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mère suffisamment bonne

Aucune mère ne peut être dite bonne ou mauvaise. Elle est la mère, donc c’est elle en qui cet être humain s’est enraciné valablement, puisqu’il n’est pas mort et qu’il a survécu à cette soi-disant mauvaise mère. Qu’il en ait souffert, c’est une autre affaire ; mais, encore une fois, il n’y a ni bonne ni mauvaise mère, il y a des mères qui soutiennent plus ou moins le narcissisme dans le dépassement des castrations qui sont pour chacun les épreuves nécessaires à la construction de son identité.

Auteur: Dolto Françoise

Info: "L'image inconsciente du corps", éditions du Seuil, 1983, page 223

[ évaluation ] [ jugement ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

poème

Infirmes,
Avec sur vos poitrines des rubans et des croix,
Vous êtes des héros, aujourd’hui.

Infirmes,
Avec sur vos poitrines vos rubans et vos croix,
Demain, chez vos patrons,
Vous serez des ouvriers plus malhabiles,
Plus mal payés,
Vos petits auront faim.

Et si demain, même demain,
Nous vous disons
Que votre sang vous l’avez versé
Pour que vos maîtres soient plus durement vos maîtres,
Vous lèverez contre nous vos moignons,
Vos béquilles de gloire et de douleur,
Infirmes, avec vos rubans et vos croix,
Qui n’accepterez pas d’avoir pour rien souffert.

Auteur: Martinet Marcel

Info: Les Temps maudits suivi des Carnets des années de guerre

[ colère ] [ prolétariat ]

 

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métropoles

Une ville, c'est aussi ses bruits, ses odeurs et ses couleurs: Jérusalem a la couleur du désert et elle sent les épices. Amos Oz le sait bien. Le son de New-York, c'est la sirène d'une ambulance, d'une voiture de pompiers, d'une voiture de police. John Dos Passos en a souffert, Paul Auster en souffre; Le quartier espagnol de Naples sent le café fumant. Roberto Saviano l'a savouré.

Ma Havane résonne de musique et de bruits de vieilles voitures, elle sent le gaz et la mer, et sa couleur est le bleu.

Auteur: Padura Léonardo

Info: L'eau de toutes parts

[ comparées ] [ sonores ] [ teintes ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

dernières paroles

Ô dieux, dieux! Comme la terre est triste, le soir! Que de mystères, dans les brouillards qui flottent sur les marais! Celui qui a erré dans ces brouillards, celui qui a beaucoup souffert avant de mourir, celui qui a volé au-dessus de cette terre en portant un fardeau trop lourd, celui-là sait! Celui-là sait, qui est fatigué. Et c'est sans regret, alors, qu'il quitte les brumes de cette terre, ses rivières et ses étangs, qu'il s'abandonne d'un coeur léger entre les mains de la mort, sachant qu'elle - et elle seule - lui apportera la paix.

Auteur: Boulgakov Mikhaïl

Info:

 

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psychothérapie

Lorsque des clients me disent combien ils ont souffert des actions de membres de leur famille, la première question que je pose à leur esprit conscient est la suivante : "Si vous n'aviez pas été exposé à cette personne dans votre enfance, que vous manquerait-il aujourd'hui pour comprendre ?" Cela peut prendre un certain temps, mais la réponse se trouve en nous. Il y a des raisons spirituelles pour lesquelles nous avons été élevés dans notre enfance autour de certains types de personnes, tout comme d'autres personnes sont désignées pour être près de nous à l'âge adulte.

Auteur: Newton Michael

Info: Voyage des âmes : Études de cas de la vie entre les vies

[ rencontres ] [ introspection ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

couple

Il y avait toutefois quelque chose dans l'attitude de Gatz, debout sur la pelouse, qui témoignait d'une peine réelle. L'angle de ses épaules avait un accent de vérité - quand Gatz s'inclinait vers l'avant, la tête rentrée dans les épaules pour lutter contre l'assaut d'une solitude qui semblait si intense qu'elle le rendait malade. Si c'était le cas, il souffrait d'une maladie qu'Emma comprenait, pour en avoir souffert bien longtemps elle aussi. La maladie de l'absence - pas l'absence du monde en général, mais l'absence de quelqu'un d'important - la moitié de soi-même - la partie manquante de son être.

Auteur: Findley Timothym

Info: Le Chasseur de têtes

[ séparation ] [ deuil ] [ tristesse ]

 

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maman

Elle avait tant souffert d'être orpheline, elle avait tant pleuré sa mère qu'elle voulut en quelque sorte se venger de la fortune et n'avoir qu'un enfant pour le choyer avec une fureur outrée. Elle m'a dégouté de toutes les tendresses à m'accabler de ses embrassements et dès avant le milieu de ma vie je ne voulais plus être baisé de personne, je suis gavé jusqu'à la mort de procédés aimables, je suis rassasié de mignardises, c'est une force et je l'en remercie, je n'irai pas mendier les caresses, à l'instar de tant d'hommes mal aimés qu'une ombre de sourire amorce.

Auteur: Caraco Albert

Info: Post Mortem, L'Âge d'Homme, 1968, p. 59

[ fils ] [ affection ] [ excédent ]

 

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hallucination

Si une crise épileptique se concentre dans un point précis du lobe temporal, la personne ne subira pas d'effets moteurs mais quelque chose de plus subtil. Cela se manifestera plutôt comme une sorte de crise cognitive, marquée par des changements de la personnalité comme une hyper-religiosité (obsession pour la religion avec sentiments de certitude des croyances), une apparition d'hyper-graphie (de nombreux écrits sur un sujet, généralement religieux), le sentiment erroné d'une présence extérieure, souvent accompagnée de voix, aisément attribuées à un dieu. Il est fort probable que certains des prophètes, martyrs et autres dirigeants de l'histoire aient souffert d'épilepsie du lobe temporal.

Auteur: Eagleman David

Info:

[ folie ] [ dictateurs ]

 
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témoignage

(Mais) j'étais rentré de la déportation depuis trois mois, et je vivais mal. Ce que j'avais vu et souffert brûlait en moi, je me sentais plus proche des morts que des vivants, et coupable d'être homme, car les hommes avaient édifié Auschwitz, et Auschwitz avait englouti des millions d'êtres humains, et beaucoup de mes amis, et une femme qui était toujours dans mon coeur. Il me semblait que je me purifierais en racontant, et je me sentais pareil au vieux marin de Coleridge qui saisit par la manche, dans la rue, les gens conviés à des noces pour leur infliger son histoire de malédiction.

Auteur: Levi Primo

Info: Le Système périodique

[ rapport ] [ déposition ] [ camp de concentration ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

deuil

Quand cet être vivant [que nous aimons] meurt, c’est tout un pan de notre vie, de notre sensibilité, qu’on ne retrouvera plus. Vous avez souffert de la mort de ce petit canard, d’abord parce que vous pouviez vous croire coupable, par négligence : la mort nous rend coupables. C’est curieux, en fait, parce qu’il n’y a rien de mal à mourir, puisque nous devons tous mourir. Mais quand nous y sommes pour quelque chose, alors nous nous faisons reproche d’avoir atteint en quelque sorte à ce qui était si doux et si bon, agréable et vivant, dans le lien avec l’autre, lien qui a été brisé.

Auteur: Dolto Françoise

Info: Dans "Lorsque l'enfant paraît", tome 1, éditions du Seuil, 1977, page 101

[ culpabilité ] [ perte ] [ souffrance ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson