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économie

- Eh oui, pour la première fois depuis plus de 3000 ans les taux d’intérêt sont négatifs
- Donc, que faire pour remettre l’économie sur la bonne voie ?
- Il existe des leçons de l'histoire sur la façon de le faire. Depuis plus de cent ans en Grande-Bretagne, aux États-Unis et probablement aussi en Suisse, les propriétaires des capitaux propres d'une banque étaient eux-mêmes responsables de la solvabilité de la banque. Si la banque est devenue bancale ou insolvable ils devaient remettre du capital pour rembourser les créanciers, y compris les déposants. Mais au cours des cent dernières années la responsabilité collective dans le secteur bancaire a progressivement remplacé la responsabilité individuelle. Le gouvernement, avec l'introduction de l'assurance-dépôts, les nouvelles réglementations et interventions ont remplacé la vieille doctrine de la responsabilité des actionnaires. Voilà pourquoi je pense que nous devons nous éloigner de l'intervention du gouvernement et aller plutôt vers des solutions axées sur le marché, comme la vieille doctrine de la responsabilité des propriétaires des banques.

Auteur: Grant James

Info: lesakerfrancophone.fr, 29 août 2016

[ déresponsabilisation ] [ financiarisation ] [ pouvoir ]

 

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baise

elle passa sa jupe par
dessus la tête
et je découvris ses collants
quelque peu filés.

c’était la vie.
maintenant nous allions faire ce qu’il fallait
faire. j’allais faire ce qu’il fallait faire
après tout ce baratin.
c’était comme dans une soirée –
deux idiots
avaient été faits aux pattes.

sous les draps
et après que j’eus
éteint
elle portait toujours ses
collants. elle espérait une
nuit de gala.
je ne pouvais l’en blâmer. mais
je me demandais pourquoi elle était avec
moi dans ce lit ? où étaient passés les autres
types ? comment pouvais-je être
heureux ? avec quelqu’un que
les autres avaient abandonné ?

nous n’avions pas encore fait ce qu’il fallait
faire nous allions cependant le faire.

c’était comme lorsqu’on
tente de faire admettre par son percepteur
sa solvabilité. je lui enlevai ses collants. et je
décidai de ne pas lui faire
minette. même si
j’y pensai après
coup.

nous allions dormir ensemble
cette nuit-là
en tentant de nous fondre
dans le papier peint du mur.

j’ai essayé, j’ai échoué,
et je me suis absorbé dans la contemplation
de ses cheveux
principalement de ses cheveux
avec quand même
une variante
sur ses narines
porcines.

j’essaie
de nouveau.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "L'amour est un chien de l'enfer", pages 33-34

[ foireuse ] [ impuissance ] [ besogne ] [ sexe ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

post-capitalisme

Nous pensons que nous vivons une mutation de l’économie libidinale, c’est-à-dire de la sublimation, c’est-à-dire de la science et des activités de l’esprit en général, une mutation qui nécessite des "agencements" nouveaux, je reprends le mot deleuzien délibérément : des agencements nouveaux entre l’initiative privée, bancaire, industrielle, de Recherche-Développement, et une nouvelle forme de puissance publique. Pas forcément l’État, mais aussi des ONG ou des associations en lien avec l’Europe, capables de créer des externalités en vue de bâtir de nouvelles solvabilités qui, pour le moment, n’existent pas.

Nous disons qu’il s’agit véritablement de changer de paradigme et de voir le caractère limite de la situation actuelle : le désir industriellement traité conduit à la destruction du désir, ce qui engendre la démotivation et du travailleur et du consommateur, là où, comme le redisent Boltanski et Chiapello après Max Weber, le capitalisme "marche" à la motivation ; sans motivation, il ne peut pas fonctionner. Il y a eu des techniques de fabrication artificielle de la motivation, et ces techniques ont fini par détruire cette motivation. Nous disons que c’est un problème écologique. On a exploité des champs de pétrole, de charbon et on a détruit ce qu’on exploitait, et il faut trouver des énergies renouvelables. C’est la même chose dans le domaine du désir, il faut trouver une énergie renouvelable de la libido.

Or la libido est constituée par des techniques ; ce n’est pas une énergie qui se développe spontanément, mais elle est articulée sur des techniques, des "fétiches", et plus généralement sur des prothèses : c’est la technè, l’artefactualisation du vivant qui constitue la libido, ce que Freud n’a pas pensé. Le capitalisme a très bien vu cela, il a développé, dans un sens, qui n’est pas celui de Marx, le "fétichisme" de la marchandise : il a utilisé la puissance de l’artefact comme captation du fantasme afin de fixer la libido sur ses propres objets. Le problème, c’est qu’il a fini par détruire toutes les structures qui sont les conditions de fonctionnement de cette libido, et qui ne se réduisent pas à la calculabilité. Donc le capitalisme a fini, en captant la libido, par la désingulariser. Or une libido désingularisée n’est plus une libido, c’est une pulsion. Aujourd’hui le capitalisme est arrivé à sa limite, il a transformé la libido en pulsion. Mais la pulsion, il ne sait pas quoi en faire, elle lui explose à la figure, et c’est ce que nous vivons en ce moment. Le 11-septembre a signé l’entrée dans cette situation, qui existait depuis bien longtemps, mais qui s’est, là, datée historiquement.

Auteur: Stiegler Bernard

Info:

[ sexualisation ]

 
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Ajouté à la BD par miguel