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femmes-par-hommes

Son corps était jeune, doux, tendre charmant, les seins comme de petits oiseaux en vol, son cul comme une fleur... Il se sentait gourmand à regarder, les yeux fixés sur un banquet, affamé du regard. Mais en la détaillant il la mettait hors de portée, la transformait en une chose qu'il ne voyait plus, ses yeux reflétaient ses péchés, son passé pourri, ses idéaux gâchés, sa passion empoisonnée par la honte? Il se laissa tomber en silence. Dans la cave, au lieu des remords atroces qu'il attendait à éprouver, il ressentit une joie émouvante.

Auteur: Malamud Bernard

Info: Le commis

[ espérance ]

 

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création

On dit que les enfants ne font pas la distinction entre les objets vivants et inanimés ; je crois au contraire que si. Un enfant fait don à sa poupée ou à son soldat de plomb d'un souffle de vie magique. L'artiste anime ses oeuvres de la même façon que l'enfant anime ses jouets. Que ce soit pour l'art ou pour la vie, Robert insufflait aux objets son élan créateur, sa puissance sexuelle sacrée. Il transformait un porte-clefs, un couteau de cuisine ou un simple cadre de bois en oeuvre d'art. Il aimait son travail et il aimait ses objets.

Auteur: Smith Patti

Info: Just Kids, à propos de Robert Mapplethorpe

[ faire ]

 

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beaux-arts

La première fois que j'ai vu ma grand-tante préparer de l'aalangai puttu, j'avais peut-être cinq ans. Elle transformait du riz et des haricots en farine, de la noix de coco râpée en lait, le tout en une pâte et celle-ci en beaucoup de petites boules qu'elle métamorphosait, avec de la vapeur, du lait de coco et du sucre de palme, en fausse figues de banian sucrées, j'ai appris à l'époque que cuisinier, ça n'est rien d'autre que métamorphoser. Du froid en chaud, du dur en moelleux, de l'aigre en doux. C'est pour cette raison que je suis devenu cuisinier. Métamorphoser les choses me fascine.

Auteur: Suter Martin

Info: Le cuisinier

[ manger ] [ recette ]

 

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hommes-par-homme

Il y avait quelque chose d'obstiné en moi qui ne voulait pas perdre de poids pour attirer un homme.  Si le bon homme se présentait, il serait capable de voir mes vertus comme par magie. Une fois qu'il m'avait embrassé, la grenouille se transformait en prince. J'étais devenu une question piège, un lourd déguisement, mais derrière cet extérieur désobligeant se cachait l'enfant accueillant que je serais toujours. Bien sûr, ce que j'avais oublié, c'est qu'il n'était pas Parsifal et que je n'étais pas le Graal ; le médiévisme de mon imagination n'était pas suffisamment à jour pour reconnaître que l'amant était un acheteur et moi un produit. 

Auteur: White Edmund

Info:

[ homosexuels ] [ rapports humains ] [ amour gay ] [ romantisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

significations voilées

[…] je regardai la nappe et la menotte de Léna… elle était plus calme, sans tremblements marqués (mais cela pouvait justement prouver que c’était elle qui avait orienté le timon !) … et les autres mains, par exemple celle de Léon, endormie, ou celle de Lucien, érotiquement non érotique, et la patte de Bouboule, rouge comme une betterave, petit poing sortant de son bras épais de vieille sorcière, ce qui provoquait un malaise envahissant…qui devenait encore plus désagréable à la vue du coude, où la rougeur mobile se transformait en golfes bleus et violets qui annonçaient d’autres zones cachées. Combinaisons compliquées, fatigantes, de mains, analogues aux combinaisons du plafond, des murs, de partout… 

Auteur: Gombrowicz Witold

Info: Dans "Cosmos", trad. Georges Sédir, éd. Denoël, 1966, page 72

[ métonymiques ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

décor

La pluie s'interrompit, une légère brume persista dans l'air, et la ruelle latérale se transforma en un trésor pour photographe qui préparerait un album sur la mélancolie en Varmie. Tout était gris-noir, ambiance somme toute classique pour une fin de novembre, tout était couvert d'une fine couche de glace. Sur le trottoir, cela prenait des allures de danger pour la vie et l'intégrité physique, mais sur les branches dépourvues de feuilles, l'effet était époustouflant. La moindre ramure, la plus ténue d'entre elles se transformait en glaçon sombre qui scintillait à la lumière molle des lampadaires dispersée par le brouillard. Il inspira profond.ment l'humidité froide et se dit qu'il appréciait ce trou paumé chaque jour davantage.

Auteur: Miloszewski Zygmunt

Info: La Rage

[ hiver ]

 

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psychanalyse

L'éléphant, comme vous vous le rappelez, apparaît à nouveau dans le vishuddha. Ici, nous rencontrons une fois encore la pleine puissance, l'insurpassable force sacrée de l'animal telle qu'elle se déployait dans le mûlâdhâra. C'est-à-dire que nous découvrons là l'étendue du pouvoir qui nous a conduits dans la vie, au sein de cette réalité consciente. Toutefois, il ne soutient pas ici le mûlâdhâra, à savoir cette terre. Non, il soutient ces éléments que nous supposons être les plus légers, les plus irréels et les plus volatiles, c'est-à-dire les pensées humaines. Un peu comme si l'éléphant transformait à présent nos concepts en réalités. Et pourtant - nous le pensons -, nos concepts ne sont que le produit de notre imagination, de nos émotions ou de notre intellect - abstractions ou analogies, que ne supporte nul phénomène physique.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Psychologie du yoga de la Kundalini, p131

[ animal ]

 

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évolution démentielle

Les amibes grisâtres, lançant des tentacules, se traînaient de toutes leurs forces vers la bande rouge et là, comme par miracle, revivaient. C'était comme si une force mystérieuse leur avait insufflé le souffle de vie. Elles glissaient en masses compactes et luttaient entre elles pour obtenir une place dans le rayon. Là s'y produisait une multiplication littéralement démentielle. Brisant et renversant toutes les lois que Persikov connaissait sur le bout du doigt, elles bourgeonnaient sous ses yeux à la vitesse de l'éclair, éclataient en deux morceaux et chacun des morceaux au bout de deux secondes se transformait en un organisme entièrement neuf. Ces organisme parvenaient en quelques instants à une taille adulte mais c'était pour donner aussitôt le jour à une nouvelle génération. Dans la bande rouge, puis dans le disque tout entier, la place se mit à manquer et l'inévitable combat commença. Les nouveau-nés se jetaient furieusement les uns contre les autres, se mettaient en pièces et s'entre-dévoraient.

Auteur: Boulgakov Mikhaïl

Info: Les Œufs fatidiques, III - Persikov capte le rayon, p 22

[ science-fiction ] [ multiplication ] [ compétition ] [ radiation revivifiante ] [ accélération ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

nature

Madame Rachel Lynde habitait à l'endroit précis où la grand-route d'Avonlea plongeait brusquement dans le creux d'un vallon bordé d'aunes et de fuschias et traversé d'un ruisseau qui prenait sa source dans le bois, en arrière de la vieille maison Cuthbert. On disait que ce ruisseau impétueux serpentait à travers le bois par un mystérieux dédale de méandres, de cuvettes et de cascades, mais, une fois arrivé à Lynde's Hollow, il se transformait en un ruisselet paisible parfaitement discipliné, car même un ruisseau n'aurait pu passer devant la porte de Mme Rachel Lynde sans soigner son apparence et ses bonnes manières. Il était sans doute fort conscient, ce ruisseau, que Mme Rachel, assise derrière sa fenêtre, prenait bonne note de tout ce qu'elle apercevait, à commencer par les enfants et les cours d'eau. Il savait bien que, pour peu qu'elle remarquât quelque chose d'étrange ou de déplacé, elle ne serait en paix qu'après en avoir compris le pourquoi et le comment.

Auteur: Montgomery Lucy Maud

Info: Anne La Maison aux pignons verts T01

[ ordre ]

 

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écrivains opprimés

Mon Dieu, que de vers ! Que de poèmes ! Jamais la Russie n’a connu une époque pareille, ni avant, ni après. La poésie remplissait le vide sans air, elle se transformait elle-même en air. C’était peut-être "de l’air dérobé", comme a dit Mandelstam. La plus haute reconnaissance, pour un poète, ce n’est pas le prix Nobel, mais le bruissement de ces feuillets recopiés à la machine et à la main, avec des fautes et des coquilles, presque illisibles : Tsvétaïeva, Akhmatova, Mandelstam, Pasternak, Soljénitsyne et, pour finir Brodsky. (…)

Le pouvoir soviétique persécutait les gens sans travail, rangeant parmi eux ceux qu’il empêchait lui-même de travailler. Le parasite Iossif Brodsky avait déjà été libéré de sa relégation dans le village de Norenskaïa, et rien ne laissait présager que cinquante ans plus tard, une salle à la mémoire de l’ancien relégué serait inaugurée dans la bibliothèque locale, et qu’une demoiselle usée entre deux âges y organiserait des visites sur le thème "Brodsky à Norenskaïa".

Auteur: Oulitskaïa Ludmila

Info: Le chapiteau vert, p 122

 

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Ajouté à la BD par miguel