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paliers

La bête que nous sommes vit peu, le comédien que nous devenons dans la farce sociale joue faux, ce duo vieillit, souffre, meurt et sombre dans l’oubli. Un autre être tente de naître en nous, menacé à tout moment par le duo, persiflé par les gens raisonnables, nié par le bon sens. Et pourtant la présence de cet autre est ressentie par nous tous, avec espoir, avec angoisse, avec incrédulité. La plupart des humains réussissent à le faire taire, à s’interdire de penser à la possibilité de cette Troisième naissance. Dans les rares moments de sincérité parfaite, nous devinons tous que c’est cet autre qui survivra en nous après que la bête et le comédien auront disparu. Mais les humains ne savent pas nommer ce troisième moi ni imaginer sa vie après notre vie.

Auteur: Makine Andreï

Info: Alternaissance. Ecrit sous le pseudo de Gabriel Osmonde

[ troisième existence ] [ surmoi dépassé ] [ moi supérieur ] [ corps causal ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

portrait de dictateur

Rompu par une vie de complots à masquer ses traits et son âme, à se passer d'illusions, de pitié, de sincérité, à voir en chaque homme un obstacle ou un danger, tout chez lui était manœuvre, méfiance et obstination. La révolution, le parti, l’État, la guerre lui avaient offert les occasions et les moyens de dominer. Il y était parvenu, usant à fond des détours de l’exégèse marxiste et des rigueurs totalitaires, mettant en jeu une audace et une astuce surhumaines, subjuguant ou liquidant les autres. [...] Communiste habillé en maréchal, dictateur tapi dans sa ruse, conquérant à l’air bonhomme, il s’appliquait à donner le change. [...] Tous les Russes, attentifs et contraints, ne cessaient de l’épier. De leur part une soumission et une crainte manifestes, de la sienne une autorité concentrée et vigilante.

Auteur: Gaulle Charles de

Info: In Staline de François Kersaudy. En 1944 De Gaulle est à Moscou-

[ autocrate ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

soi

Tu as manqué de naturel, jusqu’à ce voyage tu as toujours composé pour être celle que tu imaginais qu’on attendait, tu as manqué de sincérité aussi, à force de faire la scène, tu ne savais plus ni ce que tu ne pensais ni ce que tu ressentais vraiment, parfois tu te demandais comment te sortir de ce cercle vicieux, par quoi fallait-il commencer pour que ça s’arrête ? Tu te demandais quels étaient les éléments qui te permettraient de te rendre naturelle, un ton de voix, une manière de regarder, d’écouter, tu tâtonnais et tu ne trouvais pas de réponse. Parfois, tu t’imaginais interroger autour de toi pour comprendre, comment sait-on qu’on est naturel ? Toi tu percevais toujours un décalage, une dissonance dans ta voix, une sensation d’écart avec toi-même, une surprise même parfois face à tes propres émotions .

Auteur: Revah Anne

Info: L'intime étrangère p 113

[ conscience ] [ dissociation ] [ authenticité ]

 
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Ajouté à la BD par Plouin

psychanalyse

Décrypter les rêves, les idées délirantes et les hallucinations des malades mentaux l'attirait, car il y voyait un sens profond, une voie thérapeutique, peut-être la clé de la guérison. Et la clé tout court de l'âme humaine. Intuitivement, il sentait aussi que les phénomènes d'ESP (la perception extrasensorielle) chers à sa mère et à son grand-père maternel pouvaient avoir un lien étroit avec des phénomènes mentaux plus ou moins pathologiques. Dans tous les cas c'était une voie extraordinaire à explorer. (...)
Il avait lu Théodore Flournoy, ce médecin qui avait observé le médium Helen Smith. En état de transe, elle racontait de prétendues vies antérieures et autres réincarnations. Ni folle ni mystificatrice, elle exprimait avec sincérité les fantasmes surgis de son imagination subliminale, de son inconscient qui restituait de vieux souvenirs, des lectures, et même d'anciens mythes communs à l'humanité entière.

Auteur: Antier Jean-Jacques

Info: C.G. Jung, L'expérience du divin

[ quête ]

 

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culte de la spontanéité

Quand la peur s’abat sur moi, où est « ma vérité » la plus profonde : dans mon corps qui tremble ou dans mon esprit qui refuse de céder à ce tremblement ? Ou quand je travaille au lieu de me promener : dans ma paresse ou dans ma fidélité au devoir d’état ? Ou enfin quand je prends sur moi pour supporter patiemment le "jacassin" de cette écervelée : dans mon irritation spontanée ou dans mon désir réfléchi de bienveillance envers tous les êtres ? Disons que, dans tous ces cas, je choisis entre deux sincérités, de qualité très inégale, dont l’une consiste à m’abandonner à mes humeurs et l’autre à obéir à ma volonté. En d’autres termes, je suis peut-être moins sincère par rapport à mes émotions, mais je suis plus vrai par rapport à mes devoirs. Je montre moins ce que je suis, mais je me rapproche davantage de ce que je dois être.

Auteur: Thibon Gustave

Info: Dans "L'équilibre et l'harmonie", Librairie Arthème, Fayard, 1976, page 151

[ critique ] [ sentimentalisme ] [ impulsivité ] [ abaissement moral ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

ersatz

Maintenant que cette œuvre naît, sa misère m’apparaît. Misère de la littérature. Comment l’esprit peut-il témoigner de ce qui fut sang de la force et chair de la sincérité ? Qui peut forcer à croire qu’il s’est agi pour moi d’autre chose que d’un livre ? […] Car ce livre est le fruit d’un échec autant que d’une espérance. L’écrit n’est que le dernier recours de l’individu dans le monde qui refuse son geste : ce livre est né de la mort d’un acte. […] Mon livre me fait honte, c’est l’échec de ma vie et je ne l’ai écrit que dans l’espérance insensée de pouvoir te le dire un jour ailleurs. Un instant, laisse-moi croire à sa force. Peut-être que ces pages, nées de ma mauvaise chance, engendreront un jour de nouvelles possibilités, ouvrant, à partir de la réflexion qui isole […] le chemin qui ramène à l’action qui délivre.

Auteur: Charbonneau Bernard

Info: Dans "Pan se meurt"

[ défaite ] [ concret-abstrait ] [ déception ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

rapports humains

Et pourtant nos cœurs n’étaient toujours pas vides. C’était comme si nous avions mal calculé tout ce que nous pouvions nous dire et qu’il nous restait encore assez de rancœur pour protéger ce qui se trouvait au plus profond, ce qui ne pouvait s’exprimer que par des paroles de réconciliation et de pardon – des paroles pour reconnaître que nous étions liés par le sang et la famille, et même malgré notre volonté qu’il en soit autrement, par l’amour. Des paroles si effrayantes que nous fermions hermétiquement la bouche, n’osions pas une seule syllabe de ce langage-là. Parce que nous comprenions tous deux que, une fois que l’on ouvre la bouche pour prononcer ces mots-là, on ouvre aussi son cœur. On l’ouvre aussi grand qu’une porte de grange, on démonte les gonds, et du coup n’importe quoi peut en sortir ou y entrer. Y-a-t-il quoi que ce soit de plus effrayant ?

Auteur: Rash Ron

Info: Le chant de la Tamassee

[ sincérité impossible ] [ intimité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

pacifisme

Je suis persuadé que les hommes exceptionnels jouant le rôle de maîtres grâce à leurs travaux (même dans un cercle très restreint) participent à ce même noble idéal. Ils n’influencent pas énormément le monde politique. En revanche, le sort des nations dépend, semble-t-il, inévitablement d’hommes politiques sans aucun scrupule et sans aucun sens de la responsabilité.

Ces chefs de ces gouvernements politiques obtiennent leur place soit par la violence, soit par des élections populaires. Ils ne peuvent pas apparaître comme une représentation de la partie intellectuellement et moralement supérieure des nations. Quant à l’élite intellectuelle, elle n’exerce aucune influence sur le destin des peuples. Trop dispersée, elle ne peut ni œuvrer ni collaborer, quand il s’agit de résoudre un problème urgent. Alors n’estimez-vous pas qu’une libre association de personnalités – leurs actions et leurs créations antérieures garantissant leurs capacités et la sincérité de leur volonté – pourrait réellement proposer un programme nouveau ?

Auteur: Einstein Albert

Info: Lettre à Freud, "Comment je vois le monde", traduction de l’allemand par Maurice Solovine et Régis Hanrion, Flammarion, 2017, pages 82-83

[ question ] [ espoir ] [ proposition ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

homosexualité

Ce jeune homme jouait des instruments à vent aussi bien que des instruments à cordes ; il connaissait la musique vocale, la danse, l'escrime ; il était du reste amoureux de tous les plaisirs. Cette vie désordonnée ne l'empêchait pas cependant d'étudier le Chi-king, le Chu-king, les poètes anciens et modernes ; quant à la charité, la justice, l'observation des rites, la sagesse, la sincérité, ce sont là des choses qu'il ignorait absolument. Aussi le voyait-on, tantôt dans la capitale, tantôt dans la banlieue, s'abandonner partout au luxe et à la mollesse. Il avait contracté avec le fils d'un officier supérieur, appelé Wang, une liaison qui aurait pu être préjudiciable à la fortune de celui-ci (car chaque jour amenait pour eux des intrigues et des dépenses nouvelles), si Wang n'eût porté sa plainte au premier magistrat de la capitale. Kao-khieou fut condamné à la bastonnade et au bannissement ; défense fut faite à tous les habitants de la capitale de lui accorder un asile dans leurs maisons.

Auteur: Luo Guan zhong

Info: Au bord de l'eau, tome 2, chapitres 47à 92

[ laisser-aller ]

 

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confusion

"J'ai besoin de rester occupé" et "J'ai besoin de boire" étaient au coude à coude. Bon, pensa-t-il, je ne peux pas être sûr à cent pour cent de celle qui est arrivé en premier, mais je peux au moins réfléchir pour savoir laquelle a le plus de poids, ou de vérité. "J'ai besoin de rester occupé." C'était vrai. Il avait toujours été quelqu'un de très occupé... La question, maintenant, consistait à savoir si "J'ai besoin de boire" arrivait avant "J'ai besoin de rester occupé" ou s'il pouvait en toute sincérité le placer en deuxième. Il griffonna sur une feuille à part : "J'ai besoin d'être occupé tous les jours", et, à côté : "J'ai besoin de boire tous les jours." Il n'y avait malheureusement pas de contestation possible. La seconde de ces affirmations était la plus vraie. Il écrivit "J'ai besoin de boire" tout en haut de sa liste de besoins. "Je veux être Premier ministre" faisait bizarrement face à "J'ai besoin de boire", mais les deux étaient vrais.

Auteur: Campbell Alastair

Info: Tout est dans la tête

[ psychiatrie ]

 

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