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référendum

Quand il s’est agi en France ou en Hollande de voter pour ou contre la Constitution européenne, il a été très vite acquis et décrété que ceux qui ont voté non auraient sans doute voté oui si la Constitution s’était appelée traité ; et que ni les protestataires partisans du non, ni les acceptataires partisans du oui, ne rejetaient bien entendu l’idée européenne, et encore moins sa construction irrésistible, mais que les uns et les autres, plus europhiles les uns que les autres, n’avaient un léger différend qu’à propos de l’Europe en tant que fourrier de la mondialisation ou limitateur des excès de celle-ci ; et qu’ils auraient sûrement tous voté pour une autre Europe si on en avait trouvé une.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 4", Les Belles Lettres, Paris, 2010, page 1460

[ vote nul ] [ décision oligarchique ]

 

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philosophie

Deux traits frappent ici, et plus généralement dans les Regulae : la pleine efficacité de la recherche méthodique du vrai, représentée parfois de manière quelque peu triomphaliste ; et le fait que cette efficacité ou positivité ne soit conquise sur aucun état négatif qui le précède. L’ingenium, par définition encore, est en partie inné, ce dont témoigne l’allusion de la Règle IV à des semences de vérité implantées dans tous les esprits, semences qu’il s’agit seulement de cultiver, au lieu qu’elles soient étouffées par des études qui les contrarient, transversis studiis suffocata. […] [l’intuition] sait reconnaître ce qui est douteux et ce qui ne l’est pas, et seul l’intéresse ce qui frappe l’esprit par sa clarté et son évidence ; il ne s’occupe pas du reste.

Autre élément frappant dans le même traité : l’absence de Dieu – non seulement d’un Dieu qui pourrait nous tromper, mais aussi d’un Dieu vérace, "source de toute vérité".

Auteur: Kambouchner Denis

Info: La question Descartes, éditions Gallimard, 2023, pages 61-62

[ résumé ] [ spécificités ] [ clé de lecture ]

 

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géopolitique

Aux termes des accords conclus entre la Mongolie, la Chine et la Russie le 21 octobre 1912, le 23 octobre 1913 et le 7 juin 1915, la Mongolie extérieure a obtenu son indépendance. Le souverain pontife de notre religion jaune, Sa Sainteté le Bouddha vivant, est devenu le suzerain des Khalkhas, de tout le peuple mongol de la Mongolie extérieure, avec le titre de Bogdo Djebtsung Damba Houtouktou Khan. Tant que la puissance russe s’étendait sur l’Asie et garantissait le respect de ces décisions politiques, le gouvernement de Pékin a observé le traité ; mais quand, au début de la guerre avec l’Allemagne, la Russie a dû retirer ses troupes de Sibérie, Pékin a voulu revendiquer ses anciens droits sur la Mongolie. C’est pour cela que les deux premiers traités de 1912 et 1913 ont été complétés par la convention de 1915. A partir de 1916 cependant, lorsque toutes les forces de la Russie se sont trouvées concentrées dans une guerre malheureuse, puis quand quelques mois plus tard a éclaté la première Révolution russe de février 1917, renversant la dynastie des Romanoff, le gouvernement chinois a récupéré la Mongolie sans autre forme de procès. Les ministres et les saïts mongols ont été révoqués et remplacés par des personnalités acquises à la Chine ; de nombreux Mongols partisans de l’autonomie ont été arrêtés et emprisonnés à Pékin ; les Chinois ont établi leur propre administration à Ourga et dans d’autres villes mongoles, retirant à Sa Sainteté le Bogdo Khan la gestion des affaires administratives et les réduisant à n’être plus qu’une machine à signer leurs propres décrets ; l’arrivée des troupes sur le territoire a couronné l’entreprise. Elle a amené dans son sillage un flot de marchands et de coolies chinois qui ont déferlé sur le pays. Les Chinois ont exigé le paiement des impôts, des taxes et des arriérés depuis 1912. La population mongole a été promptement dépouillée de tous ses biens : aujourd’hui, aux abords des villes et des monastères, ce sont des colonies entières de Mongols, ruinés, qui vivent dans des abris souterrains. Tous nos arsenaux, tous nos trésors ont été réquisitionnés ; tous les monastères soumis à l’impôt. Les Mongols œuvrant pour la liberté de leur pays ont été persécutés ; en les achetant avec de l’argent, des décorations et des titres, les Chinois ont fait de certains princes sans fortune des partisans de leur cause.

Auteur: Ossendowski Ferdynand

Info: Dans "Bêtes, hommes et dieux", traduit de l’anglais par Robert Renard, éditions Phébus, Paris, 1995, pages 112-113

[ historique ]

 

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