et, me semblait-il, on pouvait approcher de la passion avec toute la prudence du monde ; l'attente peut bien s'éterniser avant qu'elle n'éclate, la passion est l'âme même de l'impatience et le domaine privilégié de la témérité.

Auteur: Colwin Laurie

Info: Accidents, Editions autrement 2000, p. 156

[ pulsion ] [ pouvoir ]

 

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personnage

Catherine Ryan, la trentaine normale et un peu grasse, l’aspect d’une amphore blanche et molle autour de laquelle, par une compréhensible tentative de rehausser le tout, elle enroulait sans faiblir et pour des raisons certainement complexes, des pièces de tissus variées : paires de rideaux, tapis persans, couvre-lits, moquettes murales… remarquables par leur unité de goût (mauvais). Son visage voulait présenter un aspect très concerné ; par des pensées de grande élévation, semblait-il, ce qui avait pour résultat de détacher violemment sur cette face blême une grande boucle rouge, banane inversée, qui restait immobile même lorsque sa propriétaire parlait avec animation. Bref le tout dans le désordre, ou dans l’ordre, m’inspirait autant qu’une gitane sans filtre en pleine angine carabinée.

Auteur: Gaichel Millar

Info: Tiens-toi à carreaux

[ femme-par-homme ] [ répulsion ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

exister

Tout jeune déjà, en un temps comme le nôtre, temps de vérités périclitantes et de vérités abusives, oppressives même, tout ce que je savais sur moi-même, avec certitude, c'était juste mon nom. Dès lors, chaque fois que je me trouvais face à des inconnus, à des personnes en quête d'un conseil ou d'une suggestion et assez naïves ou inconscientes pour s'adresser à moi, je me faisais tout petit et, avant toute chose, je le déclinais avec fierté. Toujours suivi d'un silence, histoire de le mettre en valeur.
Et à chaque fois, j'étais confronté à la même réaction :
"Oui, d'accord, mais ce n'est pas tout !" me semblait-il entendre.
Et à chaque fois, la même stupéfaction :
"Comment ça, ce n'est pas tout ? Ce n'est déjà pas si mal !

Auteur: Attinelli Lucio-Maria

Info: Paradis d'orages, Fayard, 2003, pp. 12-13

[ enfance ] [ naïveté ] [ littérature ]

 

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action

L'enjeu de l'éveil, c'était, semblait-il, non la vérité et la connaissance, mais la réalité, le fait de la vivre et de l'affronter. L'éveil ne vous faisait pas pénétrer près du noyau des choses, plus près de la vérité. Ce qu'on saisissait, ce qu'on accomplissait ou qu'on subissait dans cette opération, ce n'était que la prise de position du moi vis-à-vis de l'état momentané de ces choses. On ne découvrait pas des lois, mais des décisions, on ne pénétrait pas dans le coeur du monde, mais dans le coeur de sa propre personne. C'était aussi pour cela que ce qu'on connaissait alors était si peu communicable, si singulièrement rebelle à la parole et à la formulation. Il semblait qu'exprimer ces régions de la vie ne fît pas partie des objectifs de langage.

Auteur: Hesse Hermann

Info: Le jeu des perles de verre, Calmann-Lévy

 

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veillée mortuaire

Pendant les cinquante années de sa vie, [ma mère] ne se reposa pas une seule fois, elle ne se croisa pas une seule fois les bras ; elle travaillait et s’évertuait comme une fourmi, mais sans aucune utilité, ce que nul ne dira d’une fourmi. Un ver infatigable la rongeait nuit et jour. Une fois seulement je la vis parfaitement tranquille, et cela dans son cercueil, le lendemain de sa mort. Aussi son visage me semblait-il vraiment exprimer un silencieux étonnement. On aurait dit que ses lèvres à demi fermées, ses joues creuses et ses yeux paisiblement immobiles respiraient ces paroles : "Qu’il fait bon ne pas bouger !" Oui, certes, il est bon de se dépouiller enfin de l’accablante conscience de la vie, de la sensation continue et inquiète de l’existence !

Auteur: Tourguéniev Ivan

Info: Le Journal d'un homme de trop

[ maman morte ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

science-fiction

Depuis longtemps, me semblait-il, je ne m'étais pas retrouvé avec Gardienne au bord de la falaise. Ce jour-là, peu après les derniers grands froids, un panneau de brume était posé sur la mer, dense et immobile comme un écran de fumée neurotrope à la veille d'un engagement. Sur la droite, pourtant, au-delà des ruines de l'ancien port de pêche, je commençais à distinguer la ville.
Elle était à moins de quatre kilomètres de distance à vol d'oiseau, de l'autre côté de la rade. Par la terre, dans mon état, cela représentait deux longues journées de marche.
Je me suis assis sur l'un des bidons à tête de mort. Après toutes ces années, l'inscription en allemand était toujours aussi nette. Elle indiquait les différents rayons d'action du gaz en fonction de l'atmosphère locale.
La lumière du petit soleil mesquin était encore orangée, à cette heure...

Auteur: Demuth Michel

Info: Sigmaringen

[ post-apocalyptique ] [ paysage ]

 

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