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non-voyant

Les sons, par exemple, vibrent en moi sous forme de couleurs. La musique classique c'est systématiquement blanc. Mais avec des nuances : Chopin est plus clair que Mozart, blanc cassé. Le jazz devient un mélange jaune doré, avec des rayures noires, le rock une couleur bois... Votre voix (la journaliste) s'apparente au bleu, celle du photographe à un noir un peu clair, gris. Je ne le contrôle pas. Ce doit être une combinaison culturelle et neurologique.

Auteur: Kerroumi Bachir

Info: interview suite au livre de Sophie Calle sur les aveugles

[ témoignage ] [ couleur ] [ synesthésie ]

 

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synesthésie numérale

Pour de grands nombres comme pi, je divise les décimales en plus petites sections. La taille des segments varie, selon la décimale. Par exemple, si un nombre brille beaucoup dans ma tête et que le suivant est très sombre, je vais les visualiser séparément, alors qu’un nombre lisse suivi par un autre nombre lisse sera en continuité avec lui. À mesure que la suite décimale grandit, mon paysage numérique devient plus complexe et plus riche jusqu’à ce que – comme dans le cas de pi – il devienne un pays entier dans mon esprit, exclusivement composé de nombres.

Auteur: Tammet Daniel

Info: Je suis né un jour bleu, 2014

[ autisme ] [ visualisation ] [ mathématiques ] [ arithmétique ]

 

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Ajouté à la BD par SANTARINI

littérature

Il y a toute sorte de Pensées différentes ici; ici, on les reconnaît à leur couleur. Les rouges que tu vois là sont des Pensées banales, ce sont les plus nombreuses. Les jaunes sont des Soucis, il y en a aussi tout un tas. Les bleues, ce sont des Questions, que le cerveau se pose en permanence. Les vertes sont des Réponses. Quand une Question bleue heurte une mauvaise Réponse verte, il ne se passe rien. [...] Mais si une Question bleue rencontre une bonne Réponse verte, elles se fondent l'une dans l'autre et se transforme en Solution. Vois-tu le gros éclair orange là-bas ? C'est une Solution.

Auteur: Moers Walter

Info: Les 13 vies et demie du capitaine ours bleu, tome 2

[ synesthésie ]

 

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monades

Le bricolage de l'évolution peut concocter des interfaces perceptives aux formes infinies, les plus belles et les plus merveilleuses ; la grande majorité d'entre elles, cependant, sont pour nous des plus inconcevables. L'évolution n'a pas fini de bricoler les interfaces perceptives de l'Homo sapiens. Les mutations qui confèrent à une personne sur vingt-cinq une forme de synesthésie font certainement partie du processus, et certaines de ces mutations pourraient être adoptées ; une grande partie du bricolage porte sur nos perceptions des couleurs. L'évolution défie l'idée stupide selon laquelle nos perceptions doivent être véridiques. Elle explore librement d'innombrables formes d'interfaces sensorielles, trouvant de temps à autre de nouveaux moyens de guider notre quête incessante de la forme physique.

Auteur: Hoffman Donald D.

Info: The Case Against Reality : How Evolution Hid the Truth from Our Eyes

[ variété ] [ tâtonnement ] [ races consensuelles ] [ relais sensitifs participants ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

prospectivisme

Le bricolage de l'évolution peut concocter des interfaces perceptives aux formes infinies plus belles et plus merveilleuses les unes que les autres ; la grande majorité d'entre elles, cependant, sont pour nous proche de l'inconcevable. L'évolution n'a pas fini de bricoler les interfaces perceptives d'Homo sapiens. Les mutations qui permettent à une personne sur vingt-cinq de présenter une forme de synesthésie font certainement partie du processus, et certaines d'entre elles pourraient être adoptées ; la plupart de ces modifications concernent notre perception des couleurs. L'évolution défie cette stricte et stupide croyance comme quoi nos perceptions correspondent à la vérité. Elle explore librement des formes infinies d'interfaces sensorielles, trouvant de temps à autre de nouvelles solution pour conduire une quête incessante.

Auteur: Hoffman Donald D.

Info: The Case Against Reality : How Evolution Hid the Truth from Our Eyes

[ tâtonnement ] [ exaptation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

paysage

L’ambiance de mystère maléfique de ces montagnes arides, et l’appel de cette mer du ciel opalescent aperçue entre leurs sommets fut une chose si subtile et ténue qu’on ne saurait l’exprimer en mots de tous les jours. C’était plutôt du domaine d’un vague symbolisme psychologique et de rapprochements esthétiques –une chose qui aurait mêlé poésie et peintures exotiques avec les mythes archaïques dissimulés dans les livres redoutés et interdits. Même le refrain du vent prenait un accent particulier de malignité consciente ; et il sembla une seconde que le son composite contînt un bizarre sifflement musical ou flûté, couvrant une gamme aussi large que le souffle qui balayait en tous sens les omniprésentes et sonores cavernes. Il y avait dans ce son une note trouble, évocatrice d’une répugnance aussi complexe et déplaisante que les autres sombres impressions.

Auteur: Lovecraft Howard Phillips

Info: Dans "Les montagnes hallucinées", page 66, traduction Simone Lamblin et Jacques Papy

[ synesthésie ] [ malaise ] [ immensité ] [ décor étrange ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

synesthésie

Maria sait la couleur des gens, la couleur des sons et des odeurs. Les couleurs invisibles sont son secret et son privilège. William, par exemple, est d'un pourpre dense et terreux, Céline d'un gris très doux. Une brillance d'oignon rouge jaillit de Thomas, et de la mère de Maria l'orange d'une fleur de souci. Son père n'avait pas vraiment de couleur, ou alors elle ne s'en souvient plus, n'a pas eu le temps de la percevoir. Alain, lui, vibrait d'un brun de pain brûlé qui se muait parfois en long grésillement. Pour Maria, la frontière est mince qui sépare les odeurs et les sons. Et puis, bien sûr, il y a Marcus. Marcus est d'un vert splendide, celui d'une soupe de cresson saturée de crème, celui de la première peau d'une fève. Ce soir-là, le vert de Marcus est un baume qui, dans la cuisine, l'aide à reprendre pied.

Auteur: Villeneuve Angélique

Info: Maria

[ rapports humains ]

 

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musique

Le matin, avant de préparer le café, il aimait à installer un décor différent selon les hasards du jour. Un décor projeté par une des nombreuses chaines radio qu'il avait à disposition. Parfois de grandes fresques new-age, vagues sans rugosités, avec de longues réverbérations, se développaient comme de grandes enceintes aux teintes claires. Au contraire des infos, qui venaient agresser son esprit par leurs répétitions de nouvelles négatives, ici la cuisine se zébrait d'un gris agité qui ramenait au concret de la vie des hommes. L'interview intimiste d'un anthropologue proposa un jour une ornementation aux teintes brunnes et solides, tons et contours générés par l'évocation du gouffre originel des ancêtres évoqués ? La pop anglaise quant à elle illuminait fréquemment les pièces par l'efficacité de sons puissamment tissés au sein d'une énergie positive, il sentait alors son corps emporté par les pulsions rythmiques. De temps en temps un concerto classique recouvrait tout de cascades de perles, multicolores, aux reflets ondoyants... alors que la musique contemporaine ou le free jazz avaient pour effet de tracer de petits gribouillis qu'il avait envie d'effacer d'un coup d'éponge.

Auteur: Mg

Info: 6 juin 2013, Trio B, tome 3

[ écoute ] [ styles ] [ synesthésie ]

 

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évolution

Le recul des jungles nord-africaines à la fin de l'ère glaciaire la plus récente a laissé la place aux prairies. Alors une branche de nos ancêtres primates arboricoles abandonnèrent les frondaisons et vécurent à découvert, suivant les hordes d'ongulés, glanant ce qu'ils pouvaient lors des déplacements.
Parmi les nouveaux composants de leur régime alimentaire, les hommes se sont trouvés des champignons contenant de la psilocybine qui poussaient dans le fumier des troupeaux d'ongulés. On peut supposer que l'augmentation constatée de l'acuité visuelle sous l'influence de la psilocybine a été un instrument de la domination humaine sur leurs proies. Et, sous les effets de doses légèrement supérieures, qui comprennent une augmentation des performances sexuelles - et dans des doses encore plus élevées des hallucinations extatiques et la glossolalie - cela donna des avantages évolutionnaires aux tribus qui les utilisaient. Il y aurait donc eu de nombreux changements induits par l'introduction de cette drogue dans le régime des primates. On peut aussl théoriser que la synesthésie (flou des frontières entre les sens) causée par la psilocybine a conduit au développement du langage parlé : la capacité de former des images dans l'esprit d'une autre personne en utilisant des sons vocalisés.
Il y a environ 12 000 ans, des changements climatiques supplémentaires ont supprimé les champignons du régime alimentaire humain, ce qui a entraîné un nouvel ensemble de changements profonds dans notre espèce qui régressa dans les structures sociales des primates brutaux jusqu'alors modifiées et/ou muselées par la consommation fréquente de psilocybine.

Auteur: McKenna Terence

Info:

[ être humain ] [ spéculation ] [ drogue ]

 

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incarnations

Où qu’elle jette le regard dans la gigantesque fabrique il y avait un spécimen particulier d’être vivant, immobile dans un espace à sa taille en train d’être traité. A y regarder avec attention, il y avait certaines espèces qu’elle ne reconnaissait pas. Des êtres pas morts mais figés. Avec une intense activité autour. Des robots insectoïdes tout ronds, suintant une musique moirée qui passait du vert au violet sans qu'on comprenne comment, s'occupaient de chaque corps. Elle comprit que les être bizarres procédaient au "réglage" de ce qui était pour eux des machines organiques vivantes. Les insectes arrondis aux reflets changeants introduisaient dans chaque modèle la quantité de stress-énergie correspondant à ses paramètres de vie : taille, type d'environnement, nombre de membres, etc... Avant de procéder à d'infinis réglages de manière à ce que le "prototype" soit adapté à son biotope. Elle comprenait très bien que chacun était vérifié et adapté un grand nombre de fois durant son existence. Alors elle réalisa qu’une voix lui expliquait tout. Non pas sa propre intelligence mais une parole, ou un son, elle ne savait… qui commentait les scènes comme dans un documentaire télé multidimensionnel. La voix expliquait que les êtres traités n’étaient que des "conditionnements momentanés", bouts d’âme convertis en matière avec autonomie afin de créer le réel dans lequel elle vivait. La voix expliqua aussi qu'Eva avait dû quitter le stade émotionnel parce qu'il le fallait pour pouvoir atteindre ce niveau de compréhension. Puis elle se vit elle-même, allongée dans la capsule jaune clair du MP qui l'avait tant de fois transportée d'un bout à l'autre de la planète. Sauf qu’elle était morte, comme placée dans un cercueil.

Auteur: Mg

Info: Trio B, tome 3 - août 2013

[ science-fiction ] [ niveau de réalité différent ] [ synesthésie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel