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transmission de pensée

Depuis hier, je suis pris d’une sorte de fièvre scientifique. J’ai lu un petit opuscule d’Otto de Kloot sur les "chevaux pensants" (Hans, Mohammed et Zarif) […] où sont décrites de remarquables performances mathématiques de ces chevaux (extraction de racines carrées et cubiques, division, soustraction de nombres à chiffres multiples). J’ai la conviction que, dans ces expériences (à mon avis rigoureusement exactes), l’induction joue le rôle principal. Ce serait une preuve de l’exactitude de mon hypothèse selon laquelle les animaux, ainsi que les humains primitifs, chez lesquels le conscient ne s’est pas hypertrophié aux dépens des instincts, sont mieux informés que nous des processus du monde environnant. 

Auteur: Ferenczi Sándor

Info: Dans "Correspondance Freud-Ferenczi 1908-1914", trad. par le groupe de traduction du Coq-Héron, composé de Suzanne Achache-Wiznitzer, Judith Dupont, Suzanne Hommel, Christine Knoll-Froissart, Pierre Sabourin, Françoise Samson, Pierre Thèves, Bernard This, Calmann-Lévy, 1992, lettre du 5 juin 1912

[ parapsychologie ] [ explication ] [ psychanalyse ] [ inférence ] [ ordre implicite ] [ connexion akashique ] [ appartenance non voilée ] [ métaphysique ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

musique

Je l'ai contemplé de l'autre côté de la table tandis qu'un barbare choisissait dans le juke-box un titre des Smiths. Je hais les Smiths. Je préférerais encore me retrouver ligoté sur une chaise et obligé d'écouter un medley des chansons de Suzanne Vega et Natalie Merchant pendant que des génies de l'art conceptuel se déchirent les parties génitales à coups d'ongles plutôt qu'écouter trente secondes de Morrissey et son groupe chanter d'un ton geignard leur angoisse d'anciens des beaux-arts répétant combien ils sont humains, combien ils ont besoin d'amour, etc. Je suis peut-être cynique, mais si on s'abstient de geindre, on a plus de chances de baiser, ce qui peut constituer une première étape prometteuse.

Auteur: Lehane Dennis

Info: Gone, Baby, Gone

[ détestation ] [ drague ]

 

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manger

regarde la ciboulette chinoise tu vas voir comme elle est bonne mais n'oublie pas tu la mettras dans la salade parce que comme tu as beaucoup de saumon et de poulet il faut relever les légumes verts c'est une autre ciboulette alors tu coupes tu ne jettes pas c'est des oignons n'oublie pas d'en mettre dans la salade tu en mets dans tout ça aussi épluche-le finement et coupe-le dans la salade mets à côté des endives ou à côté de la scarole comme ça des avocats j'en ai pris quatre dans les avocats il y a beaucoup de vitamines ne les mets pas au frigo les avocats ça ne se met pas au frigo tu vas les durcir ils vont perdre tout le goût les gens les emballent dans le journal s'ils ne sont pas bien mûrs pour les mûrir

Auteur: Doppelt Suzanne

Info: "Mange", in "Revue de littérature générale", éd. P.O.L.

[ oralité ] [ conseils ] [ cuisine ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

végétaux

Les arbres ne comptent pas exclusivement sur la dispersion aérienne, car s'ils le faisaient, certains voisins n'auraient pas vent du danger. La Dr Suzanne Simard de l'Université de Colombie-Britannique à Vancouver, a découvert qu'elle s'avisent également en utilisant des signaux chimiques envoyés par les réseaux fongiques, disposés à leurs extrémités, qui fonctionnent quelles que soient les conditions météorologiques. Étonnamment, ces bulletins d'information sont envoyés via les racines non seulement par des composés chimiques, mais aussi via des impulsions électriques qui se déplacent à la vitesse d'un tiers de pouce par seconde. En comparaison avec nos corps c'est certes, extrêmement lent. Cependant, il existe des espèces dans le règne animal, comme les méduses et les vers, dont les systèmes nerveux conduisent des impulsions à une vitesse similaire. Une fois que les dernières nouvelles ont été diffusées, tous les chênes de la zone pompent rapidement les tanins dans leurs veines.

Auteur: Wohlleben Peter

Info: La vie cachée des arbres

[ communication ]

 

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altruisme

"On n'est jamais trop gentil". Ecoutez ça :
La joueuse de tennis Justine Hénin explique souvent que Kim Clijsters (sa grande rivale belge) était trop gentille. "Peut-être aurait-elle dû plus haïr les gens, elle n'était pas assez méchante. De mon côté, j'ai puisé beaucoup de motivation de cette confrontation..." Kim Clijsters, issue d'une famille d'ouvriers chaleureux, appréciait tout le monde et était une perpétuelle optimiste aimée de tous sur le circuit, contrairement à Hénin, jugée froide et obsédée par la victoire. Hénin relate une anecdote lors de la finale 2003 de Roland-Garros, remportée par Hénin face à Kim. "Je n'oublierai jamais ce qu'elle m'a dit, des années après, lorsque j'ai remporté Roland-Garros. "Je suis contente pour toi. Je sais que c'était important pour toi". En effet, Justine Hénin avait promis à sa mère, disparue quelques mois avant son titre, de soulever la coupe Suzanne-Lenglen. Clijsters ne l'avait pas oublié.

Auteur: Internet

Info:

[ générosité ] [ femmes-par-femmes ]

 

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maturité

Suzanne disait qu'une vie d'adulte, ce n'était parfois rien d'autre que tous les mensonges dont on recouvrait avec une féroce patience l'illumination de l'adolescence. Une sorte de deuil intarissable qui tombait sur l'incrédulité qui avait mis fin à la jeunesse. Avec le sentiment terrible de retrouver enfin le scepticisme de notre père, celui qu'il opposait silencieusement, de façon détournée, à nos désirs de justice et de bien. Nous ne voulions pas le comprendre alors. On ne savait pas qu'il nous attendait, là-bas, depuis sa douleur de père, avec la certitude désolante de ceux qui souffrent d'avoir raison et voudraient tant avoir tort par amour. Il devait se dire que nous connaîtrions ça, à notre tour, que nous n'échapperions pas à ce moment de vertige quand la vérité nous rattrape sous les traits compassés de notre père, par un rebondissement cruel. Peut-être serait-il mort... et malgré tout, il aurait sa victoire.

Auteur: Boyer Frédéric

Info: Est-ce que tu m'aimes ?

[ décalage générationnel ] [ cycles ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

psychanalyse

Quant à la question de la valeur de mes travaux et de leur influence sur le développement de la science dans l’avenir, je ne peux que difficilement prendre position moi-même. Parfois j’y crois, parfois j’en doute. Je pense qu’on ne peut absolument pas le prévoir ; le Bon Dieu ne le sait peut-être pas encore lui-même. Malgré tout, ils pourraient bien nous être maintenant de quelque valeur, et je me réjouis sincèrement de ne plus être tout seul. Si je ne vis pas très vieux, je n’en profiterai pas, et je ne travaille certes pas dans l’attente d’un bénéfice ou de la gloire ; et, compte tenu de l’inéluctable ingratitude des humains, je n’en attends rien non plus dans l’après-coup pour mes enfants. Toutes ces supputations doivent jouer chez nous un tout petit rôle, si tant est que nous soyons sérieux en proclamant notre appartenance à la firme mondiale : "Fatum et Ananké". 

Auteur: Freud Sigmund

Info: Dans "Correspondance Freud-Ferenczi 1908-1914", trad. par le groupe de traduction du Coq-Héron, composé de Suzanne Achache-Wiznitzer, Judith Dupont, Suzanne Hommel, Christine Knoll-Froissart, Pierre Sabourin, Françoise Samson, Pierre Thèves, Bernard This, Calmann-Lévy, 1992, lettre du 10 janvier 1910

[ réception ] [ utilité collective ] [ postérité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-entre-elles

Son plaisir me touchait comme jamais encore aucun plaisir de femme ne m’avait touchée. Son sexe humide, tiède et profond ne m’inspirait jamais cette espèce de dégoût, de fatigue qui me vient souvent après la volupté ! La sentir jouir m’était une émotion extraordinaire et je savais la caresser indéfiniment, moi qui ai eu souvent l’horreur du baiser. Je lui demandais au contraire de me laisser l’embrasser, ce qu’elle me refusait, disant qu’il fallait attendre, que c’était meilleur nu, qu’il fallait accumuler en soi du désir, avoir beaucoup, beaucoup de désir l’une pour l’autre. Petit Suzanne, [...] Tu m’avais rendu ma jeunesse, le goût de la vie ! Je m’éveillais dans tes bras, l’amour se détachait pour n’être plus que cette chose saine, vive, délicieuse comme le printemps, comme un fruit, comme le plaisir même. Ah ! que tu as pu atteindre loin dans ma chair le désir de vivre, que j’aimais la vie près de toi et que je m’y sentais puissante !

Auteur: Havet Mireille

Info: Journal 2, 11.04.22, p. 262. Merci à Marthe Compain et à son travail de Doctorat : Le journal intime de Mireille Havet: entre écriture de soi et grand œuvre

[ baise ] [ lesbiennes ] [ volupté ] [ gratitude ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

friction

Croyez-moi, je n’ai gardé de votre compagnie, pendant le voyage, que des souvenirs chaleureux et sympathiques, bien que votre déception m’ait souvent fait de la peine, et que je vous eusse voulu différent à bien des égards. La déception vient de ce que vous espériez certainement baigner dans la stimulation actuelle permanente, alors que rien ne me répugne davantage que de pontifier et que, souvent, je me laisse aller, par pur esprit de contradiction. Ainsi étais-je probablement, la plupart du temps, un monsieur d’un certain âge tout à fait ordinaire, et vous avez mesuré avec étonnement la distance avec votre idéal imaginaire. D’autre part, j’aurais souhaité que vous vous arrachiez à ce rôle infantile, que vous vous comportiez de pair à compagnon, ce que vous n’avez pas réussi à faire et, d’un point de vue pratique, que vous exécutiez d’une façon plus fiable votre part de la tâche, à savoir l’orientation dans l’espace et le temps. Mais en réalité vous étiez inhibé et rêveur. Suffit pour les tentatives pédagogiques. 

Auteur: Freud Sigmund

Info: Dans "Correspondance Freud-Ferenczi 1908-1914", trad. par le groupe de traduction du Coq-Héron, composé de Suzanne Achache-Wiznitzer, Judith Dupont, Suzanne Hommel, Christine Knoll-Froissart, Pierre Sabourin, Françoise Samson, Pierre Thèves, Bernard This, Calmann-Lévy, 1992, lettre du 2 octobre 1910

[ rencontre ] [ rappel à l'ordre ] [ dialogue analysé ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

vacherie

Pour qui a un peu étudié la vie de Jésus, il semble bien que, dès qu'il a pu quitter l'atelier de son pauvre bonhomme de père, il l'a fait, de sorte qu'on est assez en droit de se demander si l'envie de "tirer sa flemme", comme on dit en style familier, n'a pas été la cause déterminante de sa prétendue vocation. Ce qui incite à le penser, c'est qu'on le voit par la suite entouré de jeunes et jolies femmes qui semblent avoir été de moeurs plutôt faciles, Marie de Magdala, Jeanne, femme de Khousa, l'un des intendants d'Antipas, Suzanne, d'autres encore qui subvenaient à ses besoins et lui permettaient ainsi de fainéantiser tout le long du jour sans faire oeuvre de ses dix doigts, si bien qu'à y regarder de près, ce Jésus qui, de nos jours, n'échapperait pas à la correctionnelle, paraît moins qualifié pour être le patron d'honnêtes charpentiers que celui des petits messieurs pour la profession desquels on a imaginé le vocable pudique de "vagabondage spécial".

Auteur: Chalmin Pierre

Info: Sur Jésus-Christ, in Le Cri Populaire, 1928, in le Dictionnaire des injures littéraires de Pierre Chalmin

[ christianisme ]

 

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