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appartenance

Avec Felwine Sarr, vous semblez postuler qu’un renouveau de la modernité doit venir d’ailleurs que de l’Occident. En quoi l’Afrique possède-t-elle les ressources philosophiques nécessaires pour un tel défi ?

- Beaucoup de cultures et de traditions africaines ont en partage une forme d’ubuntu, c’est-à-dire une anthropologie relationnelle qui postule que l’être humain n’est pas un atome isolé, mais un nœud de relations. C’est le contraire de la monadologie leibnizienne. Ce qui définit l’homme, ce sont les relations qu’il entretient avec les choses et les autres hommes. Sans cela, l’homme n’est rien. Je ne suis que ces relations. L’ubuntu inclut dans ce nœud relationnel aussi bien les hommes et la nature que les ancêtres et les descendants. Cette anthropologie relationnelle pourrait inspirer les Occidentaux car elle permettrait de mettre en œuvre et de comprendre ce qu’est un commun. Si j’essaie de prendre soin d’une ressource quelle qu’elle soit comme un commun, c’est que je crois que la relation prime sur tout le reste. Si je crois au premier pilier qui est celui de la liberté et que j’accepte de rentrer dans l’inconfort de la délibération démocratique, je crois que quelque chose de neuf, de profond et d’heureux peut émerger.

Auteur: Giraud Gaël

Info: https://usbeketrica.com/ 5 septembre 2021

[ homme carrefour ] [ singularité ]

 

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miroir

Le point de départ : ce visage d'autrui qui me fait face. Hegel s'en inquiétait à juste titre : fragile, dérisoire devant l'écrasante puissance du monde, il n'en est pas moins ce qui excède toute totalité, brise l'unicité du monde, ruine toute prétention au Système. Simple chose en ce monde, il ne serait rien de plus qu'une masse de viande que je pourrais, comme toute chose, posséder, maîtriser, connaître. Mais précisément : regarder autrui, c'est éprouver d'abord qu'il n'est pas seulement cette bouche, ce nez, ces chairs que le temps déjà commence de meurtrir, mais un regard, qui me fait face - et qu'est-il, celui-là, sinon la manifestation de la présence dans mon monde, d'un " autre monde ", qui le dépasse infiniment ? Ces yeux devant moi, ne seront jamais miens, je n'épouserai jamais leur vision, en eux sont des espaces qui toujours m'échapperont, un univers à jamais inviolable, un autre monde, par rapport au mien incommensurable - cette " vie intérieure " qui, seule, fait d'une masse de chair ce visage par lequel un être, échappant à sa forme, se présente à nous dans son identité... .. voir un visage, c'est déjà entendre " tu ne tueras point ".

Auteur: Le Bris Michel

Info: René Guénon

[ univers ] [ rapports humains ] [ physionomie ] [ singularités ]

 

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grégarisme

Nous avons tous nos petites illusions solipsistes, effroyables intuitions d'une totale singularité : que nous sommes les seuls de la maison à remplir le bac à glaçons, à vider la machine à laver de sa vaisselle propre, à faire pipi sous la douche de temps en temps, à avoir tel battement de paupière lors d'un premier rendez-vous ; les seuls à prendre la désinvolture très au sérieux ; les seuls à transformer la supplication en courtoisie ;  les seuls à percevoir le pathos pleurnichard dans le bâillement d'un chien, ou un soupir intemporel à l'ouverture d'un bocal hermétique, le rire barbouillé de l'oeuf en train de frire, la complainte en ré mineur du bruit de l'aspirateur ;  seuls à ressentir la panique au coucher du soleil - comme on vit le départ de sa mère le premier jour de l'école maternelle. Qu'on est seuls à aimer ce moi si seul. Que nous avons besoin de ce nous unique. Le solipsisme qui nous lie, J.D. le sait. Qu'on se sentira seul dans une foule ; à l'arrêt pour ne pas s'attarder sur ce qui a amené la foule à exister. Que nous sommes, toujours, des visages dans une foule.

Auteur: Wallace David Foster

Info: Girl with Curious Hair

[ singulières généralités ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

création

L'oeuvre de Forestier est décrite à la manière d'une "petite industrie" marchant avec peu de moyens selon un modèle cyclique. Forestier part de peu et ne cherche pas à obtenir plus. Selon les infirmières de l'hôpital de Saint-Alban-sur-Limagnole où Forestier était interné, ce dernier avait installé "son petit atelier" dans le couloir situé à côté des cuisines de l'hôpital . Son lieu de création "se composait d'un établi rudimentaire fait d'un plateau à peine équarri et fixé sur des caisses d'emballage un guise de chevalets. Forestier était le seul gestionnaire de cet univers. Il s'était confectionné ses propres outils à partir des éléments glanés au sein de l'hôpital. "Un poinçon composé d'un gros clou emmanché par lui-même" lui servait à la décoration de ses oeuvres, et "un morceau de tranchet de cordonnier également emmanché par ses soins" lui permettait de dégrossir le bois qu'il utilisait pour ses assemblages.



Concernant "la matière première" à partir de laquelle il formait ses sculptures, celle-ci était "de provenances de plus variées", était-il écrit. Il s'approvisionnait non chez un grossiste, mais dans les "ordures de cuisine", les "balayures des ateliers de couture", ou encore dans "la cour de l'hôpital". Il n'achetait rien, il récupérait.

Auteur: Capt Vincent

Info: L'Art Brut : Actualités et enjeux critiques

[ économie de moyen ] [ singularité ]

 

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compulsion

Mais au-delà de l’objet, c’est bien le comportement de la personne tombée dans l’addiction qui interroge : nous observons la même conduite chez des sujets dont le produit ou l’activité qui constituent le centre d’intérêt est différent. Le modèle des addictions proposé par le psychiatre Aviel Goodman en 1990 modifie la perception de cette pathologie centrée sur l’objet en la définissant comme un processus comportemental servant à la fois à produire du plaisir et à soulager un malaise intérieur. Parmi la dizaine de critères de diagnostic proposée par Goodman, nous trouvons la difficulté à résister au comportement en question, le plaisir ressenti en l’effectuant mais aussi la difficulté à se contrôler, donnant lieu à une intensification de la fréquence et de la durée du comportement, et ceci même s’il met en danger la vie sociale ou professionnelle ou entraîne d’autres difficultés. Dans l’addiction, le sujet ne peut pas contrôler sa consommation ou la réduire. Dans cette conception de l’addiction, aucune différence n’est établie entre addiction avec substance ou sans substance, appelée plus simplement addiction comportementale. Ce détail fondamental nous conduit à la réflexion suivante : les objets de l’addiction sont-ils la source du problème si le comportement reste similaire, quel que soit l’objet ?

Auteur: Massemin Charlotte

Info: http://www.implications-philosophiques.org/actualite/une/laddiction-a-la-musique-serieusement/

[ singularité ] [ troubles comportementaux ] [ dépendance ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

savoirs

Les sciences de la découverte sont :

I.  Mathématiques.  Etude scientifique d'hypothèses d'abord formulées et qu'on retrace ensuite jusqu'à leurs conséquences.

II. Cénoscopiques, ou philosophiques. Sur les phénomènes en général, tels qu'accessibles à toute personne à tout moment, et non sur des classes particulières de phénomènes. Sans recours à des expériences ou expérimentations spéciales pour régler des questions théoriques.

III. Idioscopiques, ou sciences spécialisées, qui ont recours à des expérimentations particulières ou autres expériences pour résoudre des questions théoriques. 

Ces trois grandes divisions, constituent ensemble l'agrégat de ces sciences que l'on appelle parfois Sciences Théoriques, mais que je préfère appeler Sciences heurétiques, ou Sciences de la Découverte, parce que d'une part, je ne puis donner un sens précis au mot "théorique" qui soit réellement applicable à ces formes d'activité et à aucune autre, alors que d'autre part, je trouve que plus mes connaissance à leur sujet deviennent intimes, plus elles se montrent clairement détachées de toutes les autres actions humaines du à une singularité presque absolue, proportionnelle à la réussite d'efforts, animés par la même envie  d'apprendre ce qui n'est pas déjà connu, apprentissage qui n'est que l'objet d'un désir pour son propre compte.

 

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: 1906 [c.] Manuscrit Id : MS [R] 601, Catalogue Robin. Trad et réarrangement Mg

[ classifiés ] [ quête personnelle ] [ ordonnés ] [ triade ]

 
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co-responsabilité

Chaque spectateur assis dans la salle de cinéma est un individu différent des autres, il a une âme, une pensée et une personnalité qui lui sont propres. Si un film avait le pouvoir de rendre tous les spectateurs identiques, le réalisateur serait un criminel. Tous les films devraient rester ouverts et poser des questions, laissant à chaque spectateur la liberté de se former sa propre vision. Agir sans se soucier de cette liberté revient à endoctriner le public. Je me souviens d'un après-midi où, à l'issue d'une projection de l'un de mes films, le public m'a applaudi - et je l'ai moi aussi applaudi. Ce n'est pas le metteur en scène qui fait le film tout seul et qui, ensuite, le propose aux 2500 personnes qui viendront le voir. Les spectateurs ont vu mon film, ils se sont fait leur propre opinion sur l'objet que je leur offrais ; ils l'ont aimé. Donc, nous l'avons enfanté ensemble. L'autre mentalité n'appartient qu'aux prophètes - qui se considèrent supérieurs aux autres - et aux politiciens - qui croient détenir des solutions à tous les problèmes du peuple. Le metteur en scène et le spectateur doivent être placés sur un pied d'égalité. Aucun des deux n'est supérieur à l'autre. 

Auteur: Kiarostami Abbas

Info: Entretien publié dans "Positif", n.408, février 1995 - cité dans "Passage du cinéma", éd. Ansedonia, p. 867

[ beaux-arts ] [ singularités ] [ art participatif ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

éloge

Quand Toussaint-Louverture vint, ce fut pour prendre à la lettre la déclaration des droits de l'homme, ce fut pour montrer qu'il n'y a pas de race paria ; qu'il n'y a pas de pays marginal ; qu'il n'y a pas de peuple d'exception. Ce fut pour incarner et particulariser un principe ; autant dire pour le vivifier. Dans l'histoire et dans le domaine des droits de l'homme, il fut, pour le compte des nègres, l'opérateur et l'intercesseur. Cela lui assigne sa place, sa vraie place. Le combat de Toussaint-Louverture fut ce combat pour la transformation du droit formel en droit réel, le combat pour la reconnaissance de l'homme et c'est pourquoi il s'inscrit et inscrit la révolte des esclaves noirs de Saint-Domingue dans l'histoire de la civilisation universelle. S'il y a dans le personnage un côté négatif — difficilement évitable d'ailleurs eu égard à la situation — c'est en même temps là qu'il réside : de s'être davantage attaché à déduire l'existence de son peuple d'un universel abstrait qu'à saisir la singularité de son peuple pour la promouvoir à l'universalité.

Insuffisante synthèse sans doute, mais qui donnait le branle décisif à l'histoire haïtienne. C'est pourquoi l'Intercesseur mérite bien le nom que lui donnent ses compatriotes d'aujourd'hui : le Précurseur.

Auteur: Césaire Aimé

Info: Toussaint-Louverture, la Révolution française et le problème colonial / Aimé Césaire ; préface de Charles-André Julien. - Paris : Présence africaine, 2004. - 345 p.-[3] p. de pl. ; 21 cm. ISBN 2-7087-0397-8. En guise de conclusion, pp. 344-345

[ racisme ] [ libération ] [ historique ]

 

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petite différence narcissique

Dans tous les domaines où prévalaient autrefois l'intelligence, le bon sens, l'esprit critique et constructeur, c'est par quelque singularité facilement accessible à la sensibilité bourgeoise qu'un homme se fait maintenant apprécier. Dans son milieu, on ne juge plus guère un individu sur ses capacités professionnelles, sur ses talents d'organisateur ou sur ses vertus familiales, mais sur des nuances de son tempérament, des aptitudes mineures et exquises, des préférences artistiques. On le classera avantageusement parmi ses pairs s'il a en tête quelque marotte littéraire, si on lui connaît des goûts délicats [...]. Qu'un général en chef ou un ministre soit médiocre dans ses fonctions, il ne lui en sera pas tenu rigueur. " Un être inouï, formidable, dira-t-on. Vous savez qu'il joue de l'accordéon ? " Et sur cela seulement qu'il joue de l'accordéon ou qu'il prend de la coco ou qu'il est inverti, on le tiendra pour un homme de génie. Mais d'un autre ministre ayant tous les talents et toutes les vertus convenables dans son emploi, on dira en haussant les épaules qu'il est un " con et un emmerdeur " s'il n'a pas en lui ce coin de marécage poétique qui fait aujourd'hui le prix d'un homme. Pour un bourgeois qui veut être considéré dans son monde, la grande affaire est de passer pour un original. 

Auteur: Aymé Marcel

Info:

[ singularité creuse ] [ romantisme ] [ apparences ] [ mondantés ] [ superficialité bourgeoise ]

 

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mondialisation numérique

Les intentions de la tribu cybernétique totaliste sont bonnes. Elles suivent simplement une voie qui fut tracée par le passé par des freudiens et autres marxistes bien intentionnés - et je ne dis pas cela de manière péjorative. Je pense aux premières incarnations du marxisme, par exemple, avant que le stalinisme et le maoïsme ne tuent des millions de personnes.

Les mouvements associés à Freud et Marx revendiquaient tous deux des fondements de rationalité et de compréhension scientifique du monde. Les deux se perçoivent comme étant en guerre avec les fantasmes étranges et manipulateurs des religions. Et pourtant, tous deux ont inventé leurs propres fantasmes qui étaient tout aussi bizarres.

La même chose est en train de se reproduire. Un mouvement matérialiste autoproclamé qui tente de se baser sur la science commence gentiment à ressembler à une religion. Il a vite présenté sa propre eschatologie et ses propres révélations sur ce qui se passe réellement - événements prodigieux que seul un initié peut apprécier. La singularité et la noosphère, l'idée qu'une conscience collective émerge de tous les utilisateurs du web, tout ça fait écho au déterminisme social marxiste et au calcul des perversions de Freud. Nous allons ainsi à nos risques et périls au-delà de l'enquête scientifique sceptique, tout comme les marxistes et les freudiens.

Auteur: Lanier Jaron

Info: You Are Not a Gadget

[ Internet ] [ dénigrement ]

 

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