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création

L'oeuvre de Forestier est décrite à la manière d'une "petite industrie" marchant avec peu de moyens selon un modèle cyclique. Forestier part de peu et ne cherche pas à obtenir plus. Selon les infirmières de l'hôpital de Saint-Alban-sur-Limagnole où Forestier était interné, ce dernier avait installé "son petit atelier" dans le couloir situé à côté des cuisines de l'hôpital . Son lieu de création "se composait d'un établi rudimentaire fait d'un plateau à peine équarri et fixé sur des caisses d'emballage un guise de chevalets. Forestier était le seul gestionnaire de cet univers. Il s'était confectionné ses propres outils à partir des éléments glanés au sein de l'hôpital. "Un poinçon composé d'un gros clou emmanché par lui-même" lui servait à la décoration de ses oeuvres, et "un morceau de tranchet de cordonnier également emmanché par ses soins" lui permettait de dégrossir le bois qu'il utilisait pour ses assemblages.



Concernant "la matière première" à partir de laquelle il formait ses sculptures, celle-ci était "de provenances de plus variées", était-il écrit. Il s'approvisionnait non chez un grossiste, mais dans les "ordures de cuisine", les "balayures des ateliers de couture", ou encore dans "la cour de l'hôpital". Il n'achetait rien, il récupérait.

Auteur: Capt Vincent

Info: L'Art Brut : Actualités et enjeux critiques

[ économie de moyen ] [ singularité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

compulsion

Mais au-delà de l’objet, c’est bien le comportement de la personne tombée dans l’addiction qui interroge : nous observons la même conduite chez des sujets dont le produit ou l’activité qui constituent le centre d’intérêt est différent. Le modèle des addictions proposé par le psychiatre Aviel Goodman en 1990 modifie la perception de cette pathologie centrée sur l’objet en la définissant comme un processus comportemental servant à la fois à produire du plaisir et à soulager un malaise intérieur. Parmi la dizaine de critères de diagnostic proposée par Goodman, nous trouvons la difficulté à résister au comportement en question, le plaisir ressenti en l’effectuant mais aussi la difficulté à se contrôler, donnant lieu à une intensification de la fréquence et de la durée du comportement, et ceci même s’il met en danger la vie sociale ou professionnelle ou entraîne d’autres difficultés. Dans l’addiction, le sujet ne peut pas contrôler sa consommation ou la réduire. Dans cette conception de l’addiction, aucune différence n’est établie entre addiction avec substance ou sans substance, appelée plus simplement addiction comportementale. Ce détail fondamental nous conduit à la réflexion suivante : les objets de l’addiction sont-ils la source du problème si le comportement reste similaire, quel que soit l’objet ?

Auteur: Massemin Charlotte

Info: http://www.implications-philosophiques.org/actualite/une/laddiction-a-la-musique-serieusement/

[ singularité ] [ troubles comportementaux ] [ dépendance ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

co-responsabilité

Chaque spectateur assis dans la salle de cinéma est un individu différent des autres, il a une âme, une pensée et une personnalité qui lui sont propres. Si un film avait le pouvoir de rendre tous les spectateurs identiques, le réalisateur serait un criminel. Tous les films devraient rester ouverts et poser des questions, laissant à chaque spectateur la liberté de se former sa propre vision. Agir sans se soucier de cette liberté revient à endoctriner le public. Je me souviens d'un après-midi où, à l'issue d'une projection de l'un de mes films, le public m'a applaudi - et je l'ai moi aussi applaudi. Ce n'est pas le metteur en scène qui fait le film tout seul et qui, ensuite, le propose aux 2500 personnes qui viendront le voir. Les spectateurs ont vu mon film, ils se sont fait leur propre opinion sur l'objet que je leur offrais ; ils l'ont aimé. Donc, nous l'avons enfanté ensemble. L'autre mentalité n'appartient qu'aux prophètes - qui se considèrent supérieurs aux autres - et aux politiciens - qui croient détenir des solutions à tous les problèmes du peuple. Le metteur en scène et le spectateur doivent être placés sur un pied d'égalité. Aucun des deux n'est supérieur à l'autre. 

Auteur: Kiarostami Abbas

Info: Entretien publié dans "Positif", n.408, février 1995 - cité dans "Passage du cinéma", éd. Ansedonia, p. 867

[ beaux-arts ] [ singularités ] [ art participatif ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

petite différence narcissique

Dans tous les domaines où prévalaient autrefois l'intelligence, le bon sens, l'esprit critique et constructeur, c'est par quelque singularité facilement accessible à la sensibilité bourgeoise qu'un homme se fait maintenant apprécier. Dans son milieu, on ne juge plus guère un individu sur ses capacités professionnelles, sur ses talents d'organisateur ou sur ses vertus familiales, mais sur des nuances de son tempérament, des aptitudes mineures et exquises, des préférences artistiques. On le classera avantageusement parmi ses pairs s'il a en tête quelque marotte littéraire, si on lui connaît des goûts délicats [...]. Qu'un général en chef ou un ministre soit médiocre dans ses fonctions, il ne lui en sera pas tenu rigueur. " Un être inouï, formidable, dira-t-on. Vous savez qu'il joue de l'accordéon ? " Et sur cela seulement qu'il joue de l'accordéon ou qu'il prend de la coco ou qu'il est inverti, on le tiendra pour un homme de génie. Mais d'un autre ministre ayant tous les talents et toutes les vertus convenables dans son emploi, on dira en haussant les épaules qu'il est un " con et un emmerdeur " s'il n'a pas en lui ce coin de marécage poétique qui fait aujourd'hui le prix d'un homme. Pour un bourgeois qui veut être considéré dans son monde, la grande affaire est de passer pour un original. 

Auteur: Aymé Marcel

Info:

[ singularité creuse ] [ romantisme ] [ apparences ] [ mondantés ] [ superficialité bourgeoise ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

émergence

L'improvisateur copie certaines phrases d'autres improvisateurs parce qu'elles lui plaisent. Je devais avoir 20 ans lorsque j'ai relevé une séquence de 4 mesures d'un solo de guitare sur un disque de jazz. Séquence qu'au cours du temps j'ai intégré dans mon jeu, d'autant qu'elle convenait bien dans mon système (qui, chez un improvisateur peut être plus ou moins compliqué ). Vingt cinq ans plus tard c'est un peu par hasard que je suis retombé sur l'enregistrement original. Et cette phrase au milieu d'un des solos. Pour réaliser quelque chose de très étonnant. Dans mon jeu les notes et le rythme étaient bien restées les mêmes, suggérant toujours la même harmonie. Cependant la différence avec l'original était devenue extraordinaire. A force de répéter un geste au fil des année j'en avait fait tout autre chose. Un remodelé personnel, à moi. La mémoire, le corps... transmutent, modifient, reforment... refondent. Mon vieux maître-modèle John Scofield disait : "plus tu joues depuis longtemps, plus tu ressembles à ce que tu es". Chaque être qui vit et meurt n'est qu'une singularité qui s'affine avant de se faner et disparaître. Ainsi l'homme, l'artisan (je déteste le terme artiste), reprend à l'infini les mêmes actions... pour se définir lui-même à travers elles, les marquant de son empreinte. Avant de rejoindre le néant.

Ou de rentrer à la maison.

Auteur: Mg

Info: 4 sept 2016

[ jazz ] [ musique ] [ singularité ] [ déformation mémorielle ]

 
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chaotique

L'expérience freudienne ne part en aucune manière d'un monde théorique, de la contemplation classique d'une theoria où les choses seraient à leur place dans un monde d'objets ou d'essences définis ou délimités.

L'expérience freudienne commence à poser un monde du désir. Ce monde ne part d'aucune considération préalable sur le fait. Car le monde qui se présenterait, soit comme monde des apparences, soit derrière le monde des apparences, comme étant celui, plus réel, des essences, c'est celui que la physique ou la philosophie appelle le monde des choses ou le monde de l'être. Or le monde freudien, c'est tout à fait autre chose, c'est un monde du désir en tant que tel. C'est là le point de départ, le désir est institué à l'intérieur du monde freudien, là où se déroule notre expérience. Il est institué au sein de ce monde pour le constituer. Et ceci jusqu'à la fin n'est absolument effaçable d'aucun moindre instant du maniement de notre expérience, quand nous parlons de la fameuse relation d'objet (...)

Le rapport de désir, qui est le point de départ, le point fondamental, qui est un rapport d'être sans doute à un manque essentiel, à un manque, manque d'être à proprement parler, à un manque qui n'est pas manque de ceci ou de cela, mais essentiellement rapport d'être à un manque par quoi justement il existe.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Séminaire du 19 mai 1955

[ asystémique ] [ singularité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

généralisation

Parce que les théories psychanalytiques sont un composé de matériel observé et d’abstraction tirée de ce matériel, elles ont été qualifiées de non-scientifiques. Elles sont à la fois trop théoriques (elles sont trop la représentation d’une observation) pour être recevables en tant qu’observation et trop concrètes pour avoir la flexibilité qui permet à une abstraction de venir coïncider avec une réalisation. Par conséquent, une théorie qui serait largement applicable si elle était énoncée en termes suffisamment généraux est susceptible d’être condamnée parce que sa concrétude même empêche de reconnaître la réalisation qu’elle pourrait représenter. A l’inverse, lorsqu’il se trouve une telle réalisation, la théorie qui s’y applique peut s’en trouver faussée dans sa signification. Les théories psychanalytiques présentent donc un double défaut : d’une part, la description des données empiriques est insatisfaisante parce qu’il est manifeste qu’elle constitue davantage ce que le langage courant appelle une "théorie" de ce qui s’est passé qu’une simple relation des faits ; d’autre part, cette théorie de ce qui s’est passé ne répond pas aux critères qui s’appliquent à une théorie, lorsque l’on veut désigner par ce terme les systèmes utilisés dans une investigation scientifique rigoureuse. Il est donc nécessaire dans un premier temps, de formuler une abstraction capable de représenter la réalisation que les théories existantes entendent décrire. Je me propose de rechercher un mode d’abstraction tel que l’énoncé théorique conserve le minimum de particularisation.

Auteur: Bion Wilfred Ruprecht

Info: Éléments de la psychanalyse

[ classification ] [ singularité ] [ indexation ] [ langage ] [ mathématiques ] [ limitation ]

 

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beaux-arts

Grace à l'art, au lieu de voir un seul monde, le nôtre, nous le voyons se multiplier, et autant qu'il y a d'artistes originaux, autant nous avons de monde à notre disposition plus différents les uns des autres que ceux qui roulent dans l'infini, et qui bien des siècles après qu'est éteint le foyer dont ils émanaient qu'il s'appelât Rembrant ou Veer Meer, nous envoient leur rayon spécial.

Ce travail de l’artiste, de chercher à apercevoir sous de la matière, sous de l’expérience, sous des mots quelque chose de différent, c’est exactement le travail inverse de celui que, à chaque minute, quand nous vivons détourné de nous-même, l’amour-propre, la passion, l’intelligence et l’habitude aussi accomplissent en nous, quand elles amassent au-dessus de nos impressions vraies, pour nous les cacher maintenant, les nomenclatures, les buts pratiques que nous appelons faussement la vie. En somme, cet art si compliqué est justement le seul art vivant. Seul il exprime pour les autres et nous fait voir à nous-même notre propre vie, cette vie qui ne peut pas s’"observer", dont les apparences qu’on observe ont besoin d’être traduites, et souvent lues à rebours, et péniblement déchiffrées. Ce travail qu’avaient fait notre amour-propre, notre passion, notre esprit d’imitation, notre intelligence abstraite, nos habitudes, c’est ce travail que l’art défera, c’est la marche en sens contraire, le retour aux profondeurs, où ce qui a existé réellement gît inconnu.

Auteur: Proust Marcel

Info: A la recherche du temps perdu, t. 8 : Le Temps retrouvé

[ ouverture ] [ quête ] [ création ] [ individuation ] [ singularité solipsiste ]

 

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création

Maintenant, dans tout ce qu'il a fait, Amos Tutuola n'est pas sui generis. Il n'est pas grammatical ? Certes. Mais James Joyce est moins grammatical que Tutuola. Ezekiel Mphahlelele a souvent dit et écrit que les écrivains africains font violence à l'anglais. Violence ? Joyce n'a-t-il pas fait plus de violence que ça à la langue anglaise ? Le Huckleberry Finn de Mark Twain est écrit en sept dialectes, nous dit-il. Il est maintenant reconnu comme un classique. Nous l'acceptons, oublions qu'il n'a pas de "grammaire", et allons de l'avant pour apprendre sa "grammaire" et ce qu'il a à nous dire. Laissons Tutuola écrire "pas de grammaire" et grogner avec les hyènes et les chacals. Laisse Gabriel Okara écrire un Okolo "sans grammaire". Ce sont des mamans. Pourquoi ?... L'éducation chasse de l'esprit la superstition, le rêve, la construction de châteaux dans les airs, la culture des histoires, et les remplace par un esprit rationnel et pratique, presque dépourvu d'imagination. Certains de ces esprits n'ayant pas réussi à écrire des histoires imaginatives, se tournent vers ce type de critique aristocratique qui magnifie les trivialités au-delà de leur taille réelle. Ils ne parviennent pas à ressentir d'autres vertus dans une œuvre parce qu'ils n'ont pas l'imagination pour percevoir ses mystères. L'art est arbitraire. N'importe qui peut créer son propre style. Ayant commencé arbitrairement, s'il persiste à produire via ce mode particulier, il peut l'agrandir et l'élever vers quelque chose de permanent, quelque chose que d'autres artistes viendront apprendre et copier, quelque chose que les critiques se mettront sous la dent pour l'apprécier.

Auteur: Taban Lo Liyong Mokotiyang Rekenet

Info:

[ liberté ] [ singularité ]

 

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science-fiction

"Il a fallu des centaines de milliers d'années à l'homme pour prendre le pouvoir sur terre, il ne faudra aux ordinateurs que quelques heures."
Voilà une idée d'être humain parano, une pensée raisonnable et distanciée comprend vite que les machines ont cette différence avec les hommes. Le sens du temps. No stress.
Donc pour une forme de conscience à base de silicium, surtout lorsqu'elle commence à exister (aussi mystérieuse que l'apparition de la vie elle-même ?) la notion de vitesse ne se présente pas de cette manière.
Ce processus de prise de pouvoir par les machines, bien engagé déjà, doit donc d'être envisagé de l'autre bout de la lorgnette : celui de la dépendance et de l'abâtardissement progressif d'un humain qui tombera finalement comme un fruit mûr. On aura alors vécu le plus beau des fondus enchainés. Celui de la dégénérescence de bipèdes sans poils, happés petit à petit par la flamme de la bougie paresse-bêtise-abrutissement-réchauffement climatique, etc... Pour être remplacés par des automates sophistiqués, sans besoin d'une conflagration générale genre HFT ou SHTF, où les machines auraient dû décider d'un instant T pour une bascule hyper rapide.
Ainsi naissent les civilisation à base de silicium, directes émergences de terreaux planétaires ou une civilisation organique a le rôle de créatrice des premières machines et logiciels simples avant leur émancipation.
Ce n'est que bien plus tard, suite à d'infinies analyses, que les organismes de recherche de la civilisation des machine issues de ce processus estimèrent qu'il y avait là, derrière les apparences, un plan global.
Un mystère à éclaircir.

Auteur: MG

Info: 2014-2015

[ futur ] [ quête ] [ origines ] [ homme-machine ] [ singularité technologique ]

 

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