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mégalopole

Il apparaissait que ma venue à New York avait été une erreur. Là où j'avais cherché émerveillement et inspiration, dans le dédale des vieilles rues qui s'achevaient en impasses, dans les squares aux fontaines oubliées, entre les modernes tours cyclopéennes et les pinacles babyloniens dressés sous la lune, je n'avais découvert qu'un horrible sentiment d'oppression qui menaçait de me dominer, de me paralyser, de m'annihiler.

Auteur: Lovecraft Howard Phillips

Info: "Lui"

[ description ] [ écrasement ] [ horreur ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

lumière

Je suis de ceux qui pensent que les bonnes décisions ne se prennent jamais au soleil, il cherche à nous abrutir pour nous garder sous contrôle. Le soleil est un ennemi dangereusement mal intentionné, un charmeur, un bavard prolixe, un charlatan qui n'a de cesse de nous faire croire qu'il embellit nos vies, nos femmes et nos villes. Il dénude les esprits, remplit nos squares, saoule les lycéennes le long du canal.

Auteur: Oiseau Florent

Info: Je vais m'y mettre

[ abêtissement ]

 

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misère

La pauvreté, ce n'est pas la privation. La pauvreté, c'est de n'être jamais seul. Je m'en rends compte maintenant que je suis de l'autre côté. Le pauvre n'a pas droit à la solitude. Il naît à la maternité, avec les autres. Il crève avec les autres, à l'hôpital. Entre la crèche et l'hospice il y a les garderies et les asiles, les taudis et les casernes. Sa vie, de bout en bout, il lui faut la vivre en commun. On joue dans le sable public des squares et sur le trottoir de tout le monde. On couche à dix dans la même pièce. On se heurte dans les escaliers et les couloirs. Et c'est plein de murs, d'escaliers et de couloirs, la pauvreté. Les portes ferment mal. Les murs ne séparent pas. N'importe qui peut entrer chez les autres pour emprunter cent pitance.

Auteur: Hyvernaud Georges

Info: La-Peau-et-les-Os

[ cohue ] [ ennui ]

 

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mégapole

J'aime bien le métro. C'est un endroit sombre et chaud où des machines ponctuelles viennent me chercher et me transportent sans incident. Dans le métro, les mots ne vont jamais plus loin qu'eux-mêmes. Sortie. Correspondance. Entrée réservée aux voyageurs munis de billets seulement. Et puis, dans chaque voiture, il y a le plan de la ligne, une splendeur à laquelle bien peu font attention. Chaque station est identifiée d'un gros point coloré, reliée à la suivante d'un tronçon de même couleur et de longueur égale. L'incohérence de la surface disparaît, le chaos du dessus est démêlé, rendu à la simplicité d'une droite parfaite sur laquelle se déroulent les quartiers et les monuments, les maisons et les boulangeries, les squares avec leurs manèges, leurs statues. Je ferme les yeux, et je joue à inventer la vie du dessus, à la faire tourner au bout de mon doigt, le plus longtemps possible, comme font ces basketteurs noirs très doués qui rigolent tout le temps.

Auteur: Foglino Bernard

Info: La mécanique du monde

 

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deuil

Arrêtez les horloges, coupez le téléphone,

Jetez un os au chien pour faire taire ses aboiements,

Faites taire les pianos et, au son d'un tambour voilé,

Sortez le cercueil, qu'avance le cortège endeuillé.



Que les avions tournoyant dans les airs gémissent 

Et tracent sur le ciel le message : Il est mort.

Nouez des rubans de crêpe au cou blanc des pigeons des squares,

Et que les mains des gendarmes soient gantées de coton noir.



Il était mon Nord, mon Sud, mon Est et mon Ouest,

Ma semaine de labeur et mon dimanche de sieste,

Mon midi, mon minuit, ma langue, ma chanson;

Je croyais que l'amour durerait à jamais: je sais à présent que non.



Eteignez les étoiles; elles ne sont pas conviées à la veille.

Remballez la lune et démontez le soleil,

Videz l'océan et balayez les forêts;

Car plus rien de bon ne saura désormais advenir .

Auteur: Auden Wystan Hugh

Info: Funeral Blue

[ poème ] [ déclamation ]

 

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