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doctrines

L'influence de l'œuvre d'al-Ghazali ou Algazel est le résultat d'un hasard de transmission. En effet, l'œuvre "philosophique" d'al-Ghazali est une pure œuvre de théologien, dont l'original arabe comprenaient deux parties : un exposé des doctrines des "philosophes", où il présentait essentiellement la pensée philosophique d'Avicenne, et une réfutation des thèses philosophiques incompatibles avec les enseignements du Coran. De ces deux parties absolument indissociables, seule la partie récitative a été traduite en latin par Gundissalvi. Al-Ghazali a ainsi été lu comme un philosophe, proposant une synthèse personnelle et maîtrisée des grands thèmes de la pensée avicennienne [...], alors que son intention était tout opposée.

Auteur: Libera Alain de

Info: La philosophie médiévale

[ historique ] [ malentendu ] [ islam ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

vulgarisation

"L'homme a ce qu'il n'est pas,
la femme est ce qu'elle n'a pas". Jacques Lacan

Jolie phrase, énigmatique, de celles qui faisaient se pâmer les puceaux structuralistes et les gourdes culturo-mondaines à son séminaire autrefois.
Traduite en langage courant (dans la langue du beauf que je suis) cette phrase d'une autre époque dit exactement :
"L'homme malgré son phallus est un lâche, et la femme qui l'envie malgré tout, une hystérique."
Présenté comme ça, bien sûr, les mêmes qui ne demandaient qu'à s'extasier devant l'abscons et l'amphigourique vont crier au machisme primaire.

Comme quoi pour manipuler les gogos, mieux vaut ne pas trop s'exprimer clairement.

Auteur: Soral Alain

Info: Texticule, Socrate à St-Tropez

[ femmes-hommes ] [ enfumage ] [ vacherie ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

intraduisible

Nadryv : qui va de confusion émotionnelle et blessure morale à déchirement.
Ce mot est une notion clé chez Fiodor Dostoïevski, qui décrit ainsi une vague émotionnelle incontrôlée qui permet à l’homme de faire ressortir au grand jour des sentiments très personnels profondément enfouis.
Cette notion aide Dostoïevski à traduire la situation du personnage qui s’adonne à tel point à la réflexion qu’il devient capable de trouver dans son âme ce qu’elle ne contient pas ou presque pas. Ainsi, le mot exprime souvent des sentiments imaginaires, excessivement exagérés et déformés. L’une des parties des Frères Karamazov est d’ailleurs intitulée Nadryvy et traduite comme Les Déchirements.

Auteur: Internet

Info: Du russe

[ vocabulaire ] [ précision ] [ introspection ] [ tourment ] [ angoisse ]

 

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dictature

Nous savons maintenant que cette ville est contrôlée par une Intelligence. Ses caméras ne dorment jamais et n'oublient rien. Nos plus petits messages sont relus. Nos ardoises nous trahissent. Des flux d'électrons circulent en permanence pour analyser nos faits et gestes, des programmes décident de ce qui est normal et de ce qui ne l'est pas. On reconnaît nos voix. On a modélisé nos visages. On a numérisé nos opinions. Nos amitiés et nos amours ont été traduites en langage binaire. Nos dossiers grossissent depuis des années, lourds du poids de notre insouciance. Aujourd'hui nos existences entières sont, au sens strict du terme, en garde à vue.

Auteur: Mouche Philippe

Info: La place aux autres

[ oppression ] [ surveillance ] [ big brother ]

 

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texte-image

Puisque toute photo est contingente (et par là même hors sens), la Photographie ne peut signifier (viser une généralité) qu'en prenant un masque. C'est ce mot qu'emploie Calvino* pour désigner ce qui fait d'un visage le produit d'une société et de son histoire. Ainsi du portrait de William Casby, photographié par Avedon : l'essence de l'esclavage est ici mise à nu: le masque, c'est le sens, en tant qu'il est absolument pur (comme il était dans le théâtre antique). C'est pourquoi les grands portraitistes sont de grands mythologues: Nadar (la bourgeoisie française), Sander (les Allemands de l'Allemagne prénazie), Avedon (la high-class new-yorkaise).

Auteur: Barthes Roland

Info: La Chambre claire : Note sur la photographie. *I. Calvino, "L'apprenti photographe", nouvelle traduite par Danièle Sallenave, Le Nouvel Observateur, Spécial Photo, n°3, juin 1978.

[ époque ] [ symbole ]

 
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échelles

Si on veut bien croire qu'il existe différents niveaux vibratoires dans l'univers - dont nous ne connaissons pas les modes de passage de l'un vers l'autre -, on dirait que cet état des choses peut se ressentir dans notre réalité.

La seule émergence de nos vie y fait penser ; combien de strates évolutives pour passer d'une matière que nous pensons inerte pour arriver à nous autres, singes frustrés et agressifs ? Combien d'étages d'une algue de mer vers un colibri ? Quelle est la distance sémiotique entre une femelle tyrannosaure faisant savoir au mâle qu'elle est fécondable et une pièce de Shakespeare traduite en chinois et jouée par des acteurs Pékinois ?

Auteur: Mg

Info: 17 février 2021

[ question ] [ hyper-complexité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

mise en commun

Facebook permet des rencontres qui font que je ne me sens plus seul devant la page blanche. Dans Partages, je réfléchis à des questions telles que “qu’est-ce que parler une langue ?” ou “qu’est-ce que j’essaie de transmettre quand j’écris mes poèmes ou mes traductions ?” (...)

Il y a beaucoup de façon de “partager” un texte. L’oralité, la rencontre directe avec le lecteur, c’est-à-dire la transformation du lecteur en auditeur, c’est aussi de la traduction. Les versions “non traduites” que je donne sur Facebook sous la forme de mot à mot commentés permettent au lecteur d’entrer dans le texte, même (et surtout) s’il ne connaît pas la langue originale, puis d’élaborer lui-même sa propre traduction. Elles sont pour moi une manière de faire du partageable avec de l’intraduisible.

Auteur: Markowicz André

Info: Partages

[ réseaux sociaux ] [ transposition ] [ rapports humains ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

pauvres-riches

La vie est un immense bazar où les bourgeois pénètrent, circulent, se servent... et sortent sans payer... les pauvres seuls payent... la petit sonnette du tiroir-caisse... c'est leur émotion... Les bourgeois, les enfants petits bourgeois, n'ont jamais eu besoin de passer à la caisse... Ils n'ont jamais eu d'émotions... D'émotion directe, d'angoisse directe, de poésie directe, infligée dès les premières années par la condition de pauvre sur la terre... Ils n'ont jamais éprouvé que des émotions lycéennes, des émotions livresques ou familiales et puis plus tard, des émotions "distinguées"... voire "artistiques"... Tout ce qu'ils élaborent par la suite, au cours de leurs "œuvres" ne peut être que le rafistolage d'emprunts, de choses vues à travers un pare-brise... un pare-choc ou simplement volées au tréfonds des bibliothèques... traduites, arrangées, trafiquées du grec, des moutures classiques. Jamais, absolument jamais, d'humanité directe. Des phonos. Ils sont châtrés de toute émotion directe, voués aux infinis bavardages dès les premières heures de l'enfance...

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Dans "Bagatelles pour un massacre"

[ anesthésiés ] [ émotions par procuration ] [ sensibilité feinte ] [ barbarie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

théologie

C'est animé de l'esprit de synthèse de Corbin que pendant deux ans nous fîmes avec le shayk Tabâtabâ î, qui entre temps était devenu un ami très proche, une expérience unique en Iran, à savoir l'étude comparative des différentes religions du monde sous la direction d'un shayk shî'ite traditionnel. Nous y lûmes tour à tour les traductions des Évangiles, la version persane des Upanishads, traduites par Dârâ Shokûh, les Sûtras du Bouddhisme, et le Tao Te Ching; livre que Nasr et moi-même traduisîmes en toute hâte et en fîmes la lecture avec le Shaykh. Celui-ci commentait les textes avec la perspicacité d'un maître spirituel se sentant à l'aise aussi bien dans la pensée hindoue que dans le monde bouddhique et chinois. Jamais il ne vit d'opposition de fond à l'esprit de la gnose islamique telle qu'il l'avait connu et pratiquée. Partout il voyait les grands moments de l'Esprit et lorsqu'il acheva la lecture de la pensée vertigineuse et si prodigieusement paradoxale de Lao tseu, il nous fit remarquer que de tous les textes que nous avions lus avec lui, celui-ci était de beaucoup le plus profond, le plus pur.

Auteur: Shayegan Daryush

Info: Henry Corbin: La topographie spirituelle de l'islam iranien

[ comparaisons ]

 

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visionnaire

C'est dans ce monde en plein essor que se situe, à une date difficile à mieux préciser, la naissance d'une petite fille dans une famille appartenant à la noblesse locale du Palatinat. Ses parents, Hildebert et Mathilde (Mechtilde en allemand) sont probablement originaires de Bermersheim, dans le comté de Spanheim. Elle est la dixième enfant du ménage, et reçoit au baptême le prénom d'Hildegarde. Naissance sans éclat, dans une famille dont la noblesse ne s'est pas traduite par de grandes actions ; naissance pourtant qui se révélera singulièrement accordée à l'époque riche, effervescente qu'est ce tournant du siècle. L'année suivante, le 15 juillet 1099, les croisés s'empareront de Jérusalem.
Une petite fille comme les autres. Pas tout à fait cependant, car dès sa petite enfance elle étonne parfois son entourage. Une anecdote racontée tardivement (dans les actes de son procès de canonisation) la montre s'écriant devant sa nourrice : " Vois donc le joli petit veau qui est dans cette vache. Il est blanc avec des taches au front, aux pieds et au dos." Lorsque le veau naît quelques temps plus tard, on constate qu'il est exactement conforme à cette description. Hildegarde avait alors cinq ans.

Auteur: Pernoud Régine

Info: Hildegarde de Bingen

[ religion ]

 

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