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question
Il est étrange de voir combien nos défauts nous aident, la légèreté nous sauve, la paresse nous sauve, mais sont-ce encore des victoires?
Auteur:
Marceau Félicien
Années: 1913 - 20??
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: romancier et dramaturge
Continent – Pays: Europe - France
Info:
[
flemme
]
[
plaisir
]
[
détente
]
sexe
Aimons, foutons, ce sont des plaisirs
Qu'il ne faut pas que l'on sépare;
La jouissance et les désirs
Sont-ce que l'âme a de plus rare.
D'un vit, d'un con et de deux coeurs
Naît un accord plein de douceurs
Que les dévots blâment sans cause.
Amaryllis, pensez-y bien :
Aimer sans foutre est peu de choses,
Foutre sans aimer, ce n'est rien.
Auteur:
La Fontaine Jean de
Années: 1621 - 1695
Epoque – Courant religieux: renaissance
Sexe: H
Profession et précisions: homme de lettres
Continent – Pays: Europe - France
Info:
[
amour
]
[
unicité
]
[
poème
]
linguistique
Le nom à lui seul ne signifie rien, c’est certain. Sont-ce donc les actes du personnage, ou son caractère, ou son entourage, ou quoi encore qui constituent le critère de l’identité ? C’est un peu tout cela et rien de tout cela parce que tout peut avoir été à la fois transformé et transporté de A à B. Plus on étudiera la chose, plus on verra que la question n’est même pas de savoir où réside plutôt qu’ailleurs l’identité, mais s’il y a un sens quelconque à en parler.
Auteur:
Saussure Ferdinand de
Années: 1857 - 1913
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: linguiste
Continent – Pays: Europe - Suisse
Info:
Cité dans Marinetti et Meli, 1986: 312
[
imaginaire
]
[
illusion
]
[
signifiants
]
certitude
Pourra-t-on jamais dire à quel point la vanité se glisse dans nos affections les plus tendres ? Mais Mr Osborne ne s'attardait pas à analyser la nature complexe de ses sentiments, ni la lutte qui se livrait entre son égoïsme et son amour paternel. Il ne doutait jamais qu'il eût entièrement raison, et, comme le dard de la guêpe ou le venin du serpent, sa haine triomphait de quiconque osait lui opposer quelque résistance. Il avait l'orgueil de sa rancune comme de toute chose. Toujours avoir raison, toujours aller de l'avant et ne jamais douter de soi, ne sont-ce pas là les ressorts essentiels qui permettent à la sottise de conduire le monde ?
Auteur:
Thackeray William Makepeace
Années: 1811 - 1863
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: romancier et journaliste
Continent – Pays: Europe - Angleterre
Info:
La foire aux vanités, pp 501-502
[
conviction
]
[
route tracée
]
[
fermeture
]
se soulager
Don Rigoberto plissa les yeux et poussa, faiblement. Il n’en fallait pas plus : il sentit sur-le-champ le bienfaisant chatouillis au rectum et la sensation que, là-dedans, dans les cavités du bas-ventre, quelque chose s’apprêtait humblement à partir et se dirigeait déjà vers cette porte de sortie qui, pour lui faciliter le passage, s’élargissait. […]
Don Rigoberto sourit, content : "Chier, déféquer, excréter, sont-ce des synonymes de jouir ?" pensa-t-il. Oui, pourquoi pas ? A condition de le faire lentement et en se concentrant, en dégustant la chose, sans la moindre hâte, en s’attardant, en imprimant aux muscles de l’intestin un doux ébranlement, soutenu. Il ne fallait pas pousser mais guider, accompagner, escorter gracieusement le glissement des oboles vers la porte de sortie.
Auteur:
Vargas Llosa Mario
Années: 1936 -
Epoque – Courant religieux: récent et libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Amérique du sud - Pérou
Info:
Éloge de la marâtre
[
caquer
]
misanthrope
Mais à quoi bon prêcher ces milliards de somnambules, qui marchent au chaos d'un pas égal, sous la houlette de leurs séducteurs spirituels et sous le bâton de leurs maîtres ? Ils sont coupables parce qu'ils sont innombrables, les masses de perdition doivent mourir, pour qu'une restauration de l'homme soit possible. Mon prochain n'est pas un insecte aveugle et sourd, n'est pas un automate spermatique. Que nous importe le néant de ces esclaves ? Nul ne les sauve ni d'eux-mêmes, ni de l'évidence, tout se dispose à les précipiter dans les ténèbres, ils furent engendrés au hasard des accouplements, puis naquirent à l'égal des briques sortant de leur moule, et les voici formant des rangées parallèles et dont les tas s'élèvent jusqu'aux nues. Sont-ce des hommes ? Non, la masse de perdition ne se compose jamais d'hommes.
Auteur:
Caraco Albert
Années: 1919 - 1971
Epoque – Courant religieux: Industriel
Sexe: H
Profession et précisions: philosophe et écrivain séfarade
Continent – Pays: Europe - France
Info:
[
dénigrement
]
[
pessimisme
]
[
désespoir
]
signification des événements
A tout moment, des milliards de choses arrivent à des milliards de gens. Certaines semblent être de simples coïncidences, mais le sont-elles vraiment ? C’est ce que nous essayons de déterminer en laboratoire. Imaginez une expérience de télépathie. Une personne parvient à savoir ce qu’une autre pense. Un essai concluant peut être une simple coïncidence. Mais des milliers d’essais surpassant significativement les seuils de probabilité, ce n’est plus un hasard. Une synchronicité est un événement incontrôlé qui fait sens. Trouver une pièce de monnaie dans la rue, c’est bien ; en trouver une au moment précis au l’on en a besoin pour téléphoner, c’est interpelant. Comme cet événement s’est-il produit ? L’avons-nous causé ? Sont-ce nos perceptions qui ont changé ? Du point de vue pratique, les synchronicités peuvent être des indices utiles pour orienter nos vies dans telle ou telle direction. Dans une perspective scientifique, elles bousculent notre conception du réel et nous informent sur le rôle de la conscience dans le monde physique. Qui sommes-nous, de quoi sommes-nous capables ? Que faire de ces aptitudes ? Comment devons-nous les comprendre ?
Auteur:
Radin Dean
Années: 1952 -
Epoque – Courant religieux: Récent et libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: docteur en psychologie, ingénieur
Continent – Pays: Amérique du nord - Usa
Info:
https://www.inrees.com/articles/synchronicites-bousculent-conception-reel-dean-radin/
[
signaux de confirmation
]
[
être sur la bonne voie
]
[
besoin d'accomplissement
]
[
définie
]
vie chevauchée
Le long de l’abîme, au-dessus du gouffre, tout près du bord, tout au bord.
Mes chevaux, de ma cravache, je les exhorte, je les pousse encore.
L’air me manque, le vent me soûle, dans la brume à belles dents je mords.
Je me délecte d’un frisson de mort, je cours à la mort, je cours à la mort !
Eh, ralentissez, mes chevaux, allez, ralentissez !
Faites semblant de ne pas entendre mon fouet !
Mais sur quels chevaux suis-je tombé ? Quels chevaux entêtés !
Je n’ai pas eu temps de vivre, je n’aurai pas celui de chanter.
Là, mes chevaux boiront, alors, là, mon couplet encore
Je le chanterai, restant un instant encore près du bord...
Je disparaîtrai, de sa main l’ouragan me balaie dans la neige.
Au matin, en traîneau, un galop va m’emporter.
Changez donc pour une autre allure, mes chevaux, moins précipitée !
Encore un peu, prolongez la route vers le dernier refuge, le dernier !
On est à l’heure au rendez-vous avec Dieu. Il n'y a pas de sursis.
Mais qu’est-ce là ? Sont-ce les anges qui ont ces voix qui sonnent faux ?
Ou n’est-ce pas la clochette qui, de sanglots, s’est affaiblie ?
Ou est-ce moi qui hurle aux chevaux d’emporter moins vite mon traîneau ?
Eh, ralentissez mes chevaux, allez, ralentissez...
Auteur:
Vissotski Vladimir Semionovitch
Années: 1938 - 1980
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: auteur, compositeur, interprète
Continent – Pays: Europe - Russie
Info:
Les chevaux entêtés. Trad : Bobby the rasta lama (sur babelio)
[
chanson
]
[
vertige
]
question
"Hélas ! Qu’est-ce donc que le bien et le mal ! Est-ce une même chose par laquelle nous témoignons avec rage notre impuissance, et la passion d’atteindre à l’infini par les moyens même les plus insensés ? Ou bien sont-ce deux choses différentes ? Oui… que ce soit plutôt une même chose… car sinon que deviendrais-je au jour du jugement ! Adolescent, pardonne-moi ; c’est celui qui est devant ta figure noble et sacrée, qui a brisé tes os et déchiré les chairs qui pendent à différents endroits de ton corps. Est-ce un délire de ma raison malade, est-ce un instinct secret qui ne dépend pas de mes raisonnements, pareil à celui de l’aigle déchirant sa proie, qui m’a poussé à commettre ce crime ; et pourtant, autant que ma victime, je souffrais ! Adolescent, pardonne-moi. Une fois sorti de cette vie passagère, je veux que nous soyons entrelacés pendant l’éternité ; ne former qu’un seul être, ma bouche collée à ta bouche. Même, de cette manière, ma punition ne sera pas complète. Alors, tu me déchireras, sans jamais t’arrêter, avec les dents et les ongles à la fois. Je parerai mon corps de guirlandes embaumées, pour cet holocauste expiatoire ; et nous souffrirons tous les deux, moi, d’être déchiré, toi, de me déchirer… ma bouche collée à ta bouche. O adolescent, aux cheveux blonds, aux yeux si doux, feras-tu ce que je te conseille ? Malgré toi, je veux que tu le fasses, et tu rendras heureuse ma conscience." Après avoir parlé ainsi, en même temps tu auras fait le mal à un être humain, et tu seras aimé du même être : c’est le bonheur le plus grand qu’on puisse concevoir. Plus tard, tu pourras le mettre à l’hôpital ; car le perclus ne pourra pas gagner sa vie. On t’appellera bon, et les couronnes de laurier et les médailles d’or cacheront tes pieds nus, épars sur la grande tombe, à la vieille figure. O toi dont je ne veux pas écrire le nom sur cette page qui consacre la sainteté du crime, je sais que ton pardon fut immense comme l’univers. Mais, moi, j’existe encore !
Auteur:
Lautréamont Isidore Ducasse
Années: 1846 - 1870
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Oeuvres complètes - Les chants de Maldoror, Poésies I et II
[
soliloque
]
[
moi gémellaire
]
mots inexistants
Ni absolu, ni relatif ; ni abstrait ni concret ; ni confus ni complexe ; ni adéquat, que chérira Spinoza, mais en latin ; ni virtuel qu’emploiera Chapelain, mais aux alentours de 1660 ; ni insoluble, intentionnel, intrinsèque, inhérent, occulte, primitif, sensitif, tous mots du XVIIIe siècle ; ni transcendantal qui ornera vers 1698 les périodes de Bossuet : aucun de ces mots, que je cite au hasard, d’après les dictionnaires et Brunot, n’appartient au vocabulaire des hommes du XVIe siècle ; disons, pour fixer les idées, au plus riche de tous, au vocabulaire de Rabelais.
Encore ne sont-ce là que des adjectifs. Quelques adjectifs. Mais les substantifs ? Combien manquent à l’appel ? Ni causalité ni régularité ; ni concept ni critère ; ni condition ; avant la Logique de Port-Royal, ni analyse ni synthèse liées l’une à l’autre ; ni déduction (qui ne signifie encore que narration), ni induction qui ne naîtra qu’au XIXe siècle ; ni non plus intuition qui prendra vie chez Descartes et chez Leibniz ; ni coordination ou classification, "ce mot barbare forgé depuis peu", écrit encore en 1787 le Dictionnaire de Féraud : aucun de ces mots courants, de ces mots dont, pour philosopher, nous ne saurions vraiment nous passer, ne figure non plus dans le vocabulaire des contemporains de Rabelais. Ils n’ont même pas de terme pour exprimer ce que, depuis le milieu du XVIIe siècle seulement, on s’est avisé d’appeler système [...] ; le Rationalisme lui-même, pour commencer, le Rationalisme dont le baptême ne se fera, très tard, qu’au XIXe iècle ; le Déisme qui ne commencera guère sa carrière avant Bossuet, un de ses premiers usagers ; le Théisme que le XVIIIe siècle avancé empruntera un instant aux Anglais ; le Panthéisme dont, au temps de la Régence, on ira chercher le nom chez Toland ; le Matérialisme, qui attendra Voltaire (1734), La Mettrie et l’Encyclopédie pour conquérir droit de cité ; le Naturalisme lui-même, qui apparaît en 1752 seulement, dans le Dictionnaire de Trévoux et, avant, ans La Mettrie (1748), le Fatalisme qui, lui aussi, se trouve dans La Mettrie, cependant que le roman de Diderot ne pourra lancer fataliste qu’à partir de 1796 ; le Déterminisme, ce tard venu, ce Kantien ; l’Optimisme (Trévoux, 1752) et le Pessimisme, son contradicteur : mais les pessimistes n’entreront qu’en 1835 dans le Dictionnaire de l’Académie, et le Pessimisme paraîtra encore plus tard ; le Scepticisme qui, avec Diderot, commence à remplacer le vieux Pyrrhonisme, fils de Balzac et cher à Pascal ; le Fidéisme qui ne sortira qu’en 1838 d’un conflit de théologiens. Et combien d’autres : Idéalisme (Trévoux), Stoïcisme (La Bruyère), Quiétisme (Nicole, Bossuet), Puritanisme (Bossuet), etc.
Auteur:
Febvre Lucien
Années: 1878 - 1956
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: historien
Continent – Pays: Europe - France
Info:
"Le problème de l'incroyance au 16e siècle", éditions Albin Michel, Paris, 1968, pages 329-330
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apparition
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outillage philosophique
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historique
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diachronie
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