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crédulité

Il est également certain que lorsque nous approuvons tel ou tel raisonnement dont nous n'avons pas la perception, soit nous nous trompons, soit nous sommes dans le vrai, dans les deux cas c'est par accident, de sorte que nous ne pouvons pas être sûrs de ne pas nous tromper.

Auteur: Sosa Ernest

Info: www.3ammagazine.com

[ naïveté ] [ croyance irrationnelle ] [ logique formelle ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

abrutissement

Reste à savoir si c'est l'école qui a tort, ou une société qui perd chaque jour davantage le sens de sa fonction. En posant le problème de l'enfant créateur, nous nous trompons de sujet : car c'est nous-mêmes devenus consommateurs effrénés, qui nous montrons de moins en moins capables de création.

Auteur: Lévi-Strauss Claude

Info: Le regard éloigné, Plon, 1983

 

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science trop humaine

L’inconscient, c’est la nature qui ne trompe jamais ; nous seuls, nous nous trompons. Or comme la manière dont la science envisage les choses laisse de côté toute conception métaphysique, puisqu’elle ne s’appuie que sur une expérience démontrable, elle mène directement à l’incertitude dont la variabilité du psychique est la cause.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "Métamorphoses de l'âme et ses symboles"

[ défauts psychiques appliqués ] [ réductionnisme ] [ subconscient ] [ défini ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

répulsion

Il est des êtres qui nous irritent fatalement, même sans le vouloir, même par quiproquo. Mais ce quiproquo n’est qu’apparent. Si nous nous trompons sur leurs manières, nous ne nous trompons pas sur leur nature : c’est une intuition vraie de désharmonie fondamentale entre eux et nous qui dicte notre fausse interprétation de leurs actes. Quand un être nous répugne par ce qu’il est, rien de ce qu’il fait – même avec la meilleure intention du monde – ne saurait nous agréer.

Auteur: Thibon Gustave

Info: "Ce que Dieu a uni", libraire Arthème Fayard, 1962, page 187

[ explication ] [ rapports humains ] [ relations ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

modèle

[Nos dirigeants politiques] ne sont pas de la race des Victor Hugo, Churchill et de Gaulle, quoi que, par ailleurs, on puisse penser de ces derniers. En psychiatrie, nous ne nous y trompons pas. Bien des malades se sont pris pour Napoléon ou de Gaulle, mais aucun, à ma connaissance, pour l'un quelconque de nos dirigeants des trente dernières années. Le dirigeant moderne n'est pas "délirable" parce qu'il est sans grandeur, incapable de nous faire rêver à l'avenir. Pour sortir de la dépression, nous avons besoin d'hommes politiques débarrassés de conseillers en communication, qui oeuvrent au fond et pour le futur, et non pour leur image de l'instant.

Auteur: Megglé Dominique

Info: La Dépression

[ identification ]

 

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sentimentalisme intellectuel

Dire fascisme, progrès, science, justice : cela ne conduit à nulle idée, ne provoque nulle réflexion, mais fait éclater en nous une fanfare d’images, un feu d’artifice de lieux communs visuels, qui s’enchaînent exactement, et me fournissent un contenu pratique, une vérité commune d’autant plus aisée à consommer que les images toutes prêtes qui m’ont été livrées sont déjà digérées d’avance. Or, ne nous y trompons pas, ceci est le mode normal de pensée de l’homme actuel. Nous arrivons au stade purement émotionnel de la pensée. Pour commencer à réagir intellectuellement, l’homme a besoin d’une incitation imagée. [...] Le caractère émotif de ce que l’homme moderne appelle sa pensée [...] a d’ailleurs pour conséquence une extrême violence des convictions alliée à une extrême incohérence des arguments.

Auteur: Ellul Jacques

Info: Dans "La parole humiliée", éditions de la Table Ronde, Paris, 2014, page 330

[ réflexe ] [ stéréotypique ] [ prêt-à-penser ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

réparties

Albrecht von Haller était un austère médecin bernois, fameux pour son immense érudition. Voltaire ne manquait jamais une occasion d'ironiser à son propos. Mais dans l'intimité. Car, réfugié à Genève, il avait besoin de son appui. De bons amis s'empressaient de rendre publics les propos privés. Sans réaction de la part du savant.
- Puisqu'il est en ville, pourquoi n'allez-vous pas lui rendre la monnaie de sa pièce ? finit par lui demander l'un des "bons amis".
- C'est que si monsieur de Voltaire est un homme qui mérite d'être connu, bien des gens, malgré les lois de la physique, l'ont trouvé plus grand de loin que de près. Toujours à la recherche de la dispute, les mêmes bons amis courent alors chez Voltaire pour l'exciter contre Haller.
- Comment pouvez-vous dire tant de bien de Haller alors qu'il dit tant de mal de vous ?
- Ah ! s'écria Voltaire, c'est probablement parce que nous nous trompons tous les deux.

Auteur: Voltaire

Info:

 

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entendement

La conscience humaine est à peu près le dernier mystère qui subsiste. Un mystère est un phénomène auquel on ne sait pas encore penser. Il y a eu d'autres grands mystères : le mystère de l'origine de l'univers, le mystère de la vie et de la reproduction, le mystère de la conception de la nature, les mystères du temps, de l'espace et de la gravité. Il ne s'agissait pas seulement de domaines d'ignorance scientifique, mais de zones de perplexité et d'émerveillement. Nous n'avons pas encore les réponses définitives aux questions de la cosmologie et de la physique des particules, de la génétique moléculaire et de la théorie de l'évolution, mais nous savons comment y réfléchir. Les mystères n'ont pas disparu, mais ils ont été apprivoisés. Ils n'écrasent plus nos efforts de réflexion sur les phénomènes, car nous savons maintenant distinguer les questions mal posées des bonnes questions, et même s'il s'avère que nous nous trompons lourdement sur certaines des réponses actuellement acceptées, nous savons comment nous y prendre pour trouver de meilleures réponses. En ce qui concerne la conscience, cependant, nous sommes toujours dans une terrible confusion.

De nos jours, la conscience est un sujet qui souvent déconcerte et laisse perplexe même les penseurs les plus sophistiqués. Et, comme pour tous les mystères antérieurs, nombreux sont ceux qui insistent - et espèrent - qu'elle ne sera jamais démystifiée.

Auteur: Dennett Daniel C.

Info: La conscience expliquée (1991), 21-22.

[ énigme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

célébrité

Cette séduction a la blancheur spectrale des étoiles, comme elles furent si bien nommées. Tour à tour les masses n'ont été  "séduites", à l'ère moderne, que par deux grands événements : la lumière blanche des stars, et la lumière noire du terrorisme. Ces deux phénomènes ont bien des choses en commun. Comme les étoiles, les stars ou les actes terroristes "clignotent" : ils n'éclairent pas, ils ne rayonnent pas d'une lumière blanche et continue, mais froide et intermittente, ils déçoivent en même temps qu'ils exaltent, ils fascinent par la soudaineté de leur apparition et l'imminence de leur disparition. Ils s'éclipsent aux-mêmes, dans une perpétuelle surenchère.

Les grandes séductrices ou les grandes stars ne brillent jamais par leur talent ou par leur intlligence, elles brillent par leur nullité, et leur froideur, qui est celle du maquillage et du hiératisme rituel (le rituel est cool, selon MacLuhan). Elles métaphorisent l'immense processus glaciaire qui s'est emparé de notre univers de sens pris dans les réseaux clignotants de signes et d'images- mais en même temps à un moment donné de cette histoire et dans une conjoncture qui ne se reproduira plus, elles le transfigurent en effet de séduction. 

Le cinéma n'a jamais resplendi que par cette séduction pure, par cette pure vibration du non-sens- vibration chaude d'autant plus belle qu'elle veneit du froid.

Artifice et non-sens : tel est le visage ésotérique de l'idole, son masque initiatique. Séduction d'un visage expurgé de toute expression, sinon celle d'un sourire rituel et d'une beauté non moins conventionnelle. Visage blanc, de la blancheur des signes voués à leur apparence ritualisée, et non plus soumis à quelques loi profonde de signification. La stérilité des idoles est bien connue : elles ne se reproduisent pas, elles ressuscitent à chaque fois de leurs cendres, comme le phénix, ou de leur miroir, comme la femme séductrice.

Ces grandes effigies séductrices sont nos masques à nous, ce sont nos statuts de l'île de pâques. Mais ne nous y trompons pas ; s'il y a eu historiquement les foules chaudes de l'adoration, de la passion religieuse, du sacrifice et de l'insurrection, il y a maintenant les masses froides de la séduction et de la fascination. Leur effigie est cinématographique, et elle est celle d'un autre sacrifice.

La mort des stars n'est que la sanction de leur idôlatrie rituelle. Il faut qu'elles meurent, il faut qu'elles soient déjà mortes. Il le faut pour être parfaite et superficielle, dans le maquillage aussi. Mais ceci ne doit pas nous incliner à une abrécation négative. Car il y a là derrière la seule immortalité qui soit, et qui est celle de l'artifice, l'idée, incarnée par les stars, que la mort elle-même brille par son absence, qu'elle peut se résoudre dans une apparence brillante et superficielle, qu'elle est une surface séduisante.

Auteur: Baudrillard Jean

Info: de la séduction (1988, 246 p., folio essais) p.132, 133, 134.

[ vedette ] [ fausse gloire ] [ manipulation ] [ néant ] [ populace ]

 

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