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masque

La modestie n'est point, ou est confondue avec une chose toute différente de soi, si on la prend pour un sentiment intérieur qui avilit l'homme à ses propres yeux, et qui est une vertu surnaturelle qu'on appelle humilité. L'homme, de sa nature, pense hautement et superbement de lui-même, et ne pense ainsi que de lui-même : la modestie ne tend qu'à faire que personne n'en souffre ; elle est une vertu du dehors, qui règle ses yeux, sa démarche, ses paroles, son ton de voix, et qui le fait agir extérieurement avec les autres comme s'il n'était pas vrai qu'il les compte pour rien.

Auteur: La Bruyère Jean de

Info: Les Caractères, Oeuvres, la Pléiade, Gallimard 1951 <p.313 XII, 69>

 

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mémoire

De temps à autre, Jasek arrive avec du pain et du lard. En voyant ce pain enveloppé d'une superbe croûte, épaisse, dorée, je salive. Je regarde Jasek manger, je suis ses lèvres, les mouvements de ses mâchoires. Sans rien dire, il sépare la croûte et me l'offre. Elle craque sous ma dent. La première bouchée est goulue. Puis je me freine. Je veux savourer un instant de bonheur; en moi, remonte le souvenir des miches de pain, de la maison, des camps scouts. Depuis soixante-dix ans, le pain campagnard, sa croûte épaisse et odorante, me ramènent systématiquement à Auschwitz et à Jasek que je remercie par delà les décennies.

Auteur: Esrail Raphaël

Info: L'Espérance d'un baiser

[ gratitude ] [ camp de concentration ]

 

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humour

Un jour, ma femme m'appelle, furieuse, sur mon portable :
- "Et bien, vieux soûlard, où est-ce que tu es ?"
Je réponds doucement :
- "Et bien, te souviens-tu de cette bijouterie où, il y a très longtemps, tu avais repéré une superbe bague sertie de diamants et tu en étais tombée dingue amoureuse.
Je t'avais dit à ce moment : "Un jour elle sera à toi". Mais à cette époque je n'avais pas encore assez d'argent pour te l'offrir.
Ma femme, calmée et soudainement toute émue, la voix presque sanglotante :
- "Oh oui, mon amour, je me souviens"
- "Eh bien, je suis dans le bistrot, juste à côté"

Auteur: Internet

Info:

[ couple ]

 

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éducation

Dans un superbe ouvrage, ce professeur de lettres (Jean-Paul Brighelli), normalien et agrégé, montre avec brio que le système pédagogique a récemment été réorganisé pour produire "une main- d'oeuvre bon marché, mise en concurrence avec un sous-prolétariat exotique, (...) formée à une tâche précise, et surtout débarrassée de la culture globale qui lui permettait, jadis, d'analyser le système, de se représenter dans ce système - et, in fine, de le critiquer. (...) Notre société a compris qu'il était de toute première importance de fabriquer les personnels acculturés dont le marché avait besoin. (...) Le rêve de l'industriel, c'est l'ilote, l'esclave sans conscience des sociétés antiques, le Crétin des sociétés modernes.

Auteur: Desmurget Michel

Info: La fabrique du crétin digital

[ émasculante ] [ assujéttissante ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

père-fils

Franz observe avec consternation son roi de la nuit déchu, évidé de sa force, destitué de toute magie. Peut-il seulement encore chanter, avec ce pauvre corps efflanqué et voûté ? Qu’est devenu le soleil nocturne qui sonnait voluptueusement dans sa poitrine ? […] Mais le bonheur de le revoir vivant l’emporte sur la mortification de le découvrir si amoindri, il se tient le plus possible auprès de lui, exprimant avec ses yeux ce que ses lèvres n’osent articuler : que ce n’est pas grave, tout ce qui arrive, et même qu’il l’aime toujours, peut-être même davantage. Oui, davantage, car désormais la pitié à l’égard de son père prime sur la crainte que celui-ci lui inspirait du temps de sa superbe.

Auteur: Germain Sylvie

Info: Magnus

[ vieillesse ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

hermaphrodite

Julia, la plus belle des filles Morales, était méprisée par ses soeurs en raison de sa beauté. Elle avait de grands yeux ronds de couleur noisette mouchetée de gris, qui ressortaient, étincelants sur sa peau brune. Son nez était petit et légèrement retroussé au bout, comme celui d'une poupée, et ses lèvres charnues et bien dessinées. Sa démarche était si spectaculaire que la regarder marcher sans escorte autour de la place était souvent l'événement le plus attendu du soleil. Julia était plus grande que la plupart des femmes du village, et ses manières étaient des plus raffinées. Elle avait aussi de superbes cheveux noirs qui ondulaient en longues vagues jusqu'à sa taille, et un grand pénis qui lui pendait entre les jambes.

Auteur: Cañon James

Info: Dans la ville des veuves intrépides

[ littérature ]

 

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saut de la foi

Autant j’ai admiré jadis la subtilité et la profondeur de votre esprit, autant je vous plains aujourd’hui et déplore ce qui m’apparaît comme un malheur : un homme a reçu de Dieu les plus beaux dons de l’esprit, il aime passionnément la vertu, et le Malin, dans sa superbe malfaisante, parvient malgré tout à le tromper et à le perdre. Qu’est-ce que toute votre philosophie ? Une illusion pure, une chimère ; et c’est elle qui fonde la tranquillité de votre âme dans cette vie comme votre salut dans l’autre ! C’est là le pauvre appui de votre confiance ! Votre doctrine, prétendez-vous, est la vraie philosophie. D’où vient cette assurance qu’elle l’emporte sur les philosophies déjà établies ou celles qui peuvent l’être un jour ?

Auteur: Burgh Albert

Info: Lettre à Spinoza, après son voyage en Italie où il s'est converti au catholicisme alors qu'il promettait devenir un bon disciple spinoziste

[ trahison philosophique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

colonialisme

Vous croyez tout savoir sur les Aborigènes, parce que vous les avez vus conduire des camions ou des tracteurs, que leurs enfants vont à l'école et que leurs femmes suivent des cours de couture. Vous les avez peut-être vus boire des milk-shakes dans les cafés, en ville, ou même lire des journaux et des livres, ou aller au cinéma.
Vous les avez sans doute considérés comme des crétins qui manquent de force de caractère et étaient infiniment en dessous de votre superbe intelligence de Blancs.
Ça ne vous fera pas plaisir si je vous dis que l'Aborigène sauvage, dans son propre pays sans clôtures et sans fermes, vous considère comme de petits canetons naïfs et bavards qui ne demandent qu'à se faire tordre le cou.

Auteur: Upfield Arthur

Info: L'Homme des deux tribus

[ Australie ]

 

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chouettes

Et de même aime-t-elle les hiboux, les effraies, les chevêches, parce que leurs faces plates ne sont qu’immenses yeux aussi fixes que lumineux. Le jour ils gardent leurs paupières closes, se tiennent impassibles et rigides dans quelque discret trou de muraille ou dans l’ombre des branchages. Mais ils ne dorment pas ; ils aiguisent leur vue sous leurs paupières, ils filent leur propre lumière à l’insu de tous, en cercles de soie orangée autour de leurs prunelles noires. Et à la nuit tombée, ils rouvrent leurs yeux, alliage de lune rousse et de soleil radieux. Alors, comme soulevés par cette clarté superbe montée du fond de leur être, ils gonflent leurs plumes, ils déploient leurs ailes, et prennent en silence leur vol. Des yeux ailés, armés d’un bec et de serres acérés

Auteur: Germain Sylvie

Info:

[ regard ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

jumeaux

Savez-vous que quand Temps X a démarré, Igor Bogdanoff est parti aux USA pour essayer de récupérer Bonnie, son amie, mannequin, que je connaissais bien ( il y a toujours eu des filles superbes dans leur entourage ). Une Américaine qui avait fini par se lasser d'attendre qu'il se décide à convoler. Elle était partie et Igor, un peu mordu quand même, était allé là-bas pour essayer de la récupérer. Pendant ce temps-là Grichka avait fait l'émission à lui seul... tenant les deux rôles. Personne ne s'en était aperçu. Le réalisateur : - Mais... si votre frère est parti aux Etats-Unis c'est une catastrophe ! Comment allons-nous faire ? - Ne vous faites aucun souci, tout de passera très bien, je tiendrai nos deux rôles... Et tout s'est très bien passé. Les téléspectateurs n'y ont vu que du feu.

Auteur: Petit Jean-Pierre

Info: sur son site

[ anecdote ]

 

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