Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 81
Temps de recherche: 0.0481s

subjectivité

La logique de l'esprit émotionnel est associative ; elle prend des éléments qui symbolisent une réalité, ou déclenchent son souvenir, comme étant identiques. C'est pourquoi les comparaisons, les métaphores et les images parlent directement à l'esprit émotionnel.... Si l'esprit émotionnel suit cette logique et ses règles, avec un élément qui en remplace un autre, les choses ne sont pas forcément définies par leur identité objective : ce qui compte, c'est comment elles sont perçues ; comme elles paraissent... En effet, dans la vie émotionnelle, les identités peuvent être comme un hologramme, dans le sens où une seule partie évoque le tout.

Auteur: Goleman Daniel

Info: Emotional Intelligence, p. 294. Bloomsbury. London, England. 1996

[ déclic ] [ sensibilité ] [ psychologie ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

vieillesse

Plus nous nous approchons de la mort, plus nous nous rapprochons de la terre, non point de la terre en général, mais du lopin, du coin de terre minuscule mais tant aimé et regretté où s'est écoulée notre enfance, où nous avons eu nos jeux et connu l'irrécupérable enchantement de nos jeunes années. Alors, nous nous souvenons d'un arbre, d'un visage ami, d'un chien, d'un ruisseau, d'un sentier poussiéreux en été dans la chaleur de midi, avec le crissement des cigales, de bien d'autres choses encore ; pas de grandes choses, de petites, de très modestes choses, mais qui dans le moment qui précède la mort prennent une importance inimaginable.

Auteur: Sabato Ernesto

Info: oeuvres romanesques

[ sensibilité ]

 

Commentaires: 0

création

Il est en train de peindre les scènes du massacre de Scïo, il a esquissé la femme traînée par le cheval qui occupe le centre de cette admirable composition. Il montre son travail à quelques amis, à quelques parents : vous vous figurez comme on le juge ; mais après leur départ, il se soulage et note sur son Journal cette exclamation indignée : " Comment ! il faut que je lutte avec la fortune et la paresse qui m'est naturelle ! il faut qu'avec de l'enthousiasme, je gagne du pain, et des bougres comme ceux-là viendront jusque dans ma tanière, glacer mes inspirations dans leur germe, et me mesurer avec leurs lunettes!

Auteur: Delacroix Eugène

Info: Journal

[ sensibilité ] [ critiques ]

 

Commentaires: 0

bovins

La berge, le jardin, les palissades sont pour l’instant oubliées... Et même les vaches et les veaux ; je ne vois plus ces braves créatures que de temps à autre. Mais comme ces animaux sont sensibles !! Leur instinct maternel, par exemple, est étonnant ! Comme elles aiment tendrement leurs enfants, comme elles souffrent quand elles sont séparées, comme leurs larmes et leurs gémissements sont touchants et avec quel profond soupir de joie elles les retrouvent !! En outre, elles ont un instinct particulier quand il s’agit du sang de leurs semblables. Là où un veau avait été égorgé, alors que le sang avait déjà été recouvert de terre, tout le troupeau s’est arrêté net, terrifié, les vaches ont reniflé l’endroit, frémissant, labourant le sol de leurs sabots et ont reculé sans vouloir rien entendre. Ensuite, levant le museau, elles ont poussé d’étranges meuglements sourds...

Auteur: Répine Ilia

Info: Lettre à Tatiana Tolstoï, 10 août 1892, trad. Laure Troubetzkoy, "Lettres à Tolstoï et à sa famille", éditions Vendémiaire, 2021

[ bétail ] [ admiration ] [ observation ] [ instinct maternel ] [ sensibilité ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

irréel

Je suis maintenant coutumière de ces moments où je cesse d'être quelque chose ou quelqu'un. La première fois, j'avais dix ans, je visitais les châteaux de la Loire avec ma mère. Tout à coup, tout ce qui nous entourait devint un rêve rêvé par d'autres auxquels j'avais rêvé mais qui étaient morts. La réalité de mes mains, du visage de ma mère, comme des tours, des fontaines et des jardins qui nous entouraient, avait une consistance à laquelle je ne pouvais plus croire. Les mots n'étaient d'aucun secours. Je tombais dans un puits sans parois. Cela se répéta. Une fois, pendant deux ans et demi. Ce fut un grand malheur. Puis j'appris à ne plus en faire une maladie. Je date même de ce moment l'émergence, en moi, d'une très bizarre car très étendue capacité à entendre les angoisses et la tristesse des autres.

Auteur: Chiche Sarah

Info: Dans "Les enténébrés"

[ dépression ] [ effondrement ] [ sensibilité ] [ psy ] [ sensation d'irréalité ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

pauvres-riches

La vie est un immense bazar où les bourgeois pénètrent, circulent, se servent... et sortent sans payer... les pauvres seuls payent... la petit sonnette du tiroir-caisse... c'est leur émotion... Les bourgeois, les enfants petits bourgeois, n'ont jamais eu besoin de passer à la caisse... Ils n'ont jamais eu d'émotions... D'émotion directe, d'angoisse directe, de poésie directe, infligée dès les premières années par la condition de pauvre sur la terre... Ils n'ont jamais éprouvé que des émotions lycéennes, des émotions livresques ou familiales et puis plus tard, des émotions "distinguées"... voire "artistiques"... Tout ce qu'ils élaborent par la suite, au cours de leurs "œuvres" ne peut être que le rafistolage d'emprunts, de choses vues à travers un pare-brise... un pare-choc ou simplement volées au tréfonds des bibliothèques... traduites, arrangées, trafiquées du grec, des moutures classiques. Jamais, absolument jamais, d'humanité directe. Des phonos. Ils sont châtrés de toute émotion directe, voués aux infinis bavardages dès les premières heures de l'enfance...

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Dans "Bagatelles pour un massacre"

[ anesthésiés ] [ émotions par procuration ] [ sensibilité feinte ] [ barbarie ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

écrivain-sur-écrivain

C'est un lettré ultra-raffiné. Il est descendu jusqu'à la racine des auteurs du XVIIe siècle et du XIXe. Il écrit le Michelet comme Michelet et fera du Bossuet tant qu'on voudra. Cependant il peut assister poliment, ainsi qu'un écolier bien sage, à la dispute absurde de deux ignorants sur les mérites réciproques de Bossuet et de Michelet, jouissant même de l'excès de leur sottise. Car il a le sens de la caricature, de la déformation des individus par les tics, les travers et les circonstances. Il y a en lui de la vision de La Bruyère et de celle de Meredith, obscurcie par un brouillard de puérilité qui tient à la persistance inouïe de souvenirs d'enfance. Je le devine hanté par lui-même, parcouru de mille ruisselets venus de son ascendance et de sa prime jeunesse. S'il arrive à se guider, contenir, ordonner au point de vue littéraire, il écrira un beau matin, en marge de la vie, quelque chose d'étonnant. Ce n'est pas l'étoffe qui lui manque.

Auteur: Daudet Léon

Info: Dans "Souvenirs littéraires", à propos de Marcel Proust

[ éloge ] [ style ] [ sensibilité ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

cinéma

Quand j'ai connu Rémy Belvaux, se souvient Noël Godin, à qui Belvaux avait offert ses services dans l'entartement de Bill Gates, avant de lui proposer un rôle important dans un film de pieds nickelés qui ne vit jamais le jour (les deux autres "pieds" auraient été Benoît Poelvoorde et son frère Lucas Belvaux), il avait une joie de vivre inouïe. Il pétillait. Avait tout pour lui : talent, argent, amis, liberté artistique. On n'a jamais compris la suite.

De son côté Benoît Poelvoorde aime à pleurer son enfance difficile dans les bras d'anonymes, se déprécie, insulte ses meilleurs amis. Ainsi Belvaux, co-réalisateur du "C'est arrivé près de chez vous" le film qui a lancé Benoit tout en le laissant en arrière-plan, ne pardonnera pas une boutade limite, lâchée par Benoit sur sa compagne - qui fait qu'il lui a envoyé une lettre d'insultes. Retour de manivelle douloureux pour Poelvoorde quand Belvaux se suicidera sans s'être réconcilié avec lui. Dur, très dur pour l'acteur qui a hérité de son enfance chez les Jésuites une forte tendance à la culpabilité. De toutes les façons Belvaux avait rompu avec fracas avec presque tout son entourage à cette époque, avant, huit ans plus tard, de se jeter sous un train.

Auteur: Internet

Info: compilé par Mic G

[ Belgique ] [ sensibilité ] [ rapports humains ] [ réalisateur ]

 

Commentaires: 0

poésie

Pour écrire un seul vers, il faut avoir vu beaucoup de villes, d’hommes et de choses, il faut connaître les animaux, il faut sentir comment volent les oiseaux et savoir quel mouvement font les fleurs en s’ouvrant le matin. Il faut pouvoir repenser à des chemins dans des régions inconnues, à des rencontres inattendues, à des départs que l’on voyait longtemps approcher, à des jours d’enfance dont le mystère ne s’est pas encore éclairci, à ses parents qu’il fallait qu’on froissât lorsqu’ils vous apportaient une joie et qu’on ne la comprenait pas (c’était une joie faite pour un autre), à des maladies d’enfance qui commençaient si singulièrement, par tant de profondes et graves transformations, à des jours passés dans des chambres calmes et contenues, à des matins au bord de la mer, à la mer elle-même, à des mers, à des nuits de voyage qui frémissaient très haut et volaient avec toutes les étoiles – et il ne suffit même pas de savoir penser à tout cela. Il faut avoir des souvenirs de beaucoup de nuits d’amour, dont aucune ne ressemblait à l’autre, de cris de femmes hurlant en mal d’enfant, et de légères, de blanches, de dormantes accouchées qui se refermaient. Il faut encore avoir été auprès de mourants, être resté assis auprès de morts, dans la chambre, avec la fenêtre ouverte et les bruits qui venaient par à-coups. Et il ne suffit même pas d’avoir des souvenirs. Il faut savoir les oublier quand ils sont nombreux, et il faut avoir la grande patience d’attendre qu’ils reviennent. Car les souvenirs ne sont pas encore cela. Ce n’est que lorsqu’ils deviennent en nous sang, regard, geste, lorsqu’ils n’ont plus de nom et ne se distinguent plus de nous, ce n’est qu’alors qu’il peut arriver qu’en une heure très rare, du milieu d’eux, se lève le premier mot d’un vers.

Auteur: Rilke Rainer Maria

Info: Les Cahiers de Malte Laurids Brigge (1910)

[ expériences ] [ vécu ] [ sensibilité ] [ sensations ] [ conseil d'écriture ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

empathie

Le sentiment de solitude se "transmet", comme la grippe.
Une étude parue dans Journal of Personality and Social Psychology et menée par une équipe mixte de l'école de médecine de Harvard à Boston, de l'Université de Chicago et de l'Université de Californie à San Diego suggère que le sentiment de solitude est contagieux et peut de disséminer dans les réseaux sociaux tel un virus en période d'épidémie. Ainsi, le fait d'être entouré et de rester socialement connecté est aussi important pour la santé que de se laver les mains. Se sentir seul ne signifie pas forcément ne pas avoir de connections mais peut-être que celles-ci ne sont pas assez satisfaisantes.
Ce travail est le résultat de l'analyse et du suivi de plusieurs milliers de sujets pendant près de 60 ans dans la petite ville de Framingham, Massachusetts, dans laquelle la majorité des participants de l'étude se connaissent. Grâce à toutes ces informations, les chercheurs ont reconstruit le réseau social de chaque individu de cette population. Cette étude est la dernière d'une longue série qui a déjà conclue à la contagiosité d'autres caractères physiques et sociaux tels que l'obésité, fumer ou encore la joie. Dans ce nouveau travail, les scientifiques ont démontré qu'il était plus facile "d'attraper" ce sentiment de solitude de ses amis plutôt que de sa famille, que celui-ci se transmettait plus souvent parmi les femmes que parmi les hommes et qu'il était plus contagieux parmi les connections sociales proches vivant à moins de 2 km. De plus, les scientifiques observent que lorsqu'une personne connait un ami avec un sentiment de solitude, celle-ci a 40 à 65% de risques supplémentaires de se sentir seule elle aussi. De la même manière lorsque l'ami d'un ami se sent seul, les risques d'avoir aussi ce sentiment augmentent de 14 à 36% alors que le risque supplémentaire est de 6 à 26% lorsque cela concerne l'ami d'un ami d'un ami.
Pour mesurer ce sentiment de solitude, les auteurs de l'étude ont utilisé un test de diagnostic de la dépression. Il a été montré qu'une fois qu'un individu ressent cette solitude, il a tendance à se localiser sur les extérieurs du réseau social après avoir transmis ce sentiment à ses amis et à ses voisins les plus proches. Sur la périphérie, les individus se sont coupés de leurs amis ou ont perdu leurs connaissances, ce qui les fait se sentir seuls et ils ont alors tendance à transmettre ce sentiment à leurs amis restants impliquant le commencement d'un nouveau cycle. Ces travaux se rapprochent de ceux de Emile Durkheim qui, dès 1951, avait déjà proposé l'hypothèse que les suicides, bien que très personnels, étaient fortement influencés par les forces sociales.

Auteur: Internet

Info:

[ sensibilité ] [ grégaire ]

 

Commentaires: 0