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proto roumanie

J’avais appris au lycée, de la bouche de notre distingué professeur d’histoire et de géographie, Marcou Weintraub, l’importance que les montagnes encadrant ces gorges du Bicaz occupaient dans la mythologie roumaine. Le massif Ceahlău, surnommé l’Olympe des Moldaves, aurait abrité le trône du dieu dace Zamolxis. Les Daces étaient ces barbares indo-européens de la branche des Thraces d’Asie Mineure, qui, se mélangeant aux conquérants romains, avaient donné le peuple roumain. Et selon la légende, c’était dans cette montagne que Dochia, fille de Décébal, le célèbre roi des Daces, échappant à la captivité de l’empereur Trajan, fut transformée en pierre par le froid. Les longues guerres que Décébal et les Daces avaient menées contre l’empereur Trajan – dont les différents épisodes sont gravés sur une colonne érigée à Rome – incarnent la ténacité du peuple roumain et sa détermination à sauvegarder son identité à travers les siècles. Décébal et Zamolxis n’étaient pas pour rien dans l’intérêt que le jeune garçon féru d’histoire que j’étais portait à cette période si précieuse au cœur des Roumains.

Auteur: Hoenig Dov

Info: Rue du Triomphe

[ historique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

normalisation

Si l'on ressentait le moindre élancement, on prenait un ibuprofène. Si l'on était endormi, on prenait de la caféine. Après quoi, si l'on arrivait plus à dormir, on pouvait prendre des somnifères. Dans l'intervalle, si l'on ne faisait pas son caca du matin bien dans les temps, on prenait un laxatif, mais s'il ne sortait pas proprement, on pouvait prendre un antidiarhéique. Si l'on restait trop longtemps assis sur le trône à lire le Wall Street Journal, on risquait de choper des hémorroïdes, auquel cas on pouvait se fourrer dans le cul un suppositoire à la glycérine. Si l'on passait une sale journée, on prenait la pilule blanche. Mais si l'on était trop heureux, on prenait la pilule rose pour calmer sa joie. Des pilules, des pilules, des pilules jusqu'à ce que tout le monde soit le même mâle blanc homogène, robotique, souriant (mais pas trop), de la classe moyenne supérieure, possédant une maison de 180 mètres carrés, deux Volvo assorties, 2.5 enfants, une femme pom-pom girl et un golden retriever nommé Sunny.

Auteur: Molles DJ

Info: Les survivants, tome 3 : Réfugiés

[ middle class ] [ médicaments ]

 

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Europe de l'est

"La Roumanie est un morceau de la France, jeté dans le sud-est de l’Europe". Cette phrase imagée d’Edgar Quinet date de cent-trente ans. Elle exprimait alors ce qui depuis toujours était une vérité. La Roumanie tenue sur les fonds baptismaux par Napoléon III, son parrain, venait de naître, en 1861, de l’union de deux principautés de Valachie et de Moldavie, sous l’autorité du hospodar prince Couza. L’empereur des Français avait proposé que le nouvel état, affranchi de l’obédience de l’Empire Turc et de la tutelle intéressée de l’Empire des Tzars, adoptât le régime monarchique et que son destin fût confié à un prince de Hohenzollern. L’Europe n’ayant élevé aucune objection, il en avait été ainsi. Charles de Hohenzollern, natif de Sigmaringen, était monté, sous le nom de Carol Ier, sur le trône de Roumanie, laquelle ne deviendrait que vingt ans plus tard effectivement et constitutionnellement le royaume de Roumanie. L’épouse de Carol Ier, originaire de Prusse-Rhénanie, la reine Elizabeth, a laissé un souvenir vivace, du moins dans le monde des lettres, sous le pseudonyme de Carmen Silva.

Auteur: Mortureux De Faudoas

Info: Nos amis roumains, au fil des ans, p.7

[ historique ] [ Dacie ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

dieu universel

Sous le règne de la glorieuse dynastie, à l'époque où l'Égypte devint un empire mondial, vers 1375 av. J.-C., un jeune pharaon qui se fit d'abord, comme son père, appeler Amenhotep (Amenhotep IV) et qui plus tard transforma son nom, en même temps que bien d'autres choses encore, monta sur le trône. Ce roi entreprit d'imposer à ses sujets une nouvelle religion qui allait à l'encontre aussi bien de leurs traditions millénaires que de leurs us familiaux. Il s'agissait d'un rigoureux monothéisme, première tentative de ce genre dans l'histoire pour autant que nous sachions. Avec la croyance en un seul dieu naquit aussi, chose inévitable, l'intolérance religieuse demeurée jusque-là, et restée longtemps encore après, étrangère à l'Antiquité. Mais le règne d'Amenhotep ne dura que dix-sept ans ; très peu de temps après sa mort, survenue en 1358, la nouvelle religion fut proscrite et la mémoire du roi hérétique, honnie. C'est aux ruines de la nouvelle résidence qu'il avait édifiée et consacrée à son dieu, et aussi à des inscriptions tombales, que nous devons les quelques renseignements parvenus jusqu'à nous touchant ce souverain.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Dans "Moïse et le monothéisme", trad. Anne Berman, éditions Gallimard, 1948, page 28

[ religion égyptienne ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

motivation

Dès qu’il fait partie du proche entourage de Timour Leng, Nasr Eddin se fait passer pour un grand mystique doué de pouvoirs surnaturels. Mais son maître en veut des preuves irréfutables.

- Tous les mystiques ont des visions, paraît-il. Mais toi ?

- Par Allah, lui répond Nasr Eddin, J’en suis comblé à chaque instant.

- Hé bien, reprend Timour Leng, dis-moi ce que tu es en train de voir, et si tu ne vois rien, je te coupe la tête sur-le-champ.

- Je vois des ailes de feu battre les cieux, je vois à la place du soleil un trône de diamants porté par quatre lions d’or, je vois des ruisseaux de lait coulant intarissables des nues, je vois…

- Quelles visions extraordinaires ! l’interrompt Timour Leng, soudain saisi d’admiration et de crainte. Ô vénérable derviche ! Comment fais-tu, dis-moi, pour franchir ainsi l’apparence des choses ? Quels efforts accomplir sur soi-même pour être ainsi emporté jusqu’au septième ciel ?

- Il n’y a aucun effort à faire, la peur suffit.


Auteur: Nasrudin Mulla Nasreddin Nasraddin Nosiriddin

Info: In Sublimes paroles et idioties de Nasr Eddin Hodja de Jean-Louis Maunoury

[ humour ] [ crédulité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

brocante

Ces temps-ci, son boulot, à défaut de son gagne-pain, consistait à revendre de l’illusion, en chiffonnier hardi. Avec Bessie, il écumait les territoires les moins substantiels du comté, et récupérait les artefacts-fantômes qu’il dénichait en chemin? Il pouvait s’agir de vieilles nippes spectrales, ou d’un souvenir encore vif d’une caisse à thé datant de l’enfance, ou bien de trucs qui n’avaient aucun sens, des vestiges d’un rêve quelconque. Freddy se rappelait la fois où Jem avait trouvé une sorte de pommeau de canne recourbé, sculpté pour ressembler à un poisson allongé et minutieusement chantourné, mais doté d’une trompe évoquant celle d’un éléphant avec des trucs qui ressemblaient à des yeux de verre tout le long des deux côtés. Ils avaient essayé d’en jouer, mais le tube était bourré de sciure toute tassée avec, enfouis dedans, de drôles de bidules en plastique. L’instrument avait dû rejoindre les autres curiosités là-bas dans la pièce principale du fantôme de la maison de Jem, parce qu’on ne savait jamais, le pommeau-poisson devait sûrement trôner dans la vitrine de Jem avec l’uniforme de grenadier fantôme et des souvenirs de chaises.

Auteur: Moore Alan

Info: Jérusalem

[ marché aux puces ]

 

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revanche

Il est temps, vous conviendrez, dit-il (Guézo), d'aller venger nos amis les Blancs, massacrés à Kinglo. Je ferai expier ce crime à tous les Mahinous en commençant par ceux de Houndjroto que le rapport de boya alouvé, originaire de ce pays, rendait responsables du meurtre des Blancs. Je dois le trône, en partie, à un des leurs. Mes trois premières guerres ont été entreprises pour rendre hommage à mes ancêtres. La quatrième doit venger la mémoire de nos amis d'outre-mer si lâchement massacrés à Kinglo, afin de donner à nos peuples l'exemple de la reconnaissance envers nos bienfaiteurs. Je trouve même que nous avons trop tardé à accomplir ce devoir. Cette amitié entre les blancs et le peuple du roi Guézo est attestée par l'histoire. Dans une lettre adressée le 10 août 1850 au président de la république Française, nous disent les historiens, le roi Guézo écrit: J'aime les Français, et mes ancêtres m'ont appris que c'est avec eux qu'ils ont formé les premières liaisons d'amitié et de commerce et plus loin Guézo souligne l'intérêt qu'il y aurait à établir un traité d'alliance également profitable à la nation française et au peuple qu'il gouverne.

Auteur: Hazoumè Paul

Info: Traite négrière au Danhomê (actuel Bénin)

[ réparation ] [ carnage ] [ justice ] [ gratitude ] [ yovos (blancs) ]

 

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renaissance

Il y avait des plaisirs dont le pape Alexandre VI (Rodrigo Borgia) n'entendait pas se priver, tout pape qu'il était, et cela parce que son tempérament le commandait, parce qu'il était avant tout un corps et après seulement une âme.
Pourvu qu'il exerçât sérieusement, intelligemment, efficacement, les fonctions qui étaient les siennes, maintenant, Alexandre VI estimait que personne n'avait de remarque à faire sur sa vie privée.
Ce qu'on lui demandait, c'était d'être un bon pape, d'augmenter la puissance de l'Eglise, de la protéger contre tous les dangers qui la menaçaient, d'y faire régner la discipline, d'accroître ses biens temporels.
Pour le reste, qu'il eût des maîtresses ou non, cela ne regardait que lui.
(...)
Il est temps maintenant d'établir ses quatre enfants.
L'aîné, César, qui a dix-huit ans au moment où Alexandre VI monte sur le trône de Saint Pierre, est considéré par lui comme le "dauphin". César sera d'"Eglise" et, suivant les ambitions dynastiques de son père, pape après lui, comme celui-ci l'est devenu après la mort de son oncle Calixte III.
Restent à pourvoir deux garçons, Joffre et Juan, et une fille, Lucrèce.
Trois mariages politiques en perspective, donc, qui consolideront la dynastie.

Auteur: Brion Marcel

Info: Les Borgia : Le Pape et le Prince

[ religion ] [ sexe ] [ famille ] [ historique ]

 

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immanence

Écoute : c'est une histoire que tu dois connaître,

Tu récolteras les conséquences de ce que tu as semé.

Ce monde éphémère n'est pas le monde où nous

sommes destinés à demeurer éternellement :

Et pour l'amour d'un trône indigne.

Tu laisses le diable se saisir de toi.

Il me reste peu de jours, je n'ai pas le coeur à la guerre,

Je ne puis faire face et combattre plus longtemps,

Mais écoute les mots d'un vieil homme : au cœur libéré

De la passion qui ronge et de l'ambitieuse avidité

Considère les trésors des rois et la poussière comme un tout ;

L'homme qui vend son frère, comme tu l'as fait,

Pour cette même poussière sans valeur, ne sera jamais

Considéré comme un enfant de la pureté.

Le monde a vu tant d'hommes comme toi,

Et les a mis à terre : il n'y a rien que tu puisses faire.

N'est de te tourner vers Dieu ; pense alors à la voie

Au voyages, qui mène au Jour du Jugement.


Auteur: Ferdowsi Abū-l-Qāsim Manṣūr ibn Ḥasan al-Ṭūṣī

Info:

[ transcendance ] [ poème ]

 

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christianisme

La thèse gallicane, celle de Bossuet, celle des derniers gallicans qui, vous le savez, sont morts avec la Restauration, c’était l’union intime du trône et de l’autel, accotés l’un à l’autre, pour résister aux hérétiques du dedans, en même temps qu’aux prétentions de Rome. Le gallicanisme était adossé au trône de Louis XIV. Cela est tellement vrai que le gallicanisme a été une des grandes victimes de la Révolution ; il a été tué par la Révolution française et par celui qu’on a appelé l’exécuteur testamentaire de la Révolution, par Napoléon. Le jour où le clergé français n’a plus pu s’appuyer, comme il l’avait fait pendant des siècles, sur le bras séculier et sur l’autorité du roi, le clergé s’est retourné vers Rome ; il est devenu ultramontain. C’est ainsi, comme on l’a signalé, bien des fois, avant moi, qu’une des conséquences les moins prévues de la Révolution a été la victoire de l’ultramontanisme, dans le clergé de France et dans l’Eglise.

L’ultramontanisme, au sens théologique du mot, a triomphé dans l’Eglise ; la date de son triomphe, vous la connaissez, c’est le concile de 1870, où l’infaillibilité pontificale, qui, jusque-là, n’était pas reconnue de tous les catholiques, a été définie, c’est-à-dire a été proclamée comme dogme de foi.

Auteur: Leroy-Beaulieu Anatole

Info: " Les doctrines de haine ", éditions Payot et Rivages, Paris, 2022, pages 209-210

[ historique ] [ définition ]

 

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