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toubibs

Au nom de la nature, Montaigne efface la frontière de la maladie et de la santé. Les maladies font partie de la nature; elles ont leur durée, leur cycle de vie, auquel il est plus sage de se soumettre que de prétendre le contrarier.

Le refus de la médecine fait partie de la soumission à la nature. Montaigne modifie donc le moins possible ses habitudes quand il est malade.

Vient alors la flèche du Parthe : les médecins ne vivent pas mieux ni plus longtemps que nous ; ils souffrent les mêmes maux et n'en guérissent pas davantage.


Auteur: Compagnon Antoine

Info: Un été avec Montaigne, p 124

[ dénigrés ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

propagande

Les patients avec des maladies psychiques fument deux fois plus que les personnes saines. Les psychologues américains l'ont démontré. Les chercheurs ont analysé les données de plus de 4000 personnes entre 15 et 54 ans, classant comme psychiquement malade, ceux qui souffraient de simples phobies jusqu'à la schizophrénie. Alors que parmi les gens sains interrogés à peine 23 pour cent fumaient, chez les personnes avec un dérangement psychique perpétuel on arrive à 35 pour cent, et chez ceux qui souffrent de dérangements occasionnels, à même 41 pour cent. La publicité l'a découvert depuis longtemps : de fait la promotion pour les cigarettes s'adresse particulièrement aux personnes potentiellement dangereuses.

Auteur: Internet

Info:

[ addiction ] [ science ] [ drogue ] [ psychose ]

 

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douleur

Les hommes prennent toute cette comédie au sérieux, en dépit de leur intelligence indiscutable. C’est en cela que réside leur drame. Eh bien, ils souffrent assurément mais... en revanche, ils vivent, ils vivent réellement, pas fantastiquement ; car c’est la souffrance qui est la vie. Sans la souffrance, quel plaisir y aurait-il en elle ? tout deviendrait un service d’action de grâces sans fin : ce serait pieux, mais plutôt ennuyeux. Voyons, et moi ? J’ai beau souffrir, je ne vis tout de même pas. Je suis l’inconnue dans l’équation. Je suis une sorte de spectre ayant perdu tous les tenants et aboutissants et qui a fini par oublier jusqu’à son propre nom.

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: Dans "Les Frères Karamazov", volume 2, traduction d'Elisabeth Guertik, le Cercle du bibliophile, pages 404-405

[ anéantissement ] [ intensité ] [ paradoxe ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

analyse

Dans Shakespeare, les oiseaux chantent, les buissons verdissent, les coeurs aiment, les âmes souffrent, le nuage erre, il fait chaud, il fait froid, la nuit tombe, le temps passe, les forêts et les foules parlent, le vaste songe éternel flotte. La sève et le sang, toutes les formes du fait multiple, les actions et les idées, l'homme et l'humanité, les vivants et la vie, les solitudes, les villes, les religions, les diamants, les perles, les fumiers, les charniers, le flux et le reflux des êtres, le pas des allants et venants, tout cela est sur Shakespeare et dans Shakespeare, et, ce génie étant la terre, les morts en sortent.

Auteur: Hugo Victor

Info: William Shakespeare

[ théâtre ]

 

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intolérance religieuse

Le dieu que nous créons à notre image est un dieu tribal. Ils nous dit à quel point nous ne devons tolérer que très, très peu d'étrangers, moins favorisés par Lui. Étonnamment, il n'y a aucun cas dans l'histoire d'un homme saint qui montre sur une montagne et découvre que ce sont les autres qui ont raison. Il s'avère toujours que Dieu veut que les incroyants souffrent, et quoi de plus noble que l'aider un peu ? Quand la religion règne, la tolérance disparaît, car vous ne pouvez pas chérir le verdict de mort des infidèles, mais aussi tolérer ceux qui ne sont pas d'accord - ce sont les mêmes.

Auteur: Blackburn Simon

Info:

[ monothéisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

horreur

Écoute-moi, Rafael, il faut que tu me comprennes bien : tout ce que je te dis c'est des trucs réels. Ça n'a rien à voir avec tout ce que tu connais. Il n'y a pas d'effets spéciaux, genre ketchup pour le sang. Nous filmons exactement ce qui se passe exactement.
(...)
Ce que nous sommes en train de faire, ce sont peut-être bien les plus grands films de l'histoire, parce qu'ils sont la vérité pure, Rafael, c'est pas du chiqué, on montre comment des personnes réelles souffrent et meurent réellement, et ça reste de l'art, de l'art et de l'ironie, et toi, Rafael, tu seras dans un de ces films, tu montreras au monde entier quel genre d'homme tu es vraiment.

Auteur: Mcdonald Gregory

Info: Rafael, derniers jours

[ snuff movie ]

 

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homme-animal

J'ai fermé les yeux et j'ai plongé dans le regard de l'ours. Celui de la baie de Vibe. Un ours en vie dans une nature hostile, au milieu de l'océan Arctique, de la zone dite froide, Zona frigida, où l'amour n'existe pas, où les animaux deviennent blancs pour se fondre dans le paysage et souffrent pour trouver à manger, sans jamais connaître une seconde de répit ni se reposer sur leurs lauriers. Ils doivent toujours chasser pour survivre, depuis que, petites pelotes de fourrure, ils sont sortis de leur tanière protégée des vents sur le Kong Karls Land pour faire leurs premiers pas dans la neige à côté d'une maman grande et rassurante. C'était une vie rude où seuls les plus forts survivaient.

Auteur: Ragde Anne B.

Info: Zona Frigida

[ grand nord ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

hommes-par-femme

Il n'est pas simple de discuter avec certaines personnes, surtout de sexe masculin. J'ai ma théorie sur le sujet. L'âge venant, beaucoup d'hommes souffrent d'une sorte de déficit, que j'appelle "autisme testostéronien". Il se manifeste par une atrophie progressive de l'intelligence dite sociale et de la capacité à communiquer, et cela handicape également l'expression de la pensée. Atteint de ce mal, l'homme devient taciturne et semble plongé dans sa rêverie. Il éprouve un attrait particulier pour toutes sortes d'appareils et de mécanismes. Il s'intéresse à la Seconde Guerre mondiale et aux biographies de gens célèbres, politiciens et criminels en tête. Son aptitude à lire un roman disparaît peu à peu, étant entendu que l'autisme dû à la testostérone perturbe la perception psychologique des personnages.

Auteur: Tokarczuk Olga

Info: Sur les ossements des morts

[ impuissance ] [ vieillissement ] [ déclin ]

 

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concentration

Pendant la dernière guerre mondiale, mon père était en prison avec deux frères mathématiciens. Un vieux clou est devenu leur "craie", et le mur de la cellule le tableau noir. On venait prendre l'un pour une séance de torture, l'autre continuait à calculer ; on ramenait le premier en sang, il attrapait la "craie" aussitôt et reprenait la démonstration à l'endroit où son frère l'avait laissée ; et ainsi chacun son tour ; les séances de torture n'étaient plus que de brèves parenthèses inintéressantes et "casse-pieds" dans un travail qui les passionnait : la découverte d'un théorème inédit. [...] Ceux qui souffrent de douleurs paroxystiques peuvent apprendre à réduire le temps vécu de la douleur et élargir les plages de confort, comme les deux mathématiciens.

Auteur: Megglé Dominique

Info: Erickson, hypnose et psychothérapie

[ refuge ] [ application ] [ attention ] [ thérapie ]

 

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perdue

Je voulais tuer le moi en dessous. Ça me hantait jour et nuit. Quand vous réalisez que vous vous détestez tant, que vous ne pouvez supporter qui vous êtes, et que ce profond malaise était la motivation derrière votre comportement durant de nombreuses années, votre cerveau ne peut pas vraiment le supporter. Il s'efforcera très fort d'éviter cette prise de conscience; il tentera, dans un ultime effort, de conserver vivant ce qui reste, de le reconstruire. C'est, je crois, différent du désir suicidaire de ceux qui souffrent tellement que la mort devient un soulagement, différent du suicide que j'essaierais plus tard, pour tenter d'échapper à cette douleur. C'est un désir de se tuer soi-même; le terme tuer est trop doux. C'est la croyance que tu mérites torture lente et mort violente.

Auteur: Marya Hornbacher

Info: Wasted: A Memoir of Anorexia and Bulimia

[ maladie ] [ angoisse ] [ haine de soi ] [ adolescence ] [ auto-destruction ]

 

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