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océan

Des traînées d'écume formaient des fils fantomatiques sur les eaux sombres. Le mauvais temps semblait avoir temporairement chassé le brouillard de l'île, et le continent était visible à l'horizon, bande phosphorescente irrégulière sous le ciel constellé d'étoiles.

Auteur: Preston Douglas

Info: Le piège de l'architecte

[ nocturne ]

 

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modernité

Mais possessives sont les villes
qui entraînent tout dans leur course.
Comme bois sec, elles rompent les bêtes
et consument beaucoup de peuples.

Et les hommes réduits à servir leur essor
perdent profondément équilibre et mesure,
ils appellent progrès leurs traînées de limaces,
autrefois lents et pressés aujourd'hui ;
ils se sentent le coeur et l'éclat des putains,
exaspérant le bruit du métal et du verre.

Auteur: Rilke Rainer Maria

Info: In "Le Livre d'Heures", éd. Le Cri, p. 215-217

[ corruption ] [ vitesse ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

couple

Kit est en vie, alors qu’il est enterré près d’ici ; et je suis morte, même si je regarde les traînées de nuages rosâtres du crépuscule au-dessus de la montagne lointaine, avec un arbre qui se détache comme il convient au premier plan. Le vieux tonnelier est redevenu poussière ; son tonneau aussi, j’imagine. Kit m’a dit qu’il m’aimait et j’ai répondu que je l’aimais aussi. Personne ne mentait. Mais l’amour peut avoir plusieurs significations. Il est parfois vecteur d’agression ou symptôme de maladie.

Auteur: Zelazny Roger

Info: 24 vues du mont Fuji, par Hokusai. Incipit

[ deuil ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

crépuscule

L'incendie de ciel s'était éteint, laissant de longs lambeaux de nuages s'étirer sur la nuit comme des traînées de cendre pourpres. Je ne voyais des montagnes que leur silhouettes géantes soutenant la pénombre. Quelques lumières scintillaient sur leurs flancs, et les phares d'une voiture qui montait pouce par pouce vers un col le franchirent pour disparaître de l'autre côté de la vallée. Puis la nuit se fit calme au point de sembler exclure toute velléité de mouvement : nous étions des insectes pris dans l'ultime cristallisation d'une coulée d'ambre.

Auteur: Millar Kenneth Ross Macdonald

Info: Noyade en eau douce

[ décor ] [ couchant ] [ obscurité ]

 

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heure de gloire

Il voulait sortir de l’anonyme. C’est très couru ce genre de cure. Ça marche fatalement mieux que la médecine. Les plus pâles quidams lamentables y récupèrent de vives couleurs. Les créatures les plus revêches deviennent des mignonnes très acceptables dès qu’elles sont traînées dans une télé. Les alcooliques ne boivent plus. Les fumeurs cessent de fumer. Des empotés du cul découvrent l’orgasme. Les aveugles voient. Des morts revivent. Les paralysés jettent leurs béquilles. C’est Lourdes. C’est bien plus fort que Lourdes. La télé guérit votre non-être. Toutes les ombres, si elle le veut, elle sait les transformer en quelqu’un.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "On ferme !" page 588

[ miracle ] [ médiatisation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

passe-temps

Nebraska
Alors pour passer le temps, je me suis trouvé une occupation. Au début, j'ai commencé par m'intéresser aux traînées de condensation. Il faut dire qu'il y en a tellement par ici. On est pile-poil dans l'axe d'un couloir de circulation Pacifique-Atlantique...
Je prends des notes. J'essaie, dans la mesure du possible, de toutes les relever. Et puis, le soir, je fais des synthèses. J'écris, quoi. J'aime ça. Il ne faut pas se fier aux apparences. Un gérant de Subway au fin fond du Nebraska peut aimer les mots et les traces laissées par les avions dans le ciel... C'est ma façon à moi de m'évader.

Auteur: Hodasava Olivier

Info: Eclats d'Amérique : Chronique d'un voyage virtuel

[ écriture ]

 

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couchants

Les crépuscules dans cet enfer africain se révélaient fameux. On n’y coupait pas. Tragiques chaque fois comme d’énormes assassinats du soleil. Un immense chiqué. Seulement, c’était beaucoup d’admiration pour un seul homme. Le ciel pendant une heure paradait tout giclé d’un bout à l’autre d’écarlate en délire, et puis le vert éclatait au milieu des arbres, et montait du sol en traînées tremblantes jusqu’aux premières étoiles. Après ça le gris reprenait tout l’horizon et puis le rouge encore, mais alors fatigué le rouge et pas pour longtemps. Ça se terminait ainsi. Toutes les couleurs retombaient en lambeaux, avachies sur la forêt comme des oripeaux après la centième.

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Voyage au bout de la nuit

 

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Ajouté à la BD par miguel

désert

Du nord au sud, ce n’est qu’un grand paysage dévasté, où des champs de pierres volcaniques se disputent quelques pitons décharnés. Tout est mort. Le soleil écrase l’étendue silencieuse. Sous l’effet de la chaleur, la rocaille brune se désagrège et couvre le sol de traînées rougeâtres.
Une heure durant, l’ombre de l’avion glisse inlassablement sur les mêmes décors, les mêmes oueds asséchés et les mêmes talwegs cernés de crêtes tranchantes. Çà et là, dispersés entre les rangées de sièges vides, les voyageurs attendent en silence – les visages tendus, sans que l’on puisse dire s’il s’agit d’angoisses ou de rêveries – attendent en silence qu’apparaissent dans un lointain mirage les premiers reflets de la mer Rouge.

Auteur: Deram Pierre

Info: Djibouti

[ survol ]

 

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aube

Enfin, le soleil s'est levé. Il y a eu les grandes traînées habituelles de couleurs vives qui déchirent horizontalement le ventre du ciel et lui font au flanc de longues plaies inégales, roses, rouges et jaunes, d'où dégouline la matière encore informe du jour, lourde, tombant par taches sur la terre, la lumière investissant doucement le paysage et s'accrochant à tel ou tel de ses reliefs jusqu'à ce que - et personne ne peut jamais saisir l'instant exact où la chose se produit enfin - les morceaux épars du monde se rejoignent et recomposent le spectacle ordinaire de la vie. Ce qu'il voyait ? En un mot, toute la fade poésie céleste qui indique au regard le perpétuel recommencement du temps.

Auteur: Forest Philippe

Info: Sarinagara, p 261

[ aurore ]

 
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mélancolie

Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,
Et que de l'horizon embrassant tout le cercle
Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits ;

Quand la terre est changée en un cachot humide,
Où l'Espérance, comme une chauve-souris,
S'en va battant les murs de son aile timide
Et se cognant la tête à des plafonds pourris ;

Quand la pluie étalant ses immenses traînées
D'une vaste prison imite les barreaux,
Et qu'un peuple muet d'infâmes araignées
Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux,

Des cloches tout à coup sautent avec furie
Et lancent vers le ciel un affreux hurlement,
Ainsi que des esprits errants et sans patrie
Qui se mettent à geindre opiniâtrement.

- Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
Défilent lentement dans mon âme ; l'Espoir,
Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique,
Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir.

Auteur: Baudelaire Charles

Info: Spleen : Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle

[ peur ] [ désespoir ] [ poème ]

 

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