Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 72
Temps de recherche: 0.0493s

femmes-hommes

Ah, je me le demande parfois : que se serait-il passé si elles avaient vraiment été les filles de Kali ? Imaginez un seul instant que cette déesse toute-puissante se manifeste à chaque fois que les femmes sont abusées des mille façons inventées dans ce pays d’excès et de dérives, dans ce pays où l’homme est la seule vraie religion et les femmes ses adoratrices subjuguées ! Il suffit qu’une femme soit seule sur un chemin mal éclairé, un soir, pour qu’elle soit plus qu’un corps offert. Ministre, femme d’affaires, médecin, enseignante, millionnaire ou villageoise intouchable, peu importe ce que tu es : la nuit, toutes les femmes sont chair. Corps offert en pâture.

(…) Personne n’érige de temples à la seule gloire du vagin. Mais le sexe de Shiva, lui, se dresse, triomphal, dans toute l’Inde, des plus grands temps aux coins paumés de la campagne, où il suffit d’une pierre judicieusement formée ou taillée, dressée, haute et phallique, pour que toute l’Inde se prosterne devant elle.

Auteur: Nirsimloo Ananda Devi

Info: Le rire des déesses

[ hindous ] [ hindoues ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

procrastination

Je désire méditer. Puis j’oublie purement et simplement cette velléité.

Je désire méditer. Mais des doutes se lèvent sur l’utilité de la méditation ou sur mon aptitude à la pratiquer. De fait, je remets à plus tard.

On voit ici le rôle stérilisant du doute et tout particulièrement de ce doute fondamental sur soi-même qu’on peut traduire caricaturalement par "c’est beaucoup trop beau et trop difficile pour moi". Il y a dans cette sous-estimation une méconnaissance de ce que chaque être possède la nature de Bouddha.

Je désire méditer. Hélas, mon appartement est trop bruyant ; le soir tard ou le matin de bonne heure, ne serait-il pas meilleur pour ma santé de me reposer ? je dors.

J’avais résolu de méditer. Mais, à l’heure dite, je me souviens soudain que je dois écrire une lettre, ce que je fais. A posteriori, je réalise que j’aurais bien pu l’écrire plus tard. Etc…

Et chaque lecteur, en s’observant, pourra enrichie cette liste de ses exemples vécus.

Auteur: Schnetzler Jean-Pierre

Info: La Méditation bouddhique : Une voie de libération

[ bonnes excuses ] [ appréhension ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

empirisme

C'est une psychologie très particulière, ce point de vue qui annonce "la science est aussi basée sur la foi, c'est tout ". En général, cette phrase est prononcée par des gens qui affirment que la foi est une bonne chose. Alors pourquoi disent-ils "La science aussi est fondée sur la foi" sur un ton mi-triomphant mi-colérique, plutôt que comme un compliment ? Et c'est plutôt un compliment dangereux, pourrait-on penser, quant à ce point de vue. Si la science est basée sur la "foi", alors la science est de même nature que la religion - directement comparable. Si la science est une religion, c'est la religion qui guérit les malades et révèle les secrets des étoiles. Il serait logique de dire : "Les prêtres de la science peuvent marcher sur la Lune de manière flagrante, publique et vérifiable, alors que un miracle de la foi, et la foi de vos prêtres ne peut faire de même". Êtes-vous sûr de vouloir en arriver là, ô croyant ? Peut-être, après mûre réflexion, serait-il préférable de se retirer complètement de cette idée comme quoi "La science est aussi une religion ! "

Auteur: Yudkowsky Eliezer Shlomo

Info: The Less Wrong Sequences

[ miracles réitérables ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

charlatans

Il se trouve que je viens de tenter de lire deux ouvrages de Marcel Mauss, sociologue et anthropologue, disciple du même Durkheim. Finalement je n'ai pu que les survoler. Totalement indigestes... ce Monsieur est pour moi un cuistre total, un enfumeur, ses démonstrations ont toutes les qualités de théories "hors-sol", aisées à construire parce qu'appuyées sur des faits peu avérés et discutables. Nuages de mots.

Et puis il y a ces traductions "approximatives", par exemple celle du terme polynésien "mana" où on a la forte impression que l'interprétation qui en est donnée reste bien plus orientée par le besoin de soutenir les théories de Mauss que par des faits réels et sérieux. J'irai jusqu'à dire que cela donne une impression de pensée vicieuse, ou, à tout le moins, viciée.

Je me méfie énormément du monde universitaire, centre absolu de la manipulation des masses via un pouvoir qui se donne ainsi une caution intellectuelle. Ne serait-il pas temps, dans la mise en cause du système, de s'occuper aussi des centres du savoir ? A voir où tout ce rationalisme hiérarchisé nous à mené.

Auteur: Mg

Info: 4 mai 2012

[ sciences ] [ pouvoir ] [ culture ] [ révolte ]

 

Commentaires: 0

subjonctif

Cher monsieur, lorsque ma fille nous fit inscrire à votre groupe, un peu à la légère, ma petite-fille et moi et que vous nous acceptâtes avec gentillesse, cela me réjouit. Quoique d'origine italienne, la France et son langage prirent une large place dans ma vie. Que vous souhaitassiez de vos adhérents qu'ils parlassent un français de choix, quoi de plus méritoire, mais, ne serait-il pas normal que je craignisse ne pas être une recrue de qualité. En effet à plus de quatre-vingt-trois années, qui ne furent pas toutes de lumière, il serait bon que j'émisse quelques réserves quant à mon aptitude de maîtriser ce français pétillant comme le champagne. Le grand siècle fut vraiment très grand, même si parfois il était bon que j'avouasse un certain désaccord quant à ses idées. Aujourd'hui on peut en mesurer les erreurs ! Que vous ne fussiez pas trop sévère à mon encontre, cela comblerait mon désir de toujours vouloir écrire un français correct sinon de choix. Circonstances atténuantes : mon âge et mes origines italiennes. Que vous reçussiez mes salutations cordiales, que vous souffrissiez mes remerciements, tout serait parfait !

Auteur: Salvatore B. inconnu

Info: In Bouissière A, Le bar du s.., adhérents 944. Ecrit avec Y. Salvatore

[ . ]

 

Commentaires: 0

nom-du-père

[Totem et tabou de Freud] n’est rien d’autre qu’un mythe moderne, un mythe construit pour expliquer ce qui restait béant dans sa doctrine, à savoir – Où est le père ?

[...] Totem et tabou est fait pour nous dire que, pour qu’il subsiste des pères, il faut que le vrai père, le seul père, le père unique, soit avant l’entrée dans l’histoire, et que ce soit le père mort. Bien plus – que ce soit le père tué. Et vraiment, comment cela serait-il même pensé en dehors de la valeur mythique ? Car, que je sache, le père dont il s’agit n’est pas conçu par Freud, ni par personne, comme un être immortel. Pourquoi faut-il que les fils aient en quelque sorte avancé sa mort ? Et tout cela, pour quel résultat ? Pour en fin de compte s’interdire à eux-mêmes ce qu’il s’agissait de lui ravir. On ne l’a tué que pour montrer qu’il est intuable.

L’essence du drame majeur que Freud introduit repose sur une notion strictement mythique, en tant qu’elle est la catégorisation même d’une forme de l’impossible, voire de l’impensable, à savoir l’éternisation d’un seul père à l’origine, dont les caractéristiques sont qu’il aura été tué. Et pourquoi, sinon pour le conserver ?

Auteur: Lacan Jacques

Info: dans le "Séminaire, Livre IV", "La relation d'objet", éditions du Seuil, 1994, page 291-292

[ clé de lecture ] [ explication ] [ signification ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

intelligence artificielle

Pourquoi donner à un robot un ordre d'obéir aux ordres, pourquoi les commandes d'origine ne sont-elles pas suffisantes ? Pourquoi commander à un robot de ne pas faire du mal - ne serait-il pas plus facile de ne jamais lui indiquer de faire du mal en premier lieu ? Est-ce que l'univers contient une force mystérieuse qui pousse les entités vers la malveillance, de sorte qu'un cerveau positronique doive être programmé pour y résister ? Est-ce que des êtres intelligents développent inévitablement un problème d'attitude? (...)
Maintenant que les ordinateurs sont devenus vraiment plus intelligents et plus puissants, l'anxiété a diminué à leur sujet. Omniprésents, les computers en réseau d'aujourd'hui ont une capacité sans précédent de faire du mal si jamais ils le voulaient.
Mais le seul chaos vient de bugs imprévisible ou de la malice humaine sous forme de virus. Nous ne nous inquiétons plus sur les tueurs en série électroniques ou autres cabales d'automates en silicium subversifs parce que nous commençons à comprendre que malveillance - comme la vision, la coordination motrice, et le bon sens - ne vient pas librement d'une computation ou d'un calcul, mais doit être programmée. (...)
L'agression, comme toute autre partie du comportement humain que nous prenons pour acquis, est un problème d'ingénierie très difficile, très motivant !

Auteur: Pinker Steven

Info: Comment fonctionne l'esprit

[ éthique ] [ robots ]

 

Commentaires: 0

dépression

Aristote associe en effet exposé scientifique et références mythiques en liant la mélancolie à l’écume spermatique et à l’érotisme et en se référant explicitement à Dionysos et à Aphrodite (953b31-32)[Problemata]. La mélancolie qu’il évoque n’est pas une maladie du philosophe, mais sa nature même, son éthos. [...] Avec Aristote, la mélancolie, équilibrée par le génie, est coextensive à l’inquiétude de l’homme dans l’Être. On a pu y voir l’annonce de l’angoisse heideggerienne comme Stimmung de la pensée. Schelling y découvrait, de manière similaire, l’ "essence de la liberté humaine", l’indice de la "sympathie de l’homme avec la nature". Ainsi le philosophe serait-il "mélancolique par surabondance d’humanité".

Cette vision de la mélancolie, comme état limite et comme exceptionnalité révélatrice de la véritable nature de l’Être, subit une profonde mutation au Moyen Age. D’une part, la pensée médiévale revient aux cosmologies de l’Antiquité tardive et lie le mélancolique à Saturne, planète de l’esprit et de la pensée. La Mélancolie (1514) de Dürer saura magistralement transposer dans l’art plastique ces spéculations théoriques qui trouvaient leur apogée chez Marsile Ficin. La théologie chrétienne, d’autre part, fait de la tristesse un péché. [...] Avoir un "cœur morne" signifie avoir perdu Dieu, et les mélancoliques forment "une secte des chétifs fâcheux à Dieu et à ses ennemis" : leur punition est de n’avoir "point d’espérance de mort" [Dante, La divine comédie].

Auteur: Kristeva Julia

Info: Dans "Soleil noir", éditions Gallimard, 1987, pages 17-18

[ historique ] [ littérature ] [ religion ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

roman des origines

La majorité de nos hommes du 19e siècle ont une affaire de baptême plus ou moins raté dans leurs souvenirs d’enfance. Pas de baptême ; ou baptême truqué ; ou encore baptême compliqué, clandestin. Libre à quiconque, bien entendu, de penser qu’il s’agit là d’un détail insignifiant qui n’aurait à être pris en compte que si on se rangeait sur les positions d’un culte archaïque dépassé. Que si on imaginait qu’il y a eu un crime à la naissance des temps, une affaire de ratage devenu tout de suite sanglant. Une tache sur l’Harmonie. […] Pourtant, si le baptême est bien cette tentative de diviser tout de suite, de démanteler dès la naissance le réseau du moi cohérent et cuirassé par le rappel du péché originel arbitraire, contracté sans faute personnelle, ne serait-il pas normal que, ayant été écartés de cette espèce d’essai de transfert d’une façon ou d’une autre, chacun à sa manière et dans des conditions biographiques diverses […], ils se soient racontés de manière sublimatoire qu’ils étaient nés le plus naturellement du monde dans l’immersion de l’Harmonie qu’ils avaient désormais à retrouver, reconstituer, réchauffer ? Quelle raison auraient-il eu d’imaginer qu’ils écrivaient à partir d’une exclusion dont ils n’étaient pas conscients, alors que tout leur travail consistait à démontrer que l’exclusion originelle (la première Faute biblique, la première exclusion que le baptême entend "absorber" et résorber) n’était qu’une invention, un mythe forgé par un complot de curés fanatiques ? Exclus de l’opération qui tente l’impossible effacement de l’exclusion, comment auraient-ils pu se réveiller ?

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Le 19e siècle à travers les âges", pages 135-136

[ sacrement chrétien ] [ rafistolage ] [ onction ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

littérature

- Tout est là : je m'étais posé un jour cette question : que serait-il arrivé si, par exemple, Napoléon s'était trouvé à ma place et s'il n'avait eu, pour commencer sa carrière, ni Toulon, ni l'Égypte, ni le passage du Mont-Blanc ; si, au lieu de toutes ces choses belles et monumentales, il ne s'était trouvé devant lui, tout bonnement, qu'une ridicule mauvaise petite vieille, veuve de petit secrétaire, qu'en outre il aurait fallu tuer pour lui voler l'argent de son coffre (pour sa carrière, tu comprends) ? Eh bien, alors, s'y serait-il décidé, s'il n'y avait pas eu d'autre issue ? N'aurait-il pas été gêné, parce que trop peu monumental et... et... criminel ? Eh bien, je te dis que cette " question " m'a tourmenté terriblement longtemps, si bien que j'ai eu terriblement honte quand enfin j'ai deviné (tout d'un coup, il me semble) que non seulement il n'aurait pas été gêné, mais qu'il ne lui serait même pas venu à l'idée que c'était trop peu monumental... et même qu'il n'aurait pas compris du tout qu'il y avait là de quoi être gêné. Donc, s'il n'y avait pas eu d'autre moyen, il l'aurait étranglée sans qu'elle puisse faire ouf, sans la moindre hésitation !... Eh bien, moi aussi... je suis sorti de mes hésitations... je l'ai étranglée... à son exemple, fort de son autorité... C'est, point pour point, ce qui s'est passé ! Ça te fait rire ? Oui, Sonia, ce qu'il y a là de plus risible, c'est peut-être que cela s'est passé précisément de cette façon...

Auteur: Dostoievski Fédor

Info: Crime et Châtiment, suivi de Journal de Raskolnikov

[ question ] [ destin ]

 

Commentaires: 0