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corps-esprit

Celui qui ne considère que la signification extérieure ou littérale en l’isolant de l’ensemble, est un matérialiste (hashwî), et celui qui ne considère que la signification intérieure en l’isolant de l’ensemble, est un pseudo-mystique (bâtinî), mais celui qui allie les deux significations est parfait. C’est en ce sens que le Prophète a dit : "Le Coran est comme une muraille surmontée d’une tour de guet, il a un extérieur et un intérieur." Ou peut être est-ce 'Alî qui a dit cette parole car le lignage de celle-ci s’arrête à lui. Ce que je veux montrer, c’est que Moïse avait vu dans l’ordre d’ôter ses deux sandales, un ordre de se dépouiller des deux mondes, aussi obéit-il à ce commandement, extérieurement en retirant ses sandales et, intérieurement en rejetant les mondes. Le véritable rapport est celui-ci : il faut aller et venir, passer de l’un à l’autre, de la formule extérieure au secret intérieur.

Auteur: Al-Alawi Ahmad

Info: In : Un saint soufi du XXe siècle : Le Cheikh Ahmad Al-Alawî de Martin Lings, pp. 200-201

[ unicité ] [ spiritualité ]

 

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église

Durant tant d'autres de ces voyages, s'était produit la même espèce d'émotion, toujours liée à un lieu religieux anodin, une petite chapelle, même modeste, même quelconque, pas même décorée, ou une crypte, et au fond je me suis dit que si je n'avais pas été un peu obnubilé par une sorte d'anticléricalisme qui était le nôtre à tous à un moment donné, en particulier les amis de gauche que j'avais à l'époque à Lausanne, j'aurais peut-être réfléchi qu'il y avait là quelque chose de beaucoup plus important que ce que j'aurais pu imaginer d'abord, qui était vraiment cette rencontre, inattendue souvent, inespérée, et pourtant... peut-être poursuivie en le cherchant, du sacré.

En longeant un verger - un verger d'amandiers, ou ailleurs de cognassiers -, en y pénétrant, en le traversant, je retrouvais la même émotion. Celle d'une construction ouverte, qui contiendrait l'infini. Avec, à chaque fois, le sentiment vraiment central du sacré.

Auteur: Jaccottet Philippe

Info: La clarté Notre-Dame

[ appétence humaine ] [ spiritualité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

spiritualité

L'enfant ignore la faim et la douleur physique, et il joue avec les objets. De la même façon, l'heureux connaisseur de Brahman trouve ses délices en lui-même, mais sans le sens du "mien" ni du "je". C'est ainsi que le sage, silencieux, alerte et solitaire, qui est l'incarnation du non-désir, traite les objets désirables. Existant en tant qu'Atman impersonnel, il est toujours satisfait de demeurer en cet Atman. Dénué de toute possession, il est toujours réjoui ; bien que sans compagnons, il se sent puissant. Se nourrissant à peine, il est toujours satisfait ; sans égal, il regarde en spectateur ses semblables ; bien que cueillant le fruit, il n'en ressent rien. Vivant dans un corps, il est néanmoins désincarné ; bien que déterminé, il est néanmoins omniprésent ; et jamais ce connaisseur de Brahman, désincarné et immortel, n'est affecté par l'agréable ou le désagréable, pas plus que dans le bien ou le mal.

Auteur: Buttex Martine

Info: Les 108 upanishads, Atman Upanishad, II, 10-17, p. 337

[ unicité ] [ nirvana ]

 

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végétal

Le lotus (padma) est au regard du Tantra le vivant symbole de cet état d’esprit : n’est-il pas cette fleur resplendissante, ce chef-d’œuvre d’équilibre floral qui s’élève vers le ciel tandis que ses racines tirent leur nourriture de la boue ? L’expression vivante, en somme, de la "magie" tantrique et alchimique consistant à relier les extrêmes (ciel/terre) et à marier les opposés (boue/or) après les avoir purifiés. Si la fleur de lotus fait figure du joyau issu de la fange, la feuille n’est pas en reste et éclaire un autre aspect de la "folle sagesse" tantrique : "Le péché n’adhère pas plus à celui qui connaît la nature intrinsèque que l’eau à la feuille de lotus", dit le Guyasamâjatantra. Privilégiant quant à elle l’image de la rose, l’alchimie occidentale lui confère sensiblement la même portée symbolique tout en suggérant qu’il faille, pour en respirer le parfum, en avoir d’abord, comme le Christ, enduré les épines.

Auteur: Bonardel Françoise

Info: Bouddhisme tantrique et alchimie

[ spiritualité ] [ transmutation ] [ inversion ]

 

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philosophies indiennes

Le Yoga classique commence là où finit le Sâmkhya. Patanjali s’approprie presque entièrement la philosophie Sâmkhya, mais il ne croit pas que la connaissance métaphysique puisse, à elle seule, conduire l’homme à la libération suprême. La gnose ne fait en effet que préparer le terrain en vue de l’acquisition de la liberté (mukti). L’affranchissement doit être, pour ainsi dire, conquis de haute lutte, moyennant notamment une technique ascétique et une méthode de contemplation, qui ne sont autres que le Yogadarçana. Le but du Yoga, de même que celui du Sâmkhya, est de supprimer la conscience normale au profit d’une conscience qualitativement autre, qui puisse comprendre exhaustivement la vérité métaphysique. Or, la suppression de la conscience normale n’est pas, pour le Yoga, si facile à obtenir. Outre la gnose, le darçana, elle implique encore une "pratique" (abhyâsa), une ascèse (tapas), bref : une technique physiologique, par rapport à laquelle la technique strictement psychologique est subsidiaire.

Auteur: Eliade Mircea

Info: Dans "Techniques du yoga" pages 65-66

[ caractéristiques ] [ divergences ] [ originalité ] [ spiritualités hindoues ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

Islam

Je tourne la tête et je regarde les montagnes comme je regarderais un amoureux. Les pentes sont d'un bleu clair et paisible, comme sculptées dans le ciel même. Les crêtes les plus élevées prennent des reflets tour à tour argentés et dorés à la lumière du soleil. Pareille beauté n'existe qu'au paradis. Le temps commence à battre en pulsations rapides, fiévreuses. L'air matinal n'est ni chaud ni froid, mais d'une consistance qui est la perfection même, et dont moi aussi je suis faite.
J'incline la tête et je dis le nom de mon père, le nom de ma mère. Je dis le nom de mon petit frère Youssouf. Lorsque je lève la tête, je vois les soldats s'avancer vers moi, le capitaine à leur tête. Le géant noir est avec eux, ainsi que Massoud, l'interprète, ce qui est regrettable. Je récite le chahada dans ma tête :
Il n'y a pas d'autre dieu que Dieu et Mahomet est Son prophète...

Auteur: Roy-Bhattacharya Joydeep

Info: Une Antigone à Kandahar

[ spiritualité ]

 

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spiritualité

Pour Asanga et Vasubandhu* (…) l’unique fondement de la réalité, n’est autre que la pure pensée ; la pure pensée dégagée, libérée des contradictions antagonistes, purifiée du dédoublement trompeur produit par la fausse connaissance, la pensée en tant qu’idée pure, c’est-à-dire sans objet pensé et sans sujet pensant, étrangère ou précédant l’individualité et le moi personnel, aussi bien d’ailleurs que le non-moi, bien que les incluant tous nativement en potentialité. En ce sens, la seule vérité qualifiant l’existence et la non-existence, située à la source originelle de l’être et du non-être, est la pure pensée indifférenciée, la pensée germe, la conscience inconsciente contenant tout, bien que vide de tout, qu’Asanga nommera âlaya-vijnâna, que l’on peut traduire par "conscience réceptacle", "conscience de tréfonds", "conscience héréditaire" ou encore "conscience germe".

C’est cette conscience de tréfonds qui est l’origine impersonnelle renfermant la totalité des expériences parcellaires et fragmentaires, ainsi que l’ensemble des phénomènes psychiques, identique à l’Ainsité (tathatâ), non différente de la Suprême Réalité.

Auteur: Vivenza Jean-Marc

Info: Tout est conscience : Une voie d'éveil bouddhiste, pp. 47-48. *qui étaient deux moines bouddhistes du Pakistan vers le 4e siècle

[ non-né ] [ inconditionné ] [ purusha ]

 
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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

spiritualité

L'ontologie de Hegel exprime la synthèse occidentale de la liberté de Dieu et des chaînes ou détermination des hommes dans la guise de l'amour et dans les formations de l'histoire mondiale. L'Âge de l'amour est l'Âge de l'esprit, réalisant en lui les promesses du Fils. Mais il est aussi l'harmonie finale des sphères historiques, sans qu'il y ait de contradiction entre l'existence terrestre et l'existence spirituelle. Mollâ Sadrâ, achevant d'exprimer l'ontologie de l'islam, dit tout autre chose : l'amour est l'expérience d'une tension, d'une motion jamais achevée, d'une élévation sans terme final. Il mobilise les existants, les degrés d'existence (naturels, psychiques, intelligibles) et inquiète l'épiphanie du réel. Le réel caché demeure inaccessible, indicible, fomentant sans cesse une existence intense, se retirant de toute réconciliation finale, si ce n'est dans l'extase de l'extinction de soi. L'histoire de l'être ne peut rejoindre son principe suréminent, elle porte en elle la mélancolie de sa perte et la joie de sa présence. Dieu "est apparu en ce qu'il est caché".

Auteur: Jambet Christian

Info: L'Acte d'être : La Philosophie de la révélation chez Mollâ Sadrâ

[ Islam ] [ christianisme ]

 

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son primordial

Le son abstrait est défini par les Soufis par l’expression ‘Saute Surmad’, signifiant : l’univers entier en est rempli. Les Soufis appellent le son originel ‘Saute Surmad’, la note qui emplit le cosmos. Les fréquences de cette note sont trop subtiles pour être vues avec les yeux, ou entendues avec les oreilles… Ce fut le ‘Saute Surmad’, la note de l’abstrait, que Mahomet perçut lorsqu’il fut illuminé dans la grotte de Gare Hira. Le Coran connaît également ce son qui dit ‘Que… soit’. Moïse entendit le même son sur le mont Sinaï dans son union avec Dieu, le même mot devint évident à Jésus quand il fut en union avec le père divin au milieu du désert. Shiva entendit le même ‘Anahad Nada’ dans son Samadhi dans les grottes de l’Himalaya. La flûte de Krishna est le symbole de cette note. Ce son est la source de toute manifestation, transmise de l’intérieur aux maîtres… ‘Celui qui connaît le mystère du son connaît le mystère de l’univers entier.’

Auteur: Hazrat Inayat Khan

Info:

[ spiritualité ] [ œcuménisme ] [ vibration source ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

antéchrist

Ce sera évidemment un "imposteur" (c’est le sens du mot dajjâl par lequel on le désigne habituellement en arabe), puisque son règne ne sera pas autre chose que la "grande parodie" par excellence, l’imitation caricaturale et "satanique" de tout ce qui est vraiment traditionnel et spirituel ; mais pourtant, il sera fait de telle sorte, si l’on peut dire, qu’il lui serait véritablement impossible de ne pas jouer ce rôle. Ce ne sera certes plus le "règne de la quantité", qui n’était en somme que l’aboutissement de l’ "anti-tradition" ; ce sera au contraire, sous le prétexte d’une fausse "restauration spirituelle", une sorte de réintroduction de la qualité en toutes choses, mais d’une qualité prise au rebours de sa valeur légitime et normale ; après l’ "égalitarisme" de nos jours, il y aura de nouveau une hiérarchie affirmée visiblement, mais une hiérarchie inversée, c’est-à-dire proprement une "contre-hiérarchie" dont le sommet sera occupé par l’être qui, en réalité, touchera de plus près que tout autre au fond même des "abîmes infernaux".

Auteur: Guénon René

Info: Dans "Le règne de la quantité" page 265

[ contre-initiation ] [ dissolution ] [ fausse spiritualité ]

 

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