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instable

L'oiseau sillonne les airs comme un navire et rencontre la cime des arbres où il peut s'arrêter et replier son aile fatiguée : le navire vole sur les flots comme l'oiseau dans l'espace et découvre des ports où il va jeter l'ancre, sécher sa voile, et réparer ses agrès. Plus rapide que l'oiseau, plus téméraire que le navire, notre âme s'élance dans l'infini, s'embarque sur l'Océan des passions, et ne trouve ni rameaux verts pour se reposer, ni havres où elle soit à l'abri des tempêtes.

Auteur: Nugent Nicolas Charles de

Info: Pensées diverses, p. 492 in Revue de Bretagne et de Vendée, t.3, Nantes, 1858

[ esprit ] [ perdu ] [ conclure ]

 

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circulation

L'Apocalypse, c'est de découvrir ton passé. Ou de découvrir le présent sauvage. La spécialité des êtres tristes, c'est de se rencontrer à différents moments. Mais en permanence. Nous sommes peu nombreux dans le bus. A l'aube, les autocars disparaissent et il ne reste que les combis qui sillonnent les rues comme des rongeurs. Des rats qui cherchent tout ce qu'ils peuvent phagocyter. Un homme chauve avec un pull multicolore, un enfant avec un sac de bonbons en fin de journée, un type avec un costume gris et la chemise légèrement tachée de sang.

Auteur: Mucha Martín

Info: Tes yeux dans une ville grise. Ecrit avec García Castro Antonia

[ transports en commun ] [ littérature ] [ absence ]

 

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ville

Il contemplait avec amertume les immenses espaces montagneux, la taïga, pensait à sa belle datcha près de Moscou, à son grand appartement qui occupait un étage entier dans un immeuble du boulevard Gogol… Il comprenait bien qu’il n’existait rien de commun entre ceux qui regardaient le ciel depuis leurs bureaux moscovites, passaient leurs soirées au restaurant ou au théâtre, distribuaient les licences de pêche et de chasse, les autorisations à extraire l’or… et un Onc’ Sacha qui sillonnait la taïga sur son vieux tas de ferraille.

Rien ne les unissait : ni Dieu, ni un tsar, ni même un guide bien-aimé.

Auteur: Remizov Victor

Info: Volia Volnaïa

[ campagne ] [ différence ]

 

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étymologie

Seul un changement de la représentation que nous avons de nous-mêmes et du monde - un changement de paradigme - peut nous faire revenir dans le sillon et retrouver le bon sens. C'est ce que nous enseignent toutes les sagesses et les spiritualités de l'humanité : [...] nous rappeler que le mot "humain" trouve sa racine dans le latin humus qui veut dire "terre" - cette terre où nous sommes nés, à laquelle nous appartenons et qui nous constitue. Cet humus qui est aussi la racine du mot "humilité". Il est temps de se rappeler que nous ne sommes vraiment humains que si nous sommes humbles.

Auteur: Cyrulnik Boris

Info: Votre cerveau n'a pas fini de vous étonner

[ racines ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

avion

J'avais toujours hâte que le dîner se terminât car ce serait neuf heures et demie, le moment où elle se postait, comme moi, derrière une fenêtre pour regarder apparaître, au-dessus des collines d'oliviers, le D.C.3 de la compagnie Air Algérie dont les ailes miroitaient sous les sillons d'huile et les plaques de sable qui s'étaient incrustées sur la tôle au cours de l'escale de Biskra. En descendant, il rasait de si près les maisons que les roues paraissaient devoir arracher une part de toit ou de balustrade. Les hublots étaient si éclairés et proches qu'on pouvait distinguer les visages des passagers luxueux qui revenaient de Métropole (...)

Auteur: Pancrazi Jean-Noël

Info: Madame Arnoul

[ transport ]

 

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poésie

Après sa crise de folie en mai 1853, Gérard de Nerval (1808-1855) part pour son Valois natal (Chaalis, Senlis, Loisy, Mortefontaine) pour chercher refuge nostalgique et apaisement. Cet errant infatigable qui ne se lasse pas de sillonner le Midi, l’Allemagne, l’Autriche et l’Orient, se replie pour un temps dans la crypte d’un passé qui le hante. En août, les symptômes reprennent : nous le retrouvons, archéologue menacé, visitant la galerie d’ostéologie du Jardin des plantes et persuadé, sous la pluie, d’assister au déluge. [...] Dans ce contexte, El Desdichado est son arche de Noé. Si elle est provisoire, elle lui assure cependant une identité fluide, énigmatique, incantatoire. Orphée demeure, cette fois encore, vainqueur du Prince Noir.

Auteur: Kristeva Julia

Info: Dans "Soleil noir", éditions Gallimard, 1987, page 155

[ contexte biographique ] [ écriture ] [ modalité de suppléance ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

introduction

Il y a bien longtemps, j'étais un être humain en chair et en os. J'ai perdu la raison. Je me suis mis au service de mes ennemis. Ils sont devenus mes seuls amis.
Depuis lors, j'ai sillonné cette galaxie en tous sens et je suis même allé au-delà, un voyage intersidéral qu'aucun humain n'a tenté avant moi.
Vous m'avez demandé de vous parler de cette époque. Puisque vous êtes les véritables dépositaires, je m'exécute. Vous enregistrez ? Bien. Ma mémoire se détériore à une vitesse vertigineuse, et je doute d'être capable de finir mon histoire.
Sur mon monde natal, que je connaissais sous le nom d'Erdé-Tyrène et qu'on appelle à présent la Terre, je portais le nom de Chakas...

Auteur: Bear Greg

Info: La saga forerunner, Tome 2 : Halo primordium

[ science-fiction ]

 

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vieillir

[...] mais je

dois vous dire que j’ai maintenant 70 piges et c’est

une surprise pour moi aussi mais si je continuais à écrire sur

l’art de reluquer le cul des femmes je n’aurais plus le temps

d’écrire sur la manière dont mon chat traverse la pièce avec l’air

de porter les secrets de l’Eternité à mon attention, je veux dire,

c’est simple, on peut creuser un sillon jusqu’à la mort, la plupart le font quand

ils découvrent que ça fait vendre des livres mais je n’écris pas pour vendre

des livres j’écris pour éviter que ma Psyché se noie

dans les eaux farcies d’excréments de cette soi-disant Existence.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Tempête pour les morts et les vivants", au diable vauvert, trad. Romain Monnery, 2019, " un lecteur m'a écrit"

[ écriture ] [ thèmes de prédilection ] [ liberté ] [ thérapie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

impermanence

Nous sommes temps. Nous sommes la fameuse

parabole d’Héraclite l’Obscur,

nous sommes l’eau, non pas le diamant dur,

l’eau qui se perd et non pas l’eau dormeuse.

Nous sommes fleuve et nous sommes les yeux

du grec qui vient dans le fleuve se voir.

Son reflet change en ce changeant miroir,

dans le cristal changeant comme le feu.

Nous sommes le vain fleuve tout tracé,

droit vers sa mer. L’ombre l’a enlacé.

Tout nous a dit adieu et tout s’enfuit

La mémoire ne trace aucun sillon.

Et cependant quelque chose tient bon.

Et cependant quelque chose gémit.

Auteur: Borges Jorge Luis

Info: Les fleuves

[ océanique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

paysage

Les vallons débonnaires du Plateau suisse, par comparaison avec l’énergie volontaire des Alpes voisines, semblent incarner la procrastination. [...] Les champs suisses sont identifiables entre mille. Ils sont plus verts (car mieux irrigués), plus géométriques, plus prévisibles aussi que n’importe quel champ, n’importe où dans le monde. Les sillons tracés par les râteaux de la mécanisation sont si fignolés qu’ils ressemblent à la dernière touche du pâtissier virtuose sur l’enduit d’une tarte. Au-dessus d’eux se déploie un ciel oblomovien, traînant, qui aimerait bien s’ouvrir mais peut-être pas aujourd’hui (demain ça ira tout aussi bien), qui serait tout fier d’atteindre un bleu intense et pur de lazuli, mais qui se contente des nuances jean délavé d’une atmosphère striée d’avions et de vapeurs lacustres.

Auteur: Despot Slobodan

Info: "Champs", Olivier Morattel Editeur, 2021

[ description ] [ Helvétie ] [ campagne ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson