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antiracisme

Dire qu'ils sont nonchalants est une ineptie. Dire qu'ils se distinguent par leur joie de vivre tout autant que les blancs de la même classe se distinguent par leur apathie et leur tristesse de vivre est une vérité. Leur sensibilité, leur grâce et leur puissance quasi surnaturelle en tant qu'êtres humains sont une évidence. Ils s'habillent avec un sens esthétique dont aucune autre population américaine ne fait preuve, même de loin ; ils sont en train de créer sans doute le plus distingué des arts lyriques américains de leur époque ; ceux qui sont "non créatifs" sont sensibles à l'art et à une subtilité de sentiments et de comportements comme aucun blanc ne l'a été depuis trois siècles ; ils aiment avec une grâce lubrique et tombent en désamour avec une franchise que peu de blancs occidentaux ont su atteindre depuis l'époque de saint Paul : et, pour faire court, il semble plutôt évident, après avoir observé plusieurs milliers d'entre eux vivre leur vie d'exclus, qu'ils constituent à maints égards majeurs une race non pas égale mais supérieure : et que ce qu'ils ont enduré ces quelques dernières générations a, tout autant que la nature éternelle et le pouvoir de l'intelligence, contribué à cette supériorité.

Auteur: Agee James Rufus

Info: Une saison de coton, Trois familles de métayers, Sur les Noirs dans le Sud des USA en 1936, P 177

[ noirs ] [ usa ] [ louange ]

 

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rapports humains

1. La congruence
La congruence ou encore l’authenticité du thérapeute. Cela concerne sa capacité à être correctement en contact avec la complexité des sentiments, des pensées, des attitudes qui sont en train de circuler en lui tandis qu’il cherchera à suivre à la trace les pensées, les sentiments de son client. Il revient au thérapeute de discerner quand et comment communiquer ce qu’il éprouve pour autant que cela puisse être approprié pour le client dans la relation thérapeutique.

2. La considération positive inconditionnelle
La considération positive inconditionnelle : acceptation totale et inconditionnelle du client tel qu’il apparaît à lui-même dans le présent. Elle ne dépend en aucune façon de critères moraux, éthiques ou sociaux.

3. La compréhension empathique
La compréhension empathique est issue de la préoccupation du thérapeute pour le monde perceptif et subjectif du client. Le thérapeute essaie de percevoir le monde du client sans se laisser submerger par celui-ci. Il en accepte toutes les colorations, les contradictions, en faisant abstraction de tous ses préjugés, de toutes ses valeurs. Il aura pour objectif de transmettre au client sa compréhension de ce qui se passe à un moment précis. Le thérapeute vérifie sa compréhension du monde du client à travers les réponses reflet, la synthèse, la reformulation…

Auteur: Rogers Carl Ransom

Info:

[ psy-patient ] [ définition ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

introspection

La dépression a en partie un effet nocebo, en ce sens qu'elle peut être produite par des impressions négatives sur soi et sur le monde. La manière dont ces attentes négatives se développent et produisent leurs effets nocifs donne quelques indices sur comment elles peuvent être inversées. Les effets d'espérance augmentent, s'auto nourrissent eux-mêmes. Une raison en est que nos états subjectifs - sentiments, humeurs et sensations - sont en constante évolution, changeant de jour en jour et d'heure en heure. Les effets de ces fluctuations dépendent donc de la manière dont nous les interprétons, et ces interprétations dépendent de nos croyances et attentes. Lorsque nous nous attendons à pire, nous avons tendance à remarquer les petits changements aléatoires négatifs et les interprétons comme preuve de l'aggravation. Interprétation qui nous fait réellement nous sentir moins bien et renforce le sentiment pessimiste, cercle vicieux dans lequel nos attentes et émotions négatives se nourrissent les unes les autres en cascade dans un épisode totalement dépressif. .. Les espérances positives ont l'effet inverse. Elles peuvent initier un début de cycle par lequel les fluctuations aléatoires de l'humeur et des sensations sont interprétées comme preuve de l'efficacité du traitement, renforçant un sentiment d'espoir qui contre les sentiments négatifs si essentiels à la dépression clinique.

Auteur: Kirsch Irving

Info: The Emperor's New Drugs: Exploding the Antidepressant Myth

[ déprime ] [ chair-esprit ]

 

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délivrance

Si je ne m'étais pas plongée dans les livres, dans les histoires et les légendes, dans les journaux, les rapports, si tout ce qui est communicable n'avait pas grandi en moi, j'aurais été une non-entité, une collection d'événements incompris. (Et cela aurait probablement été positif, j'aurai pu alors penser à quelque chose de nouveau). Ce que je peux voir, ce que je peux entendre, sont des choses que je ne mérite pas ; mais mes sentiments, ceux que je mérite vraiment, ces hérons sur les plages blanches, vagabonds nocturnes, errants affamés qui prennent mon cœur pour route. J'aimerais pouvoir lancer un appel à tous ceux qui croient en leur existence propre et en la forte nature de leurs pensées : soyez de bonne volonté ! Ces pièces de monnaie que vous faites tinter ensemble ont été retirées de la circulation, seulement vous ne le savez pas encore...

Admets que lorsque tu payes réellement, avec ta vie, tu ne le fais qu'au-delà de cette barrière, une fois que tu as dit adieu à tout ce qui t'est cher - points d'atterrissage et autres bases volantes,  ce n'est qu'à partir de là que tu te lance sur ton propre chemin, périple d'une étape imaginaire vers une autre, voyageur nécessairement insoucieux de sa destination.

Auteur: Bachmann Ingeborg

Info: The Thirtieth Year: Stories. Trad Mg

[ langage prison ] [ libération ] [ oser ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

fonctionnement psychique

Les hommes du Moyen Âge, vus de notre époque agitée et fiévreuse, peuvent à certains égards nous paraître naïfs, enfantins, dénués de complexité psychologique, ce qui nous amène à tort à les prendre pour des êtres plus instinctifs, moins conscients que nous. En fait toute leur activité créatrice était portée par l'Idée, c'est-à-dire une conception spirituelle de la vie, bien plus que ce n'est le cas de l'homme moderne. Et c'est précisément dans cette vérité éternelle, au centre de leur vie, que leur amour et leur joie créatrice pouvaient puiser la force unificatrice que nous admirons dans leurs œuvres. "Ils étaient plus proches que nous du ciel autant que de la terre", a-t-on pu dire très justement à leur propos.
Chez l'homme moderne, la situation est en général inverse : il est mû par des sentiments qu'il justifie par tout un appareil conceptuel, une idéologie, si bien que les passions personnelles sont reléguées à l'arrière-plan et que la pensée rationnelle occupe toute l'avant-scène. Le recours à la psychologie peut se concevoir pour parvenir à la compréhension de l'homme moderne ; comprendre l'homme du Moyen Âge passe par la découverte de ses buts les plus élevés, sans craindre de pénétrer au cœur de son univers symbolique, dans ce qu'il recèle de vérité éternelle et universelle

Auteur: Burckhardt Titus

Info: Chartres et la naissance de la cathédrale, Milan, éd. Archè, 1995, p.6

[ médiéval ] [ âme-esprit ] [ coeur-cerveau ] [ évolution ] [ pré-rationalisme ] [ historique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-par-femme

- Comment savoir si une femme vous aime ? - Il est difficile d'être sûr de quoi que ce soit en amour, dit l'abbé en poussant la poupée vers l'enfant. - Et si une femme dit qu'elle a peur que l'homme ne revienne pas quand il va faire une course ? - Alors il se peut que ce soit elle qui ait envie de partir seule. (...) - Et quand une femme a l'esprit ailleurs, est-ce que cela veut dire qu'elle n'est pas amoureuse ? - Cela peut vouloir dire ça, mais aussi qu'elle est amoureuse. - Et si une femme dit à un homme qu'il ne doit pas tomber amoureux d'elle ? - Cela peut vouloir dire qu'elle l'aime. Il me vient à l'esprit un vieux film italien que tu aurais peut-être plaisir à voir et qui traite du même problème. Le metteur en scène fait assurément fi des dialogues pour démêler les sentiments. - Et si elle dit qu'elle n'est pas prête pour une union ? (...) - Ça peut vouloir dire qu'elle est prête mais qu'elle ne sait pas si toi, tu l'es et qu'elle redoute que tu la rejettes. - Et si elle dit qu'elle a envie de partir et qu'elle veut être seule ? - Ça peut vouloir dire qu'elle veut que tu viennes avec elle.

Auteur: Ava Audur Olafsdottir

Info: Rosa Candida

[ complexité ] [ ambigües ]

 

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protestantisme

Mieux vaut comprendre que l’Augustin d’Erfurt ou de Wittemberg n’a rien d’un assembleur exact de concepts proprement rabotés.

Un théologien, non. Un chrétien avide du Christ, un homme assoiffé de Dieu et dans le cœur tumultueux de qui bouillonnent et frémissent des désirs, des élans, des joies surhumaines et des désolations sans limite, tout un monde de pensées et de sentiments qui, sous le choc des circonstances, débordent et s’étalent en vagues puissantes, pressées, irrésistibles. Chacune suivant sa marche, selon son rythme, sans souci des précédents ni des suivants. Chacune emportant avec elle une part aussi riche, aussi légitime, du cœur et du cerveau dont elle provient. Chacune reflétant un des aspects de Luther. Et c’est ainsi que parfois, concentrant toute sa puissance de vision sur la religion en tant que telle, Luther, dans sa hâte frémissante de posséder Dieu, passe par-dessus la loi pour aller tout droit à l’Évangile. Mais parfois au contraire, hanté du sentiment qu’une fausse certitude engendre les pires défaillances morales, il reproche à l’Église, avec véhémence, de laisser s’insinuer dans les actions qu’elle proclame méritoires, l’arrière-pensée égoïste et le calcul intéressé ; et alors, comme s’il ne se préoccupait plus que de morale, Luther laisse tomber momentanément ce souci passionné de religion qui, tout à l’heure, l’entraînait, le dominait, le possédait exclusivement...

Auteur: Febvre Lucien

Info: Un destin : Martin Luther, PUF, 1968, page 39

[ portrait psychologique ]

 

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moi

Cependant, lorsqu’on parle de conscience, chacun sait immédiatement, par expérience, de quoi il s’agit. Bien des gens, appartenant ou non aux milieux scientifiques, se contentent de croire que le conscient constitue à lui seul tout le psychisme et, dans ce cas, la psychologie n’a plus d’autre tâche que de distinguer, au sein de la phénoménologie psychique, les perceptions, les sentiments, les processus intellectuels et les actes. Et pourtant tout le monde s’accorde à penser que ces processus conscients ne forment pas des séries fermées sur elles-mêmes et sans lacunes, de sorte qu’il faudrait bien admettre l’existence de processus psychiques, et plus complets que les séries de ces derniers puisque certains comportent des processus conscients parallèles et d’autres non. Il semble alors naturel de mettre l’accent, en psychologie, sur ces processus somatiques, de voir en eux ce qui est proprement psychique et d’essayer de juger autrement les processus conscients. La plupart des philosophes et bien d’autres avec eux s’insurgent contre cette idée et déclarent que postuler l’existence d’un psychisme inconscient est une absurdité.

Et c’est pourtant là ce que doit faire la psychanalyse et c’est cela qui constitue sa seconde hypothèse fondamentale. Elle soutient que les processus accompagnateurs d’ordre soi-disant somatique constituent justement le psychisme et ne se préoccupe pas tout d’abord de la qualité de conscience.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Dans "Abrégé de psychanalyse", trad. Anne Berman, Presses Universitaires de France, 1949, pages 18-19

[ énigme ] [ arrière-plan ] [ définie ]

 

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relativité

Pour décider si c'est "Bien" ou "Pas bien", nous avons une règle très simple: la composition doit être vraie. Nous devons décrire ce qui est, ce que nous voyons, ce que nous entendons, ce que nous faisons. Par exemple, il est interdit d'écrire: "Grand-Mère ressemble à une sorcière" ; mais il est permis d'écrire: "Les gens appellent Grand-Mère la Sorcière."

Il est interdit d'écrire: "La Petite Ville est belle", car la Petite Ville peut être belle pour nous et laide pour quelqu'un d'autre.

De même, si nous écrivons: "L'ordonnance est gentil", cela n'est pas une vérité, parce que l'ordonnance est peut-être capable de méchancetés que nous ignorons. Nous écrirons donc simplement: "L'ordonnance nous donne des couvertures."

Nous écrirons: "Nous mangeons beaucoup de noix", et non pas: "Nous aimons les noix", car le mot "aimer" n'est pas un mot sûr, il manque de précision et d'objectivité. "Aimer les noix" et "aimer notre Mère", cela ne peut pas vouloir dire la même chose. La première formule désigne un goût agréable dans la bouche, et la deuxième un sentiment.

Les mots qui définissent les sentiments sont très vagues ; il vaut mieux éviter leur emploi et s'en tenir à la description des objets, des êtres humains et de soi-même, c'est-à-dire à la description fidèle des faits.

Auteur: Agota Kristof

Info: Le Grand Cahier, premier tome de la "Trilogie des jumeaux", 1986

[ vérités relatives ] [ jugement ] [ bien-mal ] [ prudence locutoire ] [ distanciation ]

 
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art pictural

Le jeune Nakamura Tsune avait fait de la femme qu'il aimait des portraits puissants et sensuels. Il utilisait beaucoup de rouge et on disait de lui qu'il peignait dans le style de Renoir. Son oeuvre la plus célèbre et la mieux connue, le Portrait d'Erashenko, exprimait presque religieusement, mais au moyen de tons chauds et harmonieux, toute la noblesse et toute la mélancolie du poète aveugle. Toutefois, sa dernière oeuvre, le Portrait de la vieille mère de l'artiste, avait été exécutée avec une très grande sobriété et le peintre n'avait employé que des couleurs sombres et froides. On y voyait une vieille femme hâve et décharnée, assise de profil sur une chaise et, derrière elle, en guise de fond, un mur à moitié lambrissé. Dans ce mur, à la hauteur de son visage, une niche avait été excavée où l'on avait posé un pichet et, derrière la tête de la vieille femme, un thermomètre était accroché. Otoko ignorait s'il n'avait pas été ajouté par l'artiste pour les besoins de sa composition, mais ce thermomètre, ainsi que le chapelet qui pendait des mains de la vieille femme délicatement posées sur ses genoux, l'avaient vivement impressionnée. Ils symbolisaient en quelque sorte les sentiments de l'artiste qui allait précéder sa vieille mère dans la mort. Tel était peut-être le sens de ce portrait.

Auteur: Kawabata Yasunari

Info: Dans "Tristesse et beauté"

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