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nourriture

Andouille, fruit sec, haricot vert, crème fraîche sont les saveurs qui peuvent être attribuées par des personnes différentes à un même insecte. On voit alors combien une telle description est subjective. La plupart des insectes comestibles sont sucrés. Dans l'ensemble, les adultes sont croustillants (carapace) et les larves fondantes.

Auteur: Legeard Sylvain

Info: Insectes comestibles

[ manger ] [ insecte ]

 

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nourriture

Les grillons sont des insectes consommés partout à travers le monde. Ils sont riches en lipides et en protéines, ce qui en fait un aliment très reconstituant. Les grillons sont appréciés pour leur saveur que d'aucuns décrivent comme s'apparentant à la noisette ou au pépin de courge. Ils peuvent être mangés salés ou sucrés, grillés, frits, en ragoût, en gâteau...

Auteur: Legeard Sylvain

Info: Insectes comestibles

[ insecte ]

 

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remède

Quand on a souffert trop longtemps, il faut

parfois que l’on s’arrête et que l’on rie, qu’on partage

avec des amis des gâteaux sucrés puis que l’on boive

quelque vin doux des Canaries et qu’il y ait des danses

même un peu lascives, ainsi parlait jadis un fou

pour distraire son maître qui ne guérissait plus

ou qui ne voulait pas guérir de son mal, j’en connais d’autres.


Auteur: Esteban Claude

Info: anthologie de la poésie française du 20eme siècle p 447 (1935-2008)

[ morosité ] [ poème ] [ lâcher-prise ]

 

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Ajouté à la BD par Plouin

vie

Nous les Mexicains, nous nous moquons de la mort. Tout prétexte est bon pour faire la java. La naissance et la mort sont les moments les plus importants de notre vie. La mort est deuil et joie. Tragédie et divertissement. Pour vivre en gardant à l'esprit l'heure finale nous faisons notre pain aux petits os sucrés, rond comme le cycle de la vie ; et, au centre, le crâne. Doux au palais, mais mortuaire. C'est ce que je suis.

Auteur: Haghenbeck Francisco G.

Info: Le jour des morts

[ extrémités ] [ profiter ]

 

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nature

La forêt contient tout : les arbres, les eaux et le ciel; le bois et les feuilles pourries ou neuves; et aussi, en Sologne, les étangs amers et sucrés avec leurs roseaux épicés, leurs canaux d'arrivée où stagnent, à hauteur d'enfant, comme les dansants nuages de moustiques, les senteurs fétides, âcres et chlorées, écoeurantes et douces, qui vous font défaillir d'inquiétude, de nausée ou de toutes ces pensées que leur étrange parfum fait naître tandis que les hérons-butors lancent, dans le soir, leur appel semblable à celui des sirènes de navires perdus dans la brume.

Auteur: Vialar Paul

Info: La chasse aux hommes, tome 6 : Les odeurs et les sons

[ sylve ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

bourrasques

Le Vent ! Rien, sur cette terre, ne vient de si loin et ne respire avec autant d’immensité et de passion que le vent de l’Ukraine. Il débouche en hurlant du Golfe de Finlande, amenant avec lui le froid craquant de la Baltique. A Saint Pétersbourg, il écarte les relents putrides des marécages, marque une pause et tournoie dans les taffetas des élégantes dont il emporte les parfums sucrés en repartant vers le Sud. Il descend et draine avec lui l’odeur des boues de la Volga, les derniers soupirs des morts de Novgorod, les épais nuages d’encens échappés des églises de Moscou, les paillettes d’or arrachées aux bulbes de Kiev, il survole les steppes infinies, arrive enfin sur la Mer Noire et apporte la vie aux bateaux en gonflant leurs voiles par l’arrière.

Auteur: Lentz Serge

Info: Vladimir Roubaïev, ou, Les provinces de l'irréel

[ souffle ]

 

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fable

Avez-vous compris maintenant, petits lecteurs, quel beau métier faisait le petit Bonhomme ? Cet affreux nabots, sous ses airs sucrés, allait de temps en temps parcourir le monde avec sa voiture ; chemin faisant, il ramassait, avec des promesses et des cajoleries, tous les enfants paresseux qu'ennuyaient les livres et l'école ; et après les avoir chargés dans sa voiture, il les conduisait au " Pays des jouets " afin qu'ils y passent tout leur temps en jeux, en chahuts et en amusements. Quand enfin ces pauvres enfants trop crédules, à force de s'amuser toujours et de ne jamais étudier, devenaient de vrais petits ânes, alors, tout content et satisfait, il s'emparait d'eux et allait les vendre dans les foires et sur les marchés. C'est ainsi qu'en quelques années il avait amassé un argent fou et était devenu millionnaire.

Auteur: Collodi Carlo Lorenzini

Info: Les aventures de Pinocchio

[ . ]

 

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engendrement

Il devient de plus en plus difficile de trouver des motifs de satisfaction. Si je regarde en moi et autour de moi, je n’en vois pas beaucoup ; sauf celui d’avoir échappé, naguère, au devoir de reproduction, c’est-à-dire à l’ultime activité fédératrice que se connaisse encore une société auto-torpillée. Je n’ai pas attrapé cette maladie sexuelle, transmissible entre toutes. Sur ce point délicat, je me trouve en accord avec Cioran, qui écrivait en 1962 : "La seule chose que je me flatte d’avoir comprise très tôt, avant ma vingtième année, c’est qu’il ne fallait pas engendrer." Jeune aussi, j’ai eu la chance d’abominer de bon cœur la vénération qui s’esquissait alors pour la jeunesse et ses prestiges sucrés. Il faut en finir jeune avec la jeunesse, sinon quel temps perdu. Il faut liquider en deux lignes les jeux de l’enfance, laquelle n’est tellement appréciée que parce qu’elle est l’instant où tout le monde se ressemble. Ce n’est même pas l’ "innocence" supposée de ce moment que l’on aime ; c’est la période de magma égalitaire et de similitude enragée que celui-ci représente. 

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 2 : Mutins de Panurge", éd. Les Belles lettres, Paris, 1998, page 8

[ paternité évitée ] [ sacré moderne ] [ indifférenciation mythique ] [ dénigrement ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

nature

Au-delà du jardin, se trouvait le verger, où cerisiers, pruniers et pommiers se dressaient au milieu d’un tapis de menthe, de ciboulette, de persil et d’autres plantes aromatiques. Devant la fenêtre de la cuisine, une antique vigne tordait son tronc noueux autour d’un pin et étendait son feuillage au-dessus d’une treille. Au printemps et en été, on cuisinait souvent à l’ombre de cette vigne qui, à l’automne, donnait les raisins muscats les plus sucrés qui soient.

[…] Dans la plupart des langues européennes, les mots servant à désigner le "jardin" et le "paradis" appartiennent à la même famille que le vieux vocable persan paradaiza, signifiant "l’enclos du Seigneur". En Perse, où la saison des pluies est très courte et l’eau un élément rare, la création d’un jardin signifiait traditionnellement celle d’un paradis personnel, du reflet ici-bas des jardins d’Eden. Cela exprimait l’aspiration de l’âme vers la paix et la beauté éternelles. Les tapis persans, avec leurs oiseaux et leurs plantes stylisés, était à l’origine une représentation du paradis ; jusqu’au tapis volant des contes de fées qui était associé au désir d’un retour à la pureté originelle.

Le jardinier persan était censé produire une atmosphère de safa, mot qui signifie "sérénité" mais évoque également la fraîcheur, l’apaisement, la beauté. Le jardin persan traditionnel, lieu d’élection du rossignol et de la rose, célébré par les poètes et les écrivains à travers les siècles, était l’expression d’un génie national dont les autres manifestations étaient la fabrication des tapis, la peinture de miniatures, l’écriture de poèmes. Hélas, rares sont les grands jardins d’antan qui subsistent encore aujourd’hui. Plus fragiles que les vers ou la peinture, ils n’ont pas survécu aux soubresauts de notre histoire. Et pourtant, chacun aspire comme avant à créer dans la mesure de ses moyens sa paradaiza personnelle.

Auteur: Guppy Shusha

Info: Un jardin à Téhéran, p 98

[ beauté ] [ oasis ] [ sanctuaire végétal ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

fausse alternative

"Les condamnés à mort peuvent décider librement s’ils veulent, pour leur dernier repas, que les haricots leur soient servis sucrés ou salés." 

(Extrait d’un article paru dans la presse)

Puisqu’on a déjà tranché au-dessus de leurs têtes.

Nous aussi, nous pouvons décider de nous faire servir comme plat du jour l’explosion d’une bombe ou bien une course de bobsleigh. Parce que au-dessus de nos têtes, à nous qui opérons ce libre choix, avant même notre libre choix, on a déjà tranché. On a déjà décidé que c’est en tant que consommateurs de radio ou de télévision que nous devons opérer ce choix : en tant qu’êtres condamnés, au lieu de faire l’expérience du monde, à se contenter de ses fantômes ; en tant qu’êtres qui, au fond, ne souhaitent plus rien, pas même une nouvelle liberté de choix qu’ils ne sont d’ailleurs sans doute même plus capables de se représenter.

Le jour où j’exprimai ces idées lors d’un colloque consacré à la culture, on m’interrompit pour me dire qu’après tout on était toujours libre d’éteindre son appareil et même de ne pas en acheter ; on était toujours libre de se tourner vers le "monde réel" et seulement vers lui. Ce que je contestai. Parce que en réalité, on n’a pas moins tranché au-dessus de la tête des grévistes que des consommateurs : que nous jouions le jeu ou pas, nous le jouons, parce qu’on joue avec nous. Quoi que nous fassions ou que nous nous abstenions de faire, notre grève privée n’y change rien, parce que nous vivons désormais dans une humanité pour laquelle le "monde" et l’expérience du monde ont perdu toute valeur : rien désormais n’a d’intérêt, si ce n’est le fantôme du monde et la consommation de ce fantôme. [...]

Affirmer qu’ "on" aurait la liberté de posséder ou non ces sortes d’appareils, de les utiliser ou non, est naturellement une pure illusion. Ce n’est pas en se contentant de rappeler aimablement qu’il faut tenir compte de la "liberté humaine" que l’on viendra à bout du fait qu’on nous pousse à la consommation. Que, dans le pays où la liberté de l’individu s’écrit en lettres majuscules, on désigne certaines marchandises comme des "musts", c’est-à-dire comme des marchandises qu’il faut absolument posséder, cela n’évoque pas précisément la liberté. [...] Celui qui prend la "liberté" de renoncer à l’un d’eux renoncer ainsi à tous, et donc à sa propre vie. "On" pourrait faire cela ? Qui est cet "on" ?

Auteur: Anders Günther Stern

Info: Dans "L'obsolescence de l'homme", trad. de l'allemand par Christophe David, éditions Ivrea, Paris, 2002, pages 15-16

[ société marchande ] [ injonctions ] [ code ] [ contrainte ] [ routines consuméristes ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson