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anti complotisme

Croire à une manipulation, reviendrait à s’imaginer qu’on pourrait démonter, ou dénoncer, cette manipulation, et la surmonter. Je pense que c’est un mensonge reposant sur la vieille idée réconfortante de l’aliénation. Le nouvel homme festif, celui que j’appelle Homo festivus, n’est aucunement aliéné. Il n’a que ce qu’il mérite. Il n’a que ce qu’il veut. Et d’ailleurs, il ne se plaint pas. En tout cas pas de ça.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 3", Les Belles Lettres, Paris, 2002, page 201

[ consentement implicite ] [ servitude volontaire ]

 
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télé-réalité

Le pire de cette obscénité, de ces expositions éhontées, c'est la participation forcée, cette complicité automatique du spectateur quasiment sous chantage pour qu'il participe. Voilà ce qui constitue l'objectif le plus clair de l'opération : la servitude des victimes, mais une servitude volontaire, dans laquelle les victimes se réjouissent de la douleur et de la honte qu'on leur fait subir. La participation totale d'une société à son mécanisme fondamental : l'exclusion interactive - il n'y a pas mieux ! Décidés tous ensemble et dévorés par l'enthousiasme.

Auteur: Baudrillard Jean

Info: Télémorphose. A propos de Loft story et de "l'élévation de toute une société au stade parodique d'une farce intégrale, retour-image implacable sur sa propre réalité."

[ consensualisation dirigée ] [ servitude volontaire ] [ mode ] [ culture de masse ] [ abrutissement ]

 

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exister

On rêve d’être soi-même quand on n’a rien de mieux à faire. On rêve de soi et de la reconnaissance de soi quand on a perdu toute singularité. Aujourd’hui, nous ne nous battons plus pour la souveraineté ou pour la gloire, nous nous battons pour l’identité. La souveraineté était une maîtrise, l’identité n’est qu’une référence. La souveraineté était aventureuse, l’identité est liée à la sécurité (y compris aux systèmes de contrôle qui vous identifient). L’identité est cette obsession d’appropriation de l’être libéré, mais libéré sous vide, et qui ne sait plus ce qu’il est.

Auteur: Baudrillard Jean

Info: L’Échange impossible, Paris, Galilée, 1999, p. 72

[ servitude volontaire ] [ dépolitisation ] [ insignifiance ] [ illusion ]

 

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totalitarisme

Une bonne partie de l’antifascisme d’aujourd’hui, ou du moins ce qu’on appelle antifascisme, est soit naïf et stupide soit prétextuel et de mauvaise foi. En effet il combat, ou fait semblant de combattre, un phénomène mort et enterré, archéologique qui ne peut plus faire peur à personne. C’est en sorte un antifascisme de tout confort et de tout repos. Je suis profondément convaincu que le vrai fascisme est ce que les sociologues ont trop gentiment nommé la société de consommation, définition qui paraît inoffensive et purement indicative. Il n’en est rien. Si l’on observe bien la réalité, et surtout si l’on sait lire dans les objets, le paysage, l’urbanisme et surtout les hommes, on voit que les résultats de cette insouciante société de consommation sont eux-mêmes les résultats d’une dictature, d’un fascisme pur et simple.

Auteur: Pasolini Pier Paolo

Info: Dans "Ecrits corsaires"

[ servitude volontaire ] [ contrainte intégrée ] [ consumérisme roi ]

 
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télécommunications

Pas de "planète intelligente" sans la 5G, chaînon manquant de l’interconnexion générale. Selon le "plan d’action 5G" de la Commission européenne, ces réseaux sont conçus pour connecter un million d’objets au kilomètre carré. Prenez un îlot de 20 mètres sur 50 dans votre ville ; pour y compter un million d’objets communicants, il faut ajouter aux smartphones et divers écrans à peu près tous les éléments du décor : véhicules, caméras, feux et réverbères, bâtiments, abribus et mobilier urbain, caisses des magasins, chaussées, poubelles, robots, électroménager, vêtements, compteurs et réseaux urbains (eau, énergie, chauffage), etc. Comme dit l’Arcep, l’autorité française de régulation des communications, "la 5G devrait agir comme facilitateur de la numérisation de la société". Traduction : le Smartien ne peut plus faire un geste qui ne soit capté, analysé puis anticipé par les algorithmes. Les machines connaissent ses habitudes, agissent à sa place, et il trouve ça bien pratique. Pendant ce temps, il s’immerge dans des films et jeux en réalité virtuelle téléchargés en moins d’une seconde. Le voici débarrassé du souci de vivre, de penser et de choisir.

Auteur: PMO Pièces et main-d'oeuvre

Info: Janvier 2020, http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/ville-machine_et_socie_te_de_contrainte.pdf

[ servitude volontaire ] [ ville-machine ] [ réalité numérisée ]

 

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vampirisme

[...] c’est ça l’intuition de Spinoza : il y a une complicité du tyran, de l’esclave et du prêtre. Pourquoi ? Parce que l’esclave c’est celui qui se sent d’autant mieux que tout va mal. Plus que ça va mal, plus qu’il est content. C’est ça le mode d’existence de l’esclave ! L’esclave, quelle que soit la situation, il faut toujours qu’il voit le côté moche. Il y a des gens qui ont du génie pour ça : c’est ça les esclaves. Ça peut être un tableau, ça peut être une scène dans la rue, il y a des gens qui ont du génie pour ça. Il y a un génie de l’esclave et en même temps, c’est le bouffon. L’esclave et le bouffon. Dostoïevski a écrit des pages très profondes sur l’unité de l’esclave et du bouffon, et du tyran, ils sont tyranniques ces types-là, ils s’accrochent, ils ne vous lâchent pas... Ils ne cessent pas de vous mettre le nez dans une merde quelconque. Ils ne sont pas contents, il faut toujours qu’ils abaissent les trucs. Ce n’est pas que les trucs soient forcement hauts, mais il faut toujours qu’ils abaissent, c’est toujours trop haut. Il faut toujours qu’ils trouvent une petite ignominie, une ignominie dans l’ignominie, là ils deviennent roses de joie, plus que c’est dégueulasse plus qu’ils sont contents. Ils ne vivent que comme ça ; ça c’est l’esclave ! Et c’est aussi l’homme du remord et c’est aussi l’homme de la satire, c’est tout ça.

Auteur: Deleuze Gilles

Info: Cours sur Spinoza

[ inertie ] [ maintien de condition ] [ servitude volontaire ] [ interdépendance ] [ rapports humains ] [ Schadenfreude ]

 

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