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judéo-christianisme

La circoncision était le symbole de l’Alliance de Dieu avec Abraham et sa descendance. On la pratiquait le huitième jour après la naissance. Elle laissait présumer que celui qui la subissait était un pécheur. L’Enfant Jésus prenait maintenant la place du pécheur – ce qu’Il devait faire par la suite tout au long de Sa vie. [...] La circoncision de l’Ancien Testament préfigurait le baptême du Nouveau Testament. L’une comme l’autre symbolisait la renonciation de la chair à ses péchés. La première se faisait par une mutilation du corps, le second par une purification de l’âme. La première incorporait l’enfant à la communauté israélite, le second l’incorpore à la communauté du nouvel Israël, qui est l’Eglise. Le mot "circoncision" a été utilisé par la suite dans l’Ecriture pour signifier le sens spirituel de l’application de la Croix à la chair par la pénitence personnelle.

Auteur: Sheen Fulton

Info: Dans "La vie du Christ", trad. Abbé Giraud P.S.S., éditions Dominique Martin Morin, 2012, page 33

[ transformation ] [ signification ] [ ablation rituelle ]

 

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littérature

La poésie, en ce qui me concerne, c'est un état.

C'est un état avant d'être un langage. Et je reste persuadée qu'on ne l'atteint pas sans avoir traversé, dans sa vie, un moment où l'on est forcé de renoncer à tout. Un moment où il n'est plus possible de se dire qu'on maîtrise les choses et les événements, encore moins les êtres si on avait cette prétention, ce moment où tout nous échappe et où l'on échappe aussi à soi-même.

Cet état est aux antipodes de cette expression qu'on entend aujourd'hui à tout bout de champ et qui est d'ailleurs l'expression favorite de notre président : "On ne lâche rien".

Quand je l'entends dans la bouche de quelqu'un, je vois un chien qui grogne à l'intérieur de cette personne, les crocs serrés autour de son os. J'attends les aboiements. 

Auteur: Berr Karen Mary

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[ transformation ] [ traumatisme ] [ nouveau regard ] [ délaissement ]

 
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supposition d'omniscience

En effet, l’ignorance où l’Autre est tenu à l’endroit d’une quelconque situation est quelque chose d’absolument originel dans le rapport à l’Autre. Vous le savez bien, puisqu’on vous apprend même que l’une des révolutions de l’âme enfantine, c’est le moment où l’enfant, après avoir cru que toutes ses pensées sont connues de ses parents, s’aperçoit qu’il n'en est rien.

Toutes ses pensées, c’est une expression qui doit toujours nous inciter à une grande réserve. Les pensées, c’est nous qui les appelons ainsi – pour ce qui est vécu par les sujets, ces pensées, c’est tout ce qui est. Tout ce qui est, ses moindres mouvements intérieurs, cela est connu de ses parents.

D’où l’importance du moment où il s’aperçoit que l’Autre peut ne pas savoir. Ce ne pas savoir chez l’Autre est corrélé à la constitution même de l’inconscient du sujet, et il est indispensable d’en tenir compte.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre VI : Le désir et son interprétation", éditions de La Martinière et Le Champ Freudien éditeur, 2013, page 287

[ jardin secret ] [ metanoïa ] [ transformation psychologique ]

 

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injonction biblique

Dominez sur tout animal… Combien n’a-t-on pas déliré au sujet de ce texte, dans ces dernières décennies, trouvant frénétiquement ici le fondement de la technique, de toute l’entreprise technicienne (moderne) et la légitimation de ce que fait l’homme, glorieusement qualifié de démiurge. Mais on oublie très précisément ce parallélisme des deux textes d’une part, et surtout que Dieu ne donne pas à l’homme un pouvoir incohérent, illimité, totalitaire. Il n’est pas dit qu’il peut utiliser le monde à son gré. Et très particulièrement du moment que cet homme est l’image de Dieu, il a à diriger la terre comme Dieu dirige la création. Il a à dominer sur les animaux comme Dieu domine sur les hommes. […] Et très spécifiquement, si Dieu crée et gouverne par sa parole, si l’homme est l’image de Dieu, s’il est appelé par Dieu à assujettir (gouverner) et dominer (ordonner), cela ne peut être que par le même moyen, à savoir la parole.

Auteur: Ellul Jacques

Info: Dans "La parole humiliée", éditions de la Table Ronde, Paris, 2014, pages 107-108

[ ordre symbolique ] [ mauvaise interprétation ] [ transformation ]

 

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phénoménologie de l'esprit

La conscience naturelle est l’esprit qui, à chaque fois, existe historiquement en son temps. Mais cet esprit n’est pas une idéologie. Etant la subjectité, il est en cela l’effectivité de l’effectif. Les esprits historiques restent, à chaque fois, intériorisés en eux-mêmes dans la mémoire d’eux-mêmes. Mais le savoir absolu est la présentation de l’apparaître de l’esprit comme être de l’étant. Il accomplit l’ "organisation" de la constitution ontologique du royaume spirituel. La marche du dialogue se recueille en l’endroit qu’elle produit et atteint seulement en sa marche, pour, le traversant, s’établir en lui et, ainsi arrivée, être présente en lui. La marche d’approche du dialogue est le chemin du désespoir sur lequel la conscience perd, à chaque moment respectif, son non-encore-vrai et le sacrifie à l’apparaître de la vérité. Lors de la consommation du dialogue mené par le "scepticisme s’accomplissant", échoit le mot : tout est consommé. Il tombe à l’endroit du chemin où la conscience meurt elle-même sa mort, vers laquelle elle est emportée par la violence de l’absolu.

Auteur: Heidegger Martin

Info: Dans "Hegel et son concept de l'expérience" in Chemins qui ne mènent nulle part, page 245

[ chute ] [ transformation ] [ subjectivité ] [ instants ]

 

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biologie développementale

Une chréode est le terme utilisé par Waddington pour désigner ce qu'il appelle "canalisation du développement" d'un zygote, dont l'histogenèse est régie par "un nombre restreint d'états finaux parmi lesquels il n'y a que peu ou pas d'intermédiaires". Une chréode est donc une "trajectoire de changement développemental " qui implique les actions d'un "certain nombre de systèmes, ceux-ci étant reliés entre eux par une une relation de rétroaction de telle sorte que le système en développement, s'il est détourné dans une faible mesure de la chréode, peut se retrouver dans une situation où, s'il est légèrement détourné de la chréode, a tendance à y revenir". Pour René Thom, une chréode ne diffère d'un champ morphogénétique que par le "rôle privilégié attribué au temps", c'est-à-dire qu'elle est le terme d'une description développementale du champ.

(...) 

Selon Thom, les "systèmes cohérents de catastrophes" (c'est-à-dire les chréodes) se constellent en structures qui deviennent des "entités algébriques abstraites indépendantes de tout substrat". Il postule en outre que les transformations de notre espace-temps peuvent être dirigées ou "programmées" par une autre "structure algébrique" qui se situe elle-même entièrement en dehors de notre espace-temps.

Auteur: Marvell Leon

Info: The Physics of Transfigured Light: The Imaginal Realm and the Hermetic Foundations of Science

[ résonance morphique ] [ spéculation ] [ transformations spatio-temporelles ] [ transcendance ] [ biophysique ]

 

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cosmologie

C’est au fond la même métaphysique qui gouverne la théorie de la forme artistique depuis le romantisme : la métaphysique bourgeoise de la totalité. [...]

Cette théorie sert d’idéologie de base à tout ce qu’on a pu dire du poétique (la psychanalyse elle-même n’y échappe pas) : ambiguïté, polysémie, polyvalence, polyphonie de sens – il s’agit toujours d’une irradiation du signifié, d’une simultanéité de significations. [...]

Densité sémantique du langage, richesse d’information, etc. : le poète "libère" toutes sortes de virtualités [...]. Tout ce mythe joue sur une antériorité "sauvage", préconceptuelle, sur une virginité du sens. [...] il s’agit de découvrir "les secrètes correspondances qui existaient entre les choses".

Théorie "géniale" et romantique, cette vision trouve aujourd’hui paradoxalement à se réécrire en termes informatiques. La "richesse" polyphonique peut se dire en termes de "surcroît d’information". Au niveau du signifié : la poésie de Pétrarque constitue un capital immense d’information sur l’amour (Umberto Eco). Au niveau du signifiant : un certain type de désordre, de rupture, de négation de l’ordre habituel et prévisible du langage accroissent le taux d’information du message. [...]

Ainsi, l’imaginaire sémiologique concilie très bien la polyphonie romantique avec la description quantique.

Auteur: Baudrillard Jean

Info: Dans "L'échange symbolique et la mort", éditions Gallimard, 1976, pages 340 à 342

[ cybernétique ] [ transformation ] [ transposition moderne ] [ plurivocité ] [ observateur ordonnant ]

 

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vie professionnelle-vie privée

Le travail (sous forme de loisir aussi bien) envahit toute la vie comme répression fondamentale, comme contrôle, comme occupation permanente en des lieux et des temps réglés, selon un code omniprésent. Il faut fixer les gens partout, à l’école, à l’usine, à la plage ou devant la TV, ou dans le recyclage – mobilisation générale permanente. Mais ce travail n'est plus productif au sens originel : il n'est plus que le miroir de la société, son imaginaire, son principe fantastique de réalité.  [...]

C’est à cela que tend toute la stratégie actuelle qui tourne autour du travail : job enrichment, horaires variables, mobilité, recyclage, formation permanente, autonomie, autogestion, décentralisation du procès de travail, jusqu’à l’utopie californienne du travail cybernétisé livré à domicile. On ne vous arrache plus sauvagement à votre vie pour vous livrer à la machine – on vous y intègre avec votre enfance, vos tics, vos relations humaines, vos pulsions inconscientes et votre refus même du travail – on vous trouvera bien une place avec tout cela, un job personnalisé ou, à défaut, une allocation de chômage calculée selon votre équation personnelle – de toute façon, on ne vous abandonnera plus jamais, l’essentiel est que chacun soit le terminal de tout le réseau, terminal infime, mais terme cependant – surtout pas un cri inarticulé, mais un terme de la langue, et au terme de tout le réseau structural de la langue.

Auteur: Baudrillard Jean

Info: Dans "L'échange symbolique et la mort", éditions Gallimard, 1976, pages 30-31

[ totalitarisme ] [ télétravail ] [ revenu universel ] [ transformations ] [ sociologie ] [ labeur ]

 

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ambiance cauchemardesque

Le voyage du retour parut interminable à Marchenoir. On était en plein février et le train de nuit qu’il avait choisi dans le dessein d’arriver le matin à Paris, lui faisait l’effet de rouler dans une contrée polaire, en harmonie avec la désolation de son âme. Une lune, à son dernier quartier, pendait funèbrement sur de plats paysages, où sa méchante clarté trouvait le moyen de naturaliser des fantômes. Ce restant de face froide, grignotée par les belettes et les chats-huants, eût suffi pour sevrer d’illusions lunaires une imagination grisée du lait de brebis des vieilles élégies romantiques. De petits effluves glacials circulaient à l’entour de l’astre ébréché, dans les rainures capitonnées des nuages, et venaient s’enfoncer en aiguilles dans les oreilles et le long des reins des voyageurs, qui tâchaient en vain de calfeutrer leurs muqueuses. Ces chers tapis de délectation étaient abominablement pénétrés et devenaient des éponges, dans tous les compartiments de ce train omnibus, qui n’en finissait pas de ramper d’une station dénuée de génie à une gare sans originalité.

De quart d’heure en quart d’heure, des voix mugissantes ou lamentables proféraient indistinctement des noms de lieux qui faisaient pâlir tous les courages. Alors, dans le conflit des tampons et le hennissement prolongé des freins, éclatait une bourrasque de portières claquant brusquement, de cris de détresse, de hurlements de victoire, comme si ce convoi podagre eût été assailli par un parti de cannibales. De la grisaille nocturne émergeaient d’hybrides mammifères qui s’engouffraient dans les voitures, en vociférant des pronostics ou d’irréfutables constatations, et redescendaient, une heure après, sans que nulle conjecture, même bienveillante, eût pu être capable de justifier suffisamment leur apparition.

Auteur: Bloy Léon

Info: Dans "Le Désespéré", Livre de poche, 1962, pages 187-188

[ transformation monstrueuse ]

 

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pathologie

Chez les Dangaleat (Jean Pouillon, Nouvelle Revue de Psychanalyse, n°1), la maladie a valeur initiatique. Il faut avoir été malade pour faire partie du groupe. On ne devient médecin que si on a été malade, et par le fait même. La maladie vient des margaï, chacun a sa ou ses margaï, elles s’héritent de père en fils. Toute position sociale est acquise grâce à la maladie, qui est un signe d’élection. La maladie est une marque, un sens – le normal va de soi, il est insignifiant. La maladie, c’est la culture, source de la valeur et principe d’organisation sociale. Même là où la maladie n’a pas cette fonction sociale déterminante, elle est toujours affaire sociale, crise sociale, et socialement, publiquement résolue, par mise en jeu et réactivation de tout le métabolisme social à travers la relation exceptionnelle qui est celle du malade et du médecin. Différence radicale d’avec l’exercice actuel de la médecine, où le mal est individuellement subi et la thérapeutique individuellement administrée. La réciprocité du mal, l’échange du mal est prépondérant dans les sociétés primitives. Le mal est un rapport social, comme le travail, etc. La causalité organique peut être reconnue et traitée par toutes sortes de moyens – le mal, lui, n’est jamais conçu comme lésion organique, mais en dernière instance comme rupture ou défaillance de l’échange social. L’organique est métaphore : il sera donc traité "métaphoriquement", par opération symbolique de l’échange social à travers les deux protagonistes dans la cure. [...] Bref, médecin et malade se redistribuent autour du mal comme rapport social, au lieu que pour nous le mal s’autonomise comme rapport organique avec sa causalité objective, malade et médecin s’objectivant de part et d’autre comme passif et actif, patient et spécialiste.

Auteur: Baudrillard Jean

Info: Dans "L'échange symbolique et la mort", éditions Gallimard, 1976, pages 410-411

[ peuple africain ] [ vision tribale ] [ traitement ] [ transformation ]

 

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