Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 187
Temps de recherche: 0.045s

humilité

Nous peuplons une planète perdue dans le cosmos à l'ombre d'une balise incandescente qui ressemble à des milliards d'autres. Nous ne sommes rien ou, en tout cas, si minuscules que toute crainte, toute certitude, toute tragédie se dilue aussitôt que nous prenons conscience de notre insignifiance. Cette vaste fièvre, cette énergie immense que nous consacrons à remuer nos vies, tout ce superflu qui nous paraît vital, ces petites gloires et ces petites défaites, toutes ces préoccupations qui nous confinent dans le tambour du quotidien, tout ça disparaît lorsqu'on regarde les étoiles.

Auteur: Lodewijk Allaert

Info: Rivages de l'Est : En kayak du Danube au Bosphore, p.200

[ nuit ] [ ciel ]

 

Commentaires: 0

création du besoin

Par exemple, dans une pub pour un shampooing l’Oréal, une femme très brune et très maigre, dans une réunion de travail, secouait sa chevelure, applaudie par des hommes. Les Polonaises, plutôt fortes et blondes, travaillaient depuis cinquante ans dans l’industrie et les services, et depuis toujours dans l’agriculture. Elles n’avaient pas besoin de "gagner" une place au travail ni de se faire accepter grâce à leurs cheveux : elles y étaient indispensables. A quoi donc ce genre de publicité débile et décalée pouvait-elle servir, sinon à les réduire à l’état d’objets sexuels ?

Auteur: OLS (Offensive Libertaire et Sociale)

Info: Dans "Divertir pour dominer", page 100

[ honte de soi ] [ superflu ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

superflu

Agir, travailler, est devenu un besoin pour l'immense majorité des hommes ; si bien que lorsque des conditions absurdes éloignent l'homme ou la femme du travail utile, ils inventent des travaux, des obligations futiles pour ouvrir un champ quelconque à leur force d'action. Ils inventent n'importe quoi - une théorie, une religion, un "devoir social", pour se persuader qu'ils font quelque chose d'utile. Quand ils dansent, c'est pour la charité ; quand ils se ruinent par les toilettes, c'est pour maintenir l'aristocratie à sa hauteur ; quand ils ne font rien du tout, c'est par principe.

Auteur: Kropotkine Petr Alekseevitch

Info: La Morale anarchiste

[ loisirs ]

 

Commentaires: 0

jeûne

Mes frères, je vous le dis, que chacun considère sa nature. Car même si l’un de vous peut se contenter de moins de nourriture qu’un autre, pourtant je ne veux pas que celui qui a besoin d’une nourriture plus abondante s’efforce de l’imiter en cela. Mais considérant sa nature, qu’il offre à son corps ce qui lui est nécessaire. Si, dans le repas, nous sommes en effet tenus d’éviter les nourritures superflues qui nuisent au corps et à l’âme, nous devons encore plus éviter une trop grande abstinence, car le Seigneur veut la miséricorde et non le sacrifice.

Auteur: Saint François d'Assise

Info: Compilation d’Assise

[ équilibre ] [ discrétion ] [ mesure ] [ adaptation ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

photo

Vos amis. Fixer l’instant joyeux, merveilleux d’un enfant qui joue, d’un regard d’enfant levé vers vous, retrouver les traits de nos chers disparus… Quel mensonge. Ou vous les avez aimés, et ils sont gravés en vous, tissés dans votre pensée, votre vue du monde, votre expérience quotidienne – ou vous ne les avez pas aimés, alors à quoi bon ? A quoi bon garder ces visages d’une seconde, ces expressions sur papier glacé ou sur la pellicule, si vous n’avez pas en vous la brûlure de l’absence qui n’est ni comblée ni assurée par la vue de cet instantané.

Auteur: Ellul Jacques

Info: Dans "La parole humiliée", éditions de la Table Ronde, Paris, 2014, page 194

[ inutiles ] [ insuffisantes ] [ superflues ] [ faux deuil ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

société de consommation

[…] je ne souhaitais pas gâcher mon temps à gagner de riches tapis, de beaux meubles, une cuisine raffinée ou bien une maison de style grec ou gothique. S’il en est que cela ne dérange pas d’acquérir ces choses et qui savent comment s’en servir une fois acquises, je leur abandonne bien volontiers cette ambition. D’aucuns sont industrieux et aiment le travail en soi – à ceux-là, je n’ai désormais rien à dire. A ceux qui ne sauraient pas quoi faire s’ils avaient plus de temps libre qu’ils n’en ont déjà, je conseillerais de trimer encore deux fois plus dur.

Auteur: Thoreau Henry David

Info: Dans "Histoire de moi-même", page 71

[ passe-temps ] [ ironie ] [ biens superflus ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

usa

Elle avait fini par comprendre qu'élever les enfants à l'américaine, ça signifiait jongler d'une angoisse à l'autre, et que cela venait d'une surabondance de nourriture : parce qu'ils avaient le ventre plein, les Américains avaient le temps d'avoir peur que leurs enfants aient une maladie rare sur laquelle ils venaient de lire un article, et ils pensaient qu'ils étaient en droit de protéger leurs enfants des déceptions, du besoin et de l'échec. Parce qu'ils avaient le ventre plein, les Américains pouvaient s'offrir le luxe de se féliciter d'être de bons parents, comme si s'occuper de son enfant était l'exception et non la règle.

Auteur: Adichie Chimamanda Ngozi

Info:

[ éducation ] [ confort ] [ superflu ]

 

Commentaires: 0

naitre

Si je raconte en détail mes années d’enfance, ce n’est pas parce que le charme des premiers souvenirs est grand, c’est parce qu’à cet âge, comme dans les rêves, un détail apparemment insignifiant révèle, autant que le fera plus tard une analyse psychologique, sans fard, le véritable visage de l’âme. Et parce que les moyens d’expression, à l’âge enfantin ainsi que dans les rêves, sont très simples, la richesse intérieure, même la plus complexe, est débarrassée de tout le superflu : il ne reste que la substance.
(…)
L’enfant absorbe insatiablement le monde, le reçoit dans ses entrailles, l’assimile et le transforme en enfant.

Auteur: Kazantzakis Nikos

Info: Rapport au Greco

[ émergence ]

 

Commentaires: 0

ascétisme

Oui, l'imprévisible chef bulgare adorait la faim et haïssait l'appétit. L'appétit était l'expression d'un monde repu et satisfait, prêt à la reddition. Un peuple qui savoure au lieu de manger, qui grappille au lieu de se rassasier, est déjà mort et il ne le sait pas. La faim est synonyme de vie. Sans la faim, l'être humain n'est que l'apparence de lui-même et par conséquent, il s'ennuie et se met à philosophailler. Et Zoltan Patrovic abominait la philosophie. Surtout celle qu'on appliquait à la cuisine. Il regrettait la guerre, les famines, la pauvreté. Bientôt, il vendrait tout le saint-frusquin et irait s'installer en Éthiopie.

Auteur: Ammaniti Niccolò

Info: La fête du siècle

[ moteur ] [ confort ] [ superflu ]

 

Commentaires: 0

existence

Incohérente, imprévoyante, gaspilleuse, tumultueuse, insoucieuse de l'échec comme de la réussite, oeuvrant désordonnément dans tous les styles et dans toutes les directions, prodiguant les nouveautés en pagaïe, lançant les espèces les unes contre les autres, façonnant à la fois l'harmonieux et le baroque, lésinant sur le nécessaire et raffinant sur le superflu, créant indifféremment ce qui doit succomber demain et ce qui doit traverser les âges, ce qui va dégénérer et ce qui va persévérer dans le progrès... ainsi nous apparaît la vie évoluant, et qui, tout à la fois, nous stupéfie par la puissance de ses talents et nous déconcerte par l'emploi qu'elle en fait.

Auteur: Rostand Jean

Info: Ce que je crois. Grasset, 1953, p. 48

[ bouillonnement ] [ complexité ] [ foisonnement ]

 

Commentaires: 0