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porno

La langue du comte toucha prudemment le bout du gland et se mit à écarter le méat. "Mais…non… Ne jouis pas ! Ne jouis pas pour moi !" disait Staline, les yeux révulsés. Khrouchtchev serra très fort les couilles du Guide, qui s’étaient rassemblées. "Que ça ne jaillisse pas… oh-oh-oh… Donne-moi un ordre ! Un ordre, comme autrefois ! Mais avec tendresse ! Avec tendresse quand même !

- Offre-moi ton petit derrière, mon délicieux garçon !" lui ordonna amoureusement Khrouchtchev qui continuait de tenir avec ténacité Staline par les couilles.

Staline se tourna sur le ventre en sanglotant : "Le petit garçon a peur… Fais-lui un bisou sur son petit dos… - Nous allons faire un bisou sur le petit dos du petit garçon…"

Auteur: Sorokine Vladimir Georgievic

Info: Le lard bleu

[ URSS ] [ transgression ]

 

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écriture

Depuis toujours l’homme a cherché à donner un sens au mystère de sa propre vie, à trouver la clé du futur, en espérant de pouvoir contrôler son propre destin. On l’oublie souvent, mais le chinois comme langue écrite, est apparu non comme mode de communication entre les hommes, mais comme moyen pour consulter les dieux. Un roi faisait écrire sur un os plat, des questions, “Dois-je ou non faire la guerre à mon état voisin ?”, “Gagnerais-je ou non la bataille?”, sur les trous duquel on passait par la suite le bout d’un fer incandescent, et les fissures crées par la chaleur donnaient la réponse. Il fallait juste savoir la lire. Ces os aux idéogrammes anciens de 3500 ans, sont les premiers manuscrits chinois connus de l’histoire.

Auteur: Terzani Tiziano

Info: Un devin m'a dit : Voyages en Asie

[ historique ] [ évolution ] [ divination ]

 
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typographie

Dans ses rêves, (Il est correcteur pour l'arabe dans une imprimerie) il voyait un océan aux eaux verdâtres dont les vagues s’entrechoquaient par un jour de tempête, coiffées non pas d’écume, mais d’un fourmillement de fautes de langue phosphorescentes. Une mer tachetée de hamza * au-dessus de l’ ali f ** ou en dessous, de verbes d’opinion, de verbes transitifs, de compléments d’objet, de noms assimilés à des verbes, de nombres composés aux subtiles déclinaisons, de particules d’interpellation, de réprimande, d’appel au secours… Au bout d’un certain temps, il fut gagné par la fièvre des fautes. Il en voyait sur les panneaux publicitaires, les affiches politiques, les enseignes des magasins. Chaque fois qu’il en apercevait une de loin, il manquait de reproduire de la main le geste qu’il faisait pour raturer au Bic rouge une hamza mal placée.

Auteur: Douaihy Jabbour

Info: Le Manuscrit de Beyrouth. *Lettre de l’alphabet arabe ( ء ) se prononçant comme un coup de glotte. L’écriture de la hamza est assez complexe. Dans la plupart des cas, elle est accompagnée d’un support graphique qui diffère en fonction de son environnement vocalique et de sa place à l’intérieur du mot. **Lettre hybride traditionnellement présentée comme la première de l’alphabet arabe, qui sert soit de voyelle longue (pour le son a , dit voyelle “ouverte”), soit, dans certaines situations, de support graphique à la hamza.

[ caractères ] [ langage ] [ prononciation ] [ songe ]

 

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périple

Le philosophe chinois Lao-Tseu aurait écrit, jadis, que le plus beau voyage est immobile, qu'un regard jeté à travers une vitre peut commodément remplacer le pas qui conduit là où votre attention ou votre songerie s'est posée. Je ne crois même pas que cet homme instruit ait seulement pensé cela : le chinois est une langue difficile à traduire, on lui aura fait dire des choses qu'il n'a jamais dites. Le bout du monde et le fond du jardin ne contiennent pas la même quantité de merveilles. Il faut se déplacer à la fois dans le temps et dans l'espace pour qu'existe le voyage ; sinon, il ne s'agit que d'une lente déambulation avec soi-même, un rêve éveillé dont ne subsistera qu'amertume ou regret - là où, s'il fallait un contrecoup, doit simplement camper la nostalgie de ce qui fut et n'est plus. Du voyage achevé.

Auteur: Pontier Arnauld

Info: Sur Mars

 

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Ajouté à la BD par miguel

image de soi

Jour après jour, je regarde dans le miroir et je vois quelque chose – un nouveau bouton… Je trempe une boule de coton de la marque Johnson et Johnson dans de l’alcool Johnson et Johnson et je frotte la boule de coton sur le bouton… Et pendant que l’alcool sèche, je ne pense à rien. C’est toujours dans le style. Toujours de bon goût… Quand l’alcool a séché, je suis prêt à plaquer la pommade couleur de peau sur le bouton d’acné… maintenant, le bouton est couvert. Mais moi, suis-je couvert ? Il faut que je cherche dans le miroir d’autres indices. Rien ne manque. Tout est là. Le regard sans expression… La langueur ennuyée, la pâleur flétrie… Les lèvres grisâtres. La touffe de cheveux blanc argent, souples et métalliques… Rien ne manque. Je suis tout ce que mon album de souvenirs dit que je suis. 

Auteur: Warhol Andy

Info:

[ évanescente ] [ immatérielle ] [ désincarnée ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

bavard

Requiem était le contraire de Lucien qui énervait tout le Tram par sa langue de bois, hypocrite à griffonner sur des bouts de papier au lieu de nous dire la vérité en face et paresseux à l'égard des filles. Il nous fatiguait, Lucien. Il exagérait ! A quoi bon faire son intellectuel partout s'il l'équation doit rester la même. Les routes qui mènent vers la vérité et l'honnêteté sont coupées par des inondations, crasses, croûtes de chiens, mensonges, délestages, mais pourquoi s'entêtait-il à croire en un monde possible ? Pourquoi s'efforçait-il de réduire l'humanité aux rêves et citations qu'il glanait sur ses paperasses ? Ça s'appelle lâcheté, peut-être même amnésie ou même le mélange des deux. Le monde est irrécupérable, dixit Requiem… Supposons… Mettons au tiroir nos sentiments personnels, peut-être qu'il a raison Lucien… Réfléchissons… Que ferions-nous à la place de ce poète maudit ? Réponse de Requiem : la tragédie est déjà écrite, on préface. Alors, préfaçons…

Auteur: Fiston Mwanza Mujila

Info: Tram 83

[ question ]

 

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littérature

Les feuilles d'automne, portées par le vent chaud, montaient jusqu'au balcon, traînant, derrière les volets, comme le pas d'un inconnu; une persienne battait de temps à autre. C'était le sirocco d'automne. A cette heure, le ciel doit être bas, se mit à penser Leonardo; les trottoirs pleins de gens marchant lentement, mains dans les poches, ouvrant la bouche devant les miroirs des boutiques, pour se regarder la langue ou simplement pour bâiller; l'avocat De Marchi doit être assis à une table de la Brasserie, qu'il ne quittera pas avant minuit; les cafés remplis d'hommes, comme des casernes; les jeunes gens, réunis par groupes de dix ou vingt, ont dû commencer à échanger de ces bourrades qui envoient les plus maigres cogner contre le mur; sur les étals des marchés de quartier, éclairés au gaz, sont apparues de longues files de poissons, froids comme des couteaux, et des gamins pieds nus insultent les minuscules passants à chapeaux mous qui n'ont pas voulu acquérir ces grands poissons couleur de métal. Oui, c'était le Sud. Et ce vent, qui faisait claquer les persiennes, arrivait d'Afrique.

Auteur: Brancati Vitaliano

Info: Les années perdues

[ méditerranée ] [ ville ]

 

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homme-par-femme

Elle le sentait libre, cet homme, ce métis, avec ses mots pleins de lui-même. Il était libre en dedans grâce à ces sons qui emplissaient sa bouche et qu’il déclamait avec ferveur, extraits de son carnet comme des signes secrets et impénétrables. Lui-même, malgré sa présence chaude, demeurait une énigme, enveloppé dans un mystère insondable. Parfois dans le lit, nu, il regardait les papiers en parlant à voix basse. Elle avait l’intuition que si elle avait su déchiffrer les transcriptions, la lumière se lèverait sur lui; elle prendrait ses mots couchés sur le papier, les glisserait entre ses dents d’abord, dans sa bouche ensuite, les tournerait sur sa langue, les avalerait avec sa salive. Ils la nourriraient de son essence à lui, la conforteraient de leur douceur, la remueraient de leur tendresse ; ils remonteraient de son sein et elle les lui redonnerait en baisers sauvages et fougueux. Parfois il sortait de son sac une petite bouteille d’eau noire et un bâton auquel il ajoutait une pointe. De l’encre de Chine. Puis il traçait des lignes à main levée, sans hésiter. Elle voulait savoir.

Auteur: Pésémapéo Bordeleau Virginia

Info: L'amant du lac

[ fantasmé ] [ attirant ] [ romanesque ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

obèse

La masse de la patronne remplit un grand fauteuil d'osier auquel chacun de ses mouvements arrache des gémissements douloureux.
Elle est vêtue d'une simple combinaison beige qui déborde par tous les orifices de son tablier à fleurs. Par-devant, les boutons, acculés à l'extrémité de la bride, contiennent vaillamment les amas indistincts de son ventre et de ses mamelles.
La peau de ses jambes et de ses bras est si distendue qu'elle en est transparente. On voit, à travers, une chair rosâtre alvéolée de blancheurs, qui ressemble à du hachis à saucisse.
Elle n'a plus ni poignets ni chevilles.
Ses pantoufles tuméfiées, dont la languette de molleton inversée s'étale comme l'appendice d'un étranglé, contiennent à grand-peine la plante de ses pieds.
Depuis longtemps, la graisse est venue à bout de tous ses membres.
Il ne restait que le visage. Des détachements luisants de fraîcheur se sont lancés à l'assaut de la gorge, du menton, des joues déjà en pleine déconfiture. Seuls, le nez, le front et, retranchés au fond des orbites, les petits yeux pétillants lui échappent encore, et ils émergent de ce fatras adipeux comme les vestiges d'un empire éboulé.

Auteur: Job Armel

Info: Baigneuse nue sur un rocher

[ littérature ]

 

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ensorcellement

Fais nous entendre la voix de la vie. La chanson de l'arbre, par exemple, du regretté Omar Naqishbendi. Tu connais ? [...] Le luth, il le fit glisser sur ses genoux en un geste très lent, comme s'il se fût agi d'un enfant endormi. Les cordes, il les effleura du bout des doigts pour les réveiller. Puis il leur fit donner de la voix, à plein. Et voici : le passé rejoint le présent, l'instrument devient aussi vivant que l'arbre plein de sève qui lui a jadis offert son bois. Quatre cordes en boyau de chat, tendues à rompre. Placée au centre, la cinquième est en crin de cheval tressé : le bourdon. Naissant à partir de ce bourdon et y revenant à intervalles régulier, à la fois pour y mourir et pour en renaître, monte langue de la vie, musicale charnellement ; monte, scande et bat selon l'alternance du jour et de la nuit, selon le déroulement des saisons, le flux et le reflux de tous les océans du monde, le déferlement des vents issus des quatre horizons du ciel, la fulgurance des étoiles filantes par les soirs d'été ; danse le mélodie de l'arbre du Destin ...

Auteur: Chraibi Driss

Info: L'homme qui venait du passé

[ envoûtement ] [ Islam ] [ tarab ]

 

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