Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 142
Temps de recherche: 0.0558s

misère

Nulle part, dans les rues de Londres, on ne peut échapper au spectacle de l'abjecte pauvreté qui s'y étale. Cinq minutes de marche vous conduiront à un quartier sordide. Mais la région où s'engageait ma voiture n'était qu'une misère sans fin. Les rues grouillantes d'une race de gens complètement nouvelle et différente, nabots d'aspect miteux, la plupart ivres de bière. Nous roulions (Jack London était dans un cabby, voiture à chevaux) devant des milliers de maisons de brique d'une saleté repoussante, et à chaque rue transversale apparaissaient de longues perspectives de murs et de misère. çà et là, un homme ou une femme, plus ivre que les autres, marchait en titubant. L'air même était alourdi de mots obscènes et d'altercations. Devant un marché, des vieillards des deux sexes, tout chancelants, fouillaient dans les ordures abandonnées dans la boue pour y dénicher quelques pommes de terre moisies, des haricots et d'autres légumes, tandis que de petits enfants, agglutinés comme des mouches autour d'un tas de fruits pourris, plongeaient leurs bras jusqu'aux épaules dans cette putréfaction liquide, pour en retirer des morceaux, en état de décomposition déjà fort avancée, qu'ils dévoraient sur place.

Auteur: London Jack

Info: Le Peuple de l'abîme, page 29

[ ville ] [ british ]

 

Commentaires: 0

biologie

Même si on se concentre sur une définition strictement biologique, les choses ne se simplifient pas, bien au contraire. le sexe peut vouloir dire sexe génétique (chromosomes), gonadique (ovaires ou testicules), sexe hormonal, sexe gamétique (ovocytes ou spermatozoides), sexe légal, sexe libidinal… (et j'en passe quelques uns). Ces différents niveaux du sexe ont tendance à général à correspondre les uns avec les autres, mais ce n'est pas (du tout) une règle universelle, y compris chez les humains où les choses sont bien plus compliquées que ce qu'elles ont l'air en apparence.
Bref, "sexe" est vraiment un mot qui a de multiples sens et l'on ne ait jamais bien de quoi l'on parle. D'où la nécessité de toujours être bien précis.
De toute cette plongée dans le monde de la sexuation, dans toute son incroyable diversité chez les animaux, on peut en déduire une seule chose : il y a toujours deux types de gamètes bien différents, un rare et gros du genre ovule, et de l'autre nombreux et plus petits genre spermatozoïdes. On a tendance à appeler femelles les animaux possesseurs des 1ers, et mâles les seconds. C'est tout ce que l'on peut dire.

Auteur: Bonnefon Vivien

Info: extrait d'une critique sur Babelio de "Des sexes innombrables de Thierry Hoquet "

[ genres sexuels ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

manque

Si le père doit trouver quelque part sa synthèse, son sens plein, c’est dans une tradition qui s’appelle la tradition religieuse. Ce n’est pas pour rien que nous voyons au cours de l’histoire se former la tradition judéo-chrétienne, qui est la seule à tenter d’établir l’accord entre les sexes sur le principe d’une opposition de la puissance et de l’acte, qui trouve sa médiation dans un amour. Hors d’elle, disons-le bien, toute relation à l’objet implique une tierce dimension. Nous la voyons articulée dans Aristote, mais elle fut ensuite éliminée par, dirai-je, l’Aristophane apocryphe, l’Aristote d’une théologie qu’on lui a attribuée bien plus tard. Chacun sait, et qu’elle existe, et qu’elle est apocryphe. Le terme aristotélicien essentiel à propos de toute la constitution de l’objet, et qui s’ajoute comme troisième principe à la forme, εἶδος, et à la matière, ὕλη, c’est στέρησις, la privation.

[...] Cette notion [la privation] est centrale pour comprendre que tout le progrès de l’intégration de l’homme comme de la femme à son propre sexe, exige la reconnaissance d’une privation. Privation à assumer pour l’un des sexes – pour l’autre, privation à assumer également pour pouvoir assumer pleinement son propre sexe. Bref, Penis-neid d’un côté, complexe de castration de l’autre.

Auteur: Lacan Jacques

Info: dans le "Séminaire, Livre IV", "La relation d'objet", éditions du Seuil, 1994, page 522

[ historique ] [ philosophie ] [ psychanalyse ] [ ordre symbolique ] [ transcendance ] [ triade ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par Coli Masson

question

N'importe quel chercheur en robotique évolutionniste sait qu'au-delà de ses gènes un organisme se développe via une adaptation à son environnement. Ici le temps a son importance. Pensons aux millions de générations de bactéries, d'entités organiques et aux variations infinies qui se sont succédées jusqu'à arriver à nous, à moi. (Et ce n'est peut-être qu'un petit début.)

Mon organisme d'humain n'est que le résultat d'une incalculable suite de ces stimuli-réponses. Une progression qui s'est développée dans un contexte grégaire, planétaire, les dizaines de millions d'humains conservant et peaufinant leurs mutations en commun via le croisement incessant des sexes au travers du maillage des générations.

Ainsi l'humain, plus maligne des forme de vies, a su répondre à tous les environnements de la planète. Jusqu'à devenir envahissant.

Car cette race traine aussi deux défauts principaux : une capacité de nuisance terrible et une fragilité toujours plus grande devant les éléments du à sa dépendance à la technologie.

Je suis, individuellement, l'infime cellule d'un organisme collectif gigantesque qui progresse aveuglément, portant à l'intérieur de moi une énorme partie de la mémoire de ma tribu. Minuscule fragment d'une réponse commune à un environnement donné. Alors vient cette interrogation. Pourquoi ne suis-je fourmi, arbre, ou éléphant ?

Auteur: Mg

Info: 9 oct. 2015 Voir sur DeepL.com Dictionnaire

[ moi ] [ karma ] [ solipsisme ] [ miroir ] [ homme-machine ]

 

Commentaires: 0

dissolubilité du mariage

Le divorce est plus destructif de la société naturelle ou de la famille que la polygamie, puisqu’il sépare nécessairement les enfants du père ou de la mère : ce que ne fait pas la polygamie.

Il est plus destructif de la société politique, puisqu’il exalte dans les deux sexes l’amour déréglé de soi ou la passion, en lui offrant des voies légales de se satisfaire ; et qu’en même temps il ôte tout prix à la force de l’homme, il laisse sans défense la faiblesse de la femme qu’il opprime, en l’arrachant à la famille dans l’âge où la nature lui permet de remplir sa fin sociale, la propagation de l’espèce humaine, et plus encore lorsqu’elle est dans l’âge auquel la nature lui refuse cette faculté, et qu’elle n’a de protection que dans son époux, ni d’existence que par ses enfants.

Il est plus destructif de la société religieuse, puisqu’il permet de désirer la femme d’autrui, en donnant la facilité de l’obtenir.

Il est plus funeste à la tranquillité publique, puisque la polygamie se pratique sans trouble, et que le divorce ne peut s’exercer sans division.

Il est plus funeste pour les mœurs, car il permet la polyandrie à la femme en même temps qu’il permet à l’homme la polygamie.

Auteur: Bonald Louis-Ambroise de

Info:

[ critique ] [ moindre mal ] [ comparaison ] [ conséquences ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

mâles-femelles

Les différences entre les sexes englobent bien plus que les organes sexuels. Les hommes et les femmes diffèrent par exemple par leur taille, leur composition corporelle ou encore leur durée de vie. Le sexe biologique affecte aussi la santé, des différences étant observées dans la réponse aux traitements de nombreuses maladies. Par quels mécanismes ces différences se mettent-elles en place ? C'est à cette question qu'ont souhaité répondre Bruno Hudry de l'Institut de biologie Valrose (CNRS/Inserm/Université Nice Sophie Antipolis) et ses collaborateurs du laboratoire Plasticité du cerveau (CNRS/ESPCI Paris). Les cellules souches intestinales ont un taux de prolifération plus élevé sur les femelles alors que le métabolisme des glucides est plus élevé chez les mâles. (Voir le schéma sur le site) Dans une étude publiée le 8 août 2019 dans Cell, ils ont montré, chez la drosophile, que les testicules "parlent" à une partie particulière de l'intestin, via une molécule circulante appelée cytokine, pour augmenter la digestion et l'absorption des sucres dans l'intestin des mâles. En réponse, cette région de l'intestin sécrète du citrate, qui agit sur les testicules pour soutenir la production de sperme. Un organe adulte comme l'intestin possède donc une "identité sexuelle" complexe, qui induit des propriétés physiologiques distinctes entre les sexes, qu'il est aujourd'hui nécessaire de mieux prendre en compte dans la recherche fondamentale et clinique.

Auteur: Internet

Info: https://www.techno-science.net, Publié par Adrien le 13/08/2019 à 08:00. Réf : Gut-testis crosstalk controls sex differences in intestinal sugar handling to promote food intake and sperm maturation. Bruno Hudry, Eva de Goeij, Alessandro Mineo, Pedro Gaspar, Dafni Hadjieconomou, Chris Studd, Joao B. Mokochinski, Holger B. Kramer, Pierre-Yves Plaçais, Thomas Preat, Irene Miguel-Aliaga. Cell, le 8 août 2019. DOI: 10.1016/j.cell.2019.07.029

[ physiologie ] [ femmes-hommes ] [ comparés ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

infantilisation

La guerre que mène le monde moderne contre de multiples différenciations (celles qui opposent les sexes, les âges, les espèces, etc.) est une guerre contre le passé du monde en tant qu'ensemble de conflits nés précisément de toutes ces différenciations et sources de douleurs. En éradiquant ces différences au nom de l'avenir radieux, on crée un type d'individu nouveau totalement désarmé, réinfantilisé, dépendant, flexible comme on dit aujourd'hui, prêt à croire n'importe quelle imbécillité, par exemple qu'Internet c'est le paradis sur la terre ou que se déplacer sur des roulettes est une manière d'atteindre un stade de félicité quasi totale, en somme en état de sidération devant le nouveau monde. C'est à cela que vise l'éloge permanent, et sur tous les plans, de l'indifférenciation. J'ajoute que même si cette indifférenciation a des "chefs d'orchestre" mondiaux, elle n'est pas pour autant imposée aux populations, bien au contraire. Celles-ci en demandent et en redemandent. La métaphore complète de cette situation, c'est ce que j'appelle la nouvelle civilisation hyperfestive, laquelle procède de l'abolition de l'ancienne distinction entre temps festif et temps non festif, et cette abolition me semble programmative de toutes les autres abolitions de différences, de toutes les autres transgressions de frontières, mélanges de genres et renversements de tabous (évidemment hérités, selon la vulgate gâteuse de l'époque, de la morale judéo-chrétienne).

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels III", page 292

[ individu-collectif ] [ aplanissement ] [ centralisme mou ] [ indifférenciation égalitariste ] [ politiquement fédérateur ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

pratiques sexuelles

Plus personne ne sait très bien à quoi pouvait servir le sexe dans les temps historiques, et il est d’ores et déjà envisageable que l’on organise, pour tout ce qui relève de la sexualité, du désir, de l’orgasme, de la virilité, de la féminité, et aussi de l’éventail complet des anciennes "perversions", et même, dans un temps proche, de l’homosexualité à son tour normalisée, des journées "portes ouvertes", des semaines du patrimoine coïtal, comme on le fait déjà pour tant d’autres chefs-d’œuvre qui ne sont même plus, hélas, en péril ; et que le sexe, pour en finir une bonne fois avec ce tourment, soit reconstitué sous forme de parc d’attraction, d’Erosland ou de Baisepark. Il sera possible de venir s’y promener en famille afin d’y contempler sous vitrine les reliques d’un monde dépassé où régnaient encore des choses devenues impensables comme la division des sexes, les corps différenciés, le plaisir égoïste, le secret, les interdits, la conquête, l’immoralité, la trahison, la transgression, l’obscénité, la complicité, la complexité, l’opacité, la duplicité, la culpabilité, la lascivité et tant d’autres choses encore qui se nourrissaient non seulement de l’opposition entre femmes et hommes, mais aussi de la division entre public et privé, ou entre intime et collectif, et de toutes les séparations qui animèrent pendant des siècles la merveilleuse confrontation comique et dialectique d’Eros et de Thanatos.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 3", Les Belles Lettres, Paris, 2002, pages 23-24

[ banalisation ] [ désérotisation ] [ scénario science-fiction proche ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

désir

Nous savons aujourd'hui que la sexualité humaine n'est pas innée : elle est apprise et construite par les images que nous propose la société. Même chez nos cousins les primates, qui vivent en milieu naturel, la sexualité s'apprend par l'expérience : les jeunes singes assistent à la séduction et aux ébats des adultes. La nécessité du modèle s'impose ; un jeune chimpanzé, isolé de ses congénères, est paradoxalement incapable, à l'âge adulte, de s'accoupler.
Or, différence fondamentale, par le phénomène de la pudeur, l'amour des humains se fait toujours à l'écart du groupe. C'est l'une des grandes difficultés de la sexualité : d'une part elle a besoin d'éducation, d'autre part la culture et les religions censurent tout modèle et souvent toute éducation sexuelle. [...]
Une véritable éducation à la sexualité devrait prendre en compte les aspects biopsychologiques, émotionnels et sociaux de la sexualité ; permettre de comprendre la différence des sexes, les relations interpersonnelles, de développer le sens critique, l'ouverture d'esprit et le respect de l'autre. [...]
En l'absence d'une véritable éducation à la sexualité, le jeune ado va chercher des informations auprès de ses pairs et du seul modèle iconographique de la sexualité : le porno. C'est bien évidemment le plus mauvais modèle et la raison pour laquelle un solide accompagnement serait indispensable, depuis le primaire jusqu'à la fin des études. A l'âge de 11 ans, un adolescent sur deux a déjà vu une scène pornographique.

Auteur: Brenot Philippe

Info: Sex story, p. 191

[ fesse ] [ historique ]

 

Commentaires: 0

révolution sexuelle

Maintenant, pour en revenir à cette solitude sexuelle d’Homo festivus [...], elle ne peut être comprise que comme l’aboutissement de la prétendue libération sexuelle d’il y a trente ans, laquelle n’a servi qu’à faire monter en puissance le pouvoir féminin et à révéler ce que personne au fond n’ignorait (notamment grâce aux romans du passé), à savoir que la plupart des femmes ne voulaient pas du sexuel, n’en avaient jamais voulu, mais qu’elles en voulaient dès lors que le sexuel devenait objet d’exhibition, donc de social, donc d’anti-sexuel. Nous en sommes à ce stade. Dans une société maternifiée à mort (et où, pour être bien vu, il faut toujours continuer à radoter que le féminin n’a pas sa place, est persécuté, écrasé, etc.), l’exhibitionnisme où triomphent les jouissances prégénitales, devient l’arme fatale employée contre le sexuel, je veux dire le sexuel en tant que division ou différence des sexes (qualifiée de source d’inégalités ou d’asymétries), et en tant que vie privée. [...]

C’est pour cela que je peux diagnostiquer, à partir des avalanches de parties de jambes en l’air qu’on nous montre ou qu’on nous raconte dans des livres, à la fois un désir forcé d’intégration sociale [...] et une volonté plus forcenée encore de mort du sexuel adulte. Il n’y a aucune contradiction entre la pornographie de caserne qui s’étale partout et l’étranglement des dernières libertés par des "lois antisexistes" ou réprimant l’ "homophobie" comme il nous en pend au nez et qui seront, lorsqu’elles seront promulguées, de brillantes victoires de la Police moderne de la Pensée.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 4", Les Belles Lettres, Paris, 2010, page 1647

[ hommes-femmes ] [ désexualisation ] [ conséquences ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson