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ville

Il ne me restait plus qu'à longer le boulevard des Italiens pour arriver jusqu'aux abords de l'Opéra, et j'en profitai pour admirer les devantures des grands magasins, dont les merveilles s'offraient à ma convoitise, derrière de grandes vitres de verre coloré. Ce quartier-ci était encombré de passerelles, de passages, d'enseignes et de badauds. Le ciel était noir de circulation: les aéronefs se succédaient sans discontinuer aux stations aériennes, couvertes de dômes vert-de-gris. Les arabesques de fer forgé le disputaient à la rigueur de la pierre et du marbre, matériaux nobles mais dépourvus de fantaisie. Des automates de réclame aux yeux nacrés vantaient d'un débit monotone les agréments de tel ou tel magasin, et les passants les regardaient la tête haute, comme s'ils craignaient quelque chose.

Auteur: Gaborit Matthieu

Info: Confessions d'un automate mangeur d'opium

[ littérature ] [ science-fiction ]

 

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univers

Là-bas, perdue à des kilomètres et des années, quelque minuscule point féminin ouvrait une porte infime pour aller écouter la chanson d'un atome. Perdue, perdue et emballée dans un nid de coton comme un spécimen pour lamelle de microscope : un matin de printemps sur Terre.
Des miles dans le noir au-dessus, si loin que soixante terres auraient du être empilées les unes sur les autre pour atteindre son perchoir, Wesson pivotait de boucles sans fin à l'intérieur d'un cercle. Pourtant, aussi vaste qu'était le gouffre sous lui, tout cela - la Terre, la Lune, les stations orbitales, les vaisseaux; Oui, le Soleil et tout le reste des planètes aussi - n'était que minime respiration de l'espace, à être pincé entre le pouce et le doigt.

Auteur: Knight Damon

Info: Stranger Station 1956

[ cosmos ] [ science-fiction ]

 

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mystère

Quelle est cette Machine qui nous entraîne si implacablement ? Et nous voilà à batailler  un autre jour, une autre année, comme en pleine nuit dans une ville vide au nom oublié... nous n'avons que le souvenir de quelques pauses dans les stations thermales de notre jeune âge, les jeunes filles, les cartes multicolores, le vin de Bordeaux... On voudrait prolonger le séjour, mais un fonctionnaire silencieux en livrée sombre nous indique qu'il est temps de remonter à bord pour reprendre le périple. Et bien avant la Destination voilà que cette machine stoppe brusquement... regroupés par la peur nous ouvrons la porte pour discuter avec le Conducteur, pour découvrir qu'il n'y en a pas... pas de Chevaux non plus... uniquement la machine, en panne, et une prairie d'une immensité inouïe...

Auteur: Pynchon Thomas

Info: Mason & Dixon. Trad Mg

[ existence ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

dénombrement

Une journée à compter sans penser, à peine distrait par la fontaine à eau, qui continue à exciter mes collègues. Je compte pour ne plus les entendre, je compte pour ne pas me laisser embarquer par les réminiscences chimériques, je compte pour attendre le coucher du soleil, je compte parce que c'est mon métier. En fin de journée, pour profiter de ma lancée, je compte les stations de métro : seize. Je compte le nombre de passagers dans mon wagon : trente-deux. Je compte le nombre de baguettes posées verticalement derrière la boulangère : quatorze. Je compte le nombre d'événements surprenants qui se sont produits depuis ce matin : zéro. Mon rêve était bien mieux que cette journée. Comme me le répétait mon grand-père, la réalité est un peu surfaite.

Auteur: Marchand Gilles

Info: Une bouche sans personne

[ marotte ] [ manie ] [ refuge. obsession ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

restoroute

Je dois dire que le mélange d'odeur de café lyophilisé, d'urine et de sandwich frais des stations d'autoroute est assez déroutant. Un petit condensé d'humanité sur deux cents mètres carrés, au milieu de nulle part. La plupart des mecs commencent à se déboutonner avant même d'avoir franchi la porte des toilettes, comme s'ils cherchaient à ne pas faire baisser leur moyenne sur le trajet. Les objets de consommation sont omniprésents. Dans quel autre endroit au monde a-t-on accès simultanément rien qu'en tendant les bras à du nougat de Montélimar, une tour Eiffel en plastique, un CD de Frédéric François, un pull polaire avec le logo Ferrari, trois bouteilles d'eau et des sandwichs suédois. Les gens s'observent, tentent de mesurer leur état de fatigue respectif, se jaugent comme des pilotes de Formule 1 dans le paddock.

Auteur: Chantraine Olivier

Info: Un élément perturbateur

[ magasin ] [ bazar ] [ drugstore ]

 

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prospective

Je m'attends à voir les prochaines décennies transformer la planète en une forme d'art; Le nouvel homme, lié à une harmonie cosmique qui transcende le temps et l'espace, caressera et modèlera sensuellement toutes les facettes de l'artefact terrestre comme s'il s'agissait d'une œuvre d'art, et l'homme lui-même deviendra une forme d'art organique. Il ya un long chemin à parcourir, et les étoiles ne sont que des stations de ce chemin, mais nous avons commencé le voyage. Être né dans cet âge est un don précieux, et je regrette la perspective de ma propre mort tout simplement parce que je laisserai tant de pages du destin de l'homme - si vous excusez cette image de Gutenbergienne - cruellement non lues. Mais peut-être, comme j'ai essayé de le démontrer dans mon examen de la culture post-littéraire, que l'histoire commence seulement quand le livre se ferme.

Auteur: McLuhan Marshall

Info:

[ civilisation ] [ optimisme ] [ espérance ] [ parlêtres intégrés ] [ idiosyncrasies unifiées ]

 

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mégapole

Dans Tombouctou 2, la ville souterraine à plus de huit cents mètres de profondeur, Pat flânait. Il suivait le boulevard O à P dont la voûte d’émail blanc offusquait moins son regard que les voûtes en béton. Flanqué d’immeubles de douze étages, avec leurs rez-de-chaussée transformés en vitrines brillamment éclairées à la lumière froide, le boulevard O à P, de cent mètres de large et de soixante-quinze mètres de haut, était une des plus importantes artères. Le long des monorails suspendus au sommet de la voûte parabolique glissaient sans bruit les trains électriques urbains, et de trois cents mètres en trois cents mètres s’élevaient les colonnes de marbre des stations nichées dans le creux des grands arcs de soutien. Le courant de ventilation qui balançait légèrement les robes des passantes, était chargé d’une légère odeur de verveine. À ce signe Pat reconnut qu’il était cinq heures, l’heure élégante. À six heures, soufflerait la brise marine, plus énergique et plus salubre pour ventiler la foule sortant des ateliers.

Auteur: Spitz Jacques

Info: Les évadés de l'an 4000, 1936, Gallimard

[ futur-ancien ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

description

Elle a examiné le décor. On était en train de traverser des accumulations ridicules de saloperies illuminées, toute une mélasse pénible et clinquante de stations-service en nougat, motels à donjons et poivrières, pelouses en métal bariolé, mâts d’éclairage style palmiers, galeries marchandes extra-burlesques. De nos jours, on pénètre dans les villes par le derrière, le trou du cul. Elle regardait tout ça en silence, tout ce dépotoir considérable de rocades paysagées, frontons stuqués, mâchicoulis, discothèques au bord de la ruine, recommandations infantiles, vasques à fleurs, caméras de surveillance, entrepôts couleur pistache, consignes de prudence atterantes, plaidoyers pour le monde sans caries, le tout secoué, cerné, jonché de casses de voitures et de publicités au néon rose célébrant les bienfaits de l’univers à l’aube du XXIe siècle, la vertu des vacances veules, la beauté des souris d’ordinateurs, l’érotisme de la bière sans alcool, Degriff’Sanitaires, Mondial Jean, Hangar Center, let les enchantements de la fin de tout, le pouvoir d’achat personnalisable, les huit assurances-voyage indispensables et les nouvelles consoles de jeux.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "On ferme !" pages 678-679

[ urbain ] [ périphérie ] [ zone industrielle ] [ zone commerciale ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

pôle spirituel

Dans la littérature religieuse des Accadiens*, la demeure des dieux était désignée sous le nom de Kharsag ou encore de Khurra, la Montagne céleste où vécurent les Seigneurs Annunaki dans un royaume paradisiaque situé sur les hauteurs et constitué de jardins, de vergers, de temples et de champs irrigués s’élevant sur sept étages ou stations. A la manière des Veilleurs du Livre d’Enoch, l’Annanage était régi par un conseil de sept sages qu’on peut aisément identifier aux sept archanges du judaïsme ou aux six Amesha Spentas, "esprits généreux" qui, en compagnie du dieu suprême Ahura Mazda, présidaient sur les hiérarchies d’anges dans la tradition iranienne. Comment ne pas penser non plus aux "sept Dormants de la Caverne", que mentionne le Coran ou bien encore aux sept Aqtâbs, transfuges des rois de rigueur d’Edom qui régissent le monde dans l’ésotérisme islamique. On raconte aussi dans la cosmogonie hindoue que les sept Rishis ou "gardiens du temps" résident sur les hauteurs enneigées des montagnes du monde. Un symbolisme similaire se trouve dans le "récit de Zozime" et de son voyage vers les "îles des Bienheureux".

Auteur: Anonyme

Info: Dans "Les magiciens du nouveau siècle", page 334. *Du pays d'Akkad en Mésopotamie sumérienne

[ septénaire ] [ mythologie ] [ centre ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

art brut

On objectera qu'il y a des excentriques bâtisseurs sans le sou: en témoignent maintes villas modestes et absurdes dans la plupart des stations balnéaires. Et on invoquera inévitablement les mânes du facteur Cheval, humble postier de la Drôme qui, lors de ses tournées, ramassa pendant trente ans des cailloux avec lesquels il éleva peu à peu, de 1879 à 1912, son fameux "Palais idéal", à Hauterives, consacré par les surréalistes, puis par André Malraux, comme un temple de l'art naîf. Ferdinand Cheval a dit lui-même: "On était bien porté à croire que cela résultait d'une imagination malade. L'on riait, l'on me blâmait, l'on me critiquait, mais comme ce genre d'aliénation n'était ni contagieux ni dangereux, on ne crut pas utile d'aller chercher quelque médecin aliéniste et je pus alors me livrer à ma passion en toute liberté, malgré tout, n'écoutant pas les railleries de la foule, car je savais que de tout temps elle tourne en dérision et même persécute les hommes qu'elle ne comprend pas." belle analyse, au passage, de la lucidité intrépide de l'excentrique et du couple qu'il forme avec son entourage.

Auteur: Braudeau Michel

Info: Six excentriques, p. 72-73

 

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