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femmes-hommes

Quand une femme cuisine, ce n'est pas pour se nourrir, c'est pour créer un scénario d'amour. Une femme seule se nourrit vite en avalant un yaourt, un bol de café au lait, un fruit ou un biscuit. Quand elle cuisine pour quelqu'un, le repas devient une rencontre où l'on échange des affects et des paroles bien plus que des glucides, des lipides et des protides. Quand un homme cuisine, c'est pour jouer, pour tenter une acrobatie culinaire qui provoquera des rires ou des exclamations. Le même chose en soi prend des significations très différentes selon le sexe. la cuisine aussi est sexualisée.

Auteur: Cyrulnik Boris

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[ culinaires ] [ repas ]

 

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pensée-de-femme

[...] Pourquoi avons-nous si peur d'un processus naturel nous permettant de donner la vie ? Pourquoi nous dépêchons-nous de ranger nos tampons quand nous les sortons accidentellement de nos sacs à main ? Pourquoi chuchotons-nous 'règles', alors que nous sommes si prompts à crier 'salope', 'traînée', et 'pute' ? Lesquels de ces mots font le plus mal ? Qu'y a-t-il de si honteux dans la façon dont fonctionnent nos corps ? La vue de corps sexualisés nous procure du plaisir, mais dès l'instant où nous posons les yeux sur une image qui ne satisfait pas nos ego sexuels, nous nous sentons offensés. Souligner le fait que le vagin puisse être utilisé pour autre chose que le sexe représente une attaque directe sur nos conceptions idylliques d'une identité féminine manucurée.

Auteur: Kaur Rupi

Info: Si la photo de mes règles vous a mis mal à l'aise, demandez-vous pourquoi, Blog Huffington Post Canada, 2 avril 2015, traduit de l'anglais par Mathieu Carlier

[ question ] [ menstruation ]

 

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peintre

 L’Origine*  exprime l’impasse, le cul-de-sac, de la peinture réaliste traditionnelle dont l’objet n’est jamais totalement montré sans pour autant cesser d’en constituer une visée, une présence comparable à un point de référence sous-jacent, au moins depuis la Verweisung d’Albrecht Dürer. L’objet dernier de la peinture réaliste traditionnelle n’aura, en somme, jamais été autre chose que le corps nu et sexualisé de la femme en tant qu’objet ultime du désir et du regard masculin.

[...] C’est un geste de désublimation radicale qu’accomplit là Courbet. Prenant le risque d’aller tout simplement au bout de cette logique, il a représenté directement ce que l’art réaliste antérieur n’avait fait que suggérer comme point de référence implicite. Le résultat de cette opération, si nous reprenons les termes de Julia Kristeva, fut bien sûr l’inversion de l’objet sublime en un objet abject, en une substance visqueuse, excrémentielle, nauséeuse et répugnante. [...] Le geste de Courbet représente donc une impasse, l’impasse de la peinture réaliste traditionnelle, et c’est en tant que tel qu’il fonctionne comme un "médiateur" nécessaire entre l’art traditionnel et l’art moderne. Il représente le geste qui devait être accompli pour qu’advienne l’art moderne et "abstrait".

Auteur: Zizek Slavoj

Info: Dans "Fragile absolu", éditions Flammarion, 2010, pages 57 à 59 * L'origine du monde

[ rupture ] [ moment historique ] [ art pictural ]

 
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nom-du-père

Le père n’est pas simplement le générateur. Il est aussi celui qui possède de droit la mère, et, en principe, en paix. Sa fonction est centrale dans la réalisation de l’Œdipe, et conditionne l’accession du fils – qui est aussi une fonction, et corrélative de la première – au type de la virilité. Que se passe-t-il si un certain manque s’est produit dans la fonction formatrice du père ?

Le père a pu avoir effectivement un certain mode de relation tel que le fils prend bien une position féminine, mais ce n’est pas par crainte de la castration. [fils délinquants ou psychotiques qui prolifèrent à l’ombre d’une personnalité paternelle de caractère exceptionnel, avec de l’unilatéral et du monstrueux]. [...]

Supposons que cette situation comporte précisément pour le sujet l'impossibilité d'assumer la réalisation du signifiant père au niveau symbolique. Que lui reste-t-il ? Il lui reste l'image à quoi se réduit la fonction paternelle. C'est une image qui ne s'inscrit dans aucune dialectique triangulaire, mais dont la fonction de modèle, d'aliénation spéculaire, donne tout de même au sujet un point d'accrochage, et lui permet de l’appréhender sur le plan imaginaire.

Si l’image captatrice est démesurée, si le personnage en question se manifeste simplement dans l’ordre de la puissance et non dans celui du pacte, c’est une relation de rivalité qui apparaît, l’agressivité, la crainte, etc. Dans la mesure où le rapport reste sur le plan imaginaire, duel et démesuré, il n'a pas la signification d'exclusion réciproque que comporte l'affrontement spéculaire, mais l'autre fonction, qui est celle de la capture imaginaire. L'image prend en elle-même et d'emblée la fonction sexualisée, sans avoir besoin d'aucun intermédiaire, d'aucune identification à la mère ni à qui que ce soit. Le sujet adopte alors cette position intimidée que nous observons chez le poisson ou le lézard. La relation imaginaire s’instaure toute seule, sur un plan qui n’a rien de typique, qui est déshumanisant, parce qu’il ne laisse pas place à la relation d’exclusion réciproque qui permet de fonder l’image du moi sur l’orbite que donne le modèle de l’autre, plus achevé.

L'aliénation est ici radicale, elle n'est pas liée à un signifié néantisant […] mais à un anéantissement du signifiant. Cette véritable dépossession primitive du signifiant, il faudra que le sujet en porte la charge et en assume la compensation […] par une série d’identifications purement conformistes à des personnages qui lui donneront le sentiment de ce qu'il faut faire pour être un homme.

C’est ainsi que la situation peut se soutenir longtemps, que des psychotiques vivent compensés, ont apparemment les comportements ordinaires considérés comme normalement virils, et tout d’un coup, mystérieusement, Dieu sait pourquoi, se décompensent. Qu’est-ce qui rend soudainement insuffisantes les béquilles imaginaires qui permettaient au sujet de compenser l’absence du signifiant ?

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre III", "Les psychoses", éditions du Seuil, 1981, pages 324 à 326

[ réel-symbolique-imaginaire ] [ entrée en psychose ] [ psychanalyse ]

 

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