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joie de vivre

Comme on a perdu du temps, depuis que l’homme existe, à lutter pour savoir ce que serait l’autre monde ! Plus l’effort pour le savoir était ardent, moins l’homme connaissait le monde véritable dans lequel il vivait. Le seul monde qu’il connût, qui était beau, dans lequel il vivait, qui lui donnait tout ce qu’il avait, était, d’après les prêtres et les prélats, le dernier qui devait occuper ses pensées. On lui recommandait, on lui ordonnait, dès le jour de sa naissance, de lui dire adieu. Oh ! nous en avons assez de voir injurier cette terre ! Ce n’est pas une vérité triste que de dire qu’elle devrait être notre foyer. Dût-elle ne nous donner qu’un simple abri, une simple vêture, une simple nourriture, en y ajoutant le lis et la rose, la pomme et la poire, elle serait déjà le foyer idéal pour l’homme mortel ou immortel. 

Auteur: O'Casey Sean

Info: Le coucher de soleil et l’étoile du soir

[ contentement ] [ dépassement de la métaphysique ] [ épicurien ] [ simplicité ]

 

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production personnelle

Jamais devant mes livres, quelle qu'ait pu être la joie à les voir, comme on dit, sortir, c'est-à-dire devenir vrais, palpables, je n'ai pu véritablement associer cette joie à celle qui me vient devant l'existence des autres livres. Jamais, en d'autres termes, aucun de mes livres n'a eu pour moi ce franc caractère d'objet fini ou cette simplicité magique d'un infini inclus à l'intérieur des pages. C'est parce que d'une certaine façon mes propres livres - je crois que cette expérience est très commune - ne parviennent pas pour moi à s'extraire de façon complètement objective de la phrase qui les porte.



Cette phrase, qui est infinie, ne désigne rien de prétentieux, elle est au contraire le bien le plus commun : chacun a en lui une telle phrase, chacun, même s'il l'oublie, est une telle phrase, son murmure et son émission, son devenir et son silence.

Auteur: Bailly Jean-Christophe

Info: in "Tuiles détachées", éd. Christian Bourgois, p. 11

[ réalisation ] [ édition ] [ fil de la pensée ] [ littérature ] [ humilité ] [ auto-évaluation ]

 

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progressisme

Sous l’Empire encore il fallait pour venir de Calais à Paris acquitter trente-quatre droits différents. Péages, barrières douanières intérieures. Le libéralisme économique est encore loin de ses débuts. Les embryons des syndicats sont persécutés. On considère la limitation des heures de travail comme une atteinte à la liberté de ce même travail. Nuit des siècles… En 1848, on pensait encore qu’un journal était un véhicule de vérité. Avec la possibilité pour tous d’apprendre à lire, allaient s’effacer les malentendus entre les classes et la domination de l’homme sur l’homme. Ouvrez une école, vous fermez une prison. L’enseignement devait supprimer le crime comme la conscription généralisée devait rendre les guerres impossibles. En 1866, le premier congrès de l’Internationale socialiste vote unanimement en faveur de l’armement du peuple et de son instruction militaire. Un autre temps, vraiment où on pouvait imaginer avec simplicité que la véritable mère du malheur s’appelait l’ignorance.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Le 19e siècle à travers les âges", page 62

[ socialisme ] [ humanisme ] [ espoirs ]

 

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vingtième siècle

Musicien chercheur inconscient j'étais autant grand admirateur de l'ordre et la beauté harmonique, disons Bach, que partisan du désordre créateur, disons Albert Ayler ou Cecil Taylor.

Bien qu'irrémédiablement imprégné par mon environnement et la culture européenne, mon instinct me disait que cet art dozénal représentait un verrou, une fermeture. Schoenberg l'avait bien montré, alors que les tentatives de se compères Webern et Berg me laissaient sur ma faim. En même temps je découvrais le blues, ce paradoxe majeur-mineur qui avait fait exploser ces complexes conventions musicales post-baroques par un retour vers la simplicité, tant harmonique (mineur et majeur mélangés), mélodique (pentatonique), formelle (8 ou 12 mesures) que rythmique (plus grande souplesse expressive du ternaire et du phrasé instinctif).

Le puissant prâna africain, rémora de la civilisation US, utilisait cette dernière pour revivifier une musique nécrosée et rigidifiée... celle de la tradition classique, blanche et occidentale.

Auteur: Mg

Info: 11 mars 2022

[ sérialisme ] [ duodécimal ] [ Afrique-Usa ]

 

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philosophie antique

Les épicuriens sont assimilés au plaisir. Mais il faut voir ce qu’ils entendent par plaisir, ce n’est pas très rigolo. Le plaisir pour eux, c’est la cessation de la douleur. Si les âmes sont malheureuses, c’est parce qu’elles ne savent pas limiter leurs désirs. Eux, ils limitent leurs désirs à ceux qui sont naturels et nécessaires, et éventuellement naturels et non nécessaires. Mais ils se refusent aux plaisirs qui ne sont ni naturels ni nécessaires. C’est une ascèse assez austère, qui vise à libérer l’homme de ses craintes et de ses contraintes. On pourrait dire avec Goethe et Kant que, dans la vie, il faut tantôt adopter une attitude épicurienne, tantôt stoïcienne, dans la mesure où il est des circonstances où il faut se détendre comme un épicurien, et des circonstances de "tension", malheureusement souvent tragiques, où il faut être fort et actif en faisant consciencieusement son devoir comme un stoïcien.

Auteur: Hadot Pierre

Info:

[ pratique ] [ résumé ] [ simplicité ]

 

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étymologie

Le vocabulaire grec est d’une remarquable simplicité pour désigner l’olivier et l’huile d’olives. ELAA, ELAIA désignent à la fois l’olivier et son huile ; ELAION, l’huile d’olives ; la différence est simplement de genres. Les étymologistes, les lexicographes sont muets sur l’origine du vocable. Par ailleurs, les grecs utilisent le verbe chrIO : toucher légèrement, frotter, oindre ; le verbe grec dérive de la racine indoeuropéenne ChRI, attestée dans le sanscrit avec le sens de frotter, d’arroser. De ChRIO dérive chRISTOS, oint, enduit. C’est évidemment l’origine du nom de Christ. Les lexicographes indiquent que le mot n’a reçu son acception religieuse que très tardivement et sous l’influence chrétienne. Nous ne devons pas oublier néanmoins que ChRIO devait faire partie du vocabulaire rituel ancien, en Grèce, puisqu’on rapporte que l’Omphalos de Delphes était enduit chaque jour d’huile parfumée ; Delphes était un lieu de culte tout à fait archaïque, rattaché par ses légendes à la tradition hyperboréenne.

Auteur: Laget Francis

Info: L'Olivier symbolique dans Liber n°6, printemps 2021, page 137

[ lien symbolique ]

 
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rigoler

Il n'y a pas de comique en dehors de ce qui est humain. Un paysage pourra être beau, gracieux, sublime, insignifiant ou laid ; il ne sera jamais risible. On rira d'un animal, mais parce qu'on aura surpris chez lui une attitude d'homme ou une expression humaine. On rira d'un chapeau ; mais ce qu'on raille alors, ce n'est pas le morceau de feutre ou de paille, c'est la forme que des hommes lui ont donnée, c'est le caprice humain dont il a pris le moule. Comment un fait aussi important, dans sa simplicité, n'a-t-il pas fixé d'avantage l'attention des philosophes ? Plusieurs ont défini l'homme "un animal qui sait rire". Ils auraient aussi bien pu le définir un animal qui fait rire, car si quelque animal y parvient, ou quelque objet inanimé, c'est par une ressemblance avec l'homme, par la marque que l'homme y imprime ou par l'usage que l'homme en fait.

Auteur: Bergson Henri

Info: Le rire, Quadrige, PUF 1940, p.2-3

[ comparer ] [ animal particulier ]

 

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formation

Mon travail reposait sur l'hypothèse que pour rédiger un bon résumé, il suffisait d'appliquer une méthode, et qu'il n'était pas vraiment nécessaire de comprendre le contenu (comme un ordinateur qui manipule la syntaxe sans être affecté par la sémantique). C'était -textuellement- ce que racontait ma formatrice Monica alors qu'elle me traçait le diagramme du résumé type sur un tableau blanc. Mais la simplicité de ces principes méthodologiques très généraux était trompeuse, et je me rendis vite compte que, pour accomplir correctement ma tâche, il me faudrait effectuer une immersion intégrale dans chaque texte. Monica était apparemment une personne parfaitement raisonnable et ne manifestait aucun signe extérieur de dérangement. Elle se garda toutefois de trop insister sur ses propos, et il fut vite assez clair qu'elle se trouvait dans une position analogue à celle d'un bureaucrate soviétique chevronné, qui doit fonctionner à deux niveaux à la fois, celui du réel et celui de l'idéologie officielle.

Auteur: Crawford Matthew B.

Info: Eloge du carburateur : Essai sur le sens et la valeur du travail

[ éducation ] [ normalisation ]

 

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anti-français

Autre chose... je hais ces Français jacasseurs, avec leurs petites manières affectées & leur attitude mielleuse, et je défendrais la culture et la tradition anglaises jusqu'à la dernière goutte de mon sang. Mais de la même façon, je peux clairement voir que les Français ont une culture plus riche que la nôtre... que leur perspective intellectuelle est infiniment plus claire que la nôtre, et que leurs goûts sont infiniment plus éloignées de la simplicité animale. Quel Anglo-Saxon aurait pu écrire "La comédie humaine" de Balzac ou les "Fleurs du mal" de Baudelaire ? Ce n'est que dans le domaine des sentiments POETIQUES généraux que nous pouvons surpasser les Français, si bien qu'en termes de civilisation, il n'y a que des figures comme Shakespeare, Milton & Coleridge, Byron, Shelley & Keats que nous pouvons honnêtement placer au-dessus d'eux. Ils sont les Grecs du monde occidental moderne, de la même façon que nous en sommes les Romains.

Auteur: Lovecraft Howard Phillips

Info: Lettres de 1929 - Juillet à Décembre, à Woodburn Harris, novembre 1929

[ littérature occidentale ] [ éloge ]

 

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absurde

Il n'y avait qu'une seule clause et c'était la Clause-22, qui précisait que le souci de sa sécurité face à des dangers réels et immédiats procède d'un esprit rationnel. Orr était fou et pouvait être consigné au sol. Tout ce qu'il avait à faire était de le demander ; et dès qu'il le ferait, il ne serait plus fou et il aurait à effectuer d'autres missions. Orr serait cinglé de faire plus de missions et sensé de ne pas le faire, mais s'il avait de la jugeotte, il devait les faire. S'il les pilotait là-bas, il était fou et n'avait pas à le faire ; par contre, s'il ne le voulait pas, il était sain d'esprit et devait le faire. Yossarian, profondément ému par la simplicité absolue de cette "Clause 22" (Catch-22) lâcha un coup de sifflet admiratif.

"Un sacré truc, cette Clause 22", dit-il.

"Ce qu'il y a de mieux", convint le Docteur Daneeka.  

Auteur: Heller Joseph

Info: Catch-22

[ guerre ]

 

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