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philosophe-sur-philosophe

Derrida soutient que le cogito est un déchaînement de la folie pour sauver la raison, une expérience de pensée aventureuse, périlleuse, énigmatique "en laquelle la raison est plus folle que la folie  - car elle est non-sens et oubli – et où la folie est  plus rationnelle que la raison car elle est plus proche de la source vive quoique silencieuse ou murmurante du sens" ; tandis que Foucault voit dans les Méditations l’un des moments fondateurs de l’élaboration de la rationalité classique en ce qu’elle consiste à décider d’exclure la folie – suivant cette hypothèse de lecture, il voit dans les Méditations "une technique de soi, c’est-à-dire un exercice volontaire, contrôlé et maîtrisé de bout en bout par un sujet méditant qui ne se laisse jamais surprendre".

Auteur: Lochmann Arthur

Info: A propos de Descartes dans "Toucher le vertige", éditions Flammarion, 2021, page 188

[ mouvements contraires ] [ interprétations ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-hommes

Leur première union était célébrée aux Fêtes de printemps, mais ils ne pouvaient entrer en ménage qu'après les Fêtes d'automne. Tant que duraient les travaux des champs, les vieux couples eux-mêmes étaient séparés ; les galants n'avaient pas non plus permission de rejoindre leurs promises, sinon de nuit et furtivement. Ils sautaient la haie et, se cachant des parents, faisaient leur cour ; surtout aux temps de la pleine lune, ils chantaient leurs aubades, en prenant grand soin de ne pas se laisser surprendre par le chant du coq. Sans doute, ces entrevues nocturnes étaient chastes. L'opposition entre les sexes était forte au point d'exiger pour leur rapprochement une longue préparation et des temps favorables ; l'union sexuelle paraissait si redoutable qu'elle était interdite pendant de longues périodes.

Auteur: Granet Marcel

Info: La religion des chinois

[ tradition ] [ Chine ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

mythologie

En ce temps-là, Echo avait un corps ; ce n’était pas seulement une voix et pourtant sa bouche bavarde ne lui servait qu’à renvoyer, comme aujourd’hui, les derniers mots de tout ce qu’on lui disait. Ainsi l’avait voulu Junon ; quand la déesse pouvait surprendre les nymphes qui souvent, dans les montagnes, s’abandonnaient aux caresses de son Jupiter, Echo la retenait habilement par de longs entretiens, pour donner aux nymphes le temps de fuir. La fille de Saturne s’en aperçut : "Cette langue qui m’a trompée, dit-elle, ne te servira plus guère et tu ne feras plus de ta voix qu’un très bref usage." L’effet confirme la menace ; Echo cependant peut encore répéter les derniers sons émis par la voix et rapporter les mots qu’elle a entendus.

Auteur: Ovide Publius Ovidius Naso

Info: Dans "Les métamorphoses", Livre III, v. 359-369, traduction Gr. Lafaye

[ malédiction ] [ punition ]

 
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relations

Peut-être certaines gens n’ont-ils plus rien à gagner auprès des personnes avec lesquelles ils vivent ; après leur avoir montré le vide de leur âme, ils se sentent secrètement jugés par elles avec une sévérité méritée ; mais, éprouvant un invincible besoin de flatteries qui leur manquent, ou dévorés par l’envie de paraître posséder les qualités qu’ils n’ont pas, ils espèrent surprendre l’estime ou le cœur de ceux qui leur sont étrangers, au risque d’en déchoir un jour. Enfin il est des individus nés mercenaires qui ne font aucun bien à leurs amis ou à leurs proches, parce qu’ils le doivent ; tandis qu’en rendant service à des inconnus, ils en recueillent un gain d’amour-propre : plus le cercle de leurs affections est près d’eux, moins ils aiment : plus il s’étend, plus serviables ils sont.

Auteur: Balzac Honoré de

Info: Dans "Le père Goriot", p 35

[ intéressées ] [ manigances ] [ hypocrisie ] [ narcissisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

embuscade

Une colonne, tranquille, s'avançait comme à tâtons dans un bois épais, quand tout à coup, à quelques pas devant elle, une vive lueur et plusieurs coups de canon éclatent dans la figure des hommes du premier rang. Saisis de frayeur, ils croient que c'en est fait, qu'ils sont coupés, que voilà leur terme, et ils tombent terrifiés ; le reste derrière eux se mêle et se culbute. Ney, qui voit tout perdu, se précipite ; il fait battre la charge, et comme s'il eût prévu cette attaque, il s'écrie : " Compagnons, voilà l'instant ; en avant ! ils sont à nous! " A ces paroles, ses soldats, consternés et qui se croyaient surpris, croient surprendre : de vaincus qu'ils étaient, ils se relèvent vainqueurs; ils courent sur l'ennemi, qu'ils ne trouvent déjà plus et dont ils entendent au travers des forêts la fuite précipitée.

Auteur: Ségur Philippe Paul Comte de

Info: Hist. de Napoléon et de la Grande-Armée

[ tactique ] [ stratagème ]

 

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éternel-temporel

Alors les pharisiens allèrent se consulter sur les moyens de surprendre Jésus par ses propres paroles. Ils envoyèrent auprès de lui leurs disciples avec les hérodiens, qui dirent : Maître, nous savons que tu es vrai, et que tu enseignes la voie de Dieu selon la vérité, sans t’inquiéter de personne, car tu ne regardes pas à l’apparence des hommes. Dis-nous donc ce qu’il t’en semble : est-il permis, ou non, de payer le tribut à César ?

Jésus, connaissant leur méchanceté, répondit : Pourquoi me tentez-vous, hypocrites ? Montrez-moi la monnaie avec laquelle on paie le tribut. Et ils lui présentèrent un denier. Il leur demanda : De qui sont cette effigie et cette inscription ? De César, lui répondirent-ils. Alors il leur dit : Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. Etonnés de ce qu’ils entendaient, ils le quittèrent, et s’en allèrent.

Auteur: La Bible

Info: La Sainte Bible, traduction Louis Segond, Évangile de Matthieu, 22, 15-22

[ christianisme ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

extraterrestres

L'impossibilité d'établir des normes est certainement l'un des aspects les plus frustrants de l'ufologie. Non seulement les OVNI se présentent sous des formes et des tailles différentes, mais ils se conduisent de façon imprévisible, ont des effets variables sur l'environnement et, pire, semblent être pilotés par toutes sortes de créatures ! Quelle confusion ! Etablir des normes à partir de données aussi disparates n'est pas une mince affaire. La difficulté tient en partie au fait que les scientifiques n'attendent pas des OVNI un comportement intelligent, mais plutôt celui d'un phénomène naturel. S'il existait des constantes et un schéma régulier, on pourrait sans doute en conclure qu'il s'agit d'un phénomène naturel plutôt que d'une forme de vie supérieure. L'imprévisibilité est en effet plus caractéristique d'une forme d'intelligence que la régularité. La capacité de surprendre est la norme à laquelle nous devrions nous attendre s'il s'agissait d'intelligences supérieures... [...]

Auteur: Westrum Ronald

Info: Le facteur humain dans les observations d'OVNI, in OVNI : vers une anthropologie d'un mythe contemporain, Ed. Heimdal, 1993, pp. 311-312

[ supérieurs ] [ insaisissables ]

 

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rationalisation

On peut dire, jusqu’à un certain point, que toute morale qui s’est exprimée jusqu’à présent dans la tradition philosophique a en somme pris pour base ce que l’on pourrait appeler la tradition hédoniste. Celle-ci consiste à établir une sorte d’équivalence entre ces deux termes, le plaisir et l’objet – au sens où l’objet est l’objet naturel de la libido, au sens où il est un bienfait. Il s’agit en fin de compte d’admettre le plaisir an rang des biens cherchés par le sujet, au rang du souverain bien, voire même de s’y refuser, mais avec le même critère.

Quand on est engagé dans le dialogue de l’École, la tradition hédoniste de la morale cesse de surprendre, on ne s’aperçoit plus de ses paradoxes. Pourtant, en fin de compte, quoi de plus contraire à ce que nous appellerons l’expérience de la raison pratique que cette prétendue convergence du plaisir et du bien ?

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre VI : Le désir et son interprétation", éditions de La Martinière et Le Champ Freudien éditeur, 2013, page 15

[ philosophie ] [ jouissance ] [ fausse évidence ]

 

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rapports humains

En toutes circonstances, et depuis toujours, s’il s’agit de poser une question idiote, ou de faire une réponse totalement à côté de la plaque à une question, ou de formuler un commentaire absurde, à tous les coups je suis la femme de la situation. Il m’arrive de surprendre un regard incrédule posé sur moi et de deviner ce que cette personne est en train de se dire : "Pourtant, il paraît qu’elle écrit des livres… " ou : "La vache, ils engagent vraiment n’importe qui, au Monde diplomatique…" J’en retire le même sentiment de honte que si j’avais trébuché et effectué un vol plané avant de m’écraser au sol sous les yeux d’une assemblée ébahie […]. Cet aspect de moi-même m’exaspère d’autant plus qu’il s’obstine à échapper à tout contrôle. En général, une demi-seconde après que les mots sont sortis de ma bouche, je partage déjà la consternation de mon ou de mes interlocuteurs ; sauf que c’est trop tard.

Auteur: Chollet Mona

Info: Dans "Sorcières", page 177

[ décalage ] [ jugement ] [ communication ] [ trac ] [ parler trop vite ] [ complexe ]

 

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légèreté

Il faut que la jeunesse rie, elle soulignait cet adage de son index droit pointé, et appuyait sciemment sur le "e" final du verbe rire. Quand elle me faisait réciter mes conjugaisons, à l'école primaire, elle choisissait toujours des verbes joyeux, nous les appelions les joyaux de la couronne, récite-moi un joyeux joyau du troisième groupe Jeanne, et détache bien les lettres que je vois si c'est su ; nous avions des favoris, revivre, comprendre, résoudre, elle détestait conquérir et moudre ou traire, mais rire était notre préféré. Nous avions beaucoup ri avec Karim ; en cela aussi nous avions été jeunes. Aujourd'hui, dans le métro, dans le bus, ou dans la rue, ici dans l'avenue, devant le collège Courteline, il m'arrive encore de surprendre ces rires irrépressibles, cascadés, qui secouent à l'unisson et rassemblent une grappe mouvante de filles ou de garçons oublieux du monde sous le regard interrogateur, furibard, effaré des autres, des adultes, des vieux, des gens, des tristes, des assis, des rassis.

Auteur: Lafon Marie-Hélène

Info: Nos vies

[ gaieté ] [ marrades ] [ éducation ]

 

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