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échelle des valeurs

Le jugement de "bon" ne vient pas de ceux envers qui on manifeste de la "bonté" ! Ce sont bien plutôt les "bons" eux-mêmes, c’est-à-dire les nobles, les puissants, les hommes de condition supérieure et d’âme élevée, qui se sont sentis eux-mêmes bons et ont estimé leurs actes bons, c’est-à-dire de premier ordre, par opposition à tout ce qui est bas, mesquin, commun et populacier. Pénétrés de ce pathos de la distance, ils se sont arrogés le droit de créer des valeurs, de donner des noms à ces valeurs.

Auteur: Nietzsche Friedrich

Info: Dans "Généalogie de la morale", pages 21-22

[ autocélébration ] [ remerciement indirect ] [ arbitraire ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

orphelins

Près du lit où gisait la mère de famille,

Deux tout petits enfants, le garçon et la fille,

Dans le même berceau souriaient endormis.



La mère, se sentant mourir, leur avait mis

Sa mante sur les pieds et sur le corps sa robe,

Afin que, dans cette ombre où la mort nous dérobe,

Ils ne sentissent pas la tiédeur qui décroît,

Et pour qu'ils eussent chaud pendant qu'elle aurait froid.


Auteur: Hugo Victor

Info: Les pauvres gens, extrait

[ poème ] [ misère ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

racisme

Ils tenaient pour établie leur appartenance à une certaine civilisation, et ce fait était pour eux indiscutable, comme les formations géologiques ou la circulation du sang, et si quelqu'un leur avait dit que l'Africain analphabète qui abandonne sa tribu et, après des semaines de privations dans le ventre d'un bateau, essaie de pénétrer clandestinement dans l'un des pays auquel on dit appartenir à cette civilisation, est plus Européen que des millions et des millions d'Européens, ils se seraient sentis, et je ne doute pas un instant de leur sincérité, perplexes ou indignés.

Auteur: Saer Juan José

Info: L'enquête

[ raisonné ] [ historiquement justifié ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

poème

J'ai entendu une douce voix,
Elle était près de ma mère vieillie ;
Une lueur de joie a jailli ;
Mais hélas ! C'était un rêve.

Une source murmurant là-bas
Faisait rouler des perles.
Elle était pure comme le cristal,
C'était un rêve fou.

Et la mélodie triste, maternelle,
Rappela les jours de l'enfance ;
Je sentis le baiser de ma mère,
Ah ! Hélas ! C'était un rêve.

Elle m'a serré sur sa poitrine avec nostalgie,
Elle a essuyé mes yeux très mouillés
Mais mes larmes se tarissaient.
Ah ! Pourquoi n'était-ce qu'un rêve ?

Auteur: Shahaziz Smpad

Info: Rêve, Traduction Louise Kiffer

[ songe ]

 

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égoïsme

M. de Laitre racontait un jour l'histoire suivante : " Vous savez comme j'aime S*** ; j'étais hier à la chasse avec lui ; son cheval se cabra et se renversa sur lui. Je volai à son secours. J'avais un saisissement affreux. Je dégageai S*** de dessous son cheval ; il n'avait aucune blessure, mais il était d'une pâleur effrayante, je vis qu'il allait s'évanouir.
Heureusement que je porte toujours sur moi un flacon plein d'eau-de-vie ; je le tirai de ma poche, et je l'avalai, car je sentis que j'allais moi-même me trouver mal.

Auteur: Genlis Madame de

Info: Souvenirs de Félicie

[ anecdote ]

 

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initiation

Progressivement, une paix étrange envahit ma conscience.
Je n’avais plus froid, je ne me sentais plus fatigué et je n’avais plus faim. Le bruit de l’eau tombant en cascade se fit de plus en plus distant et devint étrangement apaisant. Je sentis que j’appartenais à ce lieu, que j’avais revenu chez moi. Le mur d’eau devint iridescent, un torrent fait de millions de prismes liquides. A mesure qu’ils coulaient, j’éprouvai la sensation de flotter vers le haut comme s’ils étaient immobiles et que moi, j’étais celui qui se mouvait. Me voilà volant à l’intérieur d’une montagne ! Je riais de l’absurdité du monde.

Auteur: Harner Michael

Info: Dans "La voie du chamane", page 48

[ état de conscience non ordinaire ] [ détachement ] [ zen ] [ océanique ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

vénération

Avant mon voyage à Rome, je n'avais pour cette sainte [Cécile] aucune dévotion particulière, mais en visitant sa maison changée en église, le lieu de son martyre, en apprenant qu'elle avait été proclamée reine de l'harmonie, non pas à cause de sa belle voix ni de son talent pour la musique, mais en mémoire du chant virginal qu'elle fit entendre à son Époux Céleste caché au fond de son cœur, je sentis pour elle plus que de la dévotion : une véritable tendresse d'amie... Elle devint ma sainte de prédilection, ma confidente intime... Tout en elle me ravit, surtout son abandon, sa confiance illimitée...

Auteur: Sainte Thérèse de Lisieux

Info: Manuscrits autobiographiques

[ adoration ] [ christianisme ] [ modèle confortant ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

conte

- Monsieur le professeur, lui dis-je, vous serait-il possible de peindre une ombre à un homme qui, par un enchaînement inouï de malheurs, aurait perdu la sienne ? (...) - Mais, (...) par quelle négligence, par quelle maladresse, cet homme a-t-il donc pu perdre son ombre ? - Il importe peu, repartis-je, comment cela s'est fait ; cependant je vous dirai - et je sentis qu'il fallait mentir - que, voyageant l'hiver dernier en Russie, son ombre, par un froid extraordinaire, gela si fortement sur la terre, qu'il lui fut impossible de l'en arracher. Il fallut la laisser à la place où le malheur était arrivé.

Auteur: Chamisso de Boncourt Adelbert

Info: L'Etrange histoire de Peter Schlemihl

 
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poésie

Les enfants, avant de connaître la signification des mots, leur trouvent à chacun une variété de physionomie qui les frappe et qui aide bien la mémoire. Cependant, à mesure que leur esprit plus formé sent mieux la valeur des mots, cette distinction de physionomie s'efface ; ils se familiarisent avec les sons et ne s'occupent guère que du sens. Tel est le commun des hommes. Mais l'homme né poète revient sur ces premières sensations dès que le talent se développe ; il fait une seconde digestion des mots ; il en recherche les premières saveurs, et c'est des effets sentis de leur diverse harmonie qu'il compose son dictionnaire poétique.

Auteur: Rivarol Antoine de

Info: L'Universalité de la langue française, 1783, arléa 1998, p.118

[ vocabulaire ] [ musique ]

 

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dernières paroles

Or moi je veux voir. Je demande des paysages, des climats, du fantastique, je veux des visions. Moi je veux que sur tout : châteaux, campagnes, que sur Paris et sa banlieue, sur le désert ou la banquise, que sur Bruxelles ou Managua, on me donne un regard, on m'en impose un autre, à l'occasion plus incisif, qui renouvelle le mien. Je veux qu'on me fasse sentir le temps, la femme, le passage d'un train, comme jusque-là, jamais, je ne les avais sentis. Ou alors, au moins, qu'on m'apprenne des choses neuves : sur Jésus, Lénine, La Callas ou sur moi. Je veux qu'un auteur ouvre en moi mes propres abîmes.

Auteur: Detrez Conrad

Info: Romans vides, romans pleins, texte adressé peu de temps avant sa disparition

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