Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 37
Temps de recherche: 0.0552s

réincarnation

Le Cent-Têtes est un poisson créé par le karma de quelques paroles, par leur répercussion posthume dans le temps. Une des biographies chinoises du Bouddha rapporte que celui-ci rencontra quelques pêcheurs qui tiraient sur un filet. Au bout d’efÏorts infinis, ils amenèrent sur la rive un énorme poisson, avec une tête de singe, une autre de chien, une autre de cheval, une autre de renard, une autre de porc, une autre de tigre et ainsi jusqu’au nombre de cent. Le Bouddha lui demanda :

— N’es-tu pas Kapila?

— Je suis Kapila, répondirent les Cent-Têtes avant de mourir.

Le Bouddha expliqua à ses disciples qu’en une incarnation antérieure, Kapila était un brahmane qui s’était fait moine et qu’il avait dépassé tout le monde dans l’intelligence des textes sacrés. Quelquefois, ses compagnons se trompaient et Kapila leur disait "tête de singe, tête de chien", etc. Quand il mourut, le karma de ces invectives accumulées le fit renaître monstre aquatique, accablé par toutes les têtes qu’il avait attribuées a ses compagnons.

Auteur: Borges Jorge Luis

Info: Le livre des êtres imaginaires

[ fausse légende ] [ humour ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

fanatisme

Comme l'avaient très bien compris les premières générations de l'islam, le texte sacré, pris globalement, est muet, il ne nous dit pas la totalité de son sens, ni comment il doit être appliqué. C'est nous qui le faisons parler ; ce que nous appliquons, c'est la compréhension que nous en avons, ce sont les commentaires de cette parole d'une valeur infinie, et qui est comme l'océan dont ne ne pouvons retirer que quelques gouttes.

Ne pas voir cette évidence, croire qu'on peut connaître exhaustivement la parole divine revient - et cela, les musulmans d'aujourd'hui doivent absolument le comprendre - à trahir l'esprit même du Coran et donc, en un mot, à renoncer à l'islam. On entend sans cesse des musulmans dire : "ah, mais les écoles juridiques ont établi ceci, cela", et chercher, par cet argument d'autorité, à clore le débat, alors que la connaissance du travail extraordinaire accompli par les jurisconsultes des premiers siècles devrait au contraire pousser tout le monde à continuer la réflexion, à s'inscrire dans cette lignée ô combien flamboyante, ô combien riche ; bref, à débattre encore et toujours, comme ils l'ont fait.

Auteur: Bajrafil Mohamed

Info: Islam de France, l'an I

[ interprétation ] [ religions ]

 

Commentaires: 0

philosophie moderne

"L’autonomie" que réclame Ricœur pour l’herméneute contemporain est enfin le signe d’une rupture avec le discours sacré de la tradition : rien ne peut lui être imposé qu’il ne puisse remettre en question. L’évolution sémantique du mot grec theôria est une parfaite illustration de ce processus d’arrachement. Tout d’abord associé à l’idée de contemplation et de vision, il prendra vers le XVIIe siècle le sens que nous lui connaissons de construction intellectuelle. Ce fantastique renversement de perspective, véritable fondement de la modernité, sera comme on le sait entériné par Kant au moyen du concept d’"aperception transcendantale" : l’objet n’est plus source de connaissance, il est construit par le moi transcendantal. Historiquement, il n’est pas douteux que les nouvelles valorisations de l’individu issues de la Réforme protestante ont joué un rôle essentiel dans l’élaboration de cette herméneutique constructiviste que prône Ricœur et à laquelle il se trouve justement rattaché comme Kant. De façon similaire, dans un texte hautement significatif, H. Corbin présentera la méthode interprétative de Jung en la reliant explicitement à celle de Schleiermacher ; pour lui, celle-ci doit conduire à la création d’une "religion individuelle (...) libérée des normes collectives". Or, le point commun entre ces différentes approches réside dans cette même tentative de constitution d’une "foi post-religieuse" selon l’expression de Ricœur, centrée sur l’individu et rigoureusement indépendante d’un magistère traditionnel.

Auteur: Geay Patrick

Info: Dans "Hermès trahi", page 43

[ réinterprétation libre ] [ imagination ] [ critique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

idiomes musiques

Au commencement était le verbe nous disent les anciens. Pour moi, celui du commencement fut roumain. Le médecin et ceux qui avaient veillé sur ma difficile naissance parlaient le roumain. Chez moi, on parlait roumain, je passais la majeure partie de mon temps avec Maria, la jolie fille de paysans qui s’occupait de moi et m’adorait en roumain. Ce n’était, certes, pas la seule phonétique de mon environnement. Dans la Bucovine d’avant la dernière guerre mondiale, on parlait l’allemand, le yiddish, l’ukrainien, le polonais et un étrange mélange de slave, caractéristique des Ruthènes. La grande guerre fratricide entre le yiddish, la langue de l’exil, plébéienne, laïque, et l’hébreu sacré, élitiste, connut, ne l’oublions pas, son heure dramatique à la Conférence de Czernowitz en 1908, quand la victoire solennelle du yiddish (" les Juifs sont un seul peuple, leurs langues est le yiddish") ne pouvait laisser augurer la suprématie spectaculaire et définitive que la création de l’État d’Israël allait assurer quatre décennies plus tard à la langue hébraïque. Lorsque mon grand-père demanda si j’avais des ongles, afin d’évaluer les chances du nouveau-né, je suppose qu’il le fit en yiddish, bien qu’il sût l’hébreu, parlât couramment le roumain, et que dans sa librairie on vendît essentiellement des livres roumains.

À 5 ans, déporté en Transnistrie avec toute la population juive de Bucovine, je ne connaissais que le roumain. Lors de mon premier exode au-delà du Dniestr, la langue roumaine subit l’exil en même temps que moi.

Auteur: Manea Norman

Info: La cinquième impossibilité, p. 45, première page du texte "La langue exilée", 2002

[ judaïsme ] [ enfance ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

évasion

La liberté de penser est imprescriptible : si vous barrez à l'homme les vastes horizons, il s'en vengera par la subtilité : si vous lui imposez un texte, il y échappera par le contresens. Le contresens, aux époques d'autorité, est la revanche que prend l'esprit humain sur la chaîne qu'on lui impose ; c'est la protestation contre le texte. Ce texte est infaillible ; à la bonne heure. Mais il est diversement interprétable, et là recommence la diversité, simulacre de liberté dont on se contente à défaut d'autre. Sous le régime d'Aristote, comme sous celui de la Bible, on a pu penser presque aussi librement que de nos jours, mais à la condition de prouver que telle pensée était réellement dans Aristote ou dans la Bible, ce qui ne faisait jamais grande difficulté. Le Talmud, la Massore, la Cabale sont les produits étranges de ce que peut l'esprit humain enchaîné sur un texte. On en compte les lettres, les mots, les syllabes, on s'attache aux sons matériels bien plus qu'au sens, on multiplie à l'infini les subtilités exégétiques, les modes d'interprétation, comme l'affamé, qui, après avoir mangé son pain, en recueille les miettes. Tous les commentaires des livres sacrés se ressemblent, depuis ceux de Manou jusqu'à ceux de la Bible, jusqu'à ceux du Coran. Tous sont la protestation de l'esprit humain contre la lettre asservissante, un effort malheureux pour féconder un champ infécond. Quand l'esprit ne trouve pas un objet proportionné à son activité, il s'en crée un par mille tours de force.

Auteur: Renan Ernest

Info: L'Avenir de la science, Pensées de 1848, 1890, Flammarion 1995 <p.124>

 

Commentaires: 0

science-fiction

Les sociétés tribales, s'agrandissant et se liant entre elles, sont devenues les civilisations. Grandes entités structurées et pilotées en bonne partie grâce à des écrits dogmatiques utilisé comme manuels du pouvoir par les petits malins d'en haut. Ainsi les chefs de village se sont retrouvèrent métamorphosés en gardiens d'"écrits sacrés"* souvent interminables, de surcroit interprétables à loisir.
Partons du principe que ces textes guides ont fait plus de bien que de mal - ce que je pense, tempérés qu'ils furent par les actions des femmes - et essayons d'imaginer le texte fondateur, qui tiendrait le même rôle pour une nouvelle ère. Texte qui pourra en autres éviter les errements de "la déclaration des droits de l'homme" onusienne, cette bêtise anthropomorphique qui, au-delà du fait qu'elle n'aura pas empêché grand-chose en terme d'atrocités entre les hommes, aura entériné cette considérable ânerie que les être humains sont l'"espèce centrale" de la planète.
Ce nouveau texte fondateur, à l'échelle d'une planète unifiée par Internet, rassemblerait simplement les bases d'un bon sens commun, laissant les responsables locaux en adapter le sens dans leurs "situations locales", avec bien sûr transparence et possibilité de contrôle du reste de la population. Un texte qui saurait aussi conserver une part mystique que les écrits juridiques, enfants d'un cartésianisme convaincu, sont incapable d'intégrer. Part mystique qui aurait pour but premier de ramener l'humain vers plus d'humilité, par exemple en transférant le concept de divinité vers un inconnu respecté, qu'on pourrait imaginer, par exemple, comme une sorte de "force cosmique organisée", que l'humanité serait éventuellement appelée à rejoindre après avoir fait preuve d'un peu plus de sagesse et d'intelligence sur une certaine durée.

Auteur: Mg

Info: 29 avril 2016, *entre autres, Bhagavad Gita, Bible, Coran, Sutta Pitaka des bouddhistes, textes confucianistes et taoïste, etc...

[ avenir ] [ prospective ] [ extraterrestre ] [ religion ]

 

Commentaires: 0

tradition pharaonique

Le Papyrus Mimaut présente plusieurs particularités intéressantes, en particulier au début du texte le magicien noie un chat pour en faire un Esyes ,c’est-à-dire un être semi divin. L’invocation d’une divinité à tête de chat qui est d’ailleurs représentée dans le texte tenant un fouet. Au début du texte le magicien fait un Esies en noyant un chat, puis le chat ainsi divinisé est invoqué, ou plutôt son ἄγγελον  son "envoyé", pour être mis à son service. La formule nous explique que le dieu à tête de chat (αἰλουροπρόσωπος θεός) est en relation étroite avec le soleil ou, plus exactement sa forme (μορφή). Évidemment, le fait de noyer le chat est un méfait, que la rhétorique du magicien attribue à ses adversaires. C’est un procédé bien attesté dans la magie égyptienne. Puisque ce sont les adversaires qui ont noyé le chat, il est normal que son "messager" se venge sur eux. Cette conjuration est renforcée par des noms de divinités et des voces magicae. De plus, ce chat est identifié avec le dieu Seth (l. 87) qui se trouve à la proue de la barque solaire. Il est d’ailleurs représenté dans le papyrus par un dessin, qui le montre tenant un fouet, qui était celui des conducteurs de char ou de capitaines de navire.

[...]

[...] l’utilisation d’un chat mis à mort comme intermédiaire est bien connue par les nombreuses momies de chat découvertes à la Basse-Époque. Mais, à quoi pouvaient doncservir ces momies ? Les analyses ont révélées que la majorité d’entre ces animaux étaient morts de façon prématurée. Au Boubasteion dans 65% des cas, ils avaient été tués volontairement, le crâne fracassé ou étranglés. Il ne fait pas de doute que ces chatons ont été expédiés dans le monde divin, pour y porter des suppliques et qu’ils avaient le "même rôle que les statuettes déposées dans les aires sacrées afin que la divinité représentée exauce leurs vœux".

Auteur: Koenig Yvan

Info: https://www.academia.edu/35427225/Traditions_pharaoniques_et_papyrus_grecs_magiques_lexemple_du_d%C3%A9but_Papyrus

[ rituels ] [ esprits animaux ] [ historique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

fille-père

Il nous a fait balancer doucement, le regard fixé sur le ciel d’orage. Il y avait des choses chez mon père qui commençaient à s’écailler, comme une peinture qui vieillit. Quand je lisais les livres que j’empruntais à la bibliothèque, je pensais que mon père – comme les histoires que ces livres racontaient – était né de l’esprit de ces écrivains. Je croyais que le Grand Créateur avait expédié ces écrivains sur la lune, portés par les ailes d’oiseaux-tonnerre, et leur avait dit de m’écrire un père. Des écrivains tels que Mary Shelley, qui avait donné à papa une compréhension gothique pour la tendresse de tous les monstres.

Agatha Christie avait créé le mystère qui l'habitait et Edgar Allan Poe avait conçu pour lui l’obscurité de manière à ce qu’il puisse s’élever jusqu’au vol du corbeau. William Shakespeare avait écrit pour lui un coeur de Roméo en même temps que Susan Fenimore Cooper lui avait imaginé une proximité avec la nature et le désir d’un paradis à retrouver.

Emily Dickinson avait partagé sa sensibilité de poète pour que mon père sache que le texte le plus sacré se lit dans la façon dont les êtres humains riment ou ne riment pas les uns avec les autres, laissant à John Steinbeck le soin de mettre dans le coeur de mon père une boussole afin qu’il puisse toujours vérifier qu’il était bien à l’est d’Éden et légèrement au sud du paradis. Pour ne pas être en reste, Sophia Alice Callahan s’était assurée qu’une partie de papa resterait à jamais un enfant de la forêt, tandis que Louisa May Alcott avait mis en mots toute la loyauté et l’espoir que contenait son âme. C’était Theodore Dreiser qu’était revenue la tâche d’écrire pour mon père la tragédie américaine qui devait être son destin, non sans que Shirley Jackson l’ait d’abord préparé aux horreurs qui devaient accompagner cette tragédie.

Auteur: McDaniel Tiffany

Info: Betty

[ composite ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

kantisme

Ce drame, cet immense scénario dans lequel l'humanité a joué son rôle sur cette planète au cours des 4000 dernières années, apparaît clairement lorsque l'on adopte une vue d'ensemble de la tendance intellectuelle centrale de l'histoire du monde. Au deuxième millénaire avant notre ère, nous avons cessé d'entendre la voix des dieux. Au cours du premier millénaire avant J.-C., ceux d'entre nous qui entendaient encore les voix, nos oracles et nos prophètes, se sont éteints eux aussi. Au premier millénaire de notre ère, ce sont leurs paroles et leurs auditions, conservées dans les textes sacrés, qui nous ont permis d'obéir à nos divinités perdues. Et au deuxième millénaire de notre ère, ces écrits perdent leur autorité. La révolution scientifique nous détourne des dictons anciens pour découvrir l'autorisation perdue dans la nature. Ce que nous avons vécu au cours des quatre derniers millénaires est la lente et inexorable profanation de notre espèce. Et dans la dernière partie du deuxième millénaire de notre ère, ce processus est apparemment en train de s'achever. C'est la grande ironie humaine de notre entreprise la plus noble et la plus importante sur cette planète que, dans notre quête d'autorisation, dans notre lecture du langage de Dieu dans la nature, nous devions y lire si clairement que nous nous sommes trompés à ce point.

Cette sécularisation de la science, qui est aujourd'hui un fait avéré, trouve certainement ses racines dans le siècle des Lumières français auquel je viens de faire allusion. Mais elle est devenue brutale et sérieuse en 1842 en Allemagne dans un célèbre manifeste rédigé par quatre jeunes et brillants physiologistes*. Ils l'ont signé comme des pirates, avec leur propre sang. Lassés de l'idéalisme hégélien et de ses interprétations pseudo-religieuses des questions matérielles, ils ont décidé avec colère qu'aucune force autre que les forces physico-chimiques communes ne serait prise en compte dans leur activité scientifique. Pas d'entités spirituelles. Pas de substances divines. Pas de forces vitales. Il s'agit là de la déclaration la plus cohérente et la plus virulente du matérialisme scientifique jusqu'à cette époque. Et elle a eu une influence considérable.

Auteur: Jaynes Julian

Info: The Origin of Consciousness in the Breakdown of the Bicameral Mind, chap 6, the auguries of sciences *il s'agit en réalité du manifeste de 1847 de Hermann von Helmholtz avec Emil du Bois-Reymond, Ernst von Brücke et Carl Ludwig qui annonçait à la science l’avènement des nouvelles doctrines.

[ agnosticisme ontologique ] [ science-religion ] [ schisme ] [ matérialisme triomphant ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

antisémitisme

Le  Coran  contient  certains  passages particulièrement  choquants  dans  lesquels  Mahomet  stigmatise  les  Juifs comme des ennemis de l’islam et les décrit animés d’un esprit malveillant et rebelle. On trouve également des versets qui évoquent leur humiliation et leur misère justifiées, ‘‘encourant la colère divine’’ à cause de leur désobéissance.  Ils devaient être humiliés ‘‘parce qu’ils n’avaient pas cru aux signes de Dieu et avaient tué les prophètes injustement’’ (sourate 2, versets 61/68). Selon un autre verset (sourate 5, versets 78/82), ‘‘les incroyants parmi les Enfants d’Israël’’ furent maudits par David et par Jésus. À titre de châtiment pour avoir ignoré les signes de Dieu et les miracles accomplis par les prophètes, ils furent transformés en singes et en pourceaux ou en idolâtres (sourate 5, versets 60/65). Le  Coran  insiste  particulièrement  sur  le  fait  que  les  Juifs  rejetèrent Mahomet  (bien  que,  selon  des  sources  musulmanes,  ils  le  reconnurent comme un prophète) – par pure jalousie envers les Arabes et par ressentiment parce qu’il n’était pas juif.



De tels actes sont aujourd’hui présentés comme caractéristiques de la nature sournoise, perfide et intrigante des Juifs telle que la décrit le texte coranique. Pour des traits aussi négatifs, ils étaient voués à  ‘‘l’avilissement dans ce monde-ci’’ et à un ‘‘châtiment magistral’’ dans l’autre monde.



Une  série  de  versets  accuse  les  Juifs  de  ‘‘mensonges’’ (sourate  3, verset 71), d’altérations (sourate 4, verset 46), de lâcheté, d’avidité et de ‘‘corruption des textes sacrés’’.



Cette dernière accusation renvoie à une croyance bien ancrée selon laquelle les révélations des Ancien et Nouveau Testaments étaient authentiques, mais auraient été par la suite déformées par leurs indignes gardiens (Juifs et chrétiens). Le texte biblique devait donc être remplacé par le Coran, la parole littérale de Dieu transmise à son prophète Mahomet par l’intermédiaire de l’ange Gabriel. Cette version musulmane  substitutionniste  considère  Mahomet  comme  le  dernier prophète, celui qui a reçu l’ultime et complète révélation de Dieu sous la forme de l’islam.  



Le principal stéréotype antijuif entretenu par le Coran demeure l’accusation selon laquelle les Juifs ont obstinément et délibérément rejeté la vérité d’Allah. En outre, d’après le texte sacré, ils ont toujours persécuté ses  prophètes,  notamment  Mahomet  qui  dut  par  la  suite  expulser  deux grandes tribus juives de Médine et exterminer la troisième, les Qurayza. 

Auteur: Wistrich Robert

Info:

[ monothéismes ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson