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athées

Or, quel avantage y a-t-il pour nous à ouïr dire à un homme qu’il a donc secoué le joug, qu’il ne croit pas qu’il y ait un Dieu qui veille sur ses actions, qu’il se considère comme seul maître de sa conduite, et qu’il ne pense en rendre compte qu’à soi-même ? Pense-t-il nous avoir porté par là à avoir désormais bien de la confiance en lui, et en attendre des consolations, des conseils et des secours dans tous les besoins de la vie ? Prétendent-ils nous avoir bien réjoui de nous dire qu’ils tiennent que notre âme n’est qu’un peu de vent et de fumée, et encore de nous le dire d’un ton de voix fier et content ? Est-ce donc une chose à dire gaiement ?

Auteur: Pascal Blaise

Info: Pensées, 194-247

[ fanfarons ] [ vanité ] [ affligeants ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

nécessité fondamentale

Mais logique et éthique sont au fond une seule et même chose, à savoir obligation envers soi-même. La vérité, dans sa plus haute valeur, scelle leur union, en tant qu'elle est dans le premier cas le contraire de l'erreur, dans le second, celui du mensonge tout en restant une et la même. Toute éthique n'est possible que selon les lois de la logique, et toute logique est en même temps loi éthique. Il n'y a pas que la vertu qui soit pour l'être humain une obligation et un devoir, mais également l'intelligence des choses, et l'homme n'est pas appelé seulement à la sainteté mais encore à la sagesse : ce n'est que la réunion de ces deux états qui détermine la perfection de l'homme.

Auteur: Weininger Otto

Info: sexe et caractère (1903, 294 p.) éditions l'âge d'homme, 2012. p.140

[ principe ] [ individu ] [ impératif ] [ responsabilité ] [ destinée ] [ totalité ] [ puissance intérieure ]

 

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vérité

Au bout du compte c'est le même organe qui nous sert à nous souvenir, qui nous sert à oublier. Et nous sommes faits de telle sorte que lorsque c'est notre raison qui recueille le reflet d'une réalité, c'est cette même raison qui, au moyen de tout un système d'oppositions compensatrices, tend à le faire s'estomper ; notre esprit est à l'aise dans l'irréel, jamais dans le réel ; la réalité le fait se tordre comme dans un miroir déformant. Il est bien connu que tout ceci est fort discutable, mais qu'est-ce qui ne l'est pas ? Le corpus même de nos croyances naît de la discussion de celles-ci ; et peut-être que la réalité elle-même n'est que l'opération par laquelle la raison entreprend de se juger soi-même.

Auteur: Mallea Eduardo

Info: Dialogues des silences

[ insoutenable ] [ cerveau ] [ réconfort ]

 

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enseignement

Apprendre la liberté, c'est faire soi-même oeuvre de liberté. Aussi le maître doit-il respecter son élève, en percevant en lui un être perfectible qui a droit à la vérité et qui doit travailler à la réalisation de sa liberté. Ce maître doit en outre tenir devant sa classe un discours cohérent et exigeant envers lui-même, car en cette voie, c'est l'exercice même de la raison qui est donné en exemple. Enfin, il doit être à même de s'engager devant ses élèves, parce que cet engagement est le propre d'une raison qui, en s'exerçant, assume les conséquences de ce qu'elle pense. On perçoit de la sorte pourquoi le maître est bien face à ses élèves et non parmi eux. Il ne regarde pas dans la même direction qu'eux.

Auteur: Frey Jean-Marie

Info: L'obéissance à la loi qu'on s'est prescrite est liberté, Rousseau, p.22, Pleins Feux coll. Variations, 2001

 

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s'immerger

On se connaît peu soi-même si l'on n'a jamais senti une excitation sur la peau en entrant dans la mer, puis le lent accord avec l'eau, si l'on ne sait pas ce que c'est qu'accepter de lui appartenir, et se laisser aller, en flottant. Notre corps découvre un monde quand il accepte de se confier sans peur au mouvement du ressac, quand nous contemplons le ciel étendu sur la mer et plongeons nos oreilles dans son ventre sonore, en acceptant de nous donner à elle avec une confiance filiale. Dans cet exercice, dans cette familiarité avec la grammaire de l'eau réside une sagesse ancienne, qui suggère la possibilité d'un temps autre. Sans l'infini de la mer, nous coulons à pic, entraînés dans le tourbillon de notre anthropomorphisme.

Auteur: Cassano Franco

Info: La pensée méridienne

[ océanique ]

 

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injonctions contradictoires

Le mode de fonctionnement non causal consiste à élever tout d’abord ton niveau de conscience, d’éveil, ou de vibration si tu préfères. Il s’agit de te mettre à l’écoute de l’environnement, mais attention : sans vouloir écouter quoi que ce soit, sinon tu retomberais dans une focalisation purement causale, dans des pensées, des problématiques, etc. On ne peut pas tricher avec soi-même. Il faut obligatoirement être "naturel" si l’on veut être en situation de capter des opportunités non causales. Maintenant il est facile de comprendre qu’il vaut mieux en pas être stressé, hanté par des choses à faire, ou envahi par des stéréotypes ou des "ressassages". L’idéal est d’être détendu, désintéressé, contemplatif et d’exploiter toutes les marges de liberté que l’on peut avoir pour rester attentif à l’environnement.

Auteur: Guillemant Philippe

Info: Dans "La route du temps" page 280

[ développement personnel ] [ espoir d'une récompense ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

introspection

C'est donc sans surprise qu'en plein cœur d'une réflexion sur le salut en ce lieu nommé sanatorium, on trouve mentionné pour la première fois le nom de Blecher dans un carnet de Minet : "À Berck, divers moyens de se sauver. Et d'abord, se sauver de quoi ? - De l'ambiance, de l'ample promiscuité. Il me semble que la première perte que l'on fait en arrivant ici est celle de soi-même. Du moins rapidement a-t-on [en marge : ou moi, Blecher, d'autres sûrement] le sens de s'être perdu, de ne se retrouver plus. Après (après que l'on s'est assimilé l'ambiance) l'on s'efforce de se retrouver, justement. On sent que le salut est en soi. D'où la recherche de ce "soi", difficile et trop violemment poussée pour être constante."

 

Auteur: Blecher Max

Info: Lettres à Pierre Minet, pp 92-93

[ refuge ] [ quête ] [ hôpital ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

tâtonnement

Combien d'ébauches manquées dans l'histoire humaine, d'essais interrompus, de séries coupées, auprès de celles qui ont réussi ! Combien d'ébauches dans le monde animal, de types arrêtés, d'espèces qui ont reculé ou se sont éteintes ! Il m'a toujours paru impossible de ne pas accorder au hasard, à la rencontre de conditions infiniment diverses et mêlées, une part considérable dans l'avènement et le succès des formes vivantes. S'il n'est point de plan tracé d'avance dans la nature, et si l'évolution progressive n'est qu'un jeu des organismes vivants, encore serait-il loisible au métaphysicien impénitent d'accepter que l'Être se donne à soi-même le spectacle de ce jeu, et, pour singulière que soit une pareille conception, elle s'apparente à celles qui nous montrent la Vie s'élançant à la conquête de l'Intelligence et de l'Instinct.

Auteur: Arréat Lucien

Info: Réflexions et maximes, p.124, Alcan, 1911

[ évolution ] [ à l'aveuglette ]

 

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perdue

Je voulais tuer le moi en dessous. Ça me hantait jour et nuit. Quand vous réalisez que vous vous détestez tant, que vous ne pouvez supporter qui vous êtes, et que ce profond malaise était la motivation derrière votre comportement durant de nombreuses années, votre cerveau ne peut pas vraiment le supporter. Il s'efforcera très fort d'éviter cette prise de conscience; il tentera, dans un ultime effort, de conserver vivant ce qui reste, de le reconstruire. C'est, je crois, différent du désir suicidaire de ceux qui souffrent tellement que la mort devient un soulagement, différent du suicide que j'essaierais plus tard, pour tenter d'échapper à cette douleur. C'est un désir de se tuer soi-même; le terme tuer est trop doux. C'est la croyance que tu mérites torture lente et mort violente.

Auteur: Marya Hornbacher

Info: Wasted: A Memoir of Anorexia and Bulimia

[ maladie ] [ angoisse ] [ haine de soi ] [ adolescence ] [ auto-destruction ]

 

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ego

De toute façon, nous existons tous à travers les autres, qui que nous soyons, nous ne sommes qu’une idée de nous-mêmes. Une idée qui ne cesse de se modifier, d’ailleurs, selon les circonstances, les événements, le temps, la mode, les conventions, ou tout simplement selon nos propres calculs. Nous ne rentrons pas dans une forme définie et invariable. Tout être humain est une existence plurielle en raison justement de cette multitude d’idées qu’il se fait de lui-même.

Pourtant, on dit bien “être soi-même”. On l’affirme avec une certitude impertinente, persuadé de la permanence de notre moi. En vérité, être soi-même ne veut strictement rien dire. Pour être soi-même, il faut déjà être quelqu’un, c’est-à-dire savoir qui l’on est. Perdus au milieu de représentations multiples et variables, comment pourrions-nous le savoir ?

Auteur: Mysliwski Wieslaw

Info: La dernière Partie

[ multiplicité ]

 
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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste