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parapsychologie

La radiesthésie est un métier comme un autre elle s'apprend en quelques centaines d'heures. Il est curieux de remarquer l'attitude de nos contemporains face à la radiesthésie. Ils sont prêts à exiger des radiesthésistes ce qu'ils se gardent bien d'exiger des autres spécialistes. Une de mes relations m'a demandé de chercher de l'eau dans une propriété, si le terrassier trouvait de l'eau j'étais payé, sinon je rembourserais les frais de forage. Que j'aimerais que ce langage soit tenu aux médecins et aux géologues !

Auteur: Pagot Jean

Info: Radiesthésie et émission de forme

[ salaire ] [ résultat ] [ mériter ]

 

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aube

Quelques silhouettes s'arrachent aux ténèbres. On voit leur profil de sabre, leurs yeux écarquillés. Ils jaillissent de leurs maisons basses, niches de parpaings et de torchis que les pluies chaudes durcissent, ils s'alignent, quelque chose de royal émane de leurs poses, de leurs gestes sacrés, faciès épatés, cous graciles, ils se logent dans l'anfractuosité de leurs portes : sacrificateurs de la nuit qui s'éclipse, veilleurs incertains du jour qui s'annonce, eux les migrants, les terrassiers, minables employés, dockers en surnombre qui se précipitent chaque matin au port pour vider les soutes du premier navire de passage.

Auteur: Le Guillou Philippe

Info: Le dieu noir, p 17

[ matin ] [ Afrique ] [ aurore ]

 

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portrait

À moins que M. Winston Churchill ne soit réduit au silence, il l'emporte toujours en livrant une "guerre d'usure" dialectique ; il lasse ses adversaires par ses incessantes offensives verbales, par l'intensité de ses convictions, par la versatilité de ses arguments. C'est qu'il connait ses dossiers comme il connaît ses discours - par coeur et à la lettre ; il ne laisse rien au hasard, il travaille ses documents avec l'ardeur d'un terrassier, il apporte à ses péroraisons un labeur incessant, il s'entraîne sur tout le monde. Sa vie n'est qu'un long discours ; il ne parle pas, il déclame. […] Il ne veut pas connaître votre point de vue, qui risquerait de déranger la magnifique limpidité de sa pensée par quelque rappel fastidieux d'une objection incommode. Que lui importent les vues des autres, puisque lui seul est dans le vrai ?

Auteur: Gardiner Alfred George

Info:

[ leadership ] [ homme politique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

résignation

Et Jérôme Calvière, glissant les feuillets dans l'enveloppe, comprenait ce que jusqu'ici il n'avait jamais entrevu. Il devinait avec lenteur que la terre dont parlait Max Leblond n'était pas le sol qui s'étendait, au matin de chaque jour, devant lui et sur lequel il marchait. Elle ne se découvrait plus comme une étendue qu'on domine mais comme une substance pâteuse, tantôt active, tantôt souffrante, intime quoique impersonnelle, dans laquelle on s'abrite avant de se fondre.
Soldat ou terrassier, mais homme, Max Leblond l'avait abordée à la pelle et à la pioche. Il avait perpétré cet inceste et la guerre l'avait ramené à ce sein et à ce ventre, pour s'y enfouir.
Entre ces lèvres, encore une fois réceptrices avant d'être parturientes, il avait connu dans l'obscurité de la nuit la souveraine indifférence de ceux qui sont parvenus au port qu'ils avaient depuis si longtemps quitté. Et il avait accepté de penser que sa chair était faite de cette matière qui était aussi celle du monde. Il était juste que le flot rouge teinté de ce pigment de fer à elle emprunté lui retournât.

Auteur: Chauviré Jacques

Info: La Terre et la Guerre

[ conflit ] [ littérature ]

 

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clochard

Les mendiants ne travaillent pas, dit-on. Mais alors, qu’est-ce que le travail ? Un terrassier travaille en maniant un pic. Un comptable travaille en additionnant des chiffres. Un mendiant travaille en restant dehors, qu’il pleuve ou qu’il vente, et en attrapant des varices, des bronchites, etc. C’est un métier comme un autre. Parfaitement inutile, bien sûr – mais alors bien des activités enveloppées d’une aura de bon ton sont elles aussi inutiles. En tant que type social, un mendiant soutient avantageusement la comparaison avec quantité d’autres. Il est honnête, comparé aux vendeurs de la plupart des spécialités pharmaceutiques ; il a l’âme noble comparé au propriétaire d’un journal du dimanche ; il est aimable à côté d’un représentant de biens à crédit – bref c’est un parasite, mais un parasite somme toute inoffensif. Il prend à la communauté rarement plus que ce qu’il lui faut pour subsister et – chose qui devrait le justifier à nos yeux si l’on s’en tient aux valeurs morales en cours – il paie cela par d’innombrables souffrances. Je ne vois décidément rien chez un mendiant qui puisse le faire ranger dans une catégorie d’êtres à part, ou donner à qui que ce soit d’entre nous le droit de le mépriser.

Un mendiant, à voir les choses sans passion, n'est qu'un homme d'affaires qui gagne sa vie comme tous les autres hommes d'affaires, en saisissant les occasions qui se présentent. Il n'a pas plus que la majorité de nos contemporains failli à son honneur : il a simplement commis l'erreur de choisir une profession dans laquelle il est impossible de faire fortune.

Auteur: Orwell George

Info: Dans la dèche à Paris et à Londres, 1933

[ SDF ] [ dignité ] [ éloge ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson