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proverbes

Les lieux communs et les dictons de la prétendue "sagesse des nations" sont bien la forme la plus insidieuse et la plus malfaisante du mensonge. "L'argent n'a pas d'odeur" ? Alors qu'il pue terriblement. "Si vis pacem para bellum ?" Alors qu'il n'est pas d'exemple dans l'histoire de course pacifique aux armements qui ne s'achève dans le sang. "La fin justifie les moyens ?" Et c'est la torture réinstallée dans la plupart des polices et toutes les armées du monde... Et, bien entendu, le fameux : "On n'arrête pas le progrès", argument péremptoire, définitif, dès qu'il s'agit de justifier une nouvelle sottise.

Auteur: Monod Théodore

Info: Et si l'aventure humaine devait échouer, Grasset & Fasquelle 2000 p.105

[ bêtise ] [ béquilles ] [ citations ] [ justifications ]

 
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postérité

Après les indispensables obligations de vivre et de se reproduire, l'homme a, de plus, besoin de laisser quelques archives de lui-même, une preuve, peut-être, qu'il a vraiment existé. Il laisse cette preuve sur le bois, sur la pierre, ou dans la vie des autres gens. Ce désir profond existe chez tous les êtres, depuis le garçon qui écrit des mots impurs dans une toilette publique, jusqu'au Bouddha qui grave son image dans l'esprit de sa race. La vie est tellement irréelle. Je pense que nous doutons terriblement de notre existence et que nous tentons toujours de nous prouver qu'il est bien vrai que nous vivons.

Auteur: Steinbeck John

Info: Les Pâturages du ciel

[ exister ] [ motivation ] [ traces ]

 

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causes-effets

Lorsque Bucéphale, cheval illustre, fut présenté au jeune Alexandre, aucun écuyer ne pouvait se maintenir sur cet animal redoutable. Sur quoi un homme vulgaire aurait dit : "Voilà un cheval méchant". Alexandre cependant cherchait l'épingle, et la trouva bientôt, remarquant que Bucéphale avait terriblement peur de sa propre ombre ; et comme la peur faisait sauter l'ombre aussi, cela n'avait point de fin. Mais il tourna le nez de Bucéphale vers le soleil, et, le maintenant dans cette direction, il put le rassurer et le fatiguer. Ainsi l'élève d'Aristote savait déjà que nous n'avons aucune puissance sur les passions tant que nous n'en connaissons pas les vraies causes.

Auteur: Alain

Info: Propos sur le bonheur

[ historique ]

 

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femmes-hommes

Vous me rendez terriblement heureux en me permettant de ne pas me couper en deux - en laissant vivre en moi l'artiste, si l'on peut dire, sans pour autant le faire passer avant l'homme, l'animal, l'amant affamé, insatiable. Aucune femme ne m'a jamais accordé tous les privilèges dont j'ai besoin - et vous, vous m'appelez si gaiement, si fièrement, en riant presque, oui, vous m'invitez à aller de l'avant, à tout oser, à être moi-même. Je vous adore pour cela. C'est en cela que vous êtes un vrai régal, une femme extraordinaire. Quelle femme vous êtes ! Quand je pense à vous maintenant, le sourire me monte aux lèvres.

Auteur: Nin Anaïs

Info: Correspondance passionnée, Henry. Hôtel Central. 1 h 30 du matin. Le 10 mars 1932

[ reconnaissance ] [ couple ] [ gratitude ]

 

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maturation

Le chemin archétypique, c'est celui que suit le serpent qui se tortille pour monter, qui se tourne et se retourne, jusqu'à atteindre le sommet. La loi archétypique nous apparaît souvent comme un renoncement, un immobilisme. La plupart des gens sont terriblement impatients, et même ils se désespèrent, car rien ne bouge, ils n'avancent pas, tout fait obstacle. Ils ne comprennent pas que c'est ainsi que ça doit être, que c'est vraiment leur seule chance d'y arriver. Car ils ne pourront faire autrement que de mûrir progressivement, et ce qu'ils voudraient saisir d'un coup, ce ne sont que des illusions en eux, et non pas les fruits patients de la croissance et du développement.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "L'analyse des visions"

[ apprentissage ] [ assimilation ] [ découragement ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

corps-esprit

Si la poésie ne s'explique pas par la biographie, mais doit pour autant sortir de quelque part, de quelque chose, ce "quelque chose" se confond, jusqu'à un point, avec le "corps" – celui vivant–douloureux, strié de nerfs terriblement "sensibles", du poète. Surtout lorsqu'il s'appelle Verlaine… Là, ma mémoire involontaire, qui en "sait" plus long que l'autre, que la mémoire exposée à bon escient, me dicte une petite digression, juste de quoi y faire entrer ce vers de George Bacovia : "ou comme Verlaine, recru de boisson". Le "corps" verlainien, donc, mais non moins la poésie par lui, de lui suscitée. J'insiste – le "corps", et non la biographie avec ses éternels aléas... 


Auteur: Raïcu Lucian

Info: Cent lettres de Paris, p. 80

[ substrat ] [ essence ] [ écriture ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

musique

Comment a fait Andras Schiff pour mémoriser impeccablement le Livre 1 du Clavier bien tempéré ? Quelle qu'ait été sa méthode, il n'a pas essayé d'enregistrer en soi une partition terriblement complexe, mais il a plutôt cherché à maîtriser sa forme, pour la reproduire, car la forme est la médiation nécessaire, sans laquelle aucune interprétation musicale n'est possible. Pour autant qu'il me soit permis de spéculer sur le processus d'acquisition, s'il y a eu quelque chose de l'ordre d'une communication entre Bach et Schiff dans cette interprétation, alors sa valeur vient de la forme comme tercéité (*) ou comme signe-charnière, qui unit deux expérience séparées dans le temps et l'espace. Schiff a étudié une partition mais sa mémoire a fixé sa forme.

Auteur: Lynch Enrique

Info: Dans un article publié sur le site "El nubarron", en espagnol - ma traduction - (*) "terceridad", dans l'original

[ connexion ] [ contrepoint ] [ medium ] [ mémoire récitative ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

hommes-par-femme

Peut-être y avait-il, dans la vie, des hommes de surface et des hommes de fond. Les hommes de surface, d'envol, de lumière, étaient comme le soleil. Ils vous transportaient, vous emmenaient haut, et loin - une immensité. Mais ils ne pouvaient que cela et vous brûler. Les hommes de fond, marathoniens en vérité, héroïques à leur manière, courageux aussi, étaient ceux du quotidien, ceux de chaque jour, de chaque matin, ceux de l'engagement véritable, là, bien présents, physiquement présents, ceux avec qui on partageait tout, un mal de tête, une inquiétude, une liste de choses à faire, des vacances, la vie de tous les jours. Elle trouvait cela terriblement injuste, mais c'était trop tôt pour penser, réfléchir encore, trop tôt.

Auteur: Bongrand Caroline

Info: Vous aimer, pp 162-163

[ dualité ]

 

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blague

Un homme arrive à la finale de la coupe de football australien à Melbourne et constate avec surprise que le siège à côté de lui est vacant. Or généralement, tous les billets de finale sont vendus des mois à l'avance et il ne reste jamais le moindre place libre. L'homme s'étonne donc.
- excusez-moi dit-il à son voisin, mais comment se fait-il que cette place soit inoccupée?
- c'est la place de ma femme, réplique celui-ci, un peu morose. Malheureusement elle est décédée.
- Mais c'est affreux ! Je suis terriblement navré!
- Ouais. Elle n'a jamais raté un match de sa vie.
- Vous auriez pu proposer sa place à un ami ou a l'un de vos parents?
- Impossible : ils sont tous à l'enterrement.

Auteur: Bryson Bill

Info: Nos voisins du dessous : Chroniques australiennes

[ couple ] [ deuil ]

 

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impression de lecture

- Il parle de quoi, là, votre bouquin ? [Pnine, de Nabokov]

- C’est sur la solitude. On pleure.

- Ah bon ?

- Excusez-moi, je ne sais pas raconter une histoire.

- Vous êtes sincère, en tout cas. Dès qu’on est sincère, on a l’air un peu idiot. J’ai connu ça.

- Un émigré russe aux États-Unis. Un vieux professeur à qui il n’arrive que des malheurs. Un homme bon et distrait, terriblement distrait. Presque un savant, on pourrait dire. Mais ce qu’il connaît ne sert à rien. Personne ne l’écoute. Il a une atroce nostalgie de son pays natal. Remarquez, c’est un livre drôle, bourré d’humour, comme tous les romans de Nabokov, mais rien à faire, on pleure. Regardez, mon exemplaire est presque trempé. Touchez, vous allez voir.

Auteur: Martinet Jean-Pierre

Info: "L'ombre des forêts", éditions L'Atteinte, Metz, 2022, pages 110-111

[ résumé ] [ émotion ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson