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beaux-arts

La première fois que j'ai vu ma grand-tante préparer de l'aalangai puttu, j'avais peut-être cinq ans. Elle transformait du riz et des haricots en farine, de la noix de coco râpée en lait, le tout en une pâte et celle-ci en beaucoup de petites boules qu'elle métamorphosait, avec de la vapeur, du lait de coco et du sucre de palme, en fausse figues de banian sucrées, j'ai appris à l'époque que cuisinier, ça n'est rien d'autre que métamorphoser. Du froid en chaud, du dur en moelleux, de l'aigre en doux. C'est pour cette raison que je suis devenu cuisinier. Métamorphoser les choses me fascine.

Auteur: Suter Martin

Info: Le cuisinier

[ manger ] [ recette ]

 

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dégoût

Personnellement, je n'ai rien contre les cimetières, je m'y promène assez volontiers, plus volontiers qu'ailleurs, je crois, quand je suis obligé de sortir. L'odeur des cadavres, que je perçois nettement sous celle de l'herbe et de l'humus, ne m'est pas désagréable. Un peu trop sucrée peut-être, un peu entêtante, mais combien préférable à celle des vivants, des aisselles, des pieds, des culs, des prépuces cireux et des ovules désappointés. Et quand les restes de mon père y collaborent, aussi modestement que ce soit, il s'en faut de peu que je n'ai la larme à l'oeil. Ils ont beau se laver, les vivants, beau se parfumer, ils puent.

Auteur: Beckett Samuel

Info: Premier Amour, Les Editions de Minuit, p.8

[ vie ] [ mort ]

 

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conteuse

Cette nuit-là, et pendant bien des nuits encore, grand-mère m'a ouvert les portes de son enfance (...). Ses histoires m'aidaient à m'évader, m'emmenaient sur les sommets des collines de Nghê An, où je remplissais mes poumons du parfum des rizières, plongeais les yeux dans le Lam, me muais en un point vert sur les montagnes de Truong Son. Grâce à ses histoires, je goûtais sur ma langue la saveur sucrée des baies de sim, je sentais les grenouilles me sauter dans les mains et dormais dans un hamac, sous un ciel criblé d'étoiles scintillantes. (...) La guerre se poursuivait, et ses histoires nous gardaient en vie, moi et mon espoir.

Auteur: Nguyen Phan Qué Mai

Info: Pour que chantent les montagnes

[ narratrice ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

sensation

Lorsque des atomes de carbone (C), d'oxygène (O) et d'hydrogène (H) se lient d'une certaine manière pour former du sucre, le composé qui en résulte a un goût sucré. Le goût sucré ne réside ni dans le C, ni dans le O, ni dans le H ; il réside dans le modèle qui émerge de leur interaction. Il s'agit d'une propriété émergente. De plus, à proprement parler, ce n'est pas une propriété des liaisons chimiques. Il s'agit d'une expérience sensorielle qui survient lorsque les molécules de sucre interagissent avec la chimie de nos papilles gustatives, ce qui provoque l'activation d'un ensemble de neurones d'une certaine manière. L'expérience du goût sucré émerge de cette activité neuronale.

Auteur: Fritjof Capra

Info: The Hidden Connections (2002), pp 116-117.

[ cognition ] [ saccharine ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femme-par-homme

Maintenant il sentait qu'elle était un être humain, il sentait la sueur de ses aisselles, le gras de ses cheveux, l'odeur de poisson de son sexe, et il les sentait avec délectation. Sa sueur fleurait aussi frais que le vent de mer, le sébum de sa chevelure aussi sucré que l'huile de noix, son sexe comme un bouquet de lis d'eau, sa peau comme les fleurs de l'abricotier... et l'alliance de toutes ces composantes donnait un parfum tellement riche, tellement équilibré, tellement enchanteur, que tout ce que Grenouille avait jusque-là senti en fait de parfums, toutes les constructions olfactives qu'il avait échafaudées par jeu en lui-même, tout cela se trouvait ravalé d'un coup à la pure insignifiance.

Auteur: Süskind Patrick

Info: Le parfum

[ fumet ]

 

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désamour

Cécile se jeta dans mes bras.

- Nous n’avons pas eu de chance, dit-elle.

Elle partit de mes bras, elle regarda sans voir ce qu’il y avait sur la table.

- Tu les aimais sucrées…

- Je crois que je n’ai pas très faim, dit Cécile.

Elle voyait la couleur de notre malaise sur le sirop de framboise. Le soleil couchant éclairait les meubles de bois jaune clair, le soleil m’écœurait. Je la forçai à s’asseoir dans le fauteuil, je mis les verres sur les beaux genoux ronds de Cécile, je versai le champagne.

Nous attendions avec la blessure dans notre gorge, après la première gorgée de champagne. 

Auteur: Leduc Violette

Info: Dans "Ravages", éd. Gallimard, Paris, 1955, page 252

[ couple ] [ fading ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

urss

Le communisme tue les couleurs du monde, tout ce qu'il a d'attrayant, son parfum, sa beauté. La marque la plus funeste et la plus puante du communisme, aux yeux de votre père, était le manque d'esprit, et cette absence d'esprit, précisément, ainsi que la laideur qui va de pair, vont pénétrer partout, être partout. L'architecture, les monuments, les portraits, les jardinets, la littérature, le style des meubles, les objets du quotidien, tout sera dépourvu d'esprit, tout sera envahi d'une laideur pénétrante, noyée dans une seule et même couleur : une couleur tuée, de papier d'emballage, idéologique. Comme du sel dessalé, ou une foi sans joie, ou du sucre sans goût sucré, ou un amour non partagé, disait votre père aux gens.

Auteur: Dimova Teodora

Info: Les dévastés

[ grisaille ] [ collectivisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

nourriture

Les fourmis, malgré leur petite taille, sont mangées par les êtres humains. Leurs qualités gustatives et médicinales en font une denrée recherchée. Il n'est généralement pas très aisé de faire la distinction entre les différentes espèces de fourmis. Il faut les goûter. Crues, elles peuvent avoir un goût amer (mauvaise pioche, il faut en goûter une autre !), sucrée quand elles reviennent de la traite des pucerons (si vous repérez un élevage de pucerons, il y a des chances qu'elles aient ce goût) ou un goût acide, citronné, donné par l'acide formique. C'est pour cette saveur qu'elles furent mises à macérer dans de l'alcool ou utilisées dans les desserts comme des flans, des crèmes ou des biscuits. Grillées dans une poêle à sec, certains leur trouvent le goût de saucisse épicée.

Auteur: Legeard Sylvain

Info: Insectes comestibles

[ manger ] [ insecte ]

 

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moustiques

Voilà revenues les saisons chaudes, la gloire portée haute de ces satanées bestioles que l'on attire comme des mouches ! Ils nous sucent le sang , nous aspirent comme des vampires dans un tintamarre menaçant. Ils nous garantissent des insomnies carabinées et des démangeaisons nous donnant des envies de meurtre. Pourtant ces diptères bourdonnants tiennent un rôle indispensable sur Terre. Ils régulent les populations de mammifères et leurs larves nourrissent une cohorte de prédateurs. Ces individus agaçants qui méritent des gifles sont donc un maillon nécessaire à la chaîne alimentaire et pour peu que votre sang ait un goût sucré délicieux ou que votre corps sue comme un beau diable, l'été sera torride pour vous ! Qu'on les pulvérise, qu'on les expulse, qu'on les envoie nager profond, qu'on les parfume à l'exil !

Auteur: San Marco Bruno

Info:

[ insectes ]

 

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bourrasques

Le Vent ! Rien, sur cette terre, ne vient de si loin et ne respire avec autant d’immensité et de passion que le vent de l’Ukraine. Il débouche en hurlant du Golfe de Finlande, amenant avec lui le froid craquant de la Baltique. A Saint Pétersbourg, il écarte les relents putrides des marécages, marque une pause et tournoie dans les taffetas des élégantes dont il emporte les parfums sucrés en repartant vers le Sud. Il descend et draine avec lui l’odeur des boues de la Volga, les derniers soupirs des morts de Novgorod, les épais nuages d’encens échappés des églises de Moscou, les paillettes d’or arrachées aux bulbes de Kiev, il survole les steppes infinies, arrive enfin sur la Mer Noire et apporte la vie aux bateaux en gonflant leurs voiles par l’arrière.

Auteur: Lentz Serge

Info: Vladimir Roubaïev, ou, Les provinces de l'irréel

[ souffle ]

 

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