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nourriture

- J'ai vu beaucoup de paysans qui avaient l'air honteux quand ils mangeaient, comme si c'était quelque chose de dégradant. Par contre j'ai rencontré pas mal de beaux messieurs qui avalaient en moins de deux, beaucoup plus rapidement que la mouette, le homard qu'on leur servait dans leur assiette. Evidemment ils le mangeaient avec distinction. Ils ne faisaient pas de bruit, ils remuaient seulement les mâchoires. Mais tu aurais eu peur, si tu avais fait attention à ces mâchoires-là. On aurait dit des machines, pire encore, des moulins.

Auteur: Sait Faik Abasiyanik

Info: Un point sur la carte

[ sagesse ] [ manger ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

réserve

Les jeunes gens porteurs des candélabres
Etaient d’une grande beauté.
Sur chaque candélabre brûlaient dix chandelles pour le moins.
D’un graal tenu à deux mains
Etait porteuse une demoiselle,
Qui s’avançait avec les jeunes gens,
Belle, gracieuse, élégamment parée.
[…]
Le jeune homme les vit passer
Et il n’osa pas demander
Qui l’on servait de ce graal,
Car il avait toujours au cœur
La parole du sage gentilhomme.
J’ai bien peur que le mal ne soit fait,
Car j’ai entendu dire
Qu’on peut aussi bien trop se taire
Que trop parler à l’occasion.

Auteur: Chrétien de Troyes

Info: Le Conte du Graal ou Le roman de Perceval

[ retenue ] [ poème ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

catastrophe

...mais il ne servait plus à rien maintenant de barricader quoi que ce soit car l'eau se déversait en un énorme et unique torrent. Noire, épaisse, elle emportait avec elle des troncs d'arbre, des animaux, des charrettes aux brancards arrachés et elle les précipitait contre les portes jusqu'à en déclouer les planches. Pour qui cette cloche sonnait-elle encore, on n'en savait rien, tellement le vacarme était plus fort, plus forts les hurlements de ceux qui s’appelaient d'une maison à l'autre ou criaient au secours au milieu des mugissements des bêtes emportées par ce torrent de boue.

Auteur: Loy Rosetta

Info: Les routes de poussière

[ inondation ] [ brouhaha ]

 

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abrutissement

Le cinéma était l'arme dont se servait l'Amérique pour affaiblir le reste du monde. Hollywood attaquait inlassablement les défenses mentales du spectateur avec le succès, le carton, le spectacle, le blockbuster, et, oui, même la bombe du box-office. Peu importait l'histoire que les gens regardaient : l'essentiel était qu'ils regardaient et aimaient l'histoire américaine, jusqu'au jour où ils seraient eux-mêmes peut-être bombardés par les avions qu'ils avaient vus dans les films américains.
(...)
J’avais naïvement cru que je pouvais détourner l’organisme hollywoodien de son principal but, la lobotomisation et le vol à la tire simultané des audiences mondiales.

Auteur: Viet Thanh Nguyen

Info: Le Sympathisant

[ show-business ] [ propagande ] [ Etats-Unis ] [ soft power ]

 

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barbier

...mon père a entrepris de se raser. Le dimanche, il allait chez le barbier Liovka, un Juif ventripotent qui rasait ses clients selon une vieille coutume : pour dix kopecks avec le doigt, et pour quinze avec un cornichon. Autrement dit, il glissait un doigt dans la bouche de son client pour lui gonfler la joue afin de le raser à la perfection, et si le client était prêt à ouvrir son porte-monnaie, il se servait d'un cornichon au lieu de son doigt. Mon père, lui, se faisait raser avec un cornichon. En semaine, il se rasait lui-même, bien entendu.

Auteur: Bujda Ûrij Bouïda

Info: Voleur, espion et assassin

[ coiffeur ]

 

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hommes-par-femmes

Si certaines femmes avaient tout de la narcissique frigide, de l'arriviste pratique, de la salope cartésienne, ce n'était pas son cas. Un homme ne représentait pas, à ses yeux, un tas de billets. Il ne servait pas à payer le loyer ou à acheter un pavillon. Elle n’était pas non plus une belle pour vieux, même s'ils l'appréciaient hautement ; elle aimait les hommes autant qu’elle les méprisait, leur virilité, leur sex - appeal transpirant de tous les pores de leur peau, leur belle gueule, leur beau corps svelte, l'air pas trop couillon avec un bel animal dans le caleçon !

Auteur: Guimard Elena pseudo

Info: Plus loin que le désir

[ objets ]

 

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nature

Cette cabane se trouvait dans un jardin abandonné, et le bruit des pommes sauvages tombant sur le toit de planches nous réveillait toutes les nuits. Elle nous servait à remiser lignes de pêche, plombs de chasse, pommes et feuilles mortes. Nous ne faisions qu'y dormir car le jour, de l'aube au crépuscule, nous étions sur les rives des innombrables lacs et cours d'eau, à pêcher ou à brûler du bois mort. Pour parvenir là-bas, il nous fallait nous frayer d'étroits sentiers dans les hautes herbes odorantes dont les extrémités oscillaient au-dessus de nos têtes en nous saupoudrant les épaules de pollen jaune.

Auteur: Paoustovski Constantin Gueorguievitch

Info: La Tanche d'Or

[ été ]

 

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déforestation

On dépassa une percée ouverte dans la forêt par les exploitants de pâte à papier. On aurait dit une zone ravagée par la guerre. Il n'y avait plus aucun arbre sur dix ou quinze hectares (...). Poussés par la cupidité et l'envie de s'offrir une parabole TV, les bûcherons avaient métamorphosé la beauté en merde et le bois en pâte à papier qui, à son tour, servait à fabriquer les billets de banque pour payer les ouvriers qui avaient fait périr ses dieux végétaux... Il y avait une sinistre ironie dans tout ça. Quelque part. Puissent de jeunes arbres pousser sur les tombes de ces connards.

Auteur: Lansdale Joe R.

Info: Vanilla Ride, Le mambo des deux ours : Une enquête de Hap Collins et Leonard Pine

[ colère ]

 

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éducation

Je l'ai contemplée. Sheila était ma fille - la fille que je voulais - et que je voulais garder. Mais il ne servait à rien de se faire des illusions sur elle. Sheila était une menteuse et le serait probablement toujours. C'était sa façon de se battre pour sa survie - le déni facile et rapide. C'était l'arme d'un enfant, et elle s'en servirait probablement toujours. Si je voulais Sheila, je devais l'accepter telle qu'elle était, c'est-à-dire qu'elle soit à portée de main pour que je puisse soutenir ses points faibles. Nous avons tous nos points faibles. Les miens étaient différents de ceux de Sheila, il fallait faire avec.

Auteur: Christie Agatha

Info:

[ discernement ] [ inconditionnalité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

medias

Oui. On se servait souvent de journalistes en manque de scoop pour intoxiquer l'opinion publique. Une recette qui ne passerait pas de mode de sitôt. Rien ne battrait jamais une foule en matière de stupidité. L'invention du reality show avait encore facilité la manipulation des masses. Dorénavant, les moutons bêlaient à longueur de journée devant les frasques de starlettes au Q. I. de moules ; mieux, ils en redemandaient. Le temps des vrais investigateurs avait vécu. Étouffé sous les réductions de coûts. Laminé par la concurrence entre des journaux qui n'existaient plus que comme support publicitaire pour les hydres les possédant. Mais surtout, tué dans l'oeuf par l'apathie programmée de l'homme de la rue.

Auteur: Whale Laurent

Info: Good bye Billy

[ manipulation ]

 

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